Son beau petit monde…

Bon, j’ai pas mal de copains/copines, c’est vrai, mais faut avouer que des amies, des vraies, du genre qu’on peut compter dessus jour et nuit, qui débarquent en plein coup dur ou qui vous appellent alors que, justement, à cette seconde-là, vous en aviez besoin,  j’en ai pas une armée. Mais celles que j’ai, elles sont là et bien là, elles tiennent toutes dans une pièce (genre le salon d’A., un soir de crise en juillet… Les concernées se reconnaîtront !) et j’ai beau être infecte, désolante, chieuse, versatile,  pas toujours cohérente, elles restent (sont folles, ces filles, oui, oui, je suis d’accord avec vous)… 

Et elle, elle est de celles-là… Gana…

Si vous parcourez ce blog attentivement, vous avez déjà pas mal entendu parler d’elle (ben oui, l’air de rien, j’en cause à chaque détour de billet, moi), elle fait partie des folles et sait faire la fête (c’est un euphémisme), elle est la troisième copine que Vuitton appelle en plein annif-camp de survie, elle est celle que j’appelle dans les premières pour annoncer que je suis célèbre, elle est la mère, heureuse et comblée, de l’amie du petit de l’Homme, bref, elle est un peu dans tous les petits coins et recoins quand vous vous baladez sur ce blog.

Faut bien avouer que dans la catégorie « proches amies », si je devais faire un palmarès (mais j’aime pas ça, berk, berk), elle serait en bonne place dans le trio de tête pour les médailles en chocolat (ça tombe bien, elle adore ça, le chocolat). La médaille en chocolat malteiser de l’amie à qui on confie ses états d’âme en sachant qu’on ne sera pas jugée, de l’amie qui vous dira ce qu’elle pense sans détour (mais avec empathie) car elle sait que vous en avez besoin, de l’amie à qui l’on peut confier le petit de l’Homme (alias la prunelle de vos yeux) les yeux fermés car on sait qu’elle s’en occupera mieux que soi-même, de l’amie qui vous chambrera solidement sur vos petits travers car elle vous connaît par coeur, de l’amie qui sera au premier rang dans la salle pour vous soutenir quand vous lui avouez que vous avez un trac dingue et que vous n’y arriverez pas ( et qui sera accompagnée dans le mouvement des autres amies dont je parlais plus haut !), de l’amie avec laquelle vous ne savez pas rester froissée plus de 12 heures (testé et approuvé, et encore 12 heures, chuis généreuse) … j’en passe et des meilleures…

Pourtant plus opposées qu’elle et moi, y’a pas. Elle est aussi strass que je ne le suis pas (enfin, je le suis un tout petit peu, mais pas pareil, quoi, pas de la même façon, avec elle, j’apprends des mots, des marques dont j’ignorais jusque là l’existence même sur cette terre)… Elle est aussi stylée que je suis classique (c’est peu d’le dire)… Elle est aussi branchée que je me fiche de l’être (sauf dans notre amour des Mac, là, on est à 400% Mac addicts depuis des lustres et sur la même longueur d’onde)… Pour vous dire, on en est arrivées, un jour, à se demander comment on parvenait à s’entendre, à se comprendre et à se marrer ensemble (parce que, là, preuve à l’appui, on peut partir dans des délires qui font dire aux autres qu’il faut qu’on arrête l’ecstasy et l’air ucclois, hein, c’est pas bon pour la santé !).

Comment expliquer que ça marche ?

Ben ça s’explique pas. C’est le côté magique de la chose. C’est pas censé marcher à la base et en fait, ça gagne un marathon en courant très vite. De la magie avec de la poudre de perlinpinpin dedans. Et faut avouer que c’est très efficace, tout doux et pétillant…

Et pourquoi je vous raconte tout ça, moi ?

Et bien, cette amie, elle écrit aussi. Avec son style bien à elle, drôle, nerveux, spittant !

Et elle a décidé d’ouvrir un blog. Pas un blog pour se la péter genre « je suis la reine du web », nan, un blog pour montrer son petit monde coloré et acidulé, ses passions (elle en a des tonnes, j’ai jamais vu quelqu’un en avoir autant qu’elle, c’est dire !), ses coups de coeur (nombreux idem), ses folies, ses fou-rires,… plein de trucs jolis, tendres, beaux et, même, décalés. Un régal. J’ai presque envie d’écrire que son blog fait grossir tellement il est bon, si, si !

