A toi qui as 10 ans…

 

Mon amour,

En fait, là, aujourd’hui, je devrais t’écrire un long texte, en t’y donnant, du haut de ma grande expérience de la vie, de bons et pompeux conseils pour mener la tienne.

T’expliquant, en adulte concernée et sérieuse, combien telle ou telle chose est importante dans une vie. Insistant sur l’instruction, la volonté, l’intégrité. Et une foule d’autres choses, encore. Lire la suite

Et l’Amour fut.

Il s’est glissé tout près de moi, discrètement.

D’habitude, j’aime pas ça, j’ai besoin de mon espace vital pour dormir, je veux pas qu’on me colle.

Mais cette nuit, c’est pas pareil… Je le laisse faire…

Le silence qui nous entoure, la chaleur de la couette, l’obscurité complice, tout nous protège.
Je l’entends respirer calmement. Je le regarde et, pour une fois, c’est moi qui me blottis contre lui… Je sens son odeur, j’ai ma bouche contre sa joue, je retiens une envie folle de le dévorer… Ses cheveux en bataille, son air calme et paisible…

Un jour, une autre femme sera à ma place… Lire la suite

Tu seras un homme, mon fils

« Dis, je peux te dire quelque chose que je peux pas te dire, en fait ? »

Je le regarde, surprise.

« Heu… Oui ? »

« Bon, ben, voilà… »

Il déglutit. Il s’arrête. Il fixe les cailloux du chemin sous ses pieds.

« C’est quoi ce que tu ne peux pas me dire ? Et pourquoi tu ne peux pas me le dire ? »

Je me mords les lèvre, faut que j’arrête de l’assassiner de questions sinon il ne parlera jamais. Lire la suite

Les larmes du petit de l’Homme

Le petit de l’Homme (5 ans « presque et demi ») se réveille entre l’Homme et moi un matin en se frottant les yeux avec insistance.

« J’ai fait un cauchemar, cette nuit »

« Oh ? »

« Oui, je me souviens plus de quoi mais je pleurais. Très fort. »

« C’etait juste un vilain rêve, mon amour, c’est fini… »

« Oui, mais attends je termine d’ôter mes larmes de la nuit… »

Images d’Epinal

Impressions, sensations, jolies choses…

En vrac:

– le petit de l’Homme suivant son père à la trace sur les pistes immaculées, petit bonhomme en chasse-neige, ébouriffé de soleil et de vent…

– le vin chaud partagé entre amis, avec du saucisson, devant une montagne imposante et immuable…

– fou rire continu dans une luge trop petite, collés les uns aux autres, à faire une course débile…

– discussions sans fin avec des nouvelles rencontres dans un monde sans horaire, sans limite, mais pas sans chaleur…

– bouffées d’air frais, léger, dans un soir lumineux…

– …

J’aurais dû rester là-bas, moi…

(snif)

PS: le petit de l’Homme a son ourson et son flocon sera une formalité, il s’est fait un copain anglais qu’il va revoir quand nous serons à Londres, il a même commencé à émettre des mots dans cette langue, ce qui est une vraie victoire (il comprend enfin l’utilité de la chose). L’Homme s’est remis à skier pour pas avoir l’air couillon devant son fils, ça donne qu’il skie mieux que moi, le traître. Faut jamais sous-estimer les effets secondaires de la paternité. La maison d’hôte était un endroit magique (le petit de l’Homme est d’ailleurs persuadé que des fées s’y cachent et personne n’a osé lui démentir la chose), elle est déjà prévue au programme de l’année prochaine (des endroits comme ça, y’en a pas 10 sur Terre, chuis sûre). Voilààààààààààà…

Le petit de l’Homme a un ami digne de lui (Joyeuses cloches !)

Bon, j’ai déjà parlé de l’ami du petit de l’Homme dans un billet précédent (voir manuel de survie en milieu hostile ), certains s’en souviennent peut-être…

L’ami en question est le fils d’une de mes amies.
J’ai d’autres amies qui, elles aussi, ont des enfants (c’est somme toute assez banal à la trentaine, âge auquel tout le monde pond des mômes, hein). Mais les autres amies de ma bande de folles ont des filles. Cette amie-ci est la seule à avoir un garçon de l’âge du petit de l’Homme. Et les deux monstres s’entendent pas mal…

Donc nous voilà, le petit de l’Homme et moi, invités à l’anniversaire de la fille d’une de mes amies. Je récapitule: la maman de la petite fille en question est une amie et la petite fille est aussi une copine du petit de l’Homme. Les autres invitées sont mes copines à moi avec leurs filles (dont certaines sont des amies du petit de l’Homme) ou leur fils (qui est l’ami du petit de l’Homme)… Je vois à votre air que j’en ai semés au passage. Non, je ne réexplique pas tout, respirez un grand coup et relisez le paragraphe depuis le début en prenant des notes. Ca aide.

