Guérir

On se demande souvent comment on va s’en sortir… si on va guérir, trouver la force.
Quand est-ce que cela va s’arrêter de saigner, de faire mal aux poumons, au coeur, aux tripes.
Quand ?

Sérieux, on aimerait que cela finisse, voir le bout du tunnel, la fin du calvaire.

Et on se demande sérieusement si ce moment arrivera.

On s’ausculte, on s’inspecte, on se fouille. Mais la réponse est toujours la même : ça lancine et ça brûle.

Alors on décide que ça va mieux. Oui, ça va mieux, hein ? Hein, que ça va mieux ??!
On le hurle et on l’affirme. On veut convaincre le monde entier. Tout en sachant que la seule personne qui ne soit absolument pas convaincue de la chose, c’est nous. Et que le reste du monde peut bien être persuadé, cela ne changera rien. On n’en sera pas guéri pour autant.
C’est atrocement décourageant. Lire la suite

10 ans de stupéfaction

Il est là, à côté de moi, silencieux et appliqué. Penché sur ses devoirs et moi, sur les miens.

Il ne comprend pas que mon métier ce soit « écrire », lui qui réduit cette corvée au minimum.

Il aime les maths, les chiffres, les sigles, les plans même s’il déteste bricoler ou dessiner.

Il économise pour s’acheter des New Balance, rêve d’un pantalon rouge, a argumenté pour obtenir la veste orange de ses rêves.

Les meilleures vacances du « monde entier de sa vie de tout l’Univers », il les a passées dans la maison perdue dans les collines de Malibu et il rêverait d’y vivre.

Il ne veut pas « faire un métier ennuyeux comme médecin ou avocat », il veut « conduire un tram ou être policier, c’est chouette, ça bouge ». Lire la suite

Aux lecteurs de ce blog

Coucou !

(Ok, ok, c’est pas drôle, mais je ne savais pas comment commencer cet article alors que je débarque pour vous souhaiter la bonne année glorieusement un 11 janvier…)

(Bon, en pratique, j’ai jusqu’au 31 janvier pour le faire, notez)

(Mais cela reste pas des masses poli, on est d’accord)

(Bon, ben, je le fais correctement, alors)

BONNE ANNEEEEEEEEEEEEEEE !

(voilà, bonne chose de faite) Lire la suite

T’y crois, toi, au Prince Charmant ?

L’Homme me regarde avec le regard du condamné à mort qui se dit qu’il ne lui reste plus que quelques minutes avant l’injection létale. Mais je tiens bon : « On y va ? »

Il enchaîne sur la râlerie « On va arriver en retard, tu vas voir, et puis y’aura pas de place pour se garer dans le quartier, ça va être galère ».
Je reste calme : « C’est fort probable, oui. N’empêche, on y va. »
Il me suit avec des pieds de plomb.

Je l’emmène à une soirée boulot, à la projection d’un documentaire, pièce maîtresse d’un projet sur lequel je suis depuis plus d’un an. Et quand on sait que le docu s’appelle « A la recherche du Prince Charmant », on se dit que l’Homme a toutes les raisons d’être à cette projection.

Quoique…

Est-ce que l’Homme est mon Prince Charmant ? Lire la suite

Aux enfants morts sans raison…

Je dois courir, j’ai encore du boulot mais je le terminerai plus tard.

Ne pas arriver en retard surtout, ne pas arriver en retard.

Il fait froid, il pleut à verse, je suis crevée… Mais le petit de l’Homme m’attend. Avec impatience. Heureux. Excité.
Ne pas lui faire défaut surtout.

J’arrive à l’école, je le cherche, je m’énerve déjà. Il y a un monde de fou. Partout. Un bruit constant.
Je veux la paix. Je me dis que j’ai encore du boulot, des choses à vérifier, que j’ai autre chose à faire que de venir à une fête d’école.

Je tourne en rond en le cherchant, rencontre d’autres parents, ma cousine qui a ses enfants dans la même école…
Je suis crevée. On est vendredi soir, je veux la paix, je veux la paix. Lire la suite

Et l’Amour fut.

Il s’est glissé tout près de moi, discrètement.

D’habitude, j’aime pas ça, j’ai besoin de mon espace vital pour dormir, je veux pas qu’on me colle.

Mais cette nuit, c’est pas pareil… Je le laisse faire…

Le silence qui nous entoure, la chaleur de la couette, l’obscurité complice, tout nous protège.
Je l’entends respirer calmement. Je le regarde et, pour une fois, c’est moi qui me blottis contre lui… Je sens son odeur, j’ai ma bouche contre sa joue, je retiens une envie folle de le dévorer… Ses cheveux en bataille, son air calme et paisible…

Un jour, une autre femme sera à ma place… Lire la suite

FORWARD

(Pour info, cet article aurait dû sortir au lendemain de la ré-élection d’Obama, mais pour cause de désaffection de ma part, il a été un peu retardé… Ceci dit, vous n’y échapperez pas pour autant, bande de veinards !)

REWIND

C’était il y a 4 ans. Sans doute l’une des (si pas LA) période les plus noires de ma vie. Celle où, plongée en haute mer, j’ai solidement navigué à vue. Avec plus ou moins de bonheur(s). L’Homme de ma vie naviguait de son côté et cela me semblait surréaliste…

Je ne sais pas si j’ai tiré des bons souvenirs de cette période, mais une chose est certaine, j’en ai plus appris sur moi-même (moi, ma gueule, mes défauts) que les 35 années précédentes réunies. C’est déjà ça de pris, me direz-vous. Lire la suite

C’est quoi pour vous, Noël ? Allez ?

Je pose la question sincèrement. Honnêtement. Avec curiosité.

Parce que, là, ça me chatouille un peu, voyez.

Non, en fait, ça fait plus que me chatouiller, ça m’emmerde.

Depuis qu’Electrabel a annoncé son projet de sapin 2.0 sur la Grand-Place de Bruxelles, les langues se délient, se défoulent et fourchent. Un grand coming out raciste.

Le Monde nous annonce que le racisme est en pleine expansion en France, hé bien,  je peux vous assurer qu’en Belgique, on n’est pas en reste ! On n’a rien à envier aux Français sur le coup !
On adorerait voir les actions de Dexia grimper autant que la haine de certains. Sûr qu’à ce rythme les amis, on va sortir de la crise économique plus vite que jamais.

Sauf que là, trop c’est trop.

Alors, je vous repose la question…

C’est quoi pour vous, Noël ?

Pour moi, c’est une fête qui symbolise le partage, l’amour, l’aide à son prochain, aux plus démunis, à ceux qui n’ont pas la chance que j’ai en ce soir de 24 décembre. Lire la suite

Manifeste de la mère pourrave

(rendons à César ce qui lui appartient, la création de la magnifique locution « mère pourrave » revient à mon amie Gana, mais je la lui emprunte car c’est on ne peut plus explicite dans le cas qui nous occupe !)

Le petit de l’Homme, comme bon nombre de ses congénères de 8 ans et plus, a une vie sociale bien chargée. Des activités en pagaille. Et encore, on s’est empressés de lui mettre des limites parce que, sinon, c’est notre vie à nous qui n’allait plus suivre. Une activité extra-scolaire par jour nous semblant être une moyenne plus que raisonnable.

Bref. Parmi ses nombreuses activités, il prend des cours de solfège. Il ne trouve pas ça nul du tout, ça l’éclate, il aime. Et il aime aussi et surtout les potes qu’il s’est fait à ce cours (plus marrants que Beethoven, j’en conviens). Lire la suite