Oui, tu m’écoeures…
Non, pas pour ta politique économique (pour finir, de pension, moi, j’en aurai pas donc, hein).
Ni pour tes diatribes anti-européennes et contre « Bruxelles » (alors que l’Europe est dirigée par la France et l’Allemagne, pas par la ville où je vis).
Ni pour ton côté « Fouquet’s-yacht-mariage people » (chacun vit sa vie et tant mieux si la tienne est sympa).
Non.
Tu m’écoeures pour avoir rendu l’extrême-droite « respectable ».
Oooooh, tu me diras qu’ils ne t’ont pas attendus pour exister, non. De fait, ils sont là depuis un paquet de temps.
Mais ça ne fait pas un paquet de temps que presque un Français sur 5 vote pour eux.
Et ça, c’est « un peu » ta faute, Nico.
Avec ton discours sur la peur de l’autre, de l’avenir, de la vie même. Avec tes discours et solutions piquées à l’ennemi que tu disais vouloir abattre.
Tu ne l’as pas abattu, tu l’as presque hissé au sommet.
Tu l’as rendu légitime.
Mais oui, Nico, pourquoi voter pour toi, la copie, alors qu’on peut avoir l’original ? Avoue, c’est bête, tu achèterais une copie de Rolex, toi ? Non. Tu veux la vraie, ça se comprend hein !
Et voilà.
On en est là.
Avec aujourd’hui, tes partisans et ministres face à une extrême-droite qui se re-qualifie de « nouvelle droite ». En quoi est-ce nouveau de cracher la haine de son prochain et de hurler au protectionnisme et à la peur de tout ce qui ne te ressemble pas ?
C’est pas nouveau du tout. C’est même vachement remâché comme idée.
Le FN n’est pas une France nouvelle. Et ne met pas en avant une idéologie nouvelle.
Le FN, c’est l’extrême-droite.
Et, toi, Nico, je te le rappelle, tu es à la tête de la droite.
Pas de l’extrême.
Ce serait sympa de pas l’oublier.
Et de le répéter à ceux qui sont dans ton camp. Histoire qu’eux non plus ne confondent pas.
C’est pas juste important pour toi, pour ta réélection.
C’est important pour le pays, tout le pays, que tu clames aimer.
Ca dépasse les débats électoraux, les batailles d’égo, les jeux de poker… Ca va bien plus loin que cela.
Quand tu parleras aux Français, souviens t’en.
Parce que, sans cela, c’est l’Histoire qui s’en souviendra.
Si seulement il pouvait lire ceci Nico…
Je n’ai de cesse de me demander si, finalement, voter pour le programme économique de Nicolas Sarkozy alors qu’on est en désaccord avec son bafouement des valeurs républicaines, ce n’est pas accepter de fermer les yeux sur des expulsions, des stigmatisations, des amalgames, et de l’incitation à la haine raciale/religieuse/ethnique, et tout cela contre de l’argent.
A vrai dire, j’ai cesser de me le demander, je le pense profondément.
C’est purement caricatural, me répondront certains, mais c’est très sincèrement ce que je ressens. Etre de droite est une chose., être pro-Sarkozy en est une toute autre à mes yeux.
oui mais voilà! tout le monde ne veux pas du petit nico, ben non
c’est oublier les 44% qui se battent pour qu’il s’en aille le petit nico
oui dans un monde idéal, sa copine aussi on voudrait qu’elle s’en aille
mais on ne vit pas seul et pas dans le meilleur des mondes
alors oui ! on vote encore! et on y croit
on croise les doigts, on prie les dieux des urnes de recracher les votes qui sentent un peu trop mauvais
mais rien n’y fait! en Europe aujourd’hui encore le spectre des extrêmes de tout bord plane encore
et la vigilance est encore et toujours plus de rigueur (si je puis dire)!
priez avec nous amis belges, on sera avec vous quand ce sera votre tour.
PE
Merci, Marie !! simplement, tu as tout dit !!
Tant qu’à discuter du programme économique de Nicolas Sarkozy, programme avec lequel je n’ai que peu d’affinité intellectuelle, j’aimerais raconter cette petite témoignage : un journaliste et politologue français accordait ce matin comme circonstance atténuante au bilan calamiteux de Sarkozy le fait qu’il n’avait pas pu prévoir la crise économique cinq ans auparavant. A mon humble avis, un (ultra)libéral de sa trempe qui ignore les risques liés à la doctrine qu’il défend est au mieux un cancre, au pire le flambeur en chef d’une économie casino ; seule son immunité de chef d’état le sauve de la comparaison avec le trader Kerviel !!! Qu’on ne me fasse cependant pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne crois pas plus aux fioles d’alchimistes d’une gauche moderne économiquement droitière qu’aux vieilles recettes de bortsch marxiste. Je pense même que je vais devenir de moins en moins anar puisqu’un drapeau, même noir, reste toujours un drapeau !!!
Oui enfin bon valider le communisme c’est bien peut etre? ca fait 5ans qu’on se permet d’ecrire des horreurs dans les journaux de gauche mais par contre la droite elle n’a rien le droit de dire, de faire! C’est honteux qu’un futur president de la Republique ait dit que le vent avait tourne et que ca sentait mauvais…le communisme aussi ca sent mauvais et pourtant ca n’a pas empeche Mr Hollande d’aller chercher leurs voix. Et quand hier soir j’ai vu les nombreux drapeaux rouges sur la place de la Republique et le peu de drapeaux francais, mon identite a pris une claque!
Gaelle, à la différence de Sarkozy, je n’ai pas entendu la gauche, ni même l’extrême gauche cracher sur une partie des Français. Le communisme, la doctrine, ne sent pas plus mauvais que le libéralisme.
Mais c’est ce qu’on en fait ensuite qui pue…
Et contrairement à toi, mon identité n’est pas dépendante d’un drapeau… 😉