J’aime pas les boulets

Titre élégant s’il en est.

Mais c’est une vraie découverte grâce à mon grand âge.

Oui, chuis un peu gentille, comme fille, à la base. Enfin, je veux dire que j’ai un côté Saint-Bernard tendance poire parfois. Pas la Poire Williams qui se boit, nan, la poire version fille. Ca donne des trucs pas tristes des fois. Mais à la longue, ça saoule. Il en faut beaucoup pour atteindre ma limite, je tiens plutôt pas mal l’alcool mais une fois atteinte, la gueule de bois me vaccine solidement.

Cela m’est peu arrivé, notez. J’ai rarement viré quelqu’un de ma vie, coupé tous les ponts et ça me rassure car cela veut dire que mon goût de poire ne doit pas être trop prononcé encore. Mais quand je l’ai fait, c’était une question de survie, histoire de sortir de la quatrième dimension. Et ce fut salutaire.

Je trouvais que les femmes avaient le pompon pour me saouler. Mais je dois bien avouer que ces dernières années, ces derniers mois, je suis tombée sur quelques beaux spécimens masculins. Dans le genre « je clame haut et fort ce que les autres doivent faire mais cela ne s’applique pas à moi », dans le genre « j’ai autant d’empathie qu’un escargot en période de canicule », dans le genre « je réclame des trucs que je ne suis pas capable de donner moi-même », dans le genre « après moi, les mouches », y’a pléthore, vraiment.

Et non, ceci n’est pas un énième billet anti-mecs. Du tout. J’aime pas les stéréotypes, je me suis toujours battue contre cela, et je ne mets pas tous les hommes dans le même sac de tri sélectif. Je m’élève juste contre les cons.

Contre les boulets.

C’était un mot à la mode avec mes copines quand on était jeunes et insouciantes. Mais il reste merveilleusement d’actualité à l’approche de la quarantaine. Et, à mon avis, l’expérience aidant, ce sera encore le cas à l’approche des 80 ans. 

Dommage ? Même pas. C’est un trait profondément humain. Y’a rien de plus humain qu’un boulet, et ouais.

Mais voilà, j’ai envie de me balader librement. L’entrave me sied mal. J’ai pas fait des années et des années de danse pour marcher d’un pas lourd. 

Ceci dit, poire ou pas, je ne regrette absolument pas d’avoir essayé de comprendre et de m’être frottée à ces boulets-là. Ils m’ont appris la légèreté.

Et, ça, en fait, c’est ma plus grande qualité !!!

10 Commentaires

  • Les gars, là, si vous voulez partir directement dans le sac : « boulets – à incinérer », continuez, hein ! 😉

    Nan, sérieux, Couz, t’en as déjà vu de super sociables et empathiques, toi, des escargots par 40° à l’ombre ?

    @Chacsam on n’a pas une TT à fixer, là, mmmmmh ? (surtout que vous venez pas samedi, quoi :p :-))

  • Marina, la-fille-de-la-campagne-du-sud

    @Couz: en pleine canicule, les gastéropodes se terrent là où c’est le plus humide possible, à savoir dans les sous-bois.

    Je suppose donc qu’effectivement, ils ne sont pas très ouverts à dans ces moments-là… L’hypothèse de Marie me semble donc pertinente.

    🙂

  • Ils sont mm tout fermé, vous aviez déjà remarqué cette membrane hermétique qui l’empêche de nouer tout contact avec le monde extérieur! Donc en plus d’être un boulet, l’escargot est un anti social! Pov’ bête, il est pas loupé sur ce post là!

  • Et si on relit, on peut aussi trèèèèèèès bien appliquer tout le texte aux boulets féminins (on appelle ça des boulettes ???), c’est toujours d’actualité, hein ! 🙂

    L’escargot étant hermaphrodite, il convient vraiment, vraiment, vraiment bien à la situation…

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