43 ans, le néant

Ok, aujourd’hui, j’ai 43 ans.
Oui, 43.

J’ai beau le répéter en boucle, l’écrire, le déglutir, le remâcher, rien ne change : ça ne passe pas.

Pourquoi ? Un âge est un chiffre. Et rien n’est plus semblable à un chiffre qu’un autre chiffre.

En fait, si on creuse un peu, ce n’est pas le chiffre qui ne passe pas. C’est tout ce qu’il y a autour.

Ma vingtaine a eu des hauts et des bas, mais au final, j’y ai avancé.
Ma trentaine a eu des à-côtés et des pauses, mais au final, j’y ai évolué.
J’étais prête pour la quarantaine…
Le plus bel âge de la femme m’ont répété certaines.
Ca fait 3 ans que je cherche ce qui est « beau » dans cet âge.

Oh non, pas que ma vie soit moche, pas du tout.
D’un point de vue strictement privé, elle est même magnifique. Je ne pouvais rêver plus translucide (comme l’eau des nombreuses plages sur lesquelles je me balade souvent ces derniers temps, un peu partout dans le monde).
Mais à la base, mes rêves n’étaient pas faits de plages.
Ils étaient faits de combats, d’intelligence et de créativité.
Mais je les ai perdus en chemin.
Ces dernières années, mes rêves de réalisation accusent soit de solides retards, soit s’annulent sans autre forme de procès.
Et si, quand même, l’envie leur vient de commencer à prendre forme, je m’empresse de les saborder. Faudrait pas qu’ils réussissent à exister non plus, les salauds.

Bref, je vais arrêter ici ce post Calimero.
Mais il fallait que je vous l’écrive.
Je vous dois la vérité, n’est-ce pas ?

La vérité, c’est que le bilan de mes 43 ans est le néant.

Et qu’on ne parle pas du néant.

Portez-vous bien, prenez soin de ceux que vous aimez, et si vous pensez à moi, parfois, sachez que je regarde l’eau s’écouler…

Marie, le 29 avril 2016

chute

A toi de jouer, mon fils

« Demain matin, je serai la première personne à te souhaiter ton anniversaire ! »

A l’heure où vous lisez ces lignes, le petit de l’Homme a 12 ans et quelques minutes. Et la première personne qui lui a souhaité cet âge ô combien symbolique (en allant sauter sur son lit) est aussi la première petite personne de son âge avec laquelle il a eu des interactions. Ils venaient tout juste de naître.
(NDLR : si vous avez envie de pleurer un bon coup et, accessoirement, de découvrir la belle histoire du petit de l’Homme et de cette jolie petite personne, foncez sur le blog de Ganaëlle. Ca vaut le détour…)

Voilà. Le petit de l’Homme a 12 ans.
12 ans de lumière et de joie.
Il a grandi entouré de stabilité et d’ondes positives. Gavé d’amour et de force (et de légumes aussi, mais ça, ça fait tout de suite moins poétique).
Je le sais déjà, il se souviendra de son enfance comme d’un paradis. D’un monde où tout est parfait, à sa place. Où la lumière inonde chaque jour. Où la Terre est ronde et tourne dans le bon sens.
Il regrettera même peut-être ce temps dont il aura un souvenir si net et tellement idéal.

Et pourtant… Lire la suite

« Je suis un pré-ado ! » ou « Heureux 11 ans, mon amour »

Je pense que la phrase fétiche du petit de l’Homme (à part « ça craint » -phrase number one-, « c’est TROP classe » et « qu’est-ce que tu veux que j’en sache ! » -qu’il vient de gentiment me souffler) est « je suis un pré-ado, hein ! ».
Ca excuse tout, ça explique tout.

Et ça le rend extrêmement fier, au passage.

Et de fait, il en a tous les signes, du pré-ado.
« Tu veux qu’on aille visiter un musée, mon chéri ? »

« Un musée ????? Ca craint ! »

(plus petit, il réclamait des « visites de musée », si, si)

« On va quelques jours à Berlin, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Pffff, ça craint »

(il n’avait encore jamais mis les pieds à Berlin, il a par la suite trouvé la ville « trop classe »)

« Non, tu n’iras pas en skateboard à l’école »

(surtout que tu ne gères pas le truc et qu’il y a deux parkings et deux rues dangereuses à traverser)

« Mais ça craint !!!!! »
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41 is the new 18

(Traduction pour les allergiques à la langue de Shakespeare : « 41 est le nouveau 18 », je suis certaine que cela vous paraît d’un coup plus lumineux!)

