Calendrier de l’avent : Jour 5, Et si j’étais née en 17, à Leidenstadt ? Hein ?

(Cet article fait partie de la série « Calendrier de l’Avent », pour retrouver les explications et l’article du Jour 1, c’est par ici)

Oui, je vous vois ouvrir de grands yeux. Avec le retour de mes articles, il y a d’office le retour de mes goûts musicaux discutables. Ca vous manquait, avouez ! Un bon petit Goldman de derrière les fagots. Notez, j’aurais pu vous mettre « Les bêtises » de Sabine Paturel ou « C’est la ouate » de Caroline Loeb, mais ça aurait moyennement servi mon sujet… Goûts discutables, ok, mais la chanson doit servir un chouïa le texte, quand même.

(Aparté : si vous trouvez un sujet à traiter que la chanson « C’est la ouate » illustre, balancez, j’en ai pris pour un mois, là, donc je peux écrire des trucs sur n’importe quoi, hein !)

Et la chanson « Né en 17 à Leidenstadt » de Goldman a cet avantage de servir impeccablement mon propos.

Je me souviens exactement de l’époque où je la chantais. En boucle. Ado, dans ma chambre chez mon père, à Bordeaux; ado, sous mon casque, dans le métro à Bruxelles; ado,… partout.
J’avais 18 ans quand elle est sortie, j’étais (et suis toujours) une passionnée de la Seconde Guerre Mondiale et je voulais vraiment comprendre tous les tenants et aboutissants du conflit. Et surtout comprendre pourquoi on en était arrivé à ce carnage…

Parmi tous les jeunes de mon âge, et même parmi les gens de la génération avant moi (baby-boom, nés à la fin ou juste après la guerre), il était de bon ton d’affirmer haut et fort que, pendant la guerre, c’est clair, on aurait été résistant.
Une évidence.
Une certitude.

Et cela m’effarait. Lire la suite

C’est quoi pour vous, Noël ? Allez ?

Je pose la question sincèrement. Honnêtement. Avec curiosité.

Parce que, là, ça me chatouille un peu, voyez.

Non, en fait, ça fait plus que me chatouiller, ça m’emmerde.

Depuis qu’Electrabel a annoncé son projet de sapin 2.0 sur la Grand-Place de Bruxelles, les langues se délient, se défoulent et fourchent. Un grand coming out raciste.

Le Monde nous annonce que le racisme est en pleine expansion en France, hé bien,  je peux vous assurer qu’en Belgique, on n’est pas en reste ! On n’a rien à envier aux Français sur le coup !
On adorerait voir les actions de Dexia grimper autant que la haine de certains. Sûr qu’à ce rythme les amis, on va sortir de la crise économique plus vite que jamais.

Sauf que là, trop c’est trop.

Alors, je vous repose la question…

C’est quoi pour vous, Noël ?

Pour moi, c’est une fête qui symbolise le partage, l’amour, l’aide à son prochain, aux plus démunis, à ceux qui n’ont pas la chance que j’ai en ce soir de 24 décembre. Lire la suite

Mode d’emploi du petit raciste accompli

(oui, on donne bien des modes d’emploi pour monter des étagères. Pourquoi pas pour devenir raciste ? Notez, pour être honnête, monter une étagère, c’est quand même plus compliqué que d’être raciste, c’est vrai)

Hé toi, là, qui me lis ?

T’es francophone ?

Ha ben oui, si tu me lis, t’es francophone. Obligé.

Donc un sale francophone ? Imbu de ta personne, qui ne connaît pas bien d’autres langues (voire pas du tout) ? Qui croit que la Belgique t’appartient et que tout le monde te doit tout ? T’es ça, donc ?

Oui, tu es cet être qui vit aux crochets des autres car t’es pas capable de travailler correctement. Qui profite de tout, tout le temps, dès qu’il peut. Ha oui, tu es de cette race-là. On le voit bien, tous les problèmes du pays viennent de toi. T’es pas capable de gérer ta vie, ton argent, ni d’élever tes gosses. Et d’ailleurs, c’est rarement ton propre fric, hein… Lire la suite

On va les laisser crever ?

« Aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim, ni d’avoir froid ! Dépassé, le chacun pour soi, quand je pense à toi, je pense à moi ! »

Mon frère a émergé comme une bombe de la salle de bain, trempé, enroulé dans sa serviette de bain, petit bouchon de 9 ans, chantant à tue-tête un truc que je ne connais pas, il s’est planté en plein milieu du hall.

« Et, tu reviens ici, toi ! »

Ma mère l’a suivi et ramené vers la chaleur de la salle de bain, elle lui lave les oreilles et lui intime l’ordre de se sécher et d’enfiler son pyjama.

Je me suis postée en embuscade derrière la porte de la salle de bain et m’enquiers « C’est quoi, la chanson que tu chantes ? »

« Un truc que j’ai appris en classes vertes ! »

J’enrage, il connaît une chanson que je ne connais pas, qui a l’air chouette en plus, il me faut les infos.

Je le poursuis jusque dans sa chambre : « Mais elle s’appelle comment cette chanson ? »

« Heu, ‘La chanson des restos’, je crois… »

« Mais c’est de qui ? »

« Ben, heu… ‘des restos’ ? » Lire la suite

Je ne suis pas un « Franse rat » (ik ben geen « Franse rat »)

(oui je sais, j’avais promis des articles sur NYC et j’ai pas tenu parole. Mais en fait, je me rends compte que j’ai envie d’écrire sur plein d’autres choses qui me touchent, m’enragent pour le moment et que, du coup, comme j’ai promis des articles sur NYC, je me dis que je DOIS écrire sur NYC et… je n’écris juste sur rien du tout ! Alors on va débloquer tout ça, je vais écrire sur ce qui me touche, vous demander pardon en rampant de ne pas avoir tenu mon engagement précédent, et on mettra les articles sur NYC dans le tas… quand ça me démangera ! On fait comme ça ?)

Traduction de mon titre pour les personnes qui lisent ce blog et qui ne comprendraient pas le néerlandais : « Je ne suis pas un rat français ».

Ca, c’est dit.

Pourquoi je vous balance ça ? Lire la suite

De la légitimation du racisme ordinaire…

Malaise…

Ce soir, au Brussels Summer Festival, Stromae faisait le concert de clôture du Festival.

A un moment de ce concert, alors qu’il allait entamer une chanson d’Arno, chanteur et compatriote du côté néérlandophone du pays, il s’est écrié : « Il n’y a pas de problèmes de communautés en Belgique ! ».

La foule a hurlé son adhésion à cette affirmation. Heureuse. Et conquise.

J’aurais voulu hurler aussi.

Mais je me suis retenue. Lire la suite