Et vous, que feriez-vous s’il y avait la guerre ? (Joyeux Noël)

Wé, j’avais envie de vous mettre dans l’ambiance, là.
En même temps, ça fait 2 jours que je ne sais pas quoi vous écrire tellement tout ce que je vois défiler sous mes yeux est d’un négatif affolant.
Visiblement, la trêve de Noël, ça ne marche pas pour la bêtise.

Entre la course à l’armement nucléaire lancée par D. Trump, les images de civils évacués d’une Alep dévastée et les images, qui en rappellent tellement d’autres, du marché de Noël sinistré à Berlin, j’ai un peu de mal à me mettre dans l’ambiance de Noël. Lire la suite

Le jour où je me suis (re)mariée à Las Vegas

Il y a peu, je vous parlais de réaliser ses rêves, un à la fois.

Et aujourd’hui, on est en plein dedans.
Aujourd’hui, ça fait 14 ans que j’ai épousé l’Homme.
Oui, ça commence à chiffrer.
D’autant plus si on compte aussi les années AVANT mariage. Là, on atteint le quart de siècle et ça commence un peu à ficher le vertige.

L’Homme et moi, nous nous sommes rencontrés « sur les bancs du lycée ».
Fichue expression, d’ailleurs.
Vu qu’on n’a jamais partagé le même banc puisqu’on n’a jamais été dans la même classe.
Mais bon, j’imagine que c’est plus romantique que « ils se sont rencontrés dans les couloirs ».
Ce qui, dans notre cas, serait quand même nettement plus vrai.
Soit.
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A toi qui as 13 ans

Mon amour,

Oui, c’est à toi que j’écris.
Suite à mon texte de l’année passée où je faisais savoir que dorénavant je n’allais plus écrire sur toi dans ce blog, tu m’as demandé pourquoi je n’allais plus le faire…

« Parce que tu es grand, et que cela te dérange peut-être que j’écrive des choses sur toi… »

Je me suis entendu répondre :

« Non, ça ne me dérange pas. C’est rigolo de lire les histoires du petit de l’Homme. Et non seulement cela ne me dérange pas, mais en plus, j’aime ça. J’ai l’impression de mieux comprendre ce que tu veux me dire quand tu l’écris sur ton blog, ça m’explique mieux les choses… »

« Alors, je peux continuer ? »

« Oui. »

Alors, je continue, tu vois.
Mais au lieu d’écrire un article de blog, c’est à toi que j’écris.
A toi qui as 13 ans aujourd’hui.
A toi qui es à l’origine de ce blog, ouvert il y a 9 ans. Lire la suite

Parler d’amour par temps de haine – mort d’une grand-mère

On ne se voit pas vieillir.
Et on voit encore moins vieillir ceux que l’on aime.

Ou du moins, on ne voudrait pas le voir.

Il ne restait que peu de personnes dans mon entourage de la génération qui a connu la guerre.

Et la dernière vient de partir…
En ces temps troublés, c’est un dur rappel à la réalité.

J’ai toujours eu cette chance d’avoir autour de moi des gens pour me mettre en garde contre la violence des mots, le danger du rejet et de la haine de l’autre.

Ils l’avaient appris à leur corps défendant.

Et ils ne voulaient pas que cette violence s’abatte à son tour sur leurs enfants et petits-enfants.

Comment parler d’amour en ayant connu la haine ? Lire la suite

Oui, on tue des enfants un jour de fête

Comment lui parler ?
Que lui dire cette fois ?
A chaque résurgence de la violence, face à chaque nouvelle image atroce, je tiens bon.
Depuis sa naissance, son père et moi voulons en faire un enfant ouvert, aux autres, au monde, à l’amour.
Chacun de nos actes, chacun de nos choix vont dans ce sens.
Alors, à chaque fois, je le rassure.
Et j’apprends de lui, de son énergie, de son envie d’aller de l’avant, de son regard franc sur le monde.
Il m’embarque du côté de la vie, de l’amour (de la Force, diraient certains adeptes).
Et je lui apprends à utiliser son cerveau et non sa peur.

Prendre de la hauteur, mettre en perspective, agir dans le positif.
Le mot ‘amour’ n’est pas qu’un mot, ce sont des actes aussi.
Mais à la longue, ce désir, cette énergie sont rudement mis à l’épreuve.
Ne pas laisser la peur s’insinuer, ne pas laisser la lassitude s’installer, ne pas laisser le dégoût l’emporter…

Et pour cela, il va falloir trouver les mots.
De nouveaux mots.
Pour lui expliquer la tragédie dans un endroit qu’il connaît, où il a lui-même fait la fête en famille.
Une Promenade où il a déambulé, comme ces familles fauchées ce 14 juillet.
Pour lui dire qu’au nom de ces familles-là, de ces enfants-là, il doit et va continuer à célébrer la joie, l’amour et la beauté.
Même si cela semble absurde.