29 avril 1991, je fête mes 18 ans.
(Bon, je ne vous dirai pas où, ni comment, il est des choses honteuses qu’on préfère ne pas rendre publiques)
(Et que les personnes qui savent ou, pire, qui étaient là ce jour-là, aient la bonté d’âme de garder l’info pour elles, hein ! Ou je vous dénonce aussi !)
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A toi qui as 10 ans…

 

Mon amour,

En fait, là, aujourd’hui, je devrais t’écrire un long texte, en t’y donnant, du haut de ma grande expérience de la vie, de bons et pompeux conseils pour mener la tienne.

T’expliquant, en adulte concernée et sérieuse, combien telle ou telle chose est importante dans une vie. Insistant sur l’instruction, la volonté, l’intégrité. Et une foule d’autres choses, encore. Lire la suite

New York, Paris, Rotterdam, Bruxelles… et un rêve d’adolescente.

S’il est bien une chose dont je rêvais enfant, c’était de ne pas mener une vie qui ne me ferait voyager que de mon lieu d’habitation à mon lieu de travail et retour.
Je ne voulais pas être enfermée dans un bureau 8 heures par jour, à ne voir qu’un bout du ciel à travers la fenêtre.
Je ne voulais pas suivre les mêmes horaires que tout le monde, les mêmes trajets que tout le monde, les mêmes habitudes que tout le monde.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je me suis battue pour y arriver.

Donc voilà, à l’heure des bilans, la veille d’une quarantaine qui sonne comme un glas à mes oreilles, je me retrouve à faire, en 15 jours, New York-Paris (deux fois)-Rotterdam(deux fois) et, forcément, Bruxelles (interlude publicitaire : je remercie le Thalys d’être toujours super à l’heure ces derniers temps, c’est un vrai plaisir !). Pour le plaisir dans certains cas, et pour le boulot dans d’autres. Lire la suite

Et l’Amour fut.

Il s’est glissé tout près de moi, discrètement.

D’habitude, j’aime pas ça, j’ai besoin de mon espace vital pour dormir, je veux pas qu’on me colle.

Mais cette nuit, c’est pas pareil… Je le laisse faire…

Le silence qui nous entoure, la chaleur de la couette, l’obscurité complice, tout nous protège.
Je l’entends respirer calmement. Je le regarde et, pour une fois, c’est moi qui me blottis contre lui… Je sens son odeur, j’ai ma bouche contre sa joue, je retiens une envie folle de le dévorer… Ses cheveux en bataille, son air calme et paisible…

Un jour, une autre femme sera à ma place… Lire la suite

40 choses à faire avant 40 ans

A 39 ans et un jour, je me dis que je vais ramer pour trouver des idées.

Bon, allez, je me lance :

1) arrêter de me justifier, tout le temps, partout, même pour des trucs dont je ne suis pas « coupable ».

2) peindre les portes du hall de nuit.

3) passer le Nouvel An sur une plage près de Los Angeles.

4) passer du temps rien qu’avec la femme de ma vie à moi.

5) décider si le petit de l’Homme va avoir un frère ou une soeur. Ou pas.

6) continuer à ne pas surveiller mon poids et à faire confiance à mon corps.

7) changer de crème de nuit.

8 ) dormir une nuit de 10 heures. Du moins, tenter.

9) bronzer.

10) vivre une passion. Mais j’ai pas dit laquelle.

11) tenter la sérénité face aux gens plus prompts à voir la paille dans votre oeil que la poutre dans le leur.

12) tenter la sérénité tout court.

13) tenir debout sur des Louboutins.

14) Heu… acheter des Louboutins.

15) manger du foie de volaille pour faire plaisir à ma mère.

16) dire je t’aime à mon frère.

17) dire je t’aime. Point. Lire la suite

Offrez-moi mon plus beau cadeau d’annif !

Ou presque !

Dans une semaine (pour être précise : le 29 avril, voilà, voilà), c’est mon annif. Et non, on ne me demande pas mon âge, d’abord parce que c’est pas poli et ensuite parce que si vous connaissez le titre de ce blog et faites fonctionner un minimum vos neurones, le trouver est tout-à-fait à votre portée.

Bon, chuis pas là pour causer 3ème âge à la base.

J’en viens donc au sujet principal de ce billet. Lire la suite