Pour grossir un bon coup, heuuuu, pour voir la vie en couleurs et en rires, foncez là:

Mon petit monde extra-ordinaire

Serez pas déçus, j’vous promets !

Et moi, je promets à ma topine de continuer à aller lire religieusement son blog tous les jours (elle est moins paresseuse que moi !), mais pas de répondre à son tag (pas celui-là, naaaaaaan !).

En fait, parfois, je me demande ce qui pourrait briser notre amitié, et un jour, j’ai trouvé:

alors que je l’avais au téléphone, que je savais que Dr House allait commencer (j’avais calculé, j’avais EXACTEMENT 3min53 sec pour lui parler avant le début) et que je dépassais un peu la limite (càd que j’ai parlé 3min54), j’ai eu droit à:

‘Marie, dis, tu le sais que je t’aime, hein, tu le sais, vraiment, hein. Notre amitié, toussa. Mais là… Ca va pas le faire, quoi. Nan. Si jamais tu m’EMPECHES de voir le début de House, naaaaan, ça va pas le faire du tout. Sérieux je t’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup mais… là, c’est la fin de la pub, le générique commence et si, par malheur, tu devais encore me causer ne serait-ce que 3 secondes de plus, je te raccroche au nez sans autre forme de procès et j’te cause plus pendant au moins 5 mois, c’est assez clair ???? »

Haaaaaaaa…

Y’a pas à dire, l’amitié, c’est un vrai trésor, hein !!!!!!!

 

PS: message à Gana : heureux deux ans à ton petit pirate, tu le prépares à l’abordage de la vie de la plus belle des façons…

Activateur de jeunesse, effectivement…

Cela fait une petite semaine que je tente un nouveau soin visage.

Et cela fait quelques jours que j’ai renoué une amitié aussi forte qu’encombrante avec l’acné. Envahissant, imprévisible. Et dont on se débarrasse difficilement.

Cherchant la raison de cette apparition soudaine, j’en viens à incriminer mon nouveau sérum. N’ayant rien changé d’autre dans ma vie depuis une semaine (ben non, j’aurais bien voulu, mais voilà, quoi, non…), ça ne peut être que lui le coupable.

Et, au moment de me débarrasser dudit produit, je lis sous le nom de la lotion, écrit en lettres plus petites mais très lisibles:

ACTIVATEUR DE JEUNESSE

Haaaaaaa ! Hé bé !

Pensaient pas si bien dire, chez Lancôme !!!!!

Donc si vous voulez retrouver l’acné de vos 15 ans, franchement, je vous conseille le truc, efficacité testée et approuvée.

Personnellement, moi, j’ai arrêté, j’ai quand même un chouïa trop peur de voir rappliquer mon appareil dentaire à plaquettes, mes t-shirts fluo et mes bracelets brésiliens porte-bonheur. Les crèmes pour paraître jeune, c’est bien, mais visiblement, faut pas en abuser…

Le petit de l’Homme a du vocabulaire

Le petit de l’Homme, 3 ans et demi, ouvre le robinet d’eau chaude pour se rincer les dents:

« Eeeeeet, regarde, c’est quoi, ça ? »

« C’est de la vapeur, mon chéri »

« Oui, je connais, ça fait même avancer les trains ! »

« Ha ? »

« Oui, on met du charbon dans le train, de l’eau, on brûle le charbon pour chauffer l’eau, elle se transforme en vapeur, elle va dans les tuyaux, elle fait bouger les pistons, et le train, il avance ! Voilààà ! »

Et sur ce, il a calmement fermé le robinet et rangé sa brosse à dent.

J’ai pas su quoi répondre.

Autre moment: le petit de l’Homme a 5 ans, il est dans la voiture et discute avec son père:

« La copine de maman, elle habite en face de mon école ? »

« Oui, si elle voulait, elle pourrait presque voir dans ta classe. D’ailleurs moi aussi, je pourrais, j’habite pas très loin de ton école non plus »

« Meuh nan, hein, toi, il te faudrait des ailes et un réacteur pour ça »

Bon, alors, dites, pourriez m’expliquer pourquoi cet enfant retient et utilise des mots comme « piston », « charbon », réacteur »  aussi naturellement alors que les mots « merci », « s’il vous plaît », « bonjour » et « aurevoir » ont visiblement du mal à s’enregistrer dans son petit cerveau ????

