Avoir 48 ans, l’âge auquel mon père est mort (Bon anniversaire, Marie)

Happy Birthday to me !

(Ok, j’admets, le titre de cet article est moyennement marrant.
Mais en même temps, la période ne prête pas à une hilarité débridée, donc vous allez faire avec.)

Oui, j’ai 48 ans aujourd’hui.
Oui, mon père est mort au même âge.
Et je me souviens comme si c’était hier m’être dit, en pleine cérémonie funéraire, qu’un jour, je serais plus vieille que lui (on remarquera que j’étais quand même pas mal optimiste à l’époque, pour le coup, je croyais en l’avenir !).

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17 ans, et tout sauf une victime

(La photo de couverture de cet article a été très compliquée à choisir et n’est pas celle que le petit, devenu l’ado, de l’Homme aurait choisie et qui se retrouve un peu plus bas. Mais j’ai opté pour une qu’il a lui-même prise, car elle représente non seulement un de ses talents, mais également ce qu’il est au moment même où j’écris cet article, la veille de ses 17 ans)

Quelle drôle d’époque pour t’écrire un texte d’anniversaire.
Tu viens de descendre nous dire que c’est ta dernière nuit de mec de 16 ans parce que ta meilleure amie vient de te le rappeler (spéciale dédicace à celle qui se reconnaitra).
Quelle drôle d’époque pour entamer ses 17 ans.
A ton âge, ton père tombait amoureux de moi (oui, je sais, c’est pas ton rêve, mais je te signale qu’on ne choisit pas l’âge auquel on rencontre la personne qui fera un long chemin avec vous, si un jour on la rencontre) et la vie semblait vachement plus simple.
Pourtant, dans le fond, nos envies et questionnements étaient exactement les mêmes que les tiens. Mais, oui, nos moyens de les envisager et de les réaliser étaient clairement très différents des tiens actuellement.

Pourtant, non, je ne hurlerai pas avec tous ces adultes que tu es une pauvre victime de la situation.
Non, Lou, tu n’es pas une victime. Lire la suite

47 ans, résistance et confinement

« Moi, si j’avais vécu pendant la guerre, j’aurais été résistant, clairement »

Cette phrase, j’ai dû l’entendre au bas mot 25.000 fois en 47 ans d’existence.
Surtout ado.
Période où un paquet de personnes autour de moi pensaient mordicus qu’elles auraient été un grandiose mélange de de Gaulle et de Jean Moulin en 42. En mieux.

Et ça me faisait ricaner à l’époque.
Ca me fait toujours autant ricaner aujourd’hui, notez.

En rhéto (classe de terminale pour les potes français égarés par ici), j’ai été choisie, comme plusieurs autres élèves de mon école, pour participer à une émission TV qui célébrait les 50 ans de la résistance.
Nous avions passé une sélection, dû montrer notre connaissance et notre intérêt du sujet et, ensuite, proposer la question que nous voulions poser aux résistant(e)s qui allaient être sur le plateau. Je ne me souviens plus du tout de la question que j’avais soumise, mais j’ai été choisie. Et je me suis donc retrouvée sur un plateau TV, en gros, à poser ma question à des personnes qui avaient fait montre d’un courage et d’une abnégation dont je me savais totalement et absolument incapable. Et plus j’écoutais leurs témoignages, plus ma conviction se renforçait. Lire la suite