Le petit de l’Homme et le sex toy

Faire des enfants est souvent source de grands moments de solitude…

Il y a quelques temps, avec le Flair (magazine féminin, si, si), on recevait un petit canard noir vibrant. Tout mimi. Tout sympa. Mais, franchement, j’en ai jamais vraiment bien compris le fonctionnement (c’est un sex-toy, ok, mais où, comment, par quel bout ? Si l’un de vous peut m’éclairer, chuis preneuse car l’objet me laisse assez perplexe).
Du coup, j’ai jamais utilisé la bête qui est restée tout ce temps perchée sur une armoire ou sur la radio.

Et, hier, j’ai été prise d’une frénésie de nettoyage et de triage de ma salle de bain. Résultat, j’ai tout enlevé, le petit canard aussi. Et tout déposé sur le plan entre l’évier et la baignoire.

Quelques minutes plus tard, le petit de l’Homme grimpait dans son bain. Moi, je continuais à ranger tout en étant près de lui. Perdue dans mes pensées…

Et tout d’un coup, j’entends:

« Héééééé ! Catastrophe !!! Mais il est cassé, ton canard !!! Regarde !!! Quand on l’allume, il n’avance pas, il coule !!!!  »

Et, là, me retournant, j’ai pu effectivement observer que tout sex toy, plongé dans un liquide, coule à pic en vibrant de toutes ses forces…

Suis passée par toutes les couleurs, me suis étranglée pour pas éclater de rire. Et j’ai répondu au schtroumpf, d’un calme olympien:

« Effectivement, ce canard a l’air d’avoir un soucis… Tu sais quoi ? On va le remettre dans l’armoire puisqu’il ne fonctionne pas ! »

Et le monstre de répliquer « on peut peut-être demander à papa de le réparer ? »

Ok, j’ai un canard qui ne flotte, ni n’avance à donner, qui n’en veut ???

Faire sens…

Pourquoi un homme de 41 ans, père de famille nombreuse, doit-il se tuer, un mercredi après-midi, sur une route de Bretagne, dans ce petit coin de paradis qu’il avait enfin trouvé… ?

Pourquoi la moto de cet homme s’est-elle trouvée face-à-face avec une voiture, n’a pu l’éviter, ni éviter le choc mortel ?

Pourquoi la conductrice de cette voiture s’en est sortie indemne alors que l’homme a succombé à ses blessures à l’arrivée des secours ?

Faire sens…

Faire sens de ces souvenirs d’enfance qui remontent et étranglent.
De ce petit garçon blond, de cet adolescent secret, de cet homme dont l’humour cachait mal les fêlures…

De ce mec de 23 ans qui a un jour serré très fort une adolescente de 17 ans à peine, au sortir d’une soirée d’agapes, dans les vapeurs d’alcool, de cigarettes et de sueur, alors que 6 heures du matin sonnaient au clocher d’une église: « je t’aime, petite cousine, t’oublies jamais ça, ok ? »
Mouvement si inattendu, si imprévisible, si inhabituel, si tendre que la petite cousine s’est raidie d’un coup. Mais qu’elle a gravé dans sa mémoire à jamais…

On ne vous dit jamais assez souvent qu’on vous aime… Prenez quand on le fait.

La petite cousine n’a jamais répondu. N’a pas osé dire qu’elle aussi. S’est enfuie avec le mec rencontré à cette soirée-là, en riant, gênée. On est con à 17 ans.

Faire sens…

Faire sens de ce qui arrive dans ma vie.
Faire sens de ce départ.
Dire les choses, ne plus juste les murmurer…

Purée, il est temps que je comprenne, là…!

Alors, je commence aujourd’hui, je le gueule:

JE T’AIME AUSSI, ERIC

Tu laisses une femme, des enfants, une soeur et une mère anéantis.

Et des cousins orphelins.

Je dédie ce billet à Philippe, Arnaud, Christian, Muriel, Daphné, Thierry, Angie, Dimitri, Jean-François, Tania, Cassandre, Brigitte, David, Alix et Michaël. A ceux qu’ils aiment et qui les aiment.

Ainsi qu’à ceux que j’aime, que ce soit d’amour, d’amitié ou tout autre chose encore, et à qui je ne le dis peut-être pas assez souvent… Je n’attendrai plus qu’on se fracasse en voiture pour le faire…

Promis.

