Ne pas vivre sa vie comme un numéro

(On ne déroge pas à la règle, la playlist qui accompagne ce texte se retrouve ici : Numbers
Vu le titre de la chanson, c’est un choix extrêmement logique, on en conviendra.)

Il y a un an, à l’heure où je poste ce texte, j’allais me retrouver, en compagnie de l’Homme et d’un ami, face à la mort.
De la neige, un tête-à-queue, un ravin, des vitres qui explosent et un miracle se sont enchaînés à une vitesse hallucinante.
Hébétés mais vivants, l’ami et moi avons pu nous extirper de la voiture. L’Homme, lui, y est resté coincé et a été remonté par les pompiers après que ces derniers aient sécurisés notre véhicule en plein milieu de la pente.
J’ai un souvenir de ces événements assez surréaliste, cette impression que ce n’était pas à moi que cela arrivait.
J’ai le souvenir du froid, de la neige qui n’arrêtait pas de tomber, du réconfort des bras de mon amie, de la chaleur de la veste d’un ami, du goût de la tasse de café qu’il m’a tendue… Car oui, fort heureusement, nos amis nous suivaient de loin et sont arrivés sur les lieux de l’accident sans problème et c’est de leur présence réconfortante dont je me souviens en premier lieu.
Lire la suite

Toutes les femmes de ma vie

(Comme nous avons repris cette belle habitude de choisir une bande son pour accompagner mes articles, je vous propose immédiatement de cliquer ici : TOUTES LES FEMMES DE TA VIE pour l’écouter.
Oui, la version de Julien Doré, oui. Parce que cet article est une déclaration d’amour aux femmes de la mienne, de vie. Et que ce soit illustré par la distorsion de cette chanson par J. Doré m’amuse beaucoup. Et puis, parce que la version originale est nettement moins sexe. Ça aussi, ça compte.
Ceci dit, un autre chanson chantée par une femme sera mise en exergue : vous la retrouverez à la fin de cet article, en plus de tout mon amour.)

Ce n’est un secret pour personne, j’ai de nombreux amis.
(et si c’était un secret pour vous, ben voilà, ça l’est plus, paf)
Une personne bien intentionnée s’est un jour demandé si j’en avais plus que de petites culottes.

J’ai pas compté.
Je veux dire, j’ai pas compté mes culottes.
Mais je n’ai pas compté mes amis non plus.
Donc personne n’en saura rien. Et c’est une bonne chose.
Par contre ce que je peux vous assurer, c’est que dans ces nombreux amis, il est une catégorie des plus importantes : mes amiEs. Lire la suite

Et vous, que feriez-vous s’il y avait la guerre ? (Joyeux Noël)

Wé, j’avais envie de vous mettre dans l’ambiance, là.
En même temps, ça fait 2 jours que je ne sais pas quoi vous écrire tellement tout ce que je vois défiler sous mes yeux est d’un négatif affolant.
Visiblement, la trêve de Noël, ça ne marche pas pour la bêtise.

Entre la course à l’armement nucléaire lancée par D. Trump, les images de civils évacués d’une Alep dévastée et les images, qui en rappellent tellement d’autres, du marché de Noël sinistré à Berlin, j’ai un peu de mal à me mettre dans l’ambiance de Noël. Lire la suite

Et tu pars où, là ?

A chaque fois que je vais quelque part, cette question sort à un moment ou à un autre :

Et tu pars où, là ?

(La deuxième phrase étant « Tu veux boire quelque chose ? On a prévu du Champagne ne t’inquiète pas ! »)
(Tant qu’à être un stéréotype sur pattes, autant en être un chic, hein)

C’est, je pense, la chose que les gens retiennent le plus de moi : je suis toujours partie.
Ce qui, pourtant, à côté de certains et certaines, est une réputation largement usurpée.
Mais je bouge néanmoins pas mal, oui. Lire la suite

Ces mots qui ne veulent (plus) rien dire (Bobo, islamophobe, fasciste et autres conneries)

Vous avez déjà essayé de parler avec un ado révolté ?
Le faire réfléchir sur le monde qui l’entoure ?
Et qu’il ne veuille pas écouter vos arguments ?

