Sous les pavés, la plage

(NDLR : cet article est en lien avec un autre article posté le 29 avril dernier à l’occasion de mon 43ème anniversaire -argh-, si vous l’avez lu vous comprendrez le lien entre la plage, les pavés, toussa… Allez, voici le bilan !)

Wé, j’ai joué mon caliméro pour mes 43 piges.
(Je fais ce que je veux, je suis sur mon blog)
Cette nuit-là, j’ai longtemps hésité à poster quelque chose, j’ai écrit au bas mot 4 articles et les ai tous effacés. Et puis, j’ai posté le dernier, celui que vous avez probablement lu. En me disant que j’allais allègrement le regretter.

Et je n’ai rien regretté du tout.
Mon côté petit canard noir à coquille d’œuf a été accueilli avec une incroyable bienveillance, même dans les réponses « coup de pied au cul ».
J’aurais raté quelque chose de ne pas l’avoir écrit.

Et j’aurais raté quelque chose aussi de ne pas avoir pris en compte vos encouragements, remarques et propositions (honnêtes, à mon grand désarroi… Naaaaaan, j’déconne !), tout cela a, si pas bouleversé ma vie de fond en comble (mais ce n’était pas le but, de toute façon, hein), ouvert des portes, voire enclenché un joli cercle vertueux.
Bon, vous allez me dire que ce n’est pas trois mots sur Facebook qui ont eu ce pouvoir, mais j’aime à penser que quand on est entouré d’énergie positive, il en reste toujours quelque chose et que ce quelque chose ne se perd pas (petit message à mon prof de chimie au lycée : vous voyez que j’ai retenu un truc de votre cours ! Hé !).

Alors non, il ne s’est rien passé de révolutionnaire dans ma vie : à la fin de l’article en question, je vous ai quitté sur une plage et, là, faut bien l’avouer, je reviens d’une plage aussi (et ceux qui me suivent sur Instagram vous diront combien je suis énervante dans ces moments-là, mais je m’en fous, j’assume, Instagram ça sert à ça). Sauf qu’entre ces deux plages-là, il y a eu de belles rencontres (retrouvailles), des mises au point et des mouvements.

D’abord, j’ai mis au clair ma situation professionnelle et le passage à vide de ce côté-là est terminé. Quand je dis « passage à vide », il ne fut pas si vide que cela vu qu’il m’a permis de faire le point sur mes priorités et sur ce qui ne l’était pas. C’est toujours bon à prendre. Ne serait-ce que pour payer ses factures.

Ensuite, toute cette énergie m’a permis d’entrevoir un chemin qui pourrait me mener vers là où je veux aller. Le souci était (clairement) que je ne savais pas franchement… où aller ! C’est couillon mais on oublie souvent que quand on ne connait pas sa destination, il est compliqué d’embarquer dans le bon train pour s’y rendre. Ceci dit, ça a toujours été mon souci, semble-t-il, mon père riait souvent en me voyant marcher dans la rue, ado, et disait à mon frère : « Elle ne sait pas où elle va, mais elle y va ! ». Ok, l’énergie d’aller quelque part était là, mais il manquait le GPS (inexistant à l’époque, je sais).
J’ai pas spécialement encore trouvé le plan précis, mais une destination plus concrète se dessine, voire même plusieurs destinations, au diable l’avarice.

Notez, une fois trouvée la destination, faut encore s’ôter les barrières qu’on se fiche sciemment dans les pattes. Et ça, j’en fais un sport olympique. Je pense d’ailleurs réclamer qu’on l’instaure pour Tokyo 2020, ça me donnera au moins une chance de gagner un médaille dans ma vie, y’a pas de petit profit. Donc voilà, en attendant de devenir médaillée d’or à l’installation d’obstacles-qu’on-se-fout-soi-même-dans-la-vie, j’ai respiré un bon coup (on peut mettre « pété », même, hop) et j’ai réalisé deux-trois broutilles, genre :

– on ne peut pas plaire à tout le monde. On ne peut pas vivre en ne blessant personne. On ne peut pas respirer sans, un peu, piquer d’oxygène à autrui.
Alors du moment que ce n’est pas fait par pure méchanceté, envie de destruction franche, voire besoin de carrément tuer (ça peuuuuuut arriver, hein), IL FAUT VIVRE AVEC. Et avancer. Basta. Sinon, c’est vous qui crevez. Gentille, mignonne, aimée de tous, mais morte.

– on ne peut pas aller quelque part si on ne sait pas où on va. Limpide. Voir supra.

– Les maximes inspirantes sur Facebook, c’est bien, c’est sympa, mais ça n’agit pas. Alors, à un moment, faut passer à autre chose. Genre inventer sa propre maxime, VOIRE LA METTRE EN OEUVRE. Et arrêter de vivre la vie de, au choix, Shakespeare, le Dalaï Lama, Dark Vador, Einstein, Guillaume Musso, Voltaire, Simone de Beauvoir ou Grumpy Cat. (Bon, ok, pour Grumpy Cat, vous pouvez, au moins il est drôle, c’est déjà ça de pris.) Ils ont/ ont eu une vie intéressante ? Tant mieux pour eux, mais ça nous rendra pas la nôtre/la mienne.