Les hommes, ces produits de consommation…

Ce midi, alors que je faisais la queue pour mon sandwich au snack du coin, je me suis retrouvée coincée derrière deux ado (l’école a repris, youpiiiiie, ça grouille d’ado partout dans le quartier au bureau, moi je dis que le brossage n’est pas une activité en régression de nos jours, faudrait plus parier sur ça que sur la bourse, hein !)…
Deux filles de 16 ans grand max, maquillées comme des camions volés (je critique pas, hein, j’ai allègrement participé à faire grimper les bénéfices de L’Oréal au même âge…), nombril à l’air (je remarque que les nombrils des ado belges de sexe féminin, à l’instar des caleçons des ado masculins, sont clairement waterproof de nos jours, preuve que l’être humain est en pleine mutation…) et chewing gum mâché telle une vache qui n’aurait plus vu de champ depuis 4 ans au moins, sont en pleine discussion métaphysique.

« Je crois que je vais me taper Louis » déclare la première.

« Ha bon… ? » lui rétorque sa copine en haussant un sourcil pour exprimer son profond étonnement.

Ne voulant absolument pas passer pour une vieille has-been qui écoute les conversations des jeunes-dans-le-coup, je m’abîme dans l’analyse approfondie de la carte des sandwichs du snack.

« Ben ouais, j’ai plutôt envie… » continue la première.

(Là, je retiens un soupir)

« Mais tu le connais ? »

(Je suis suspendue à la réponse)

« Non, pas tellement, non »

(Ha.)

« Ben comment tu vas le joindre, alors ? »

(Question pratico-pratique)

« J’vais demander son numéro de GSM à Mathieu, tiens ! Mais bon, je vais pas lui annoncer ça par téléphone, là, je crois que ce serait mieux qu’on discute avant quand même… »

(C’est là que l’importance de la communication entre deux êtres prend tout son sens)

« Ouais, c’est clair. C’est quand même mieux. »

(Ne serait-ce que pour lui donner voix au chapitre… Ha, on s’en fout ?)

« Bon, et puis, je pense que je vais me taper Mathieu, aussi. Mais ça, ça sera pour après »

(Effectivement, on s’en fout)

« Ben oui, lui, t’as déjà son numéro, c’est plus simple. »

(Faut que je vérifie les numéros de mecs que j’ai en mémoire dans mon iPhone, moi)

Là, elles s’arrêtent et me jettent un regard irrité, persuadées que je les épie, pourtant je le jure, je faisais un max d’efforts pour étudier le contenu du « Condo » (Brie, miel, bacon)…

Et la deuxième de continuer: « Moi, j’ai pas encore décidé, on verra… Mais c’est clair, faut que je me tape un mec, là ! »

Elles ont commandé, ont payé et sont sorties.

« Madame, vous désirez ? »

« Je pense que je vais me taper un sandwich ! »

Purée, il faut absolument que je pense à changer mes habitudes de consommation, moi !!!

Regarde-moi bien dans les yeux et jure-moi que ce sera mieux…

.. qu’il n’y avait rien d’autre à faire.

Je n’aime pas Michel Delpech, ni les chansons des années 70, mais voilà, cette chanson est d’une actualité brûlante et, purée, on n’a encore rien écrit de mieux pour exprimer ce que le divorce représente…

Merci à Laure, à Gana, à Valou, à Val, à Cath, à Audrey, à Marina, à Véro, à mon frère, à Luc, à Mick, à Renaud, à Baudouin, à Mateusz, ainsi qu’à Vi, à Mélo, à Sandrina, à Sandrine, à Isa, à mes folles… La liste est longue de toutes les personnes qui m’ont épaulée, serrée dans leurs bras, écoutée, conseillée, embrassée, appelée, smsée, mailée, proposé des solutions, de l’aide…

Merci.

« Tu vas remonter, Marie, et ça sera plus rapide que tu ne le penses, mais c’est clair, ça te paraîtra toujours trop long » (Luc)

Ce blog va devoir migrer mais il devrait garder le même nom de domaine…

« On pourra dans les premiers temps
Donner la gosse à tes parents,
Le temps de faire le nécessaire.

