– Oui mais quand même, comment il fait Saint-Nicolas pour arriver jusque chez nous ? C’est haut, la porte est fermée et y’a pas de cheminée !
– Il vient en hélicoptère, qu’est-ce que tu penses ! T’as jamais entendu le bruit dans le ciel ? Si ? Ben quand tu entends ce bruit, c’est l’hélicoptère de Saint-Nicolas !
Il est sorti de son lit et il s’accroche au mien, j’ai le lit du dessus, c’est moi la plus grande, c’est moi qui dors en haut du lit superposé. Sa tête ébouriffée dépasse, il me regarde fixement et son regard oscille entre admiration et doute… Je tiens bon, je le persuade que j’ai raison. Il faut qu’il continue à croire en Saint-Nicolas.
Je me sens surpuissante.
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– Personne ne m’aime, personne ne m’aimera jamais, aucun garçon ne veut sortir avec moi.
Je suis assise, dans l’escalier, en proie à un chagrin d’amour aussi puissant qu’inexplicable… Il s’assied près de moi…
– Moi, si tu étais dans ma classe, je sortirais avec toi…
Je relève les yeux, étonnée…
– C’est vrai ??? T’es sérieux, là ???
– Oui, tu es jolie et drôle, moi, j’en suis sûr, je sortirais avec toi.
Je me sens aimée.
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J’ai à peine ouvert la porte d’entrée que je le vois, il a dévalé les escaliers en m’entendant. Il s’assied sur la troisième marche, il me fixe du regard.
– J’ai un truc à te dire…
– Quoi ?
Il respire…
– J’ai flirté avec une fille… Il fallait que je te le dise…
Je me sens importante.
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La porte de ma chambre s’ouvre, il passe une tête, le cheveu en bataille. Il est tard, très tard. Blottie dans mon lit, je lève les yeux de mon bouquin.
– Dis, je peux venir dormir avec toi ? Tu peux me faire une petite place ?
Je souris.
– Oui, viens !
Il repart illico et revient avec son oreiller, son édredon et son doudou-lapin. Il s’installe dans mon lit.
– On peut se dire tous nos secrets ?
Je me sens magique.
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Il est passé minuit, dans la rue qui passe devant mon appartement tout est calme, soudain, un hurlement…
– Allez, les bleus, vous passez devant chez ma soeur, là, vous entendez, les bleus ? Alors, on dit QUOI quand on passe devant chez ma soeur, les bleus ? Hein ? On dit QUOI, les bleus ? On dit « bonjour, ma soeur », les bleus !!!
Une trentaine de voix s’élève…
– Bonjour, ma soeur, bonjour, ma soeur, bonjouuuuuuuur…
Je me sens… hilare !
….
Mon frère, mon petit frère, mon tout petit frère, mon putain de couillon de chieur de frère, ma merveille d’intelligence, d’amour, ma boule de tendresse de frère…
Mon frère va être papa.
Tu me fais revenir 9 ans en arrière quand j’ai appris à mon grand frère que j’allais être papa (avant lui) et qu’il serait le parrain… il y avait de la fierté, de la joie, dans son regard… Ce sont des moments inoubliable… Et Au fait, je vais encore être papa (pour la troisième fois)… et il sera sans doute encore parrain 🙂
Mariiiiiie…
tu me fais presque pleurer avec tes billets, j’te jures !
Un gros bisou de Bujumbura où… il fait gris ce matin ! (hééé oui ! ;-)) mais…
C’est beau la vie hein !
Cécile
C’est plein de tendresse et d’émotion.
C’est dans ces moments-là qu’on se sent grandir, définitivement.
C’est aussi une grande chance : celle de se voir vieillir a travers les yeux de ses enfants (et endosser tous les statuts, de géant a monstre en passant par dinosaure et complice, et tant d’autres choses).
Merci!
C’est trop mignon, j’ai eu les larmes aux eux. J’adore tes post.
Moi c’est plié, les larmes sont là…
J’aurais pas dû lire au boulot !
Je me sens ému
Bon, Marie, je retire mes a priori, c’est du tout bon.
Ton pari, on s’en fout désormais, on est accros.
Quel que soit le nombre de visiteurs, ceux qui viennent reviendront, c’est trop bon.
Continue ainsi…
Un lecteur insatiable,
F.
ça va faire un cousin de plus dans cette famille…
Drôlement émouvant ce post, moi aussi je pleurniche…
Que d’émotion en te lisant et que de jolis souvenirs… Plein de bonheur pour JF pour le futur heureux événement : tu passes le message 🙂
Grosses bises pour ton petit monde aussi bien sûr….