Etre triste et être content, c’est être vivant !

Je parle peu de lui ces derniers temps sur mon blog.

La raison en est simple : le petit de l’Homme m’a demandé de ne plus le citer sur le web… « Je ne veux pas que les gens rient de moi en lisant ton blog, tu comprends ? Je ne veux plus que tu écrives des choses sur moi. »

Cela m’a posé question. Je lui ai bien sûr expliqué que le gens qui lisaient mon blog ne riaient pas « de lui »  mais « avec lui » sauf que la nuance est difficile à faire passer auprès d’un petit garçon de 6 ans… Il a lui aussi un droit de regard sur son image sur le net. Pour finir, qui suis-je, moi, pour décider de mettre toutes ses paroles sur la Toile sans lui demander son avis ???!!!

Pourtant elles sont magiques, ses paroles, merveilleuses et réconfortantes, très souvent. Et très lucides. Je ne suis pas la seule à le dire. Nombre d’adultes dans son entourage le pensent également (et la pédopsychiatre qui l’a rencontré, à la demande de l’école, aussi).

Alors, je voulais juste, avec infiniment de précautions, vous mettre ses deux dernières réflexions…

Parce que la famille est touchée de plein fouet. Parce que l’Homme et le petit de l’Homme sont dans l’oeil du cyclone…

Hier soir, alors que je lui demandais s’il était triste et que je voulais savoir son sentiment, ce petit bonhomme de 6-ans-presque-et-demi m’a répondu :

Oui, je suis triste, très triste, mais c’est normal, c’est la vie. Etre triste et être content, c’est être vivant !

Et quand je lui ai demandé s’il croyait que les gens pouvaient encore vivre car on pensait à eux même s’ils n’étaient plus là, il m’a répondu :

Tu sais, on peut vivre mille vies, il suffit d’être amoureux chaque fois !

Mon amour, s’il te plaît, n’oublie pas, n’oublie jamais d’être vivant et d’être amoureux. Jamais, jamais !

Le reste, les adultes s’en occupent… On te le promet…

On est con quand on a 20 ans…

Oui, j’assume le côté « con » de mon titre aussi.

Hier, pour des raisons de recherche perso et parce que j’en ai relu des passages il y a peu pour vous écrire cet article, j’ai gentiment continué à relire le journal intime de mes 20-21 ans. Oui, j’ai des journaux intimes à tous les âges, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte… J’ai dû arrêter vers mes 27 ans…

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J’aime comme il me regarde

J’aime comme il me regarde.

Quand il sourit, là, comme ça, des rides apparaissent. Elles partent du bord de ses yeux et courent vers ses tempes.

Elles n’étaient pas là, ces rides, il y a 18 ans.

18 ans. De hauts, de bas, de séparations, d’accrocs, d’aveux, de lui, de moi.

« Tu penses à quoi quand tu me regardes comme cela ? »

« Que tu es belle »

« Tu te fous de moi ! »

Il ferme les yeux, il est vexé, il me prive de son regard.

« Ok, boude pas, j’accepte le compliment »

Il sourit, les rides réapparaissent. J’ai envie de les caresser du doigt. De les suivre et de me perdre.

« Tu sais, tu deviens encore plus beau au fur et à mesure que tu vieillis… »

Il ricane. Il n’ose pas me dire que je me fous de lui.

Je ne me moque pas pourtant. Je pense ce que je dis, vraiment.

Ca change, un homme, en 18 ans…

« Tu me prends dans tes bras ? »

L’éclat de son regard, la longueur de ses cils… et ces rides qui donnent envie d’y accoler les lèvres.

Où serons-nous dans 15 jours, dans 15 ans ?

Ceci n’est pas une déclaration d’amour. C’est l’état des lieux d’un couple C à un moment M d’une vie V :

j’aime comme il me regarde…

Qui est Dieu ?

(avant de commencer cet article, je voudrais remercier l’Homme pour l’accompagnement sonore de sa playlist spotify, j’ai vraiment l’impression d’avoir 20 ans, là, justement, c’est de la madeleine en musique, ce son !)

Quand j’avais 20 ans, donc, oui, 20 ans, ma famille m’a envoyée dans un couvent. Z’avez bien lu, un couvent. Non, ceci n’est pas une fiction, vous lisez correctement, j’ai bien écrit couvent. Un vrai, avec des soeurs, des croix, des voiles et des prières. Un grand jardin, une énorme bibliothèque et, quand même, la télé aussi. Ouf, sauvée.

Je n’étais pas punie, le but n’était pas de provoquer chez moi une vocation quelconque mais bien… d’aller parfaire mon espagnol, vu que le couvent en question était à Madrid.