Le petit de l’Homme face à un conflit d’intérêt

Le petit de l’Homme, 5 ans, est un véritable fangio des pistes de ski. Il en arrive à s’ennuyer sur les pistes bleues et se met aux rouges et au hors-piste (à mon grand désarroi d’ailleurs), il tombe rarement mais, bon, quand même, ça lui arrive.

Et, là, il vient de se prendre une jolie gamelle.

Il se relève (même pas mal) et s’écrie au copain de son père qui l’accompagne et lui dit d’être prudent:

« Ouais, ben c’est pas ma faute, hein ! Moi, je voulais aller à gauche et mes skis, y z’ont décidé d’aller à droite ! »

Le domptage de ski est en cours pour éviter ce genre de conflit à l’avenir. Non mais !

La guerre des sexes aura-t-elle lieu ?

Réaction face au billet que Cousin Baudouin a commis pour la Journée de la femme.

Une Journée de la Femme est-ce donc si utile ?

Ben voyons…

A l’heure où l’on vous sort des conseils pour bien faire l’amour à un homme (prenez-en de la graine, mesdames, z’êtes nulles au pieu, z’avez besoin de conseils !), où les réactions masculines face à cette journée ont été du « ha, c’est leur journée, elles vont nous foutre la paix ? » au « et la journée des hommes, c’est quand ? », où des femme meurent encore et toujours pour cause de violence conjugale, où le ELLE nous dit qu’on est toutes des mal-baisées, où le salaire brut des femmes est encore de 25% inférieur à celui des hommes,… Moi, je vous dis que le Mouvement Ni Putes ni Soumises a clairement de beaux jours devant lui !!!

Et, dans tout ça, je ne parle même pas des mariages forcés, de l’excision, du viol et autres « détails » qui se passent ici, quasi sous nos yeux, dans notre joli pays où pourtant nous sommes tous et toutes parfaitement égaux, hein !

Elle est belle, l’émancipation de la femme. Il est plutôt rude, le constat !

Bref, remontée contre ces hommes qui, décidément, ne comprennent rien à rien, n’ouvrent pas les yeux sur le monde qui les entoure (notez, ils ne sont pas les seuls: beaucoup de filles ne voient pas l’utilité d’une telle journée d’action, surtout les jeunes filles qui ne sont pas encore sur le marché du travail et qui n’ont pas encore pu constater que leur carrière/salaire/aspirations professionnelles n’allaient pas franchement suivre la même pente ascendante que leurs potes de fac, et ne me jetez pas la pierre, j’étais la première à n’en avoir rien à fiche à 20 ans !), toute prête à rentrer au Carmel que j’étais (c’est dire mon état de désespoir), je suis tombée nez-à-nez au détour d’un rayon de Filigranes avec le magazine Psychologies (on remarquera le haut niveau littéraire de ce billet, j’aurais pu vous citer des écrits philosophiques, des thèses d’université et tutti quanti, non, non, je vous parle du Psychologies ! C’est ça la vulgarisation, ça, madame !) qui titrait, en grand:

COMMENT AIMENT LES HOMMES

Ha.

Bonne question.

Ai ouvert le magazine. L’ai feuilleté. L’ai acheté dans la foulée, tiens.

Et j’ai tout lu.

Tout. La peur des hommes de mal faire. Leur peur de ne plus être à la hauteur. Le besoin des hommes d’absolu. Leur envie de faire/donner du plaisir (lisez pas le ELLE de mars, les gars, ça va vous faire mal, là !). Leur recherche de leur place dans cette nouvelle configuration de couple/famille. 

Les hommes déboussolés.

Les hommes qui se réinventent.

Les hommes qui cherchent.