Il faut quand même se retourner.
Ça me fait drôle de divorcer,
Mais ça fait rien : je vais m’y faire.

Si tu voyais mon avocat,
Ce qu’il veut me faire dire de toi :
Il ne te trouve pas d’excuses.

Les jolies choses de ma vie,
Il fallait que je les oublie :
Il a fallu que je t’accuse.

Tu garderas l’appartement.
Je passerai de temps en temps,
Quand il n’y aura pas d’école.

Ces jours-là, pour l’après-midi,
Je t’enlèverai Stéphanie.
J’ai toujours été son idole.

Si tu manquais de quoi qu’ce soit,
Tu peux toujours compter sur moi
En attendant que tu travailles.

Je sais que tu peux t’en sortir :
Tu vas me faire le plaisir
De te jeter dans la bataille.

{Refrain:}
Si c’est fichu
Entre nous,
La vie continue
Malgré tout.

Tu sais maintenant c’est passé
Mais au début j’en ai bavé :
Je rêvais presque de vengeance

Evidemment j’étais jaloux
Mon orgueil en a pris un coup
Je refusais de te comprendre.

À présent, ça va beaucoup mieux
Et finalement je suis heureux
Que tu te fasses une vie nouvelle.

Tu pourrais même faire aussi
Un demi-frère à Stéphanie :
Ce serait merveilleux pour elle.

{au refrain}

Les amis vont nous questionner
Certains vont se croire obligés
De nous monter l’un contre l’autre

Ce serait moche d’en arriver
Toi et moi à se détester
Et à se rejeter les fautes.

Alors il faut qu’on ait raison
Car cette fois-ci c’est pour de bon :
C’est parti pour la vie entière.

Regarde-moi bien dans les yeux
Et jure moi que ce s’ra mieux
Qu’il n’y avait rien d’autre à faire

{au refrain}
…Malgré tout »

(Les divorcés, Michel Delpech)

4 divorces et un mariage

Ca fait longtemps que je voulais aborder le sujet… Enfin, longtemps, certainement depuis le concept 35 où le sujet « divorce » fut ZE sujet incontournable de la soirée.
Heu ben oui, de fait, j’ai quand même 4 copines qui ont divorcé (de leur plein gré ou pas) depuis début janvier 2008, hein. Un rythme assez soutenu quand on y pense. Une nouvelle tendance. Oubliez la mode des crocs cet été, divorcez, vous serez nettement plus fashion !

A côté de cela, ma petite cousine, mon bébé Elo se mariait. M’en suis toujours pas remise, d’ailleurs. Depuis quand les petites filles se marient-elles ? Oui, pour jouer, ok, mais ici, ça avait quand même l’air vachement pour du vrai. Comment ça, elle a 26 ans ? Naaaaaaaaaaaaan ! C’est pas possible ! On a dû se tromper en comptant…

Enfin, bref, tout cela pour dire que ce sujet m’interpelle.
Et encore plus quand Cousin Baudouin vous en fiche un billet pour expliquer que, pfiou, de son côté aussi, c’est Hiroshima-Nagasaki au pays du couple béat.

Alors, voilà, je m’interroge.

Pourquoi, quand j’avais le doux âge d’Elo, tout le monde se mariait (ou presque, il reste des irréductibles tout de même), quelques années plus tard, tout le monde pondait des lardons (enfin, tout le monde de sexe féminin, s’entend) et, là, la trentaine bien entamée, tout le monde se sépare allègrement (enfin, c’est une vue de l’esprit, dans mon entourage, tout le monde n’est pas si allègre que ça…).