J’ai donc débarqué là-bas, un peu déboussolée, avec mon journal intime sous le bras (je sentais que j’allais en avoir besoin) et ai été accueillie par une bande de nonettes tout droit sorties d’un film de De Funès. Sauf qu’elles ne conduisaient pas une 2CV mais une Renault4, et qu’on n’était pas sur la Côte d’Azur mais à l’aéroport international de Madrid. Elles parlaient toutes en même temps, me donnaient du « preciosa » (qui est resté mon surnom tout le reste de mon séjour chez elles, « Marie », ça devait faire trop Sainte Vierge) et me demandaient 10.000 choses sans attendre mes réponses. J’avoue, je suis loin d’être une fille farouche (et je ne l’étais clairement pas à 20 ans non plus), mais là, l’arrivée m’a un peu effrayée.

Pourtant, au cours de mon séjour chez elles, j’ai pu découvrir une vie très loin de celle que je m’étais imaginée. Ca contrastait solidement avec ma vie d’étudiante et ses beuveries, certes, mais pour le reste, elles étaient d’une ouverture d’esprit et d’une fraîcheur qui faisait un bien fou, pas engoncées du tout. Bon, j’ai un peu fait la révolution par moments (en demandant si je pouvais aller acheter ma pilule à la pharmacie, par exemple, j’en avais plus; en mettant une robe toute fluide, moulante et courte qu’elles ont trouvée « très jolie, très féminine, mais un peu légère, non ? », de fait, elle était transparente; et autres petits détails du genre…) mais comme je l’ai maintes fois répété, je suis une fille gentille et sage à la base et mon séjour au couvent s’est déroulé impeccablement. En me rendant à ma mère (entière, là, y’avait pas de soucis, j’ai pas vu l’ombre d’un bout de moustache madrilène), elle n’ont pas tari d’éloges à mon égard. Et moi, au leur.

Car ce séjour m’a permis de poser toutes les questions que je n’aurais jamais espéré poser à une communauté religieuse. Elles avaient été briefées avant ma venue « Marie, quoique venant d’une famille catholique, n’est pas croyante ». Elles étaient donc au parfum concernant mon orientation philosophique. Et ne se leurraient pas sur le fait que, même si je débarquais parmi les voiles, je n’allais pas en faire ma tenue vestimentaire préférée. Par contre, elles avaient pris l’option « on répondra à toutes ses questions si elle en pose » (se disant peut-être que je n’allais rien demander, pas de bol, en plus d’être peu farouche, je suis curieuse). Et j’en ai usé et abusé. La sexualité, la famille, l’amour… Je ne leur ai épargné aucune des questions bateaux qu’on se dit qu’on va poser à une jeune soeur de même pas 30 ans en la regardant avec un air apitoyé (la pauvre, elle passe à côté de nuits de folie, d’un homme qui lui dit je t’aime, d’un enfant qui l’appelle maman,… d’un mec qui ronfle, d’un divorce qui dure 2 ans, d’un accouchement de 27 heures…).

Pourtant, la conversation la plus intéressante que j’ai eue avec l’une d’elles ne portait sur aucun de ces sujets.

Elle découlait de ma question (ok, bateau, plouf, mais ça me démangeait): « Qu’est-ce qui te prouve que Dieu existe ? »

Les femmes et les enfants d’abord, détachez les canots, on coule !

La nana (non, on dit « la soeur », d’abord, même si t’as qu’un frère) ne s’est pas démontée, elle a répondu quelque chose que j’ai trouvé déroutant, mais… poétique:

« Hé bien, pour moi, Dieu, tu le vois, tu le sens, surtout dans les moments les plus difficiles de ta vie. Tu sais, dans ces moments où tout va mal, où tu as l’impression d’être dans l’obscurité la plus totale, où tu touches le fond du gouffre,… Hé bien, as-tu remarqué qu’à ce moment-là, pile à ce moment-là, quelqu’un apparaît et te tend une main pour t’aider ? Une personne que tu connais ou, même, que tu ne connais pas. Qui, tout d’un coup, t’aide, te porte, te soutient. Et bien, pour moi, c’est la manifestation de Dieu. C’est Lui qui t’envoie la lumière qui va guider tes pas pour sortir de la nuit. Il est là, Il pense à toi, Il t’envoie de l’aide. Au moment-même où tu en as besoin… »

J’ai un peu laissé tomber le grignotage de mon biscuit pour réfléchir plus à mon aise. Vu que je n’avais jamais, de un, remarqué que quand on est dans la merde la plus totale, y’a toujours un beau brun pour venir vous aider et, de deux, encore moins imaginé que ledit beau brun était une manifestation de Dieu. Ca m’a laissée perplexe.

Et pourtant, depuis, je fais gaffe. A chaque fois que j’ai été dans une situation difficile (et y’en a eu, et y’en aura encore), sa théorie s’est vérifiée. Une main tendue, une épaule accueillante, un regard encourageant, des paroles qui rassurent… parfois même plus, beaucoup plus. Sur ce point-là, elle avait complètement raison.

