L’amour qu’on me donne n’est pas celui dont je rêve la nuit…

(Avis de service : le titre de cet article est éhontément piqué à une chanson de Philippe Lafontaine que je chantais à tue-tête à 17 ans, pour l’écouter rendez-vous en bas de l’article)

Le temps est lourd, l’orage gronde…

De fait, me direz-vous, il ne fait pas beau (sur la Belgique, du moins, si vous habitez ailleurs, je ne veux pas savoir !), mais je ne parle pas de la météo, là, je parle de mon entourage…

Que ce soit dans mon entourage proche comme lointain, la vie est aux nuages et aux coups de tonnerre…

On ne choisit pas toujours son chemin, on y est parfois traîné, entraîné, catapulté, à son corps défendant. Comme un bouchon sur une mer déchaînée. Sans avoir la possibilité de décider soi-même de l’endroit où on veut aller, sans avoir le droit de poser armes et valises pour souffler un peu.

Non, dans ces moments-là, on a juste le droit de parer les coups. Et encore, pas de manière toujours très efficace. Donc on boit la tasse. On relève la tête. Et on reboit la tasse.

Respire…

L’orage finit toujours par passer, la mer par se calmer. Quand l’eau du déluge se retire, l’herbe repousse.

Et on se rend compte que cette tempête était nécessaire. Utile. Incontournable.

Et qu’elle ne nous a pas noyé. Bien au contraire, elle nous a rendus insubmersibles.

Et de cette insubmersibilité nait une exigence.

Une seule.

Ne plus jamais accepter de ne pas être aimé, d’être aimé mal, d’être aimé peu.

Etre aimé ou ne plus être.

(Message à Shakespeare : sorry pote, j’ai pas ton talent donc prend ça comme un hommage, hein)

Ca devient notre nouveau crédo.

Que l’amour dont on rêve soit celui qu’on nous donne. Ni plus, ni moins.

Et si cette simple exigence n’est pas remplie, on s’en va.

Et non, il n’est pas là question de recevoir quelque chose qu’on ne sait pas donner, car là aussi l’orage nous a appris quelque chose.

Même au creux des vagues, même la respiration coupée, même en ayant perdu la terre de vue… On sait encore et encore qu’il est une chose qu’on ne nous enlèvera pas : notre capacité d’aimer.

C’est elle qui nous porte, qui nous aide à reprendre de l’oxygène et qui un jour nous ramène sur le sable.

Alors ok, il pleut des cordes, l’orage tonne, le ciel est noir. Mais n’oublie pas une chose : toi, tu sais aimer.

Et tu peux exiger que l’être humain qui se tient face à toi sache aimer aussi.

 

(ce texte est dédié à trois personnes dont le courage, l’intégrité et la sincérité forcent mon admiration, pour qu’elles n’oublient pas qu’elles possèdent un vrai trésor dont tout le monde n’est pas pourvu)

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