Bref, le petit de l’Homme était super content d’être invité à l’anniversaire de sa copine. Dois-je vous rappeler qu’être invité à un anniversaire équivaut, pour lui, à être invité à une soirée de Chippendales-mâtinés-de-XIII-de France pour nous ? Pour vous dire le niveau d’excitation de la bête…

Sauf qu’il avait une exigence: « Je n’y vais que si mon ami y va, hein ! Il vient, hein ? T’es sûre, hein ? Parce que sinon, y’aura que des fiiiiiiiiiilles (à dire avec un petit nez retroussé de dégoût à peine dissimulé) ». Dire que dans 10 ans, il fantasmera sur le fait de participer à un annif dont les invitées sont exclusivement féminines… C’est mal fichu, la vie…

Donc nous voici à l’annif. Tout se passe à merveille. Pour preuve, je n’ai pas aperçu le petit de l’Homme plus de 10 minutes sur l’après-midi. Trop occupé. De fait, nous, les adultes avons pu discuter à loisir (il est évident que nous avons parlé de formation du nouveau gouvernement, de commerce mondial, du cours du dollars, de la crise des subprimes,… Arf. Ok, ok, aussi un peu des hommes, ces grands enfants, des autres filles, ces ennemies héréditaires, et des fringues, ces choses qu’on n’a jamais en trop…).

A un moment, l’hôtesse-maman-organisatrice de l’anniversaire annonce aux monstres réunis que les cloches sont passées dans le jardin (période de Pâques oblige, les cloches font des heures sup), que tout le monde peut prendre un petit sachet et aller chercher les oeufs dehors. Les enfants s’élancent, fouillent, fouinent, retournent, courent, comparent…
Le petit de l’Homme étant un mec pas stressé du tout, il fait la conversation à tout le monde au lieu de chercher des oeufs. Les autres lui répondent par onomatopées et empochent le chocolat.
Résultat, à l’heure des comparaisons plus sérieuses, il s’avère que la récolte du petit de l’Homme est tout sauf fructueuse… Il prend un air dépité. Je me sens obligée de lui dire quelque chose pour le consoler (alors qu’intérieurement, je saute de joie, faut avouer que moins il a pris de chocolat, moins ses parents seront tentés d’en manger… Chuis pas mauvaise, chuis réaliste…): « t’inquiète, mon chéri, les cloches passeront aussi à la maison, elles t’apporteront d’autres oeufs ».

Et, là, je vois le petit de l’Homme se précipiter sur son ami (dont la récolte est énooooooorme, intérieurement je plains sa mère de tout mon coeur… Nan, chuis pas mauvaise, je répète, chuis réaliste…) A ce stade-ci de l’histoire, je me dois de vous donner une information capitale: l’ami du petit de l’Homme vit entouré de femmes chez lui, puisque, outre sa mère, il a aussi deux soeurs. Une petite et une grande.

Donc, je vois le monstre se précipiter sur son copain et lui sortir, vantard: « J’ai pas beaucoup d’oeufs, mais c’est pas grave, hein, les cloches, elles vont passer à ma maison ! ».

Le copain, pas démonté pour un sous, lui répond du tac-au-tac: « M’en fiche, des cloches, y’en a plein chez moi… »

Bon, la prochaine fois, on se fait une sortie chippendales ?

Joyeuse cloches à toutes !!!!

Petites critiques

Hé ben voilà, après trois jours de relâche, je reprends du service demain !

Heureusement, plus, ça aurait été trop long, hein !

Mais en attendant, voilà deux petits liens avec des « critiques » de mon spectacle:

la première est une critique de ma copine Maureen, qui a écrit un petit billet sur son blog qui m’a touché au plus haut point, alors, je vous envoie le lire:

Que d’émotions !

En fait, quand Maureen était dans la salle, je n’ai pas réalisé que c’était elle, je ne distinguais pas très bien les traits de son visage là où elle était assise mais… par contre, je l’ai clairement vu rire en continu, j’étais d’ailleurs épatée de faire rire quelqu’un autant !!!!!! Et chaque fois que je regardais dans sa direction son rire me boostait…
Merci Maureen ! Merci, vraiment…

Autre critique, celle d’une journaliste, celle-là. Elle aussi, je l’ai vue rire et j’ai vu des étincelles dans ses yeux… J’adore voir ça, moi, des étincelles dans les yeux des gens… Ce que je dis les touche, leur rappelle des choses, vous pouvez pas imaginer combien c’est jouissif !!!

Je trouve sa critique très vraie (ben ouais !), très juste (aussi !), elle a vraiment écrit ce que je ressens, en fait…

Mère en crise ou crise de mère ?

Alors, même si Etats d’âme ne peut toucher tout le monde de la même façon, rien que pour faire vibrer les gens comme ça, rien que pour voir des femmes murmurer dans la salle « oh oui, c’est ça, c’est exactement ça ! » (je vous jure !), rien que pour en voir pleurer de rire et ensuite pleurer d’émotion, je me dis que ça vaut vraiment le coup que je continue à faire le clown encore 4 soirs à la Vénerie… et ensuite deux soirs en mai au Centre Armillaire !

Merci à tous ceux qui sont déjà venus et d’avance merci à ceux qui vont venir les prochains soirs, c’est tellement magique de vous faire rire… !

