Pourtant, ça n’avait pas bien commencé, hein.
Car on entend souvent les média et autres personnes averties dire qu’il faut se méfier de Facebook pour maintes et maintes raisons telles que “on vend vos données personnelles”, “on vous épie”, “on vous repère”, etc.
Mais, en fait, le pire danger de Facebook, c’est pas du tout ça !
Du tout, du tout !
Le danger de Facebook, c’est votre vie, votre passé,… vous !
Et, pour moi, c’est ce qui est arrivé. Paf. En pleine poire.
Facebook m’a permis, ô joie, de retrouver toutes les personnes que je ne voulais pas voir. Chic, chic ! Du bonheur à l’état pur. Ce qui m’a d’ailleurs posé question. M’a fait réfléchir. Et, point positif, m’a permis de me rendre compte du chemin parcouru et des blessures pas toujours bien cicatrisées.
Bon, ok, ça m’a un peu refroidie au départ. Mais je me suis entêtée. Pour finir, de l’eau a coulé sous les ponts pour tout le monde, et surtout pour moi d’ailleurs…
Et j’ai bien fait de m’entêter…
Car après avoir joué la vilaine sorcière, Facebook a joué la bonne fée. Et là, ça devient vraiment une belle histoire…
Je vous la narre !
Il était une fois 3 petites filles de 12 ans, assez terribles au demeurant, qui avaient comme passe-temps, outre le fait de penser aux garçons-de parler des garçons-de rêver des garçons-de sourire aux garçons-de rire des garçons (aucune mention n’est inutile)… à toute heure du jour et de la nuit, qui avaient comme passe-temps disais-je, l’écriture de scénarios. Et pas n’importe quels scénarios, hein. Des scénarios qui, je vous le donne en mille, parlaient de l’histoire de 3 filles et… des garçons. Arf. Et je vous parle là d’un temps où les séries d’AB productions ne passaient pas encore sur nos écrans (qu’on ait ou pas 20 ans…) ! Ces trois jeunes filles étaient donc de vrais précurseurs en la matière ! En avance sur leur temps ! Modernes avant la date !
Mais, comme tous les génies incompris, elles ont dû rendre les armes. Las, l’une d’elle changea d’école, l’autre aussi, la troisième resta seule dans son lycée. L’incroyable aventure littéraire de mise en abîme de leurs vies passionnantes pris fin alors qu’elles n’avaient que 14 ans… (on ne pourra s’empêcher au passage de faire un réel parallèle entre leur vraie précocité et la brièveté de leur belle carrière avec celle d’un Rimbaud ou d’un Mozart, n’est-il pas ?)
Bref, deux de ces petites filles sont malgré tout, contre vents et marées, restées amies. Elles ont grandi, mûri… (c’est une manière poétique de dire qu’elles ont pris 20 ans dans les dents, paf)
Et, un jour, un beau jour, alors qu’elles venaient de chanter à tue-tête dans une voiture (cf billet précédent, y’en a qui suivent ?) l’une d’elle déclara à l’autre…
“Tu sais, ce serait vraiment marrant si on retrouvait la troisième du trio”
L’autre ravala sa salive car elle avait exactement pensé la même chose au même moment…
Wouaw…
Il y a des moments dans la vie où il ne faut pas se poser de question, juste les vivre…
Alors, elles entreprirent des recherches.
Partout.
Sur le net, of course.
En demandant à des gens aussi.
Mais cela ne donna rien.
Cela mit plus d’un an.
C’est long, un an.
Les amies en reparlaient souvent.
Soit l’une, soit l’autre.
Toujours pour évoquer la même chose.
“Ca serait bien si…”
Juste un début de phrase, toujours le même.
Et puis, un jour, une des deux amies déclara: “Dis, je pense que j’ai retrouvé le frère de notre troisième, là !”
L’autre sursauta: “Où ça ? Montre-moi !”
Assises par terre, ordinateur portable sur les genoux, elles ont tapé… FACEBOOK
Et, là, le nom du frère…
“Et si c’était pas lui ?”
“Ben on s’en fout, on lui demande, ça va pas le tuer !”
Non, de fait, Facebook peut déterrer des cadavres, mais tuer des gens, ça s’est pas encore vu…
“Allez, moi, je lui envoie un message ! On sera fixées comme ça !”
Petite bouteille sur la mer du net…
Et, quelques jours plus tard… Un autre petit message…
“J’ai peine à en croire mes yeux, vos 2 noms écrits côte à côte…”
Il y a des moments dans la vie où il ne faut pas se poser de question, juste vivre…
A Laure et Ann…
PS: et en plus, les scénarios, je les ai encore…
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