Mes copines et moi nous sommes en plein dans cette réflexion. L’amour, le mariage, le quotidien, l’attirance, la séduction, le jeux, la passion, la sécurité,… On veut toutes tout cela, tout de suite. Forcément, y’a conflit d’intérêts. Rajoutez à cela que le gars doit avoir de l’humour, un corps pas trop mal fichu, de belles dents, pas fumer, de la conversation, être tendre, prendre soin de lui mais pas trop, être passionné mais pas collant, sentir bon,… (purée, on est rudes quand on y pense…) et vous pouvez appeler Tom car c’est Mission Impossible.
Evidemment, on pare forcément Brad, Georges, Albator ou Geoffrey de Peyrac (spéciale dédicace Valou) de toutes ces qualités. Oui, oui, on sait, on a tout faux. Ces 4 là n’existent que dans nos fantasmes. Mais y sont vachement bien, nos fantasmes. Chauds. Tendres. Doux. Romantiques. Et torrides.
Alors, paf, le cher et tendre qui partage nos jours/nuits nous paraît tout d’un coup bien fade. Il a servi à la reproduction (même plutôt avec brio, reconnaissons-le), il se sert d’un machin-chose Black§Decker sans perdre deux doigts à chaque fois, il jongle avec les horaires de crèche/école/cours de danse/cours de foot (aucune mention n’est inutile), avec le boulot qui lui prend un peu de temps, avec les courses où il ramène 15 paquets de mouchoirs et pas une seule boîte de coton-tiges,… mais cela ne nous semble en aucun cas exaltant. Brad se casse au Tibet pour vivre une aventure intérieure, Georges boit du café à vous donner un orgasme rien qu’en regardant la tasse, Albator se la pète avec sa cicatrice (même pas mal) et Geoffrey, ben Geoffrey, Angélique en est folle, doit bien y avoir une raison. Eux, ce sont des mecs, des vrais. Avouez, y’a pas photo.

Non, sérieusement, maintenant, nous en sommes toutes à 10, 12, voire plus, années de mariage/concubinage/cohabitation. Nous sommes toutes très lucide et savons très bien qu’au bout d’autant d’années nous trouverions l’haleine de café de Georges irrespirable, l’air inspiré de Brad digne d’un Golden Retriever, la cicatrice d’Albator absolument hideuse et Geoffrey trop ridé et passionnant à bailler.

Ce n’est pas l’homme, le problème, c’est le temps.

C’est aussi le temps qui nous apporte son lot de tentations, de cafards, d’interrogations, de remises en question, d’évolution… Des milliers d’épreuves pour un couple.
Comment y résister ? Comment aller au-delà ? En a-t-on l’envie, l’énergie, l’amour ?

Comment finalement ressembler à ces couples (de plus en plus rares) qui ont tout surpassé ?

Petite fille, quand je croisais l’un de ces couples, je me disais que leur force, leur amour venait d’une vie sans faille, sans doute, sans faux-pas…
Maintenant, grande fille que je suis, je sais tout ce qui se cache derrière, tous les combats, les rages, les larmes, les éclats, les blessures… Un couple « sans histoire », cela n’existe pas… Et j’en suis d’autant plus admirative. Il en faut du courage et de l’abnégation pour arriver à cela. Il en faut de l’amour et de la confiance en soi pour se dire qu’on y arrivera.

Toutes ces réflexions entre copines ont inspiré un joli texte à mon amie Cath, un texte tendre et vrai, je vous le livre in extenso:

« … je pense aux couples de petits vieux qu’on voit dans le journal local …

« Mariette et Gustave Dupont fêtent leurs 60 ans de mariage en compagnie du Bourgmestre MR »

Mariette et Gustave, vous aussi vous vous êtes engueulés ? Vous aussi vous avez eu des phases où vous vous demandiez qui était ce colocataire à vos côtés qui vous agaaaaaaaaaace à laisser traîner ses chaussettes tous les soirs à côté du lit ? Vous aussi vous vous êtes demandé si vous l’aimiez encore ? Vous aussi vous vous êtes dit que ça valait la peine de vous battre pour le redécouvrir ? Vous aussi vous avez pleuré ? Vous aussi vous avez ri, fait des projets ? Vous aussi vous vous êtes regardés en souriant quand vous voyiez vos enfants rire ensemble ? Vous aussi vous vous êtes retrouvés, saoûlés, agacés, aimés, cotoyés, éloignés, retrouvés encore, et encore, et encore ?

