A toi de jouer, mon fils

« Demain matin, je serai la première personne à te souhaiter ton anniversaire ! »

A l’heure où vous lisez ces lignes, le petit de l’Homme a 12 ans et quelques minutes. Et la première personne qui lui a souhaité cet âge ô combien symbolique (en allant sauter sur son lit) est aussi la première petite personne de son âge avec laquelle il a eu des interactions. Ils venaient tout juste de naître.
(NDLR : si vous avez envie de pleurer un bon coup et, accessoirement, de découvrir la belle histoire du petit de l’Homme et de cette jolie petite personne, foncez sur le blog de Ganaëlle. Ca vaut le détour…)

Voilà. Le petit de l’Homme a 12 ans.
12 ans de lumière et de joie.
Il a grandi entouré de stabilité et d’ondes positives. Gavé d’amour et de force (et de légumes aussi, mais ça, ça fait tout de suite moins poétique).
Je le sais déjà, il se souviendra de son enfance comme d’un paradis. D’un monde où tout est parfait, à sa place. Où la lumière inonde chaque jour. Où la Terre est ronde et tourne dans le bon sens.
Il regrettera même peut-être ce temps dont il aura un souvenir si net et tellement idéal.

Et pourtant… Lire la suite

La rage de vivre

Nous avons tous des grandes idées et des grands idéaux. Moi en premier.

La vie nous donne parfois la possibilité de les mettre à l’épreuve, ou pas. En fait, à bien y réfléchir, on préférerait qu’elle ne le fasse pas. Mais parfois, on choisit pas.

Et ces derniers jours, à Bruxelles, une des idées les plus répandues et les plus fréquemment entendues en cas de menace ou d’attentat a été solidement, solidement, solidement mise en lumière, en question et en perspective.

« Il faut continuer à vivre normalement, ne pas se laisser intimider, continuer à sortir, à vivre, si on ne le fait pas, ils auront gagné ! »

Normalement, j’adhère à cette idée. Je serais con de ne pas le faire.
Et je dois avouer que si j’adhère, en fait, ce n’est même pas pour éviter que « les méchants gagnent », je vais même être franche : je m’en bats les ovaires de savoir que le fait que j’aie peur et que je reste confinée chez moi fasse plaisir à un djihadiste. Je m’en tamponne le coquillard grave. Je m’en vaseline le coccyx (merci San Antonio !). Ce que pense ce gars ne m’intéresse pas et ses joies et ses peines, je m’en branle. Lire la suite

A toi qui termines l’école primaire…

Voici 7 ans et demi que j’ai ouvert ce blog… Et le premier texte qui y était posté parlait déjà de lui.

Du petit de l’Homme.

Il fêtait son 4ème anniversaire à l’époque. Il entamait sa deuxième année à l’école maternelle. La route scolaire venait de s’ouvrir à lui et elle nous paraissait à nous, l’Homme et moi, devoir durer des siècles.

Nous avions choisi une école à pédagogie alternative, choix que nous n’avons, en définitive, pas regretté, même si, face au caractère du petit, la route ne fut pas toujours facile (mais qui a dit qu’être parents, c’était un truc easy-cheesy, hein ?).

Pendant toutes ces années de joie, d’adaptation, de soleil, de mises au point, de fou-rire, de craquage et de sérénité (aucune mention n’est inutile), nous avons vu un petit bonhomme passer de l’état de bébé à celui de « pré-ado ». Lire la suite

« Je suis un pré-ado ! » ou « Heureux 11 ans, mon amour »

Je pense que la phrase fétiche du petit de l’Homme (à part « ça craint » -phrase number one-, « c’est TROP classe » et « qu’est-ce que tu veux que j’en sache ! » -qu’il vient de gentiment me souffler) est « je suis un pré-ado, hein ! ».
Ca excuse tout, ça explique tout.

Et ça le rend extrêmement fier, au passage.