Alors vous vous êtes déjà certainement retrouvé confronté à une irrépressible envie de le traiter de demeuré ou de con.
Peut-être même l’avez-vous fait.

Et vous vous êtes pris en retour la réponse que vous méritez :

« Ben oui, c’est ça, je suis con, voilà »

Débat clos, conversation terminée, possibilité d’échanger de manière intelligente complètement envolée.

Et vous vous êtes retrouvé à fulminer, en vous disant que si la conversation s’était terminée, c’était de la faute de l’ado en question. Il n’est pas forcément con, vous le savez, vous vouliez juste le faire réfléchir, vous vous êtes énervé, c’est tout !

Je vais vous approuver sur un point : il n’est pas con.
Mais vous, je vais pas vous faire plaisir : vous l’êtes. Lire la suite

Calendrier de l’avent : Jour 11, PEUR

(Cet article fait partie de la série « Calendrier de l’Avent », pour retrouver les explications et l’article du Jour 1, c’est par ici)

On a souvent tendance à dire que c’est l’amour qui fait tourner le monde.
Bon, certains ajouterons que c’est l’argent aussi, ce qui est assez lucide.

Perso, je soutiens que c’est la peur.

Et pour l’instant, nous en avons tous les jours la démonstration. Partout. Dans tous les domaines. A tous moments.

La peur est omniprésente.

Elle est chez ceux qui gouvernent, elle est chez ceux qui sont gouvernés, elle est chez ceux qui mettent des enfants au monde, elle est chez ceux qui ne le font pas, elle est dans la tête des femmes, dans la tête des hommes, elle hante les rêves des enfants. Elle colle, elle englue. Lire la suite

New York Diaries, Jour 9 : Brooklyn suite mais pas fin

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Se lever, rire et puis s’y mettre, les valises, le rangement, ne rien oublier…

Pour ce dernier jour, je voulais juste qu’on se balade à Brooklyn, comme ça, pour rien, dans des endroits pas « touristiques », là où les gens vivent, travaillent, respirent.
Et au lieu de prendre le métro, j’ai proposé à ma mère de prendre le bus. Histoire de voir les quartiers, les gens et le ciel. Offre acceptée avec empressement.
Une fois dans le bus, ma mère me dit « C’est quand même plus agréable comme ça… Le métro est tellement bruyant ici, ce bruit métallique, continu, ces rames nombreuses qui se croisent, c’est assez infernal, tu ne trouves pas ? »
Comme je le disais au début de cette série, nous percevons tous une ville, et New York en particulier, différemment, avec nos sensibilités, nos histoires particulières, nos sensations à nous… Lire la suite

New York Diaries, jour 8 : sous la plage, les hipsters

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Ou que je sois, dès qu’il y a moyen de trouver une plage, la mer, du vent, j’y cours.
Quel que soit le temps.
Et même et surtout, quand le temps n’est pas au beau fixe.
Je préfère les plages vides, avec un vent froid et une bruine, que les plages bondées de corps avachis qui cherchent à tout prix à parfaire une couleur caramel douteuse.

Ca tombe bien, New York a des plages.
Et ça tombe bien bis, je n’y ai jamais été qu’en hiver ou au printemps. Lire la suite

New York Diaries, Jour 7 : Liiiiiiiiiiibre !

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Journée qu’attendait le petit de l’Homme : on a décidé d’aller visiter l’American Museum Of Natural History. Mais pas que !
Bon, le musée, rien à redire, il est nickel.
Et, à l’instar du Metropolitan, je n’ai encore jamais réussi à le visiter complètement.
Je vais commencer à me dire que moi et les musées new yorkais, on a un souci, hein.
Ou alors qu’ils sont trop grands.
Ou alors les deux à la fois. Lire la suite