Et cela se vérifie encore aujourd’hui. Enfin plutôt vendredi dernier, en fait. J’irai pas jusqu’à appeler la personne en question Dieu (faut pas pousser, restons modeste !), mais voilà, j’ai vu de la lumière, je suis entrée, ça a fait un bien fou… Du genre qui remet les pendules à l’heure. L’axe dans le bon sens. Les pieds sur terre. La tête à l’endroit. Ok, ok, j’arrête, revenez !

Une impression de bon sens, juste ça. Pourtant du bon sens, je n’en manque pas en temps normal, mais ces derniers temps, j’ai eu peur de plein de choses et j’ai voulu les fuir. Pas bon plan. On va plutôt affronter, là. Bonne idée. Avec dignité si possible, soyons fou.

Pour terminer cet article sur Dieu, un message spéciale dédicace, on m’a reproché que mon blog devenait trop guimauve et à l’eau de rose. Ai réfléchi sérieusement à la question. Et le compliment, je prends. Car oui, c’est un compliment. Les guimauves, on n’a encore trouvé rien de tel pour s’empiffrer en cas de coup de mou et se sentir mieux après. Et l’eau de rose, sérieux, les gars, sentez un jour la douceur de la peau d’une nana qui a mis de l’eau de rose… Vous m’en direz des nouvelles… si d’aventure vous avez encore envie de parler après ça…

(cet article est aussi dédié à une autre personne qui pour l’instant est dans le noir absolu et qui attend sa petite lumière… Juste pour lui dire que je suis sûre qu’elle arrive mais, bon, les lumières, ça se balade, contrairement aux idées reçues, c’est pas toujours méga rapide. Accroche-toi.)

Bad Romance – pacte de vie sexuelle

Dialogue :

– Punaise, tu peux pas couper cette chanson débile ?! Depuis quand tu écoutes Lady GaGa en boucle, toi ???

– Depuis que ça me fiche plus la pêche que Francis Cabrel. Et puis c’est marrant, je découvre qu’en fait, y’a des paroles dans les chansons de Lady GaGa et les paroles de « Bad Romance » me font rigoler.

– Ha. Ouais. Perso, si un jour je te dis que j’écoute Lady GaGa pour les paroles, n’hésite pas à m’achever.

– « I’m a free bitch, baby », c’est pourtant ce que pas mal de femmes pensent.

– C’est reparti pour un tour…

– Non, non, pas reparti pour un tour, je retire, c’est facile comme assertion, je m’en excuse. Mais bon, les trucs faciles, ça défoule. Et j’ai besoin de me défouler. D’où Lady GaGa à tue-tête.

– Mais je t’en prie, défoule-toi, j’ai rien contre, t’es même très marrante et très attirante quand tu te défoules.

– Attirante ? Ha, tu t’y mets aussi…

– Ben y’a pas de mal à dire à une femme qu’elle est attirante, si ? Ca veut pas dire que 10 minutes plus tard, on l’aura dans son lit. Enfin, j’espère. Car je peux dire à une nana qu’elle est attirante sans avoir envie de l’avoir dans mon lit. Juste pour le plaisir des yeux. Le plaisir du compliment aussi.

– Et tu dis quoi, à une nana que tu voudrais dans ton lit ?

– Heu… La même chose…

– HA !

– Te la joue pas offusquée, steplait. Il y a tout un contexte, tout un langage non-verbal, tout un échange différent autour de cette même phrase… Et la décision revient à la dame, au final.

– Mwé. Ai pas eu cette impression ces derniers temps, moi.

– Si. Tu avais le choix. Vraiment. 

– Et j’ai choisi de foncer la tête baissée, au mépris de ce que mon corps et mon coeur me disaient. De toutes les alertes ! D’ignorer les signaux, en toute conscience !

– En toute conscience, je n’en sais rien. Mais certes, ce n’était pas faute de ne pas avoir été mise en garde.

– C’est moche de se sentir sale. D’avoir envie de prendre 3 douches sur la journée et de toujours garder cette impression de saleté sur la peau. Je vais finir au couvent, moi ! Là !

– Toi, au couvent ? Allez Caliméro, tu tiendrais pas 2 minutes !

– Non, effectivement. Mais pas pour la raison à laquelle tu penses. Ce n’est pas une question de sexe. Le sexe, je peux m’en passer. Et très bien, même. Très, très, très bien. Pas une blague.

– Mais je sais, fillette ! Je le sais bien, va ! Je te connais. Non, tu ne tiendrais pas au couvent car tu as besoin de tendresse, de dialogue. Le couvent n’est pas toujours un lieu où ces deux qualités s’épanouissent. Et toi, tu en as un besoin vital. Dans le sexe, on retrouve souvent un ersatz de ces deux choses. On nage en pleine illusion. Enfin, pas tout le monde, mais toi, peut-être, du moins… D’où ton envie, quand tu sors de l’illusion, de faire comme Lady GaGa dans son clip: de foutre le feu au lit du mec à la fin, et avec le mec dedans de préférence ! Par frustration !

