Un an post 50

(La photo qui illustre cet article a été prise PILE au moment où je réalisais que, non, la vie n’est pas finie après 50 ans.
Merci d’ailleurs à la personne qui a pris ce cliché sur le vif et à toutes les personnes qui ont contribué à cette prise de conscience, de loin ou de très près. Et, surtout, à toutes les personnes autour de moi à ce moment-là qui ont été pour une très grosse part dans cet événement vital)

A quel moment de ma vie ai-je cessé d’utiliser un gant de toilette dans ma douche ?
(Oui, le jour de mes 51 ans, j’ai le droit de me poser des questions existentielles fondamentales)
Ou plus précisément : à quel moment ai-je décidé de ne plus suivre un des actes élémentaires dans ma vie enseignés par ma mère ?

J’ai beau chercher, je ne m’en souviens plus.
Quoi qu’il en soit, un jour j’ai décidé que, d’un point de vue hygiène, il m’allait mieux de ne plus utiliser de gant de toilette sous ma douche.
C’était anodin comme geste, mais je réalise aujourd’hui – alors que ma maman hier soir, invitée à passer la nuit chez moi (la veille de mon annif, si, si), m’a demandé serviette et gant de toilette – que ça fait un très long bail que ce bout de tissu n’est plus utilisé sous mon toit.
(Heureusement, j’en ai encore dans mes armoires, une réminiscence de mon enfance et adolescence, et j’ai pu lui en filer un (propre, siiii).)

A quel moment exactement nous séparons-nous des habitudes et règles apprises dans l’enfance ? Des atavismes, des peurs, des angoisses, même ?
J’imagine que cela dépend d’un être humain à l’autre, d’une habitude à l’autre, d’une règle à l’autre. Il est peut-être plus facile de se débarrasser d’un gant de toilette sous sa douche que d’une peur inoculée et profondément ancrée, que de gestes de pure survie, que d’une certitude de ne jamais arriver à atteindre ce que l’on attend de vous… Lire la suite