Et ceux qui se perdent…

Ouchlàààà…

Un moment de vie m’est revenu en mémoire : j’étais en boîte, un soir, il  a deux-trois mois. Perchée à l’étage, je scrutais les gens en bas, dans la salle (jeu que je vous recommande, très instructif et extrêmement souvent hilarant)  quand mon regard est tombé sur une jeune femme, au milieu de la foule. Elle était seule (règle numéro un en boîte: ne pas y aller seule, dans la foule, on se sent plus seule encore !). Droite comme un i et agrippée à son sac (règle numéro deux: lâcher son sac en boîte, il n’a jamais sauvé personne du naufrage). Et tout en elle puait la solitude et la détresse. A vous en couper le souffle. J’ai arrêté de jouer. Strike, toutes les quilles se sont couchées. Mon copain Fred s’est approché et je lui ai montré la fille:

« T’as vu, là ? La fille, on dirait qu’elle va fondre en larmes à chaque respiration. »

Remontée que j’étais contre les hommes (et, je l’avoue, de retour d’un séminaire vachement bien ficelé qui m’avait exposé le nouveau féminisme – excellent-), j’ai explosé « Ben voilà, tu vois, la solitude, c’est encore pour les femmes !  »

C’est Brel qui chantait (dans « Orly »): « Elle vivra de projets, qui ne feront qu’attendre, là revoilà fragile, avant que d’être à vendre » 

A vendre, seule, cette nana était à vendre…

Et c’est à cet instant que, tout doucement, tendrement, Fred s’est penché vers moi et m’a calmement glissé à l’oreille « Regarde, là » en me montrant du doigt un homme à quelques pas derrière la fille, appuyé contre une table, le regard dans le vide.

Le même regard. Fait de détresse et de fragilité, un regard d’homme qui boit la tasse (on constatera, au passage que, comme un homme n’a pas de sac, il a besoin d’une table pour éviter de couler !).

Et cette solitude. Prégnante, puissante !

Une chose m’est apparue avec énormément de clarté: s’il est bien un domaine dans lequel hommes et femmes sont rigoureusement égaux, c’est la solitude. Face à elle, les distinctions de sexe ne tiennent pas la route une demi-seconde. Hommes et femmes ont besoin les uns des autres.

Certes les femmes ont une claire nécessité d’avancer sur le chemin de l’émancipation et du respect encore et encore, sans relâche. Mais, réfléchissons…

Tout homme est le fils d’une femme. Et si les mères (dont je suis) montraient le chemin à leurs fils ? Si elles faisaient d’eux des hommes qui se respectent, qui se trouvent, qui se réinventent ?

Pour finir…

Et si tout simplement l’émancipation de la femme passait par celle de l’homme ?

On a le changement de la face du monde au creux de nos ventres, les filles, il est là, le chemin de notre émancipation !

Moments de jouissance suprême

Titre de ce billet emprunté à ma topine-photographe-adorée Cath qui, pour remonter le moral des troupes plutôt défaillant (le moral, pas les troupes) a posé cette question aux folles aujourd’hui:

« En ces temps de morosité météorologique et morale, ça vous dit de faire la liste des petits moments totalement jouissifs ?
Futiles, ponctuels ou réguliers ? »

On s’est toutes abattues sur nos claviers pour répondre à cette question primordiale… J’avoue la liste était belle, drôle, touchante, sensible, lumineuse et j’en passe et des meilleures !

Je ne vais pas vous mettre les moments jouissifs de mes copines, cela leur appartient mais, par contre, j’ai envie de vous mettre les miens tellement je les savoure à chaque fois que ça arrive…

  • rentrer chez moi le soir avec mes hommes et tourner la clef dans la serrure en sachant que ce soir-là, je ne ressortirai pas et en me disant « ça y est, on est à la maison », seconde fugitive mais intense de bonheur…
  • voir que le Elle, le Gaël ou tout autre magazine qui me plait est sorti le matin et me l’acheter à la gare pour pouvoir le dévorer à midi au bureau ou dans le train…
  • regarder les champs à perte de vue dans le train le matin, blanchis par la neige en hiver, vert flamboyant sous le soleil en été… Et me dire que j’ai une chance folle d’aller au boulot en traversant les champs, ça me détend instantanément…
  • voir le vin rouge tourner dans mon verre et savourer les premières secondes où j’y trempe les lèvres…
  • me blottir contre un corps d’homme, la tête sur sa poitrine, le soir, dans mon lit… C’est doux, fort, chaud et ça sent bon… Un moment où rien ne peut m’arriver, chuis protégée de tout, le monde extérieur ne peut plus m’atteindre…
  • éclater de rire en faisant la folle avec mes copines, en sortant private joke sur private joke que nous sommes les seules à comprendre et qui laissent les autres complètement en rade… Moment de vie intense !!!
  • que mon fils me rejoigne dans mon lit le matin, mette sa tête sur le même oreiller que moi et me raconte des histoires à dormir debout, les cheveux blonds en bataille et les yeux bleu intense perdus dans ses rêves… Et le sentir se blottir contre moi après… avec cette envie de le bouffer de bisous !!!
  • et… et… et…

Liste non-exhaustive, je pourrais en rajouter plein, des moments comme ça… Mmmmh…

Et vous, vos moments jouissifs, quels sont-ils ???