– Tu as vu le clip de Bad Romance ??!! Tu te fiches de moi, là ???!

– Ben j’ai la télé comme tout le monde. Pour savoir dire pourquoi on n’aime pas les choses, il faut les connaître. J’exècre Lady GaGa parce que je sais de quoi je parle.

– Et bien sache pour ta gouverne que je ne veux mettre le feu au lit de personne, et encore moins avec quelqu’un dedans. Tu as raison, si je dois m’en prendre à quelqu’un, c’est à moi. Je devrais m’immoler, tiens…

– Je vais te sortir une grande phrase très bateau mais, parfois, il est bon de se remettre des choses simplissimes en tête: « Tu es un cadeau et un cadeau, cela ne se brade pas, cela se mérite ». Ne te brade pas. On te veut ? Qu’on te mérite, bon sang !

– « Qu’on te mérite, bon sang ! ». Ha, ha, ha ! M’enfin, c’est quoi cette déclaration à la mord-moi-le-noeud ?!

– Une déclaration simple et vraie. Peut-être trop simple pour qu’elle t’évoque quelque chose, mais comme je te l’ai dit, les choses les plus simples et évidentes sont parfois les plus vraies. Donc non, tu ne t’immoleras pas. Et tu n’iras pas au couvent non plus. Mais tu vas mettre des limites, tes limites.

– Parfois je devrais plus écouter mon coeur que mon désir…

– Je trouve aussi… Tu sais quoi ? On va faire un pacte. Et ce pacte est que dans les mois, les années à venir, tu ne baises plus, mais que  tu fasses l’amour à la place.

– Va plus se passer grand’chose dans ma vie, alors. Enfin, dans ma vie sexuelle, s’entend.

– Tant mieux si c’est le prix à payer pour ne plus te sentir salie. Mais qu’il ne se passe plus rien, je t’avoue, je n’en serais pas aussi sûr que toi… Laisse une chance à la vie… Et puis, pitié, punaise, coupe cette putain de bordel de chanson de merde, elle me donne envie de gerber, j’en peux plus !!!!

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Ce texte, ainsi que d’autres, sera lu par ma petite personne au 

CAFE-POESIE « Amour et différence »

Ce Vendredi 7 mai, à la Maison des Jeunes LE PRISME à  Braine-L’Alleud (103, avenue Alphonse Allard, 1420 Braine-L’Alleud, Belgique), à 20h30.

P.A.F : 5 euros, membres : 3 euros.

Si vous voulez m’y rencontrer ainsi que de nombreux autres jeunes auteurs qui liront leurs textes ce soir-là, be welcome !

J’aime pas les boulets

Titre élégant s’il en est.

Mais c’est une vraie découverte grâce à mon grand âge.

Oui, chuis un peu gentille, comme fille, à la base. Enfin, je veux dire que j’ai un côté Saint-Bernard tendance poire parfois. Pas la Poire Williams qui se boit, nan, la poire version fille. Ca donne des trucs pas tristes des fois. Mais à la longue, ça saoule. Il en faut beaucoup pour atteindre ma limite, je tiens plutôt pas mal l’alcool mais une fois atteinte, la gueule de bois me vaccine solidement.

Cela m’est peu arrivé, notez. J’ai rarement viré quelqu’un de ma vie, coupé tous les ponts et ça me rassure car cela veut dire que mon goût de poire ne doit pas être trop prononcé encore. Mais quand je l’ai fait, c’était une question de survie, histoire de sortir de la quatrième dimension. Et ce fut salutaire.

Je trouvais que les femmes avaient le pompon pour me saouler. Mais je dois bien avouer que ces dernières années, ces derniers mois, je suis tombée sur quelques beaux spécimens masculins. Dans le genre « je clame haut et fort ce que les autres doivent faire mais cela ne s’applique pas à moi », dans le genre « j’ai autant d’empathie qu’un escargot en période de canicule », dans le genre « je réclame des trucs que je ne suis pas capable de donner moi-même », dans le genre « après moi, les mouches », y’a pléthore, vraiment.

Et non, ceci n’est pas un énième billet anti-mecs. Du tout. J’aime pas les stéréotypes, je me suis toujours battue contre cela, et je ne mets pas tous les hommes dans le même sac de tri sélectif. Je m’élève juste contre les cons.

Contre les boulets.

C’était un mot à la mode avec mes copines quand on était jeunes et insouciantes. Mais il reste merveilleusement d’actualité à l’approche de la quarantaine. Et, à mon avis, l’expérience aidant, ce sera encore le cas à l’approche des 80 ans. 

