FORWARD

(Pour info, cet article aurait dû sortir au lendemain de la ré-élection d’Obama, mais pour cause de désaffection de ma part, il a été un peu retardé… Ceci dit, vous n’y échapperez pas pour autant, bande de veinards !)

REWIND

C’était il y a 4 ans. Sans doute l’une des (si pas LA) période les plus noires de ma vie. Celle où, plongée en haute mer, j’ai solidement navigué à vue. Avec plus ou moins de bonheur(s). L’Homme de ma vie naviguait de son côté et cela me semblait surréaliste…

Je ne sais pas si j’ai tiré des bons souvenirs de cette période, mais une chose est certaine, j’en ai plus appris sur moi-même (moi, ma gueule, mes défauts) que les 35 années précédentes réunies. C’est déjà ça de pris, me direz-vous. Lire la suite

Résister

Résister.

A ce flux de haine, de fausse ironie, de pseudo-cynisme qui masque mal les peurs, les manques de confiance en soi et en les autres.

A ce flux de méchanceté charrié en masse par ceux qui, à défaut de l’assumer ou d’avoir l’idée, battent la queue et jappent derrière.

A cette envie de dire aux gens de voir la poutre qui les aveugle avant de dénoncer la paille qu’ils imaginent dans l’oeil d’autrui.

Décidément, l’humain se lit à livre ouvert. Lire la suite

Des envies, des envies, des envies…

(ce texte est dédié à une amie qui, par sa force, son authenticité et son envie d’aller de l’avant, m’a donné envie d’écrire tout ce que vous lirez ci-après… Merci à elle)

Il pleut dehors. Il grêle même. Temps tout pourri qui vous déglinguerait un moral des plus accrochés. On doit sûrement payer pour les quelques heures de soleil qu’on a eues il y a 15 jours. Ou alors pour un autre truc plus grave. Même très grave. Vu qu’il fait carrément immonde.

Et pourtant…

Me demandez pas…

Je sais pas pourquoi…

Non, sérieux, je n’ai aucune explication qui tienne un tantinet la route. Pas l’ombre d’un chouïa d’une.

Mais voilà :

le temps dégueu, moi, JE M’EN FOUS !

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Z’avez bien lu, je m’en tape, je m’en cogne, je m’en fiche, je m’en branle ! Lire la suite

Ce n’est pas ce que vous pensez…

– Non, mais 80 cm, ça rentrera jamais, hein !

– Oh, ma pauvre, j’ai mal pour toi, là…

– Et pour finir, c’est rentré ? Lire la suite

Patriotisme et religion

Le petit de l’Homme a de chouettes copains.

Et, donc, comme il a de chouettes copains, il les invite à dormir à la maison. Surtout quand ses copains sont au même stage que lui et que, comme à la base ils vivent en France, c’est carrément la fête qu’ils puissent venir passer la soirée et la nuit à la maison.

Je récupère 4 gamins survoltés au sortir du stage cirque-multisport (oui, ça ne s’invente pas, mais on est très forts en Belgique pour faire faire des stages aux noms décalés à nos gamins, l’année passée le petit de l’Homme avait fait néerlandais-piscine. Bonheur, maintenant il peut se noyer en flamand !).

Comme je passe de mère d’enfant unique à mère de 4 gamins sans transition aucune (d’habitude, on a un peu plus de temps pour s’y faire, non ?), je me noie dans leurs compte-rendus, considérations et réflexions philosophiques (« Moi, je voudrais être une miette de pain, comme ça je pourrais tomber là, je me ferais pas mal, on me verrait pas, mais je verrais tout ! » en est une qui m’a laissée admirative, je dois bien avouer)… Lire la suite

L’amour, ce concept abscons

De quoi peut-on bien parler entre amies, un soir, sur une terrasse, dans les dernières chaleurs d’une journée d’août (enfin) chaude, fatiguées d’une journée (trop) remplie et face à un (bon) verre de vin rouge bien mérité ?

N’écoutant que mon courage et ne reculant devant aucun sacrifice pour faire avancer la science, j’ai testé la chose pour vous ce soir-même.

Qui plus est, j’en avais vraiment, vraiment (mais vraiment, hein) besoin… J’ai donc joint l’utile à l’agréable.