Ceci établi et gravé dans le marbre/le blog, j’aimerais passer à la partie « remerciements des Oscars », passque bon, les Oscars, si je dois attendre février, tout le monde va se lasser et, en plus, je ne suis pas certaine d’en gagner un cette année. Et j’ai envie de remercier deux-trois personnes qui ont (r)allumé une petite flamme qui, je l’espère (on verra à mes 44 ans, chiche ?) deviendra un feu qui réchauffe franchement :

– la personne qui m’a dit de me bouger, « pauvre petite fille riche » (wé, riche, on peut rediscuter de la notion, mais l’image est passée) et qui, ensuite, m’a proposé des pistes concrètes. Merci Laurent.

– la personne qui m’a, parmi un nombre incroyable de phrases plus vraies et intéressantes les unes que les autres, sorti « Es-tu sûre que tu as besoin des média, des autres pour être diffusée ? »… BAM. J’en ai un de beau, de média : ce blog. Et il va revenir à l’avant, avec, dès aujourd’hui, 3 articles par semaine. Un début, d’autres choses sont en chantier. La petite graine est plantée. Merci Stéphane.

– la personne qui m’a sorti « J’ai (enfin) cassé la baraque l’année de mes 43 ans. You go girl!  » et qui, dans la suite de la conversation m’a ouvert les yeux sur le fait que, non, à 43 ans, on n’est pas voué à ne plus rien réussir dans sa vie même si le temps nous est plus compté qu’à 20. Que non, on ne va pas encore finir tout de suite avec un déambulatoire en appelant l’infirmière pour qu’elle nous remette notre dentier (on notera au passage que j’ai une vision méga glamour de la vieillesse) même si, faut avouer, on tient moins bien ces quatre mojitos que, didjû, on n’aurait quand même pas dû boire hier soir avant la demi bouteille de bon Bourgogne qu’on s’est avalée, les mélanges, c’est pas terrible quand on a passé la quarantaine. Bref, cette phrase me suit TOUS LES MATINS depuis le 29 avril, et c’est elle qui m’inspire… Prend ça, le Dalaï Lama !
Merci Joséphine.

La liste pourrait être (dix) mille fois plus longue, car je devrais rajouter le prénom de chacune de mes amies qui ont fait du texte du 29 avril un running gag et qui, aussi, en ont profité pour discuter de ce qui n’allait pas. Elles sont nombreuses. Et je les aime (malgré, voire surtout pour, le running gag).

Mais les deux derniers remerciements (priez pour que je ne gagne jamais un Oscar, vous ferez un truc positif pour la planète), je les envoie, forcément, à l’Homme et au petit de l’Homme.

A l’Homme pour son optimisme crasse à mon propos, qu’il a, sans pression, réussi à transmettre à son fils.
Lequel fils m’a sorti cet été :

« Wé, j’aime pas lire (de fait, cet enfant ne lit pas, mais quand je dis pas, ça veut dire RIEN, hein), mais si c’est toi qui écris, je lis. Et si tu écris un livre, je le lirai. Tout. Et tu sais quoi ? J’ai pas aimé que tu dises sur ton blog (oui, il ne ment pas, il me lit) que tu n’allais plus écrire sur moi… Moi, je veux bien que tu écrives sur moi, ça m’aide à comprendre les choses et à te comprendre aussi ! »

Haaaa, ben ça change tout, ça ! Mon chéri, si tu me lis, sache que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde… Gros veinard !

Voilà.

Ha, et encore un truc.
Va donc y avoir des pavés dans ma vie, et dans ce blog, ok.

Mais pour info, j’aime encore et toujours autant me balader sur une plage…

Les deux ne sont pas incompatibles.

(La photo de cet article a été faite par l’Homme : Playa Carillo, Costa Rica)

 

 

 

 

 

 

3 Commentaires

  • Jim

    Chou,

    A la meme date j’ai eu 40 ans et s’il y a une chose que je peux te dire c’est que meme si sur le moment j’ai pris un coup (ben oui 40 quoi c’est beaucoup) j’ai quand meme bien vite realise que je n’en avais pas vraiment pas fini avec la vie, les reves et les trucs sympas.

    J’en suis a mon 3eme pays sur 5 ans, mon 3eme job different aussi et j’avoue, toujours un peu plus loin de Belgique, c’est une bonne moyenne.

    La suite? Aucune idee!
    Continuer comme ca, surement oui!

    Sur ce j’ai un 5 etoiles a ouvrir, un event VIP ce soir pre-ouverture et je dis ca je dis rien mais on ouvre bientot et c’est vachement joli ici.

    Bises.

    J.

  • Et en plus, tu as le chic pour trouver de très belles plages, toi 😉
    Tes réactions à l’époque m’avaient aussi fait réfléchir, en plus…

    Oui, 3 pays en 5 ans, tu m’épates…
    Il faut que je vienne te voir d’en au moins un !!!!!!!!

  • Boland

    Ce que tu as toujours su et proclamé … là ou tu ne voulais pas aller … les rails rectilignes pour, entre autre, faire vivre la fantaisie et l’originalité de ta vie ! Bon nouveau tournant ! Gros bisous

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