Dommage ? Même pas. C’est un trait profondément humain. Y’a rien de plus humain qu’un boulet, et ouais.

Mais voilà, j’ai envie de me balader librement. L’entrave me sied mal. J’ai pas fait des années et des années de danse pour marcher d’un pas lourd. 

Ceci dit, poire ou pas, je ne regrette absolument pas d’avoir essayé de comprendre et de m’être frottée à ces boulets-là. Ils m’ont appris la légèreté.

Et, ça, en fait, c’est ma plus grande qualité !!!

Marie, face au miroir

Etonnante. Drôle. Charmante. Sensible. Réfléchie. Rêveuse. Idéaliste. Intelligente. Talentueuse. Piquante. Emouvante. Touchante. Impressionnante. Forte. Généreuse. Sincère. Nuancée. Tordante. Impulsive. Compliquée. Et pourtant Raisonnée. A la belle Simplicité. Attachante. Douée. Motivante. Spontanée. Geek. Radieuse. Belle. Sensuelle. Epanouie. Grandie. Sage. Folle. Amie en or. Maman tendresse. Auteure marquante. 37 qualificatifs que j’ai pris le temps de choisir avec soin, chacun te définissant telle que mes yeux te voient…

37 qualificatifs. Et ce n’est pas moi qui les ai écrits. J’en serais bien incapable. Ils m’ont été envoyés cette nuit par une amie. Les exposer sur mon blog est quelque peu indécent. Car elle ne les a écrit que pour moi. Mais c’est MON annif. Je fais donc ce que je veux aujourd’hui. Et, là, j’en suis restée le souffle coupé. J’ai du mal avec les compliments, 37 ans ou pas, j’ai du mal. Mais j’ai décidé de prendre. Car mon amie, elle a du talent pour toucher au coeur, pour toucher au ventre. Et là-dedans, je pioche. Je pioche le « compliquée », je pioche le « rêveuse », je pioche le « spontanée » et je pioche le « sensuelle », oui ! Mille fois oui !!! Je pioche l’amitié, celle passée, présente et à venir. Celle qui aide à tenir, qui aide à grandir, qui aide à sourire. 

Je me souviens, adolescente, quand une prof nous avait demandé d’établir notre « échelle des valeurs », j’avais mis « amitié » sur le plus haut échelon. L’amour et la famille ne venant qu’après. Ca avait fait grogner. Pourtant je ne l’ai jamais regrettée, cette échelle. Jamais.

Parce que dans les moments rudes, vaches, noirs, mes amis m’ont tenu la tête hors de l’eau. Dans les moments drôles, gais, lumineux, ils m’ont tenu la main. Ca vaut le coup de leur rendre hommage le jour de mes 37 piges, nan ?!

37 ans dans les dents… Oui.

Et ce matin, plantée nue devant le miroir de ma salle de bain, j’ai bien tout détaillé. Tout. C’est un truc de fille, ça. Un truc méga maso. Se regarder en face, pas amoureusement du tout. Et faire le bilan. Les seins trop lourds (c’est le mot poétique pour dire qu’ils sont irrésistiblement attirés par le sol), les hanches généreuses (c’est un autre mot poétique pour dire qu’outre les frites, la cellulite aime vos hanches aussi. Ex aequo avec votre culotte de cheval), la silhouette épanouie (encore un mot poétique pour dire, cette fois, que vous avez pris 6 kilos dans les dents, enfin non, pas dans les dents, en fait, partout, sauf dans les dents justement), tout, tout a été scruté. Détaillé. Ausculté. Pesé. Palpé. Pincé. Malaxé.

Et vous savez quoi ? Le bilan n’était pas négatif. Non. Regardez-moi les yeux écarquillés, ouvrez la bouche en vous étouffant d’étonnement, non, il ne l’était pas.

Ils sont bien, mes 37 ans. Ils portent beau.

Ils sont mieux que mes 17 ans (1990) et mes 27 ans (2000 et son bug). (oui, je sais compter, tout le monde a remarqué ?)

En rentrant dans ma douche, j’ai continué mon point sur moi et moi et moi encore (c’est un billet « c’est mon annif, j’fais c’que j’veux », rappel).

A 17 ans, je ne m’aimais pas. Et je ne m’aimais pas non plus dans le regard d’autrui. C’est moche, l’adolescence. 

Jusqu’à 27 ans, j’ai appris. Beaucoup. Et surtout, surtout, à m’aimer dans le regard des autres. Il était flatteur, ce regard. Enivrant. Epatant. Exaltant.

A 27 ans, si l’an 2000 n’a pas eu son bug, c’est parce qu’en fait, le bug, c’est chez moi qu’il a eu lieu. Dans ma vie. J’ai tout pris, j’ai rien laissé à la planète, ne me remerciez pas, chuis généreuse comme fille, et, je vous jure, je vous ai évité le pire.