Mariette et Gustave, c’est pas facile, la vie de couple, hein ?
Mariette et Gustave, vous venez d’une époque où on divorçait peu, mais quand même, BRAVO.
Bravo d’être encore aussi souriants de la bouche et du regard, sur la photo du journal…
Bravo de vous tenir par la main…
Bravo d’être à mes yeux l’illustration vivante de la chanson de Brel « les vieux amants », que j’aimerais tant pouvoir représenter moi même un jour…
Bravo de me faire venir les larmes aux yeux de vous croiser dans la rue, vous soutenant l’un l’autre avec mille prévenances, mille rituels du genre on s’arrête à 11h23 aux 6 colonnes pour l’apéro et commander 12 huîtres….
 »

Ben oui, comment ils ont fait, Mariette et Gustave ? Hein ? Le pire, c’est qu’ils sont bien incapables de le dire. Ou alors ce qu’ils disent n’est pas transcendantal, ni transcendant.

Alors moi, je me dit que, si ça tombe, Mariette et Gustave… ils ont juste cru en eux d’abord, avant de croire en l’autre. Su ce qu’ils voulaient. Et gardé le cap. Et ils l’ont fait tous les deux.
Le reste n’est qu’histoire…

Message à Elo: fonce, ma chérie. Et crois en toi.

Sex and the city – the movie

C’était of course un film très attendu. Pas par moi, non, vu que je n’ai jamais vu un millième de seconde de la série en question… Ben non, me demandez pas pourquoi, les séries ciblées « nanas » (Desperate Housewives, Sex and the City…) ne me tentent pas, pas, mais alors absolument pas (je leur préfère les Experts ou le Dr House, allez comprendre…)… mais par des tonnes d’autres filles, ce l’était assurément…

Cela ne pouvait donc que piquer ma curiosité. Alors quand Céline a gagné des places pour l’avant-première, j’ai sauté sur l’occasion d’assouvir ma curiosité, hein (ouais, chuis curieuse, comme fille, c’est parfois un atout, siiiiii !).

Première remarque: oui, c’est bien ciblé « nanas ». Là, on ne s’est pas plantées de lieu, hein. Mecs castés pour l’occasion (ai rarement vu un aussi grand nombre de beaux mecs en un seul endroit, je remercie d’ailleurs les casteurs pour leur bon goût et postule pour offrir mes services pour le prochain event, j’ai un flair pour dégoter des beaux mecs moi aussi, laissez-moi vous le prouver, vous serez pas déçus…), décors du film reconstruits dans le Kinépolis, petits cadeaux dans un sac rose à la sortie… On y était !

Deuxième remarque: salle remplie à 90% de fiiiiiiiiiilles. Les rares mecs égarés là avaient l’air heureux du gladiateur devant le lion dans les arènes romaines… Ce qui contrastait d’ailleurs solidement avec l’air réjoui des 90% du reste de la population de la salle qui, elles, avaient l’air heureux du lion devant un gladiateur bien dodu (et hop, la boucle est bouclée).

Troisième remarque: salle archi-pleine. Et on est à la troisième séance. C’est dire si l’avant-première en question a du succès.

Bref, j’dois vous parler du film quand même.

Ben qu’en dire. On va pas crier au chef d’oeuvre, hein. Ok, j’ai pas vu la série. Ok, j’ai dû passer à côté de détails ou autres private jokes réservés aux afficionadas… Mais néanmoins, ça va, hein fallait pas être prix Nobel de physique pour comprendre les tenants et aboutissants de l’histoire…

Bon, moi qui apprécie plus que tout les jeux de mots, le piquant et les dialogues savoureux ben j’en ai été pour mes frais… Y’en a pas. Circulez y’a rien à retenir. A la limite la scène (déjà vue mille fois dans la bande annonce, je ne dépucèle rien…) du dialogue sur le coloriage… A la limite… Mais le reste, snif. C’est pauvret. Chais pas comment c’est dans la série mais ça donne pas envie… Et quant à l’histoire, elle est d’un simpliste à faire peur. On peut résumer ça à « les mecs sont cons, plaquez-les, ils comprendront ». Ouaich. Les nanas peuvent être connes aussi, le saviez-vous ? Elles n’échappent d’ailleurs pas à la règle dans ce film, mais ne pensent pas un seul instant à se remettre en question… Ou alors, tardivement, et encore, du bout des lèvres mais si et seulement si on reste bien d’accord sur le fait que le mec est et reste un salaud. Bof. J’aime pas ce côté manichéen-premier degré qui m’a laissé un sale goût dans la bouche…

Ouais, ok, je vous entends hurler. On ne va pas voir ce genre de film pour avoir une analyse fouillée et in-extenso des relations hommes-femmes. Non. On va voir ce film pour rêver et sourire (parce que rire, c’est pas possible pour moi sans bon dialogue cf première remarque), on va voir ce film entre copines pour parler chiffons, luxe et sexe.

