Comment expliquez-vous qu’une soirée que vous sentiez mal au départ, se termine juste dans la joie, les fou-rire et la bonne humeur ?
Cela ne s’explique pas, c’est juste la vie comme elle va, se laisser porter et emporter par les rencontres, par la simplicité du moment, par les jolies choses qui arrivent…
Non, je ne suis pas blogueuse mode. Demandez-moi un avis sur tout (de la politique aux relations inter-personnelles en passant par la manière de cultiver le riz au fin fond de la Chine), je vous le donnerai, mais demandez-moi un avis sur la mode, je resterai le bec dans l’eau. Non que je m’habille comme un sac (même pas, y’a moyen de ne pas s’intéresser à la mode et de s’habiller tout à fait correctement) mais voilà, en ce qui concerne les « tendances » du moment, il me manque juste le neurone adéquat.
Pourtant ce n’est pas si anodin que cela, la mode féminine, c’est Hélène Lazareff (fondatrice du magazine ELLE) qui le disait. Pour elle, forte après la guerre de son expérience américaine et inspirée des rédactrices en chef des magazines US, la mode féminine était un vrai sujet à traiter avec sérieux. Et j’imagine qu’effectivement, à l’époque, parler de mode était une sorte de féminisme en soi. S’affirmer par sa manière de s’habiller, sortir des carcans vestimentaires imposés par une société machiste et, au-delà, générer un vrai pouvoir économique était une lutte parmi d’autres pour la libération de la femme. Et il fallait plutôt de l’audace et du courage pour le faire.
Bon, ok, vous allez me dire que ce temps est solidement révolu aujourd’hui… Quoique… Quand on voit certains débats autour du port de la jupe, on pourrait se permettre d’en douter un chouïa, en fait…
Mais voilà, bref, quoiqu’Hélène en dise, du combat que cela a été pour imposer des tenues qui libéraient le corps des femmes, la mode et moi, on est moyennement copines.
Cela n’empêche, j’ai quand même, accessoirement, besoin de me couvrir. Et tout aussi accessoirement, besoin de couvrir deux hommes. Qui, si moi je ne suis pas une fana de shopping, eux, sont carrément des êtres hautement allergiques à la chose. Ils m’ont donc chargée de la mission très importante d’aller leur dénicher des tenues pour l’été.
Dont acte. En traînant des pieds. Rendez-vous avec ma copine Gana à la Louise Summer Night. Boutiques ouvertes jusque 22h30. De quoi trouver des chemises pour les hommes et pour moi. Tout en buvant du Champagne pour faire passer la pilule. Dans le plus pur bonheur consumériste totalement assumé.
« Un jour, je serai intelligente, réfléchie, anti-consumériste et posée, mais pas ce soir, ce soir j’ai Louise Summer Night »
Donc j’ai gentiment fait toutes les boutiques susceptibles de vendre des chemises avec Erica et Véro, deux autres copines pas blogueuses mode non plus (alléluïa !).
Et terminé au bar du ELLE Belgique, re-Champagne.
Et, là, la magie a opéré… Non, ce n’était pas forcément le Champagne (deux coupes sur toute la soirée, hé ho), c’était plutôt le moment juste, l’instant arrêté. Et le contact avec des humains, plus avec du tissu, mais avec de la chair, de la chaleur, des paroles.
Entre une discussion avec un ministre favorable à l’ouverture des magasins plus tard (moi chuis pas contre, ça m’éviterait de devoir aller acheter les chemises de l’Homme à sa place, vous m’en voyez ravie), une jeune femme habillée en cosmonaute-ET-R2D2 ( qui est derrière le joli site « Vendredi Chic », allez jeter un gros coup d’oeil, ça le vaut), une rédac-chef-qui-avait-perdu-un-ministre (oui, on en a pas mais on les perd quand même), son amoureux et une jeune femme au caractère mélange d’acier et d’infinie douceur (c’est possible ça ? C’est possible), la ville a repris des couleurs.
Et se retrouver finalement dans un restaurant africain à goûter des choses qui vont vous faire prendre 20 kg (au bas mot) mais surtout 20kg de moral en riant de tout, de rien et aux éclats. Et c’est la vie toute entière qui se prend pour un arc-en-ciel.
« Vous savez comment il s’appelle, le patron, ici ? Il s’appelle Parfait ! »
« Naaaaaaan ! »
« Siiiii ! C’est une soirée parfaite ! »
« Ou plutôt une soirée ‘parfait’ ! »
Voilà, j’ai compris. Je sais pourquoi j’accroche pas à la mode. Elle n’a pas de coeur et de voix, la mode. Elle n’a pas le regard qui pétille.
Sorry, c’est plus fort que moi, je préférerai toujours les gens aux choses.
Rassurez-vous, j’ai acheté des chemises. Mais j’ai surtout gagné des minutes de bonheur.
Et des deux, je ne suis pas sûre que ce sont les chemises qui me resteront en tête le plus longtemps…
Superbe ce petit récit de soirée!
A te lire, je suis encore plus déçue de ne pas vous avoir croisée, ma soirée m’a pas parue aussi bien que la tienne… (Zut!)
J’ai même pas eu le temps d’y aller pffff … L’année prochaine je ne raterai pour rien au monde !
Ravie de t’avoir retrouvée! C’est toujours un plaisir 🙂
Et vite vite au 25 juillet, alors? 😉
Ouiiiii, Soph, c’est vrai, j’aurais dû rajouter « fixer un rendez-vous discret à une jolie blonde » dans les moments heureux de ma soirée ;-)))
(on dit le 25 ou on décide une autre date ?)
Rosalia, ben moi, je t’ai vue, si, si !!! Chez Zara Home ! Mais comme j’étais avec des copines et toi, avec une copine à toi aussi visiblement, j’ai pas été faire coucou, pensant qu’on se reverrait plus tard… Ce qui ne fut pas le cas… A part Sophie, je n’ai croisé aucune blogueuse au bar du ELLE :s
Nelle, oui, faut venir à la prochaine, je râle en disant que j’aime pas la mode mais en attendant, c’était un shopping très agréable, pour te dire, la prochaine fois, j’embarque mon homme, il n’aime pas ça, mais le côté « cocktail », ça va faire passer la pilule chez lui aussi 😉
Je ris à te lire, et te relire. La magie continue, car là je découvre ton blog, je m’y promène, m’y vautre et y souris, rigole et rêve! Je veux toute la vie être ce cosmonaute de la 1ère rencontre… On croisera comme cela des étoiles et des étoiles, des vrais gens qui ont ce regard qui pétille. Belle journée Marie! Isa-cosmique!
Je vous adore, les filles !
A très vite 😉
Excellent Marie! Mais moi, je t’ai jamais expliqué cette petite joie, comme une petite mort, tu sais? Celle que je ressens lorsque la vendeuse me tend l’habit qui va me transporter vers ce monde inaccessible! ^-^
C’est ça aussi la mode, c’est avoir envie de voyager, avec un bout de tissus! nous sommes toutes des cosmonautes! ^_^
Un jour, on se refait un shopping, juste toi et moi! ^_^