Le petit de l’homme, 3 ans et demi, est à Bilbao (ben oui, parce qu’en plus d’avoir des pigeons voyageurs comme parents, il a aussi des amateurs d’art, le pauvre).
Le voilà confronté a un autre enfant qui, tout confiant, s’adresse à lui en espagnol. Le petit de l’homme, bonne pâte, fait un effort pour comprendre. L’enfant s’entête. Le petit de l’homme s’accroche, mais ne saisit rien. Dépité, l’enfant déclare forfait. Le petit de l’homme ne se démonte pas et, d’un air nonchalant, le cheveux en bataille, les deux mains enfoncées dans les poches du jeans, s’avance vers son père et lui déclare:
« En tous cas, ils parlent vachement bien l’anglais, les Espagnols ! »