Le petit de l’Homme et l’art (le retour)

Le petit de l’Homme n’a pas de chance, ses parents ont recommencé à plutôt bien s’entendre et à voyager. Résultat: à lui les visites de musées, bâtiments et autres lieux méga passionnants quand on a 5 ans.

Il s’est donc retrouvé à devoir passer quelques jours avec ses parents dans un Paris qu’il connait pourtant déjà fort bien (enfin, il connait surtout le Jardin d’acclimatation, ce qui n’est pas le top du culturel faut bien avouer).

Ceci dit, le petit de l’Homme aime les spectacles (mot qu’il prononce enfin tout-à-fait correctement à force de s’entendre corriger à longueur de temps) et il aime aussi beaucoup les ballets (qui a dit « pauvre enfant ! », qui ???!!!) donc l’idée de lui faire visiter le Palais Garnier, haut lieu de la danse et de la culture parisienne, a vite germé dans la tête de ses fichus parents. Dans la mienne surtout vu que c’est un endroit que j’adore. Et dont, pas de bol pour le monstre, je connais l’histoire par coeur.

Le voilà donc déambulant dans les couloirs de marbre et sous les statues dorées à l’or fin. Et m’écoutant religieusement lui déblatérer l’histoire de ce lieu hautement intéressant. L’ancien opéra de Paris qui a brûlé, le concours gagné par Monsieur Garnier (« moi aussi, je veux gagner un concours ! » « heu oui, d’accord, mais écoute mon histoire d’abord, ok ? »), la construction du nouvel opéra qui a pris des plombes, etc.

Je crois que j’ai bien dû répéter le mot OPERA 117 fois dans mon récit. En lui expliquant ce que c’était, en lui montrant la belle salle depuis un joli balcon (« wouaaaaaah, c’est trop cooool ici, on reste, dis, on reste ? Moi, je veux voir un spectacle assis sur les chaises rouges ! ») et en appuyant sur ce à quoi servait le bâtiment.

La visite a bien duré une heure et demi, là.

Et le petit de l’Homme est sorti emballé. Méga emballé. Je l’ai rarement vu emballé comme ça après une visite culturelle, pour être honnête.

Et, dans un accès d’allégresse totalement délicieux, je l’entends hurler à son père:

« En tous cas, il était vraiment très, très bien ce palais de justice ! »

J’ai dû rater un truc dans son éducation, là, sais pas pourquoi, une intuition…

Les geeks aussi font l’amour

Ben oui, je vous jure, parfois, y’en a qui en doutent !!!!

Résultat d’une discussion hier avec certaines de mes copines (pour qui « technologie » est un gros mot et ceux qui l’utilisent avec un peu d’ardeur, des malades asociaux) et une soirée avec d’autres copines (pour qui « technologie » est un délice et ceux qui l’utilisent, des gens passionnants).

Deux mondes qui s’opposent ?

Ben en fait, si on y réfléchit bien, pas tant que ça…

Laissez-moi d’abord vous expliquer une chose: un geek n’est pas un nerd

C’est quoi un nerd ? Vous voyez la publicité où ils sortent enfin de chez eux et découvrent la lumière du soleil et le vert de l’herbe: hé ben, ça, ce sont des nerds !

Un geek (ou une geekette, son pendant féminin), malheureusement pour vous, n’est pas aussi simple à cerner. C’est un peu comme les fromages belges, il y en a pour tous les goûts.

Mais en gros, un geek est souvent fourni avec le kit de base (attention, là, je vous parle de la base de la base, hein !):

– il utilise Facebook, twitter, plurk, linkedIn, LastFm, Deezer, youtube, flickr, Seesmic, deli.cio.us, feedburner (liste loin d’être exhaustive)… de manière assez intensive et de partout (il poste des photos de son chien sur flickr via son GSM, twitte son pointage Mobib dans le métro, filme ses sorties au PPCafé et le seesmic directement, etc.)