Et les télégrammes de ce tout-Paris qui nous fait si peur…

Arf, non, ça va, on n’y est pas encore, hein !

Mais, par contre, on est bien dans la Capitale d’aujourd’hui, une page rien que pour le spectacle avec photo et tout !

On est aussi dans la Tribune de Bruxelles (merci à Anneso pour l’info et merci à Elodie pour l’interview) d’aujourd’hui.

On est dans le Flair de cette semaine.

Chuis en plus sur le site de Cousin Baudouin, c’est-y pas gentil, ça ?

Bon !

Si après ça, les gens sont pas au courant, hein… !

Quoi ?
Qu’est-ce qu’il y a ?
Hein ?!
Une première hier ???

Ha oui. J’y pensais plus, tiens.

Bon, alors, dois-je vous établir le long, très long listing des mes états d’âme et réflexions en tous genres ? Non, ça va vous fiche un mal de crâne pas possible et c’est pas le but.
Juste vous dire que c’était une vraie bonne première… et, comme toute première, avec des tonnes de trucs à améliorer !
Merci à toutes les personnes qui m’ont fait des retours très constructifs. Je vais tout appliquer (ou, du moins, essayer de tout appliquer) dès ce soir. J’ai déjà envie d’y être, ça me booste. J’ai envie d’améliorer le truc, d’aller plus loin, d’être confrontée à une autre salle…

Merci pour vos tonnes de sms, de mails, de messages sur Facebook, de messages sur ma messagerie vocale, de messages ici… J’ai jamais reçu autant de messages de ma vie, dites donc !!! J’ai tout gardé, je vais tout mettre dans une grande farde, avec les extraits de presse… Un beau concentré de bonheur, pour me doper les jours de doute ! Mieux que de la vitamine C, des amphet ou de la coke !

Le rêve prend forme, il se mue en réalité.

J’ai toujours pensé que confronter ses rêves à la réalité, c’était les réduire… Certes. Mais, en même temps, il y a ce côté constructeur, constructif… qui fait que, même si le rêve est réduit… cela amplifie votre vie, votre souffle et votre regard…

Merci à ceux (et surtout celles !!!) qui ont rit et pleuré hier soir. Merci de m’avoir porté avec vos rires et emportée avec vos larmes.

Allez, on va attaquer cette deuxième ! On monte en ligne, là !!!

A générale merdique… (remerciements)

Première éclatante !

Ben si l’adage se vérifie, ça va être méga génial, hein…

Je voudrais juste faire un billet « remerciement comme aux Oscars » parce que, l’Oscar, y’a peu de chances que je l’aie donc, ben, autant remercier tout le monde sans attendre, hein !!!

Je voudrais juste remercier ma locomotive, mon chocolat en concentré, mon co-auteur, mon porteur de projet, mon accoucheur, mon metteur en scène, mon réalisateur, mon coach moral et physique… Fred.

Y’a pas des tonnes de choses à dire sinon que tu es quelqu’un de rare. Dur à suivre, parfois. Mais énergisant et grisant, toujours.
On y est. Notre bébé est né.
Vivement demain…

Merci à Romain. Pour son talent. Pour son jeux si jouissif. Pour son bon sens. Pour ses conseils sages et judicieux. Pour son calme et son regard. Merci. Mille mercis.

Merci à Laurence. Merci à Gana. Merci à Val L. Merci à maman. Merci à Suzy.
Pour leur aide autant psychologique que pratique, leur écoute, leur présence, leur compréhension (alors que moi-même parfois, j’ai du mal à me comprendre !).

Merci aux amis: à Marina, à Drey, à Renaud, à Mick, à Gégé, à Syl, à Hélène, à Marie… Pour leur enthousiasme, leurs conseils et leurs bonnes ondes !!!!!!!!!

Merci à mes folles. A celles qui sont à l’origine de ces textes. Merci à toi, Cath, pour ton investissement (photos, relecture,…). Merci à Sandrina, à Mélo, à Valoul et à vous toutes, les Belgottes, ma bande de folles qui m’avez tellement portée, tellement soutenue et qui avez été mon premier public ce samedi !!! Si je lis autant de choses dans les yeux du public ces 2 prochaines semaines, j’en pleurerai de joie !!!

Last but not least, merci à toi, mon amour.
D’avoir produit cette pièce. D’avoir cru en Fred et moi. D’avoir répondu présent à chacune de nos demandes et de nos délires. Pour l’affiche, pour le site, pour les projections, pour le matos… A la fois producteur, technicien, concepteur-web, photographe et j’en passe… mais aussi réconforteur, câlineur, médiateur, remonteur, organisateur…
Il y a tellement de choses que je devrais te dire, Jeremy…

Une dernière chose…

Merci à toi, mon petit bonhomme. Merci à toi, mon petit prince. Encore et toujours.
Je te dédie cette pièce.
Elle a tes yeux bleu, tes cheveux blonds, tes bons mots et ta bouille ronde…

Et merci à vous qui allez venir voir cette pièce. La rendre, enfin, vivante.
Merci…