Haaaaaaaaa, d’accoooooooooord ! Fallait le dire !

Dans ce cas, c’est mission accomplie, hein.

Ce film a tout pour plaire aux nanas. Et, même, il a 4 points particulièrement ciblés pour me plaire à MOI:

– l’action se passe à NYC, ville que j’adore et connaîs bien (ça m’a donné envie d’y retourner, ça tombe bien l’Homme a besoin d’un iPhone 3G et le petit de l’Homme veut retourner jouer dans les plaines de jeux de Central Park)

– le personnage principal, Carrie, a un Mac identique au mien-à-moi (maiiiiiiiiiiis qu’ils ont bon goût dans ce film !) et sa copine a un iPhone (pas encore le 3G qui n’existait pas au moment du tournage, donc elle a le même que le mien, nananèreuh). Apple a joliment sponsorisé le film, ça se voit, ça se sent (c’est à peine s’ils n’ont pas dessiné de grosses pommes sur les robes de Carrie, ça aurait eu de la gueule quand on y pense).

– le personnage principal écrit (ce que je fais aussi… oui, ok, dans une moindre mesure car je suis une grosse paresseuse mais quand même, je bafouille sur un ordi, quoi…)

– l’histoire parle d’une bande de topines qui se serrent les coudes dès qu’il y en a une qui dévisse… (et ça, purée, clair, ça me parle en plein !) Et qui causent sexe. Et qui boivent des mojitos. Y’a pas à dire, ce film ne parle que de nanas bien. Ca fait plaisir.

Donc voilà, chuis partagée, quoi.

Entre:

– d’un point de vue intellectuel, ce film est d’une vacuité rarement atteinte au ciné.

– d’un point de vue « copinel », ce film est un incontournable pour une soirée de filles réussie (quoique, quand même, « Le mariage de Muriel » reste ZE must pour ce genre d’événement).

Bref, à vous de voir… Tout dépend de l’angle avec lequel vous prenez la chose, voilà tout…

Bon, notez, sur ce, je vais aller me faire Eldorado de Bouli Lanners. Clair, là, je ne vais pas le prendre d’un point de vue « copinel » du tout parce qu’à mon avis, ça le fera pas. Ce qui me fait dire que mon côté intellectuel va possiblement être flatté…

Non, n’en déduisez pas allègrement que pour avoir un sentiment de satiété cinématographique ce mois-ci, il vous faut absolument enchaîner « Sex and the City  » et « Eldorado » sur la même soirée… Parce que là, perso, si vous êtes malade en sortant du ciné…

ne venez pas m’en tenir pour respondable !!!!!

Que cache donc cet humain…

Voilà, je termine la valise du petit de l’Homme qui a la mauvaise idée de partir en classes vertes (à 4 ans et demi, est-ce un âge pour laisser sa pauvre mère, ma bonne dame !) demain…

Et, du coup, je me mets mes vieux CD (oui, oui, z’avez bien lu CD, faudrait que je pense à transférer tout ça sur mon iPod, mais j’ai la flemme…) en boucle…

Et là…

J’écoute cette chanson depuis 30 minutes. En boucle. C’est dingue mais chais pas si vous avez déjà remarqué que quand vous êtes dans un certain état d’esprit, paf, vous tombez systématiquement sur LA chanson qui y fait écho… A moins que ce soit votre état d’esprit qui vous fasse remarquer plus qu’à un autre moment la chanson en question, c’est possible aussi…

Enfin quoiqu’il en soit, je m’écoute cette chanson en boucle… Et surtout la fin…

Et je me la dédicace ainsi qu’à certaines personnes de mon entourage qui se reconnaîtront… Du fond du coeur, du fond de l’âme…

« Un bouquet d’fleurs
à la main
Il sort du magasin
Il avance de bon coeur
Où va donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs
Où va donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs

Vers quel rencard
Quel amant dans l’placard
Quelle inconnue
Dans la toile entrevue
Quelle fête des mères
Quel ami sincère
Quelle moitié d’aveu
Quel amour qui flanche
Quel drôle de cheveu
Sur sa manche

Où va donc cet humain
Qui croit qu’on est dimanche
Où va donc cet humain
Qui croit qu’on est dimanche

Un bouquet d’fleurs à la main
Il connaît l’chemin
Il avance de bon coeur
Qu’attend donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs
Qu’attend donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs

Quel genre de fête
Quel anneau dans la tête
Quel coeur qui bat
Et n’attendait que ça
Sur quelle blessure
Quel trou dans un mur
Pour quel adieu
Pour décorer quel dieu
En vue d’assouvir
Quel désir

Qu’attend donc cet humain
Qu’est fait pour le plaisir
Qu’attend donc cet humain
Qu’est fait pour le plaisir

Un bouquet d’fleurs à la main
Il connaît l’chemin
Il avance de bon coeur

Que cache donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs
Que cache donc cet humain
Qui porte un bouquet d’fleurs
Il marche pas vite
C’est pas des marguerites
Il presse le pas
C’est pas des camélias
Il marque une pause
Il a pas pris des roses
Ses neurones agissent
C’est pas du cannabis
C’est pas l’temps du tout
Des coucous

Que cache donc cet humain
Qui respire avec nous
Que cache donc cet humain
Qui respire avec nous

Un bouquet d’fleurs à la main
Il sait trop l’chemin
Il va rentrer chez lui
Pourquoi donc cet humain
S’est ach’té des soucis
Pourquoi donc cet humain
S’est ach’té des soucis »

(L’Homme au bouquet de fleurs, Maxime Le Forestier)

Je vais vraiment, vraiment me la péter…

Voilà, je reviens de chez Delvaux.

Donc l’Homme avait prévenu mes copains au concept 35 que ceux qui voulaient participer à un cadeau commun pouvaient mettre l’argent pour que j’aie le sac de mes rêves. Plein de gens ont participé, l’Homme ne m’a pas dit la somme, mais il était scotché…

Voilà, il ne me restait plus qu’à aller chercher ledit cadeau, hein. Trouver un créneau pour débarquer au magasin Delvaux du blvd de Waterloo. On a enfin trouvé un moment en fin d’après-midi aujourd’hui.

A la base, je voulais un Astrid. Ca fait des siècles que je craque pour ce sac. Donc, voilà.

Sauf que, chez Delvaux, on n’affiche les prix nulle part. Ni en vitrine et encore moins dans le magasin. Faut demander, quoi. Ouais. Sauf que j’ose pas demander, moi. Du coup, l’Homme me dit « on s’en fiche, tu choisis et si c’est plus cher que la somme des copains, je mets le complément ». Adjugé.

Bref, je rentre, je parle du Astrid à une vendeuse des plus charmantes. Elle me sort toute la gamme, je me décide pour un tout noir avec le D de Delvaux en doré, épuré et simple. Ok, elle part pour aller l’emballer.
J’me balade encore dans le magasin pour m’en mettre plein les mirettes (ouais, j’en profite, hein, je rentre pas franchement tous les jours chez Delvaux, moi) et là…

Flash.

ZE sac.

Que je n’avais pas remarqué sur le site web de Delvaux, ni dans le catalogue.

Misère qu’il est cool ! Kiki k’a dit que Delvaux, c’est pour les vieilles ??? (si, si, y’en a une qui l’a dit !)

Là, chuis bouche-bée, ce sac, il m’irait bien mieux que le Astrid. La vendeuse remarque un truc et s’arrête:
« Vous désirez autre chose, madame ? »

(ouaaaaaaaais, mettez-moi deux autres sacs, 3 porte-feuilles et une valise tant qu’on y est, hein !)

La, je bredouille un truc, genre… « Heu, ben, en fait, j’avais pas vu ce sac, là, maintenant, enfin, j’hésite… Mais bon, pas grave, hein, ça ira… »

« Ha mais non, madame, je vais vous le prendre, vous pouvez le voir de plus près, pas de soucis, vous pouvez changer d’avis ! »

Elle me le refile.