– il a un iPhone, un G1, un BlackBerry ou le dernier Nokia (hors de cette liste, point de geek)

– il aime Mac mais est incollable sur un PC (mais Mac, c’est mieux).

– il a un blog (ou il en a eu un mais n’en a plus et hurle que les blogs sont morts, ce qui est quand même le top du geekissime)

– il dégaine son poken à tout bout de champ (juste pour frimer car le poken n’est pas répandu du tout).

– il échange des tonnes de trucs (qui n’intéressent pas toujours tout le monde d’ailleurs) via son google reader ou son netvibes (ou autre, y’en a plein).

– il a des phrases du genre « oh putain, http://tinyurl.com/cvxc3z » à quoi il répond « ca me rappelle trop http://tinyurl.com/cmmbub mais en mieux 🙂 » (spéciale dédicace à quelqu’un qui se reconnaîtra).

-… et la geekette chouchoute son Nabaztag (le mien s’appelle Napinou au cas où vous voudriez lui envoyer un message d’amour), fait causer son Louis Vuitton avec son Mir:ror et réclame un Tux (ou une DSi, ou une Philips LivingColors pour faire une jolie ambiance chez elle ou… ou… la liste est longue et la geekette créative).

– et ils lisent tous Wired (ou prétendent le faire, c’est parfois chiant, Wired).

Cette liste est au geek, ce que le t-shirt est à la mode: un basique.

Après, il y a les upgrades, mais je vous les épargnerai aujourd’hui (on dit merci quiiiiii ?).

Mais hors de cela, le geek ou la geekette est RIGOUREUSEMENT normal. Tellement normal que ça en fait peur, dites donc.

On peut retrouver des geeks sur un vélo dans la Forêt de Soignes, le samedi. On peut croiser des geeks chez le boulanger le dimanche matin. On peut se trouver nez à nez avec une geekette pliée dans tous les sens à un cours de Yoga. On peut bousculer des geeks chez le vendeur de fruits et légumes de la chaussée d’Alsemberg. Et dans la même mouvance…

IL ARRIVE QUE LES GEEKS FASSENT L’AMOUR.

La bonne nouvelle, c’est qu’ils font ça plutôt bien (testé et approuvé).

La mauvaise, c’est que vous couchez peut-être avec l’un d’eux (ce qui, vu la phrase du dessus n’est peut-être pas une si mauvaise nouvelle que ça, en fait…).

Et oui, les geeks sont parmi nous. Et même si, à l’instar de David Vincent, vous pourrez assez facilement en repérer certains (mais je connais des geeks honteux, et eux, y sont hachement difficiles à reconnaître, un vrai défi !!!), vous vous direz vite que, au final, ils ont une vie bien chouette, cool, sympa, avec des potes, des barbecues, des vacances sur une plage, un ciné de ci de là, des enfants barbouillés de confiture et qu’ils ne passent pas forcément à côté des choses belles et simples de la vie. Juste qu’ils en rajoutent quelques unes en plus à la liste.

Et pour preuve, hier soir, il y avait le 10ème GIRLS GEEK DINNER (aka #BGGD10). Une sympa petite soirée où des geekettes ont fait la papote tout en suivant des conseils de maquillage et en se faisant pomponner. Si ça, c’est pas des vraies filles, ça, hein !

Donc moi, mes copines Florence, Mélissa, Elise, Valérie et la grande soeur de Flo, Nina sommes allées essayer le gloss au collagène de Nivéa (à nous les lèvres d’Emmanuelle Béart ! On attend impatiemment que Nivéa nous sorte de quoi nous faire les mêmes seins qu’elle, d’ailleurs…) et autres merveilles (paraît que les couleurs flashy me vont bien, ça tombe pile poil, Carnaval approche…), sous la houlette de notre coacheuse Anouchka.

Et à la question de cette dernière: « mais vous vous connaissez toutes dans la vraie vie ? » et face à son air étonné (du genre meeeeeerde, elles ne vivent pas que sur leur ordi ?), nous avons répondu en coeur (en arrondissant la bouche, rapport au gloss pulpant): « ben oui ! ».