D’abord, deux filles ensemble, ça parle de tout. D’elles, de leur vie, de leurs projets, de leurs coups de coeur, de leurs coups de gueule… Et puis, imperceptiblement, ça s’engage sur un sujet beaucoup plus compliqué, voire casse-tête… Ca commence à parler d’amour…

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Eté tout pourri

(Avis de service : non, cet article ne traitera pas de météo malgré son titre évocateur. Pour avoir plus d’infos sur ce sujet, veuillez suivre les tweets de Didier Reynders qui informe régulièrement la population belge francophone de l’état du ciel ou, plus prosaïquement, rendez-vous sur le site meteo.be qui donne peu d’espoir à ceux qui penseraient que notre pays est en passe de devenir une république bananière, en tout cas, au niveau du climat)

« Tu sais quoi ? Une amie m’a dit que, là, cet été, au niveau de la carte du ciel, c’était vraiment un été pourri. Plein d’influences négatives, une énergie basse, des difficultés, un climat lourd… Et pour tout le monde. Personne n’est épargné ! »

J’ai beau ne pas croire en l’astrologie (sauf quand ça m’arrange et qu’on me dit que George Clooney est l’homme de ma vie, rigolez pas, c’est exactement ce que j’ai lu cet été !), j’ai poussé un ouf de soulagement en entendant cette phrase dans la bouche d’une amie.

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J’aime pas les boulets

Titre élégant s’il en est.

Mais c’est une vraie découverte grâce à mon grand âge.

Oui, chuis un peu gentille, comme fille, à la base. Enfin, je veux dire que j’ai un côté Saint-Bernard tendance poire parfois. Pas la Poire Williams qui se boit, nan, la poire version fille. Ca donne des trucs pas tristes des fois. Mais à la longue, ça saoule. Il en faut beaucoup pour atteindre ma limite, je tiens plutôt pas mal l’alcool mais une fois atteinte, la gueule de bois me vaccine solidement.

Cela m’est peu arrivé, notez. J’ai rarement viré quelqu’un de ma vie, coupé tous les ponts et ça me rassure car cela veut dire que mon goût de poire ne doit pas être trop prononcé encore. Mais quand je l’ai fait, c’était une question de survie, histoire de sortir de la quatrième dimension. Et ce fut salutaire.

Je trouvais que les femmes avaient le pompon pour me saouler. Mais je dois bien avouer que ces dernières années, ces derniers mois, je suis tombée sur quelques beaux spécimens masculins. Dans le genre « je clame haut et fort ce que les autres doivent faire mais cela ne s’applique pas à moi », dans le genre « j’ai autant d’empathie qu’un escargot en période de canicule », dans le genre « je réclame des trucs que je ne suis pas capable de donner moi-même », dans le genre « après moi, les mouches », y’a pléthore, vraiment.

Et non, ceci n’est pas un énième billet anti-mecs. Du tout. J’aime pas les stéréotypes, je me suis toujours battue contre cela, et je ne mets pas tous les hommes dans le même sac de tri sélectif. Je m’élève juste contre les cons.

Contre les boulets.

C’était un mot à la mode avec mes copines quand on était jeunes et insouciantes. Mais il reste merveilleusement d’actualité à l’approche de la quarantaine. Et, à mon avis, l’expérience aidant, ce sera encore le cas à l’approche des 80 ans. 

Dommage ? Même pas. C’est un trait profondément humain. Y’a rien de plus humain qu’un boulet, et ouais.

Mais voilà, j’ai envie de me balader librement. L’entrave me sied mal. J’ai pas fait des années et des années de danse pour marcher d’un pas lourd. 

Ceci dit, poire ou pas, je ne regrette absolument pas d’avoir essayé de comprendre et de m’être frottée à ces boulets-là. Ils m’ont appris la légèreté.

Et, ça, en fait, c’est ma plus grande qualité !!!

Ite missa est – Fidélité

Dialogue:

– Dis, comment ils font, les gens, pour tromper leurs conjoints ?

– « les gens » ???

– Enfin, la douce moitié qui trompe son autre douce moitié avec une troisième douce moitié, quoi. Et je ne te parle pas de cette tromperie de boîte de nuit, qui fait qu’un soir, on a trop bu, on rigole et on embrasse à pleine bouche un tiers quelconque (enfin, on l’espère pas trop quelconque, le tiers, à choisir) et qu’on se dit que le lendemain, on a trop mal à la tête, on va arrêter de sortir, oupslààà, non, je te parle de la tromperie organisée (un peu comme le crime quoi), celle sur le long terme, celle qui sait, celle qui s’avance, celle qui s’enfonce, celle qui, au final, berne tout le monde. On fait comment pour entrer dans celle-là ?

