Et vous, que feriez-vous s’il y avait la guerre ? (Joyeux Noël)

Wé, j’avais envie de vous mettre dans l’ambiance, là.
En même temps, ça fait 2 jours que je ne sais pas quoi vous écrire tellement tout ce que je vois défiler sous mes yeux est d’un négatif affolant.
Visiblement, la trêve de Noël, ça ne marche pas pour la bêtise.

Entre la course à l’armement nucléaire lancée par D. Trump, les images de civils évacués d’une Alep dévastée et les images, qui en rappellent tellement d’autres, du marché de Noël sinistré à Berlin, j’ai un peu de mal à me mettre dans l’ambiance de Noël. Lire la suite

Et tu pars où, là ?

A chaque fois que je vais quelque part, cette question sort à un moment ou à un autre :

Et tu pars où, là ?

(La deuxième phrase étant « Tu veux boire quelque chose ? On a prévu du Champagne ne t’inquiète pas ! »)
(Tant qu’à être un stéréotype sur pattes, autant en être un chic, hein)

C’est, je pense, la chose que les gens retiennent le plus de moi : je suis toujours partie.
Ce qui, pourtant, à côté de certains et certaines, est une réputation largement usurpée.
Mais je bouge néanmoins pas mal, oui. Lire la suite

Ces mots qui ne veulent (plus) rien dire (Bobo, islamophobe, fasciste et autres conneries)

Vous avez déjà essayé de parler avec un ado révolté ?
Le faire réfléchir sur le monde qui l’entoure ?
Et qu’il ne veuille pas écouter vos arguments ?

Alors vous vous êtes déjà certainement retrouvé confronté à une irrépressible envie de le traiter de demeuré ou de con.
Peut-être même l’avez-vous fait.

Et vous vous êtes pris en retour la réponse que vous méritez :

« Ben oui, c’est ça, je suis con, voilà »

Débat clos, conversation terminée, possibilité d’échanger de manière intelligente complètement envolée.

Et vous vous êtes retrouvé à fulminer, en vous disant que si la conversation s’était terminée, c’était de la faute de l’ado en question. Il n’est pas forcément con, vous le savez, vous vouliez juste le faire réfléchir, vous vous êtes énervé, c’est tout !

Je vais vous approuver sur un point : il n’est pas con.
Mais vous, je vais pas vous faire plaisir : vous l’êtes. Lire la suite

Calendrier de l’avent : Jour 11, PEUR

(Cet article fait partie de la série « Calendrier de l’Avent », pour retrouver les explications et l’article du Jour 1, c’est par ici)

On a souvent tendance à dire que c’est l’amour qui fait tourner le monde.
Bon, certains ajouterons que c’est l’argent aussi, ce qui est assez lucide.

Perso, je soutiens que c’est la peur.

Et pour l’instant, nous en avons tous les jours la démonstration. Partout. Dans tous les domaines. A tous moments.

La peur est omniprésente.

Elle est chez ceux qui gouvernent, elle est chez ceux qui sont gouvernés, elle est chez ceux qui mettent des enfants au monde, elle est chez ceux qui ne le font pas, elle est dans la tête des femmes, dans la tête des hommes, elle hante les rêves des enfants. Elle colle, elle englue. Lire la suite

New York Diaries, Jour 9 : Brooklyn suite mais pas fin

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Se lever, rire et puis s’y mettre, les valises, le rangement, ne rien oublier…

Pour ce dernier jour, je voulais juste qu’on se balade à Brooklyn, comme ça, pour rien, dans des endroits pas « touristiques », là où les gens vivent, travaillent, respirent.
Et au lieu de prendre le métro, j’ai proposé à ma mère de prendre le bus. Histoire de voir les quartiers, les gens et le ciel. Offre acceptée avec empressement.
Une fois dans le bus, ma mère me dit « C’est quand même plus agréable comme ça… Le métro est tellement bruyant ici, ce bruit métallique, continu, ces rames nombreuses qui se croisent, c’est assez infernal, tu ne trouves pas ? »
Comme je le disais au début de cette série, nous percevons tous une ville, et New York en particulier, différemment, avec nos sensibilités, nos histoires particulières, nos sensations à nous… Lire la suite