Ben oui, c’est rude à dire mais on connaît où on habite, on sait comment on s’appelle en vrai (notez, ça serait rigolo de se la faire délire un soir en ne s’appelant que par nos pseudos twitter), on se voit souvent en vrai et on sait même quelques détails sur la vie privée l’une de l’autre (du genre que Flo, elle va pas… enfin, si, si, elle est hyper assidue aux cours, quoi !) Et autres trucs primordiaux.

Nous somme sorties enchantées de notre soirée, avons appris comment nous maquiller de manière délicieuse (si on avait eu le temps, on aurait lancé une opération « drague en ville », ce qui, faut bien avouer si on est maquillée joliment ne serait pas du tout virtuel) et Flo a pu dealer un beau petit paquet de pokens (avec une démo du TONNERRE de l’utilisation des petites bêtes mise au point par Nina et moi, soit dit en passant on en est très fières )… Bref, un bon mélange de choses très réelles (hé, hé) et de choses un peu plus virtuelo-technologiques.

Parce que c’est ça, être geek, vivre la vie à pleines dents, en profitant de ses joies, grandes et petites, simples ou compliquées… 

En fait, on aurait juste dû dire… « curieux et bouffeur de vie ! » au lieu de geek, nan ?

Le Twestival, un délire utile

Ce jeudi 12 février prochain aura lieu le Twestival.

Késako ???

Un truc ont tout le monde parle, pour preuve: dans La Libre, chez Zoltan, chez Monique, chez Damien, sur RTLInfo,… Et j’en passe et des meilleurs, la liste est longue !

Mais bon, pour ceux qui se seraient exilés sur Vénus (hé, bande de menteurs, j’y étais, j’vous ai pas vus !!!) ces derniers jours et qui n’ont toujours pas entendu parler de cet événement mondial (car c’en est un, de fait, là, je suis très sérieuse, cela va avoir lieu un peu partout sur la planète), je réexplique ce que c’est vite fait:

Twestival = twitter + festival.

Ouais.

Bon, si vous ne savez pas ce que veut dire twitter (ce sont des choses qui arrivent, non, je ne rirai pas, c’est pas joli de se moquer), et comme, là, je n’ai pas envie de me retaper toute l’explication, aller donc lire là: twitter

Donc, voilà, maintenant, vous allez me dire, ben elle fait tout un foin pour un festival de tweeteurs. Yeah.

Certes.

Mais justement, c’est un peu, beaucoup, plus que cela.

D’abord, ce festival, c’est le délire d’une nana qui, à la base, a trouvé marrant de lancer l’idée: « et tiens, si on faisait une fête avec les gens de twitter et qu’on faisait ça partout sur la Terre, ce serait marrant, non ? » Et, paf, elle a enchaîné en demandant un peu partout si on pouvait organiser ça. Et re-paf, un peu partout, il y a des gens qui ont suivis.

(Haaaaa, punaise, si mes potes pouvaient réagir de la sorte au moindre de mes délires lançé un soir d’ennui, je serai la plus heureuse des femmes !!! Heu, oui, bon, ils ne le font pas, et ce n’est pas le sujet, on sait.)

Ensuite, ce festival aura lieu dans plusieurs villes du monde puisque tout le monde a aimé l’idée. Plein, plein de villes. Des tas de villes (bon, je lâche le chiffre: 175 en gros !). Et c’est très marrant de voir ce que ces villes ont prévus pour faire la fête sous le nom de « Twestival ». Les idées ont fusé et toutes rivalisent d’originalité pour faire de cette fête un moment assez unique.

Et puis, cette fête n’est PAS SEULEMENT réservée aux gens qui utilisent twitter. Ben non. Elle est juste réservée aux gens qui aiment faire la fête et qui aiment un endroit sympa.

CAR le Twestival de Bruxelles (oui, oui, y’en a un dans votre ville, ma bonne dame, et l’équipe de Bruxelles n’a rien à envier aux équipes des autres villes du monde question défonce pour trouver ce qui pourrait être sympa pour ce soir-là !) aura lieu ce 12 février, au Witloof Bar.

A l’affiche dès 17h00:

-« Les médias sociaux pour le changement social » – présentations et discussion au sujet des médias sociaux, et comment on peut les mettre à contribution pour réaliser des changements sociétaux.