Et pendant 10 ans, j’ai perdu ce regard d’autrui. Enfin, peut-être pas perdu, mais j’y ai cru de moins en moins, jusqu’à ne plus y croire du tout. Il peut être faux, ce regard. Destructeur. Intéressé. Blessant. Je le croise encore et je ricane, je lui tire la langue. Je le nargue. Il ne m’emprisonnera plus.

Forcément, on arrive à un vide. C’est triste, une certitude perdue.

Mais le corollaire de la chose est extrêmement positif. Y’a pas à se lamenter du tout, c’est une belle histoire en fait.

Comme on ne peut plus croire en l’autre, on doit bien se décider à croire en soi. Ainsi une amie m’a dit récemment « comme tout est mouvant autour de moi, j’ai décidé de trouver la solidité en moi ». Bingo ! C’est exactement cela.

Et c’est moi, à 37 ans. En lieu et place du regard d’amour d’autrui auquel je ne crois plus, j’ai osé, jour après jour, me regarder moi avec amour. En lieu et place d’une stabilité fixée par une tierce personne, j’ai forgé mon propre socle, ma propre structure, mon propre équilibre. Bon, hé, soyez indulgents, hein, c’est encore loin d’être parfait, ça ne respecte pas encore toutes les normes anti-sismiques en vigueur, mais Rome ne s’est pas faite en un jour ! Et puis les tremblements de terre, on ne peut tous les éviter, non plus… Mais punaise, la chantier est déjà bien avancé, je le constate tous les jours !

Donc, je vais plutôt remercier mon bug. Et je n’accuse personne. Juste la faute à pas de chance, juste les aléas de la vie. Qui, pour finir, sont autant de chances à saisir.

Que désirer pour les 10 années à venir ? 

Arriver à concilier cette force intérieure avec une sérénité extérieure. Arriver à croire à nouveau au regard d’autrui (et si autrui est un homme, je dis banco), aux sentiments (j’ai rien d’intelligent à dire sur le sujet, je passe), aux engagements (ne plus ricaner à chaque mariage d’amis en se demandant s’ils croient vraiment à cette mascarade de promesse serait un premier pas) sans perdre ce regard sur moi qui me dit que j’avance, que je suis en vie et que je suis digne d’amour.

Ce que je garde ? Les fou-rire, les caresses, les lèvres, les mains, la lumière. Et mon corps. Pour finir, 37 ans de bons et loyaux services, je lui en suis extrêmement reconnaissante. Et à la fin du bulletin, je vais lui mettre « continue comme ça ! » au lieu de « peut mieux faire », car, franchement, c’est mérité.

En attendant, je vais encore un peu ricaner sur les hommes, l’amour, toussa… Mais si un jour, je ne ricane plus…

Je vous le ferai savoir !

Et cette négligence, Dandy,
Et cette nonchalence, Dandy,
Cet air que rien n’a d’importance,
C’est de l’élégance…

Je suis sortie de ma douche, j’ai enfilé ma jupe légère qui vole en marchant, mon t-shirt rose champagne et je suis sortie au soleil…

PS: heureux anniversaire à des êtres tout-à-fait spéciaux et délicieux qui sont, eux aussi, nés en ce 29 avril. Car c’est définitivement une date de choix, qui donne des humains complètement exceptionnels, je dédie donc ce billet à Hélène D, Valérie S et Jérémie L, mes jumeaux ! Que la fête commence !!!

Ite missa est – Fidélité

Dialogue:

– Dis, comment ils font, les gens, pour tromper leurs conjoints ?

– « les gens » ???

– Enfin, la douce moitié qui trompe son autre douce moitié avec une troisième douce moitié, quoi. Et je ne te parle pas de cette tromperie de boîte de nuit, qui fait qu’un soir, on a trop bu, on rigole et on embrasse à pleine bouche un tiers quelconque (enfin, on l’espère pas trop quelconque, le tiers, à choisir) et qu’on se dit que le lendemain, on a trop mal à la tête, on va arrêter de sortir, oupslààà, non, je te parle de la tromperie organisée (un peu comme le crime quoi), celle sur le long terme, celle qui sait, celle qui s’avance, celle qui s’enfonce, celle qui, au final, berne tout le monde. On fait comment pour entrer dans celle-là ?

– Wouaw. On va dire que c’était pas mon jour, hein…

– Je suis TRES sérieuse.

– Tu veux t’installer dans la tromperie ?

– Non. Pas forcément. Je veux comprendre.

– Mais comprendre quoi ? Comprendre que deux personnes sont attirées, aimantées, que pour une raison ou une autre, elles se reconnaissent et cèdent à ces impondérables ?

– « Impondérables », comme t’y vas !

– Enfin, une attirance qui, sur le moment, te semble incontournable et vitale.

