Et il a sa manière bien à lui de le faire savoir.
Soir du réveillon de Noël. Heure du champagne. Comme il y a du monde dans le salon, je squatte l’un des deux petits tabourets qui servent d’habitude au petit de l’homme (4 ans depuis peu). Ce dernier a un réel et agaçant côté mono-maniaque et, malgré le fait qu’il y ait deux tabourets, sa préférence va complètement à celui sur lequel je suis assise.
Et il me le fait savoir: « Je VEUX m’asseoir sur ce tabouret-là ! Boooooouge ! »
Je m’offusque, le remets à sa place et, en bonne pédagogue, lui édicte la marche à suivre pour demander la chose poliment: « Non, je ne bougerai pas tant que tu ne m’auras pas demandé cela poliment et avec le mot ‘pourrais’ »
Le petit de l’homme reste interdit un instant. On le sent réfléchir à la manière de faire une phrase correcte en respectant mes injonctions sémantiques.
Un éclair de fierté passe dans ses yeux, ça y est, il a trouvé et il me sort d’un seul trait, avec un sourire angélique:
« Pourrais-tu mettre ton pet sur l’autre tabouret, s’il te plaît ? »
hello marie, elles sont sympas et amusantes ces petites brèves… ça me fait penser un peu aux épigrammes de Martial 😉