– 20h00 grande fête avec la performance live de 3 groupes:

(je les ai déjà vus à l’oeuvre donc, là, sérieux, je conseille !!!)

Cachaï

Namatorski

– après les live, grande soirée animée par un DJ

Alors, elle est pas belle, la vie ?

Et je garde une petit info pour la fin…

En venant au Twestival, vous ferez votre BA du jour/mois/année. Car, et ce via tous les twestivals du monde, tout l’argent récolté ira à l’ONG « Charity:water » qui s’occupe de la problématique de l’eau dans les pays atteints par la sécheresse.

Alors, vous me direz, pourquoi aller aider les Africains ? Pourquoi ne pas aider les gens ici qui, heu, faut bien avouer vu la conjoncture économique de ces derniers mois ne sont pas tous devenus méga riches et heureux ?

Laissez-moi vous raconter un truc:

Il y a 13 ans (en 95, oui, je sais, ça date, chuis vieille), j’étais en échange universitaire en Andalousie (et là, j’en vois qui rigolent, certes, les échanges, c’est bien, l’Andalousie, je l’avoue sans peine, c’est mieux !). Dans une petite ville appelée Cadix (oui, oui, la belle de…). C’était pas le bout du monde, hein. A quelques encablures à peine de Torremolinos (où on ira tous, c’est bien connu). Un endroit civilisé. Européen (oui, oui, rappel, l’Espagne est rentrée dans l’Union européenne en 86 quand même). Bref, un truc proche, très proche de nous.

Bref, j’y étais en échange, dans une famille super sympa. Je prenais ma douche, un des premiers soirs de mon arrivée. Une vraie douche de fille avec des longs cheveux, hein. Ca prend du temps, quoi. Et, là, au moment de passer au rinçage de mes cheveux, l’eau s’est brutalement coupée. Plus rien. Argh. Je m’enroule d’un essuie, j’appelle ma copine Ana, je lui explique, les cheveux dégoulinants de savon… Et, là, elle me sort « ha ben oui, j’ai oublié de te dire, on a des problèmes d’eau, ici, on est rationnés. Tu vas devoir attendre un peu que l’eau soit rétablie. Et, pour ta prochaine douche, ben prends ta montre, c’est 5 minutes chrono par personne. »

On était en plein mois de janvier. Dans un endroit entouré par la mer. Mais voilà, l’Andalousie souffrait énormément de sécheresse, même en hiver et ses ressources en eau potable étaient presque à sec. Plus de piscine, plus d’arrosage des pelouses, plus de possibilité de laver sa voiture… Et ce n’était pas juste en Andalousie, d’ailleurs, Madrid avait été soumise au même régime un peu avant.

J’en suis restée toute bête, moi, la Belge habituée à avoir de la flotte en quantité, à ne pas calculer un bain, une douche, un robinet qu’on ouvre… D’autres en Europe n’avaient pas ce bol.

Quelques années plus tard, l’Andalousie a trouvé les moyens financiers pour faire désaliniser son eau de mer. Seul moyen de ne pas souffrir trop de sécheresse à l’avenir. Mais néanmoins, l’Espagne est encore et toujours en train de faire face à une crise de l’eau, pour preuve, l’été 2007, à Madrid, l’hôtel où nous étions le petit de l’Homme, l’Homme et moi avait fait refaire toutes ses salles de bain et toutes étaient équipées… de douches ! Objectif: plus de bain dans les hôtels madrilènes dans un futur proche car cela consomme trop d’eau. Yeah.

Voilà pour la petite histoire. On se dit donc que, hein, aller envoyer quelques centimes d’euros pour construire des puits dans le désert, ça ne nous regarde pas et surtout ça ne nous touche pas. Ben chuis pas si sûre, voyez… Leur problème là-bas, ça pourrait bien devenir un peu notre problème ici dans pas si longtemps…

Donc, voilà, il ne vous reste qu’une chose à faire, non, deux:

– aller voir le site du Twestival de Bruxelles: BruTwestival

– réserver vos places en ligne: les tickets, c’est ici

Voili, voilou, moi, c’est ce que j’appelle un délire utile !

On se voit jeudi, hein !!!!!

PS: et si vous ne pouvez pas venir mais que la cause vous paraît juste, il y a aussi moyen de faire un don en ligne…