– Sur le moment. Ok, sur le moment. Mais ils s’y installent, s’y confortent, s’y sentent bien.

– S’y sentent bien, faut le dire vite…

– Ben justement, c’est toi qui l’avoue, ils ne s’y sentent pas si bien que ça. Et de fait, s’ils réfléchissent un chouïa, ils s’y sentent même très mal. Rien qu’à imaginer la chose deux minutes 30 centièmes, j’ai déjà du mal.

– Tu imagines quoi, toi ?

– Tous les cas de figures. Mais prenons le plus plausible, le cas de la personne prise qui sait qu’elle ne quittera pas sa tendre moitié. Même pour une troisième tendre moitié. Qui a pris cet engagement et qui le tiendra coûte que coûte. Alors, cette personne, si elle ne tient compte que d’elle-même et de son propre plaisir et qu’elle fonce, on est en droit de se demander pourquoi elle ne réfléchit pas plus loin car, de toute façon, elle commence un truc en sachant d’avance qu’en fait, elle va droit dans le mur. Imaginons que la troisième tendre moitié s’entiche de cette personne (ça arrive, non ?), paf, souffrance. Et la personne devient tortionnaire (enfin, partiellement, la troisième moitié n’avait qu’à pas).

– Ben il se peut que la troisième moitié ne s’entiche de rien du tout, hein… Juste pour le plaisir du geste…

– Ha ben dans ce cas, c’est pire, la personne n’aura été qu’un joli passe-temps pour la troisième moitié et reviendra case départ après l’aventure. Question ego, on a connu mieux que le plan cul pour se remonter le moral, tu trouves pas ?

– Je trouve surtout que je vais me reprendre un café, là…

– Ben alors comment ils font ?

– Mais comment ils font QUOI ? Ils baisent, qu’est-ce que tu veux que je te dise !

– Mais comment ils font pour foncer quand même, tête baissée ?

– Ben je sais pas, ils espèrent une autre issue à l’histoire, ils ne veulent pas en imaginer la fin, ils ne veulent garder que le début, ils… Ils… Tu sais quoi ?

– Nan, quoi ?

– Ils NE REFLECHISSENT PAS. Enfin, pas comme toi, du moins ! Et tu veux mon avis ?

– Heu… Ouais ?

– C’est parfois mieux ! Tu me saoules avec tes théories ! Je vais me reprendre un petit serré, mais bien, bien, bien serré, tu vois. Un truc corsé. Si tu veux être fidèle, sois-le. C’est très bien, ça me va. Si tu veux pas l’être, c’est parfait, ça me va aussi. Mais pitié, arrête de TOUT réfléchir et disséquer. On dirait un professeur de biologie devant la dépouille d’une souris morte. Et c’est tout sauf mort le désir, le sexe, l’amour ! Et justement, à force de tout disséquer, tu tues tout, tu achèves tout ! Y’a plus que des bouts de choses informes devant toi, là, des trucs inertes et de couleur identique, ça fout les boules !

– …

– Souris-moi un peu ?

-… ?

– Oui, juste un sourire. Même un rire si tu peux. Tout respire le printemps, même toi avec tes idées biscornues. Etends tes jambes, enlève tes sandales, et arrête de tout écorcher.

– T’as aucune conscience.

– J’en ai autant que toi, mais je ne l’étale ni ne la dissèque.

– Je n’étale rien, je réfléchis !

– Tssss, tu lâches pas l’affaire, hein ! Tu sais quoi ? Tu vas te lever, tu vas marcher jusqu’au bord du lac et tu vas respirer un bon coup. Et, là, tu écouteras ton coeur, tes lèvres, ton ventre et je t’assure… Tu sauras à qui être fidèle !!!

Je suis contre les hommes… tout contre.

J’ai cette petite phrase, plagiée d’une grande phrase d’un des plus énormes misogynes-amoureux des femmes que je connaisse (oui, oui, on peut être misogyne et amoureux des femmes, Sacha Guitry le prouve), qui me trotte dans la tête depuis hier soir.

Je ne savais pas très bien pourquoi d’ailleurs. C’est un peu un état d’âme latent chez moi. Etre contre les hommes… tout contre. J’ai été contre pas mal d’hommes, là, cette dernière année, j’avoue. Vraiment bien contre. Blottie au creux de leurs reins mais avec une folle envie de mordre ou de griffer.

Mais depuis ce matin, c’est pire encore. Obligée que j’étais de traîner sur les réseaux sociaux pour le boulot (voui, j’aime mon boulot, je l’ai déjà dit, ça ?), j’ai pu voir défiler des centaines de tweets, de remarques, d’articles, de dessins, de statuts Facebook plus… hallucinants les uns que les autres.

Lourds, injustes, gras, débiles, désinformés, blessants, les mots me manquent pour qualifier ces remarques. Postées par des hommes, en grande partie. Mais pas que. Les femmes aussi se permettent d’être pathétiques, parfois. Pour finir, à ce niveau, on est vraiment bien égaux, pas de doute !