Que, oui, on tue des enfants, ici, là-bas et plus loin aussi.
Que, oui, on tue des enfants un jour de fête…
… à Bagdad, quand ils font les courses avec leurs parents.
… à Nice, quand ils reviennent d’un feu d’artifice.

Qu’au nom des enfants de Bagdad et de Nice, il doit continuer à vivre. Pleinement.
Et à rire à la gueule de la haine.

Car cela peut prendre le temps, des siècles, du sang et des larmes…
Mais ce n’est JAMAIS la haine et la peur qui gagnent à la fin.

Voilà ce que je vais lui dire cette fois.
Encore une fois.

Le courage, ce n’est pas de tenir bon un petit peu.
C’est de tenir bon toujours, en tous temps.

Et ça, il le sait déjà.

(Photo : le petit de l’Homme face à la Promenade des Anglais, Nice, France)

A toi de jouer, mon fils

« Demain matin, je serai la première personne à te souhaiter ton anniversaire ! »

A l’heure où vous lisez ces lignes, le petit de l’Homme a 12 ans et quelques minutes. Et la première personne qui lui a souhaité cet âge ô combien symbolique (en allant sauter sur son lit) est aussi la première petite personne de son âge avec laquelle il a eu des interactions. Ils venaient tout juste de naître.
(NDLR : si vous avez envie de pleurer un bon coup et, accessoirement, de découvrir la belle histoire du petit de l’Homme et de cette jolie petite personne, foncez sur le blog de Ganaëlle. Ca vaut le détour…)

Voilà. Le petit de l’Homme a 12 ans.
12 ans de lumière et de joie.
Il a grandi entouré de stabilité et d’ondes positives. Gavé d’amour et de force (et de légumes aussi, mais ça, ça fait tout de suite moins poétique).
Je le sais déjà, il se souviendra de son enfance comme d’un paradis. D’un monde où tout est parfait, à sa place. Où la lumière inonde chaque jour. Où la Terre est ronde et tourne dans le bon sens.
Il regrettera même peut-être ce temps dont il aura un souvenir si net et tellement idéal.

Et pourtant… Lire la suite

Mort d’un grand-père

« Ta grand-mère a marché avec nous, elle est merveilleuse, tu sais ! »

L’homme qui prononce cette phrase est le grand-père de l’Homme.
Nous sommes dans son salon, à regarder les photos de leurs dernières vacances à son épouse et lui. Il nous raconte leur balade dans les montagnes.

Il a près des 80 ans, mais il ne les fait pas. Son regard clair, sa voix posée, sa haute stature, son élégance discrète le rendent intemporel.
Lui et son épouse sont mariés depuis presque 50 ans et, d’ailleurs, on va fêter cet anniversaire sous peu en famille.
Moi, du haut de mes vingt et quelques années, je le regarde, éberluée.

« Elle est merveilleuse, tu sais ! » Lire la suite

« Je suis un pré-ado ! » ou « Heureux 11 ans, mon amour »

Je pense que la phrase fétiche du petit de l’Homme (à part « ça craint » -phrase number one-, « c’est TROP classe » et « qu’est-ce que tu veux que j’en sache ! » -qu’il vient de gentiment me souffler) est « je suis un pré-ado, hein ! ».
Ca excuse tout, ça explique tout.

Et ça le rend extrêmement fier, au passage.

Et de fait, il en a tous les signes, du pré-ado.
« Tu veux qu’on aille visiter un musée, mon chéri ? »

« Un musée ????? Ca craint ! »

(plus petit, il réclamait des « visites de musée », si, si)

« On va quelques jours à Berlin, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Pffff, ça craint »

(il n’avait encore jamais mis les pieds à Berlin, il a par la suite trouvé la ville « trop classe »)

« Non, tu n’iras pas en skateboard à l’école »

(surtout que tu ne gères pas le truc et qu’il y a deux parkings et deux rues dangereuses à traverser)

« Mais ça craint !!!!! »
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Mon ado partouze, je fais quoi ?

(Oui, je suis assez fière de mon titre, je le verrais bien en couv du ELLE ou du COSMO, avec une nana qui vante la dernière collection de Desigual sur la première page, histoire de parfaire la bonne ambiance)

Wé, je suis certaine que vous vous posez toutes et tous la question. Enfin, surtout les Belges (coucou !), vu leur actualité. En tous cas, moi, sérieux, je me la suis posée. Et ça a fait débat sur mon profil Facebook (et on sait tous que les débats sur les profils Facebook, c’est important).
Du coup, je me suis dit « faudrait que j’étaye ma position ». Ok, position n’est pas le bon mot, d’accord, bande d’esprits mal tournés.
Faudrait que je me pose (presque) sérieusement la question et que je me dise (tout aussi) sérieusement ce que je ferais dans le cas où, soyons fou, j’apprendrais que mon fils ou ma fille de 15 ans a participé avec quelques-uns de ses camarades (plus qu’un, quoi, la définition d’une partouze) à une petite sauterie.
En toute honnêteté. Lire la suite