Et de fait, il en a tous les signes, du pré-ado.
« Tu veux qu’on aille visiter un musée, mon chéri ? »

« Un musée ????? Ca craint ! »

(plus petit, il réclamait des « visites de musée », si, si)

« On va quelques jours à Berlin, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Pffff, ça craint »

(il n’avait encore jamais mis les pieds à Berlin, il a par la suite trouvé la ville « trop classe »)

« Non, tu n’iras pas en skateboard à l’école »

(surtout que tu ne gères pas le truc et qu’il y a deux parkings et deux rues dangereuses à traverser)

« Mais ça craint !!!!! »
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Mon ado partouze, je fais quoi ?

(Oui, je suis assez fière de mon titre, je le verrais bien en couv du ELLE ou du COSMO, avec une nana qui vante la dernière collection de Desigual sur la première page, histoire de parfaire la bonne ambiance)

Wé, je suis certaine que vous vous posez toutes et tous la question. Enfin, surtout les Belges (coucou !), vu leur actualité. En tous cas, moi, sérieux, je me la suis posée. Et ça a fait débat sur mon profil Facebook (et on sait tous que les débats sur les profils Facebook, c’est important).
Du coup, je me suis dit « faudrait que j’étaye ma position ». Ok, position n’est pas le bon mot, d’accord, bande d’esprits mal tournés.
Faudrait que je me pose (presque) sérieusement la question et que je me dise (tout aussi) sérieusement ce que je ferais dans le cas où, soyons fou, j’apprendrais que mon fils ou ma fille de 15 ans a participé avec quelques-uns de ses camarades (plus qu’un, quoi, la définition d’une partouze) à une petite sauterie.
En toute honnêteté. Lire la suite

10 ans de vie et d’amitié

Je vérifie si je n’ai rien oublié dans la chambre. Ca fait 4 fois que je passe tout en revue pour être sûre que j’ai tout pris.
La chambre est vide.

Enfin, vide… Il me reste ce bébé, dans son maxi cosy, sur le lit.

L’Homme est descendu charger la voiture et il m’a promis de remonter très vite. Je ne réalise pas complètement. Je vais rentrer chez moi (youpie !), avec un enfant, mon enfant (ha, merde).

« Ganaëlle est là, Marie ! Je viens de croiser C. (l’homme de Ganaëlle) dans le couloir, ça y est, elle est rentrée, elle va accoucher ! »

Je suis restée bouche-bée.

 

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A toi qui as 10 ans…

 

Mon amour,

En fait, là, aujourd’hui, je devrais t’écrire un long texte, en t’y donnant, du haut de ma grande expérience de la vie, de bons et pompeux conseils pour mener la tienne.

T’expliquant, en adulte concernée et sérieuse, combien telle ou telle chose est importante dans une vie. Insistant sur l’instruction, la volonté, l’intégrité. Et une foule d’autres choses, encore. Lire la suite

Et l’Amour fut.

Il s’est glissé tout près de moi, discrètement.

D’habitude, j’aime pas ça, j’ai besoin de mon espace vital pour dormir, je veux pas qu’on me colle.

Mais cette nuit, c’est pas pareil… Je le laisse faire…

Le silence qui nous entoure, la chaleur de la couette, l’obscurité complice, tout nous protège.
Je l’entends respirer calmement. Je le regarde et, pour une fois, c’est moi qui me blottis contre lui… Je sens son odeur, j’ai ma bouche contre sa joue, je retiens une envie folle de le dévorer… Ses cheveux en bataille, son air calme et paisible…

Un jour, une autre femme sera à ma place… Lire la suite

Manifeste de la mère pourrave

(rendons à César ce qui lui appartient, la création de la magnifique locution « mère pourrave » revient à mon amie Gana, mais je la lui emprunte car c’est on ne peut plus explicite dans le cas qui nous occupe !)

Le petit de l’Homme, comme bon nombre de ses congénères de 8 ans et plus, a une vie sociale bien chargée. Des activités en pagaille. Et encore, on s’est empressés de lui mettre des limites parce que, sinon, c’est notre vie à nous qui n’allait plus suivre. Une activité extra-scolaire par jour nous semblant être une moyenne plus que raisonnable.

Bref. Parmi ses nombreuses activités, il prend des cours de solfège. Il ne trouve pas ça nul du tout, ça l’éclate, il aime. Et il aime aussi et surtout les potes qu’il s’est fait à ce cours (plus marrants que Beethoven, j’en conviens). Lire la suite