Mon amour,
Oui, c’est à toi que j’écris.
Suite à mon texte de l’année passée où je faisais savoir que dorénavant je n’allais plus écrire sur toi dans ce blog, tu m’as demandé pourquoi je n’allais plus le faire…
« Parce que tu es grand, et que cela te dérange peut-être que j’écrive des choses sur toi… »
Je me suis entendu répondre :
« Non, ça ne me dérange pas. C’est rigolo de lire les histoires du petit de l’Homme. Et non seulement cela ne me dérange pas, mais en plus, j’aime ça. J’ai l’impression de mieux comprendre ce que tu veux me dire quand tu l’écris sur ton blog, ça m’explique mieux les choses… »
« Alors, je peux continuer ? »
« Oui. »
Alors, je continue, tu vois.
Mais au lieu d’écrire un article de blog, c’est à toi que j’écris.
A toi qui as 13 ans aujourd’hui.
A toi qui es à l’origine de ce blog, ouvert il y a 9 ans.
Je t’écris après un week-end de fête, entourée des ballons offerts par tes amies, devant moi le petit discours rédigé par ta meilleure amie, dans ma tête le petit film qu’elles ont fait en l’honneur de ton anniversaire…
Je mesure le chemin parcouru, du bébé, au petit garçon, à l’adolescent de ce jour.
Je contemple ce garçon de 13 ans bien dans ses baskets.
« On est obligé de se disputer avec ses parents à l’adolescence, dis ? »
« Obligé, non, mais c’est souvent ce qu’il se passe… »
« Ce n’est pas obligé de m’arriver. Je ne suis pas comme tout le monde, de toute façon. »
Tu as complètement raison, tu n’es pas comme tout le monde. Et te l’entendre dire me rend immensément heureuse.
Tu as déjà compris pas mal de trucs que d’autres mettront encore du temps à comprendre.
Tu as compris qu’être quelqu’un ne dépend pas de ce qu’on boit ou de ce qu’on fume, ou des bêtises que l’on peut faire.
Boire, fumer, faire des conneries, tout le monde sait le faire. C’est super easy, il n’y a aucun challenge, ça ne demande aucun talent particulier, le plus couillon des êtres humains sait clairement faire ces choses.
Par contre, créer, réfléchir, se dépasser, ça, ce n’est en rien facile. C’est même tellement difficile que peu de gens y arrivent.
Il est compliqué de créer un texte, un film, une musique, une œuvre d’art.
Il est compliqué de découvrir des choses que personne n’a découvertes avant vous.
Il est compliqué de se dépasser dans un sport, de s’y améliorer sans cesse, de s’accrocher pour devenir le meilleur.
Il est compliqué de réfléchir et mettre à l’épreuve son intelligence.
Tout ça, oui, c’est compliqué.
Mais c’est justement réaliser tout cela qui fait d’une personne quelqu’un de bien.
C’est parfois tellement compliqué que les gens abandonnent, d’ailleurs.
Je ne sais pas quel adolescent tu vas continuer à être.
Je sais encore moins quel adulte tu vas devenir.
Mais prenons ici un pari : tu vas devenir quelqu’un de bien, tu l’es déjà.
J’ai confiance en toi.
Et si j’en crois la phrase « Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es », tu es clairement quelqu’un de cool. Fidèle et vrai en amitié, tu sais choisir tes amis et tes amours avec sincérité.
A toi l’avenir.
Parfois, le chemin te semblera un peu compliqué, mais on sera là, ton père et moi, pour t’aider.
J’ai confiance en nous.
Te voir et t’aider à grandir est le plus précieux des cadeaux.
Heureux 13 ans, Louni.
Heureux 13 ans, mon grand.
Maman
(La photo qui illustre cet article a été faite par l’Homme, elle n’est pas libre de droits)
PS : la chanson plus bas est une des musiques que le petit de l’Homme écoute en boucle depuis quelques temps…