Ces mots qui ne veulent (plus) rien dire (Bobo, islamophobe, fasciste et autres conneries)

Vous avez déjà essayé de parler avec un ado révolté ?
Le faire réfléchir sur le monde qui l’entoure ?
Et qu’il ne veuille pas écouter vos arguments ?

Alors vous vous êtes déjà certainement retrouvé confronté à une irrépressible envie de le traiter de demeuré ou de con.
Peut-être même l’avez-vous fait.

Et vous vous êtes pris en retour la réponse que vous méritez :

« Ben oui, c’est ça, je suis con, voilà »

Débat clos, conversation terminée, possibilité d’échanger de manière intelligente complètement envolée.

Et vous vous êtes retrouvé à fulminer, en vous disant que si la conversation s’était terminée, c’était de la faute de l’ado en question. Il n’est pas forcément con, vous le savez, vous vouliez juste le faire réfléchir, vous vous êtes énervé, c’est tout !

Je vais vous approuver sur un point : il n’est pas con.
Mais vous, je vais pas vous faire plaisir : vous l’êtes. Lire la suite

Sale temps pour les bisounours

On parle plus, on éructe. Et quand on va bien, on gémit.

Quand on est en forme, on commet des phrases drôles, mordantes, sarcastiques, cyniques, remplies de références auxquelles personne comprend rien.

On est au dessus de la mêlée.

Dans un monde où faut surtout pas montrer qu’on pourrait être au milieu, dedans, avec, entre, parmi.

Merde, c’est dégueulasse d’être parmi les autres, d’être comme eux. Frayer avec le commun des mortels, ça avilit.

Alors on critique, on abat.

Et on étale notre misanthropie, notre misogynie, notre misandrie, bref, notre misère, en grand. En très grand.

On est mieux qu’eux. On aime personne. Ou alors des choisis, des élus, des vrais. Des comme nous.

Mais on clame abhorrer faire partie d’un monde, être enfermé dans des clichés. Lire la suite