Je me mire sous toutes les coutures. Je compare avec le Astrid. Y’a pas à dire, le nouveau (le Roma, collection Dolce Vita, sur le site de Delvaux) me va mieux. Pas de grand D (j’ai pas le culte des marques, moi, à la base), plus fun, plus bariolé (beige, blanc, doré, noir) tout en restant assez classique. Assez grand mais pas trop, transformable. Bref, nickel. L’Homme est d’accord avec moi, ce sac me va mieux que l’autre. Le petit de l’Homme, par esprit de contradiction, préfère le Astrid (rappel utile: ne plus jamais faire de courses chez Delvaux avec le petit de l’Homme, il donne ses impressions tout haut « oooooouh, c’est mooooooche ! » à une dame qui essayait un Astrid verni noir, grand moment de solitude…).

Bref, ok, vendu, je prends le Roma.

Argh.

Faut savoir un truc. J’ai un 6ème sens quand il faut choisir sans connaître les prix : je prends systématiquement le plus cher. Chais pas comment je fais, c’est inné. Quand on va dans un resto où les prix ne figurent pas sur la carte de madame (et que donc il n’y a que l’Homme qui ait les prix sur sa carte), je prends systématiquement le plus cher de la carte. Ca fait toujours marrer l’Homme (surtout quand c’est lui qui paye, y’a pas à dire, il a de l’humour). Pourtant j’ai pas été élevée dans le luxe, hein, loin du compte. Mais voilà, quoi, quand je dois choisir sans savoir, paf, t’es sûr que je tombe sur LE truc cher.

Ca a pas raté chez Delvaux.
J’ai dû prendre un des plus chers du magasin.
L’Homme a payé sans broncher.
J’savais plus où me mettre.
Je suis sortie trèèèèès digne du truc.

Et je me suis jetée sur l’Homme quand on a atterri sur le trottoir: « Je vais participer à mon sac, hein !!!! »
L’Homme a rigolé « Ben non, tant pis, je rembourserai ma carte en plusieurs fois… »
« Nan, je bosse aussi, je peux payer ma part »
« M’enfin, c’est ton cadeau et j’avais dit que je mettrais la différence »
« Oui, mais non, là, t’as mis plus du double (si pas le triple, en fait) !!! »
« Be oui mais t’as pas 35 ans tous les jours… »
« Ben 36 non plus, 37 pareil… Donc on va stopper là, hein, je participe ! Faudra juste attendre un peu que je me refasse une santé financière pour acheter le nouveau canapé »
Il a dit ok.

Ayé, je vais lui virer l’argent.

Mais, en attendant…

JE COURS ENFERMER CE SAC DANS UN COFFRE A LA BANQUE ! CE TRUC, C’EST UN PLACEMENT !

(et j’vais jamais oser me balader avec ça dans la rue, moi !)

PS: ce billet, c’est surtout pour dire à ceux et celles qui ont participé à mon cadeau d’annif… MERCI (et voilà, ça y est, je l’ai, quoi 😉 )

La position 35: du sexe et un gagnant

J’avais dit une phrase !

Ben Renaud, il est venu avec un dessin, of course. Ok, il va vous dire qu’il y a des phrase en dessous. Qui sont censées expliquer longuement la position en question. Mais quand même, c’est triché.
Ceci dit, la décision de l’assemblée fut assez unanime. Il a gagné haut la main.

Donc prenez note pour un prochain concours: parlez bien, parlez sexe (surtout dans une assemblée de trentenaires dont le principal sujet de conversation de la soirée fut le divorce), vous gagnerez !

Alors, Renaud, sur le document original, nous avait entouré ladite position. Pas dans ce document-ci.
Donc, votre rôle va être de deviner laquelle c’est.
Des indices chez vous:

– elle ressemble à un de ces tests qu’on vous fait faire chez le psy (une tache et faut dire ce que cela vous évoque)
– on y voit quand même les longs cheveux de madame
– on comprend pas trop ce que monsieur fait avec ses jambes (enfin, perso, je vois pas trop)

Mais si cela vous donne des idées, c’est parfait, hein, c’est fait pour !

Et rappelez-moi de demander à mon pote s’il a testé avant de nous en parler, chuis curieuse de connaître la réponse.

ENJOY

La position 35 - Renaud