– Wouaw. On va dire que c’était pas mon jour, hein…

– Je suis TRES sérieuse.

– Tu veux t’installer dans la tromperie ?

– Non. Pas forcément. Je veux comprendre.

– Mais comprendre quoi ? Comprendre que deux personnes sont attirées, aimantées, que pour une raison ou une autre, elles se reconnaissent et cèdent à ces impondérables ?

– « Impondérables », comme t’y vas !

– Enfin, une attirance qui, sur le moment, te semble incontournable et vitale.

– Sur le moment. Ok, sur le moment. Mais ils s’y installent, s’y confortent, s’y sentent bien.

– S’y sentent bien, faut le dire vite…

– Ben justement, c’est toi qui l’avoue, ils ne s’y sentent pas si bien que ça. Et de fait, s’ils réfléchissent un chouïa, ils s’y sentent même très mal. Rien qu’à imaginer la chose deux minutes 30 centièmes, j’ai déjà du mal.

– Tu imagines quoi, toi ?

– Tous les cas de figures. Mais prenons le plus plausible, le cas de la personne prise qui sait qu’elle ne quittera pas sa tendre moitié. Même pour une troisième tendre moitié. Qui a pris cet engagement et qui le tiendra coûte que coûte. Alors, cette personne, si elle ne tient compte que d’elle-même et de son propre plaisir et qu’elle fonce, on est en droit de se demander pourquoi elle ne réfléchit pas plus loin car, de toute façon, elle commence un truc en sachant d’avance qu’en fait, elle va droit dans le mur. Imaginons que la troisième tendre moitié s’entiche de cette personne (ça arrive, non ?), paf, souffrance. Et la personne devient tortionnaire (enfin, partiellement, la troisième moitié n’avait qu’à pas).

– Ben il se peut que la troisième moitié ne s’entiche de rien du tout, hein… Juste pour le plaisir du geste…

– Ha ben dans ce cas, c’est pire, la personne n’aura été qu’un joli passe-temps pour la troisième moitié et reviendra case départ après l’aventure. Question ego, on a connu mieux que le plan cul pour se remonter le moral, tu trouves pas ?

– Je trouve surtout que je vais me reprendre un café, là…

– Ben alors comment ils font ?

– Mais comment ils font QUOI ? Ils baisent, qu’est-ce que tu veux que je te dise !

– Mais comment ils font pour foncer quand même, tête baissée ?

– Ben je sais pas, ils espèrent une autre issue à l’histoire, ils ne veulent pas en imaginer la fin, ils ne veulent garder que le début, ils… Ils… Tu sais quoi ?

– Nan, quoi ?

– Ils NE REFLECHISSENT PAS. Enfin, pas comme toi, du moins ! Et tu veux mon avis ?

– Heu… Ouais ?

– C’est parfois mieux ! Tu me saoules avec tes théories ! Je vais me reprendre un petit serré, mais bien, bien, bien serré, tu vois. Un truc corsé. Si tu veux être fidèle, sois-le. C’est très bien, ça me va. Si tu veux pas l’être, c’est parfait, ça me va aussi. Mais pitié, arrête de TOUT réfléchir et disséquer. On dirait un professeur de biologie devant la dépouille d’une souris morte. Et c’est tout sauf mort le désir, le sexe, l’amour ! Et justement, à force de tout disséquer, tu tues tout, tu achèves tout ! Y’a plus que des bouts de choses informes devant toi, là, des trucs inertes et de couleur identique, ça fout les boules !

– …

– Souris-moi un peu ?

-… ?

– Oui, juste un sourire. Même un rire si tu peux. Tout respire le printemps, même toi avec tes idées biscornues. Etends tes jambes, enlève tes sandales, et arrête de tout écorcher.

– T’as aucune conscience.

– J’en ai autant que toi, mais je ne l’étale ni ne la dissèque.

– Je n’étale rien, je réfléchis !

– Tssss, tu lâches pas l’affaire, hein ! Tu sais quoi ? Tu vas te lever, tu vas marcher jusqu’au bord du lac et tu vas respirer un bon coup. Et, là, tu écouteras ton coeur, tes lèvres, ton ventre et je t’assure… Tu sauras à qui être fidèle !!!