New York Diaries, jour 8 : sous la plage, les hipsters

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Ou que je sois, dès qu’il y a moyen de trouver une plage, la mer, du vent, j’y cours.
Quel que soit le temps.
Et même et surtout, quand le temps n’est pas au beau fixe.
Je préfère les plages vides, avec un vent froid et une bruine, que les plages bondées de corps avachis qui cherchent à tout prix à parfaire une couleur caramel douteuse.

Ca tombe bien, New York a des plages.
Et ça tombe bien bis, je n’y ai jamais été qu’en hiver ou au printemps. Lire la suite

New York Diaries, Jour 7 : Liiiiiiiiiiibre !

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Journée qu’attendait le petit de l’Homme : on a décidé d’aller visiter l’American Museum Of Natural History. Mais pas que !
Bon, le musée, rien à redire, il est nickel.
Et, à l’instar du Metropolitan, je n’ai encore jamais réussi à le visiter complètement.
Je vais commencer à me dire que moi et les musées new yorkais, on a un souci, hein.
Ou alors qu’ils sont trop grands.
Ou alors les deux à la fois. Lire la suite

New York Diaries, jour 6 : des toiles et des chants

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S’il est bien un endroit qui attire et fascine le petit de l’Homme à New York, c’est Times Square. Les lumières, la foule, les magasins, mais surtout, la taille et le gigantisme. Je n’ai pas découvert New York aussi jeune que lui. Du coup, je me demande souvent comment cette ville, à laquelle il a été exposé tout petit déjà, va le marquer et, quelque part, le façonner. Nous sommes tous pour grande partie le résultat de nos expériences d’enfance et je me demande souvent quel homme le petit va devenir vu les expériences, les sensations, les découvertes… qu’il a pu faire depuis qu’il est tout petit.
Et justement, depuis tout petit, Times Square l’attire, exactement comme un papillon est attiré par la lumière. Forcément, me direz-vous, la lumière à Times Square, c’est un peu la base de la base. Il explore tout, remarque tout, veut décoder… tout. Les chiffres de la Bourse, c’est quoi ? Cette énorme affiche-là, elle parle de quoi ? Hé, tu as vu la pub de Coca-Cola ? On dirait qu’elle est cassée ! C’est une comédie musicale, là ? Dis, on ira la voir ? Il est infatigable (et assurément fatiguant). Et difficile de lui expliquer l’importance de la prise de recul par rapport à ses images nombreuses, invasives, ultra-lumineuses, même, aussi, agressives. En tant qu’adultes nous sommes tout autant happés que lui… Alors, la dissection du discours publicitaire, ça attendra qu’on soit rentrés à Bruxelles. Là, face à ce monde d’images, de bruits, de mouvements, c’est juste impossible. Lire la suite

New York Diaries, jour 5 : balade et temps suspendus

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Le New York d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui dont je me souviens du début des années 90.
Les règles en cours à l’époque, les quartiers où aller se balader, les choses à voir ou celles à éviter, tout a changé et a été bousculé.

Et un de ces changements notables (et non le moindre), c’est bien la High Line. A la place de cette promenade suspendue, à l’époque, il y avait une voie de chemin de fer abandonnée. Il n’y serait venu à l’idée de personne d’aller s’y balader (à moins d’avoir des envies suicidaires). Certes, la végétation avait envahi le lieu (fermé depuis 1980) mais cela ne rendait pas franchement l’endroit plus sympa et accueillant pour autant (ni le quartier autour).
Bref, pendant des années, ce lieu et surtout le quartier (appelé Meatpacking District) qui l’entoure étaient plutôt à éviter.
Pour moi, les endroits hype où aller, c’était SoHo ou, par la suite, Tribeca. Lire la suite