Faut avoir l’estomac bien accroché (ou aller se la jouer Blanche-Neige et se perdre au fin fond de la forêt, histoire de n’avoir accès à aucun média) quand on est une femme le 8 mars ! Ou alors, avoir un humour à toute épreuve. D’humour, je n’en manque pas, mais, heu, certaines choses me font bien moins marrer que d’autres.

Résultat, au bout d’une demi-journée à ce régime, j’avais surtout envie d’écrire un texte s’appelant « Comment le féminisme vient aux femmes (aka passez le 8 mars sur Twitter, vous deviendrez chienne de garde ET membre d’honneur de Ni Putes, Ni Soumises dans la seconde et pour le restant de vos jours) ». Mais j’ai gardé mon titre initial en pensant…

JE SUIS CONTRE LES HOMMES.

(pour finir, c’est bon qu’à baiser, un homme. Oh et à passer l’aspi si son neurone est remonté dans son cerveau pour comprendre comment ça fonctionne. Et allez, après, il peut sortir les poubelles, faut avouer, il fait ça bien)

Et puis je me suis demandée pourquoi ces messieurs se sentaient agressés comme cela. Car, de fait, leurs blagues nunuches et premier degré, elles sortent parce que ça les chatouille. Qui plus est, j’ai pu remarquer que certains hommes, eux, ne trouvaient pas cette journée « nulle », « inutile » ou « débile »… Au mieux, elle les intéressait (c’est le moment ou jamais de s’intéresser aux actions en faveur des femmes qui ont, elles, lieu 365 jours par an, hein), au pire, les laissait indifférents. Ils ne se sentaient pas agressés par l’affaire, eux.

Me suis donc mise à la place de certains. Me suis dit que, ben, selon la sensibilité de chacun, ce n’était pas plus facile à porter pour eux que pour nous, cette fameuse journée. Mettons-nous à leur place deux secondes. Difficile de s’entendre dire que la compagne de votre vie est une vraie oppressée quand, hein, on a déjà cette impression qu’elle a tout, qu’on fait de son mieux pour qu’elle ait plus encore (et je le crois sur parole) et qu’on se demande quelle est la place du mec dans toute cette affaire.

Je l’écrivais déjà l’année passée : c’est quoi la place de l’homme dans notre société ? Face à ces wonderwomen qui assument boulot, maison et gamins, qui crient haut et fort qu’un bon gode vaut mieux qu’un mauvais amant, qui gagnent leur vie tout aussi bien que leurs collègues, qui virent un mec de leur vie sans préavis si ce dernier ose afficher un petit défaut de construction…

Elle est où, leur place, aux hommes ?

Contre les femmes, tout contre ? comme le disait Guitry ?

Ou plutôt à leurs côtés car l’union fait la force (yééééé, on remarquera que mon côté patriotique a réussi à placer la devise moribonde de mon beau pays, ce qui est un exploit par les temps qui courent !) ?

Car, pour finir, célébrer la femme ne veut en rien dire qu’on conchie les hommes ! Personne n’a jamais dit qu’ils étaient responsables de tous les maux de cette dernière !

Messieurs, si nous sommes contre vous, c’est tout, tout, tout, tout contre. Blotties dans vos bras, perdues dans votre souffle, accrochées à vos yeux.

Oui, vraiment contre vous, tout contre.

Et cette journée de la femme, c’est avec vous qu’on la célèbre. Avec votre voix, votre amour et votre éclairage.

Pour finir, qui aime le plus parler des femmes si ce n’est les hommes ? (et vice-versa d’ailleurs)

Donc, non, on ne vous demande pas un bouquet de roses ce soir, ni une bouteille de champ, ni même que vous fassiez la vaisselle… Mais on demande, oui, que les actions en faveur des femmes, que les ignominies commises contre elles, que les inégalités qui existent encore aient pour une fois, pour un jour, une tribune. Ces infos ont peu accès aux médias les autres jours de l’année, réjouissons-nous tous ensembles qu’elle y aient accès aujourd’hui.

Et pour le reste, restez comme vous êtes. Si on vous aime, c’est comme ça, changez pas !!!

PS: et si certains/certaines se demandent encore pourquoi une telle action est utile un jour par an (c’est trop peu, on est d’accord), je les invite à aller faire un tour sur les blogs de mes consoeurs, lire des textes qui m’ont particulièrement touchée en cette fameuse journée

Une journée de la Femme qui a le goût du sang chez Ioudgine

La journée de la femme qui aime les hommes (aka Boobs day) chez Madame Kevin

La trajectoire d’une Femme d’aujourd’hui chez Doudette

Et ce ne sont que trois petits exemples parmi des tonnes de beaux textes écrits en ce 8 mars…