« Demain matin, je serai la première personne à te souhaiter ton anniversaire ! »
A l’heure où vous lisez ces lignes, le petit de l’Homme a 12 ans et quelques minutes. Et la première personne qui lui a souhaité cet âge ô combien symbolique (en allant sauter sur son lit) est aussi la première petite personne de son âge avec laquelle il a eu des interactions. Ils venaient tout juste de naître.
(NDLR : si vous avez envie de pleurer un bon coup et, accessoirement, de découvrir la belle histoire du petit de l’Homme et de cette jolie petite personne, foncez sur le blog de Ganaëlle. Ca vaut le détour…)
Voilà. Le petit de l’Homme a 12 ans.
12 ans de lumière et de joie.
Il a grandi entouré de stabilité et d’ondes positives. Gavé d’amour et de force (et de légumes aussi, mais ça, ça fait tout de suite moins poétique).
Je le sais déjà, il se souviendra de son enfance comme d’un paradis. D’un monde où tout est parfait, à sa place. Où la lumière inonde chaque jour. Où la Terre est ronde et tourne dans le bon sens.
Il regrettera même peut-être ce temps dont il aura un souvenir si net et tellement idéal.
Et pourtant…
Pourtant, moi, je sais combien cette époque est troublée, je sais combien je me demande de quoi demain sera fait. Je sais combien, chaque jour, j’espère que la lumière et l’amour l’emporteront sur les ténèbres et la peur.
Jusqu’ici mon rôle était de le protéger…
Dorénavant, mon rôle va être de l’accompagner et de l’aider à comprendre ce monde dans lequel il évolue. D’accompagner sa soif d’idéal et d’aventures, aussi.
Et ce nouveau rôle commence ici sur le blog.
Les plus fidèles d’entre vous s’en souviennent peut-être, j’ai ouvert ce blog le jour même des 4 ans du petit de l’Homme.
Vous pouvez retrouver ce texte ici : 4 ans de maternité.J’ai depuis, religieusement, écrit pour chacun de ses anniversaires suivants (pour ceux qui s’ennuieraient au bureau ce vendredi, voici les textes de ses 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans, 9 ans, 10 ans et 11 ans, gros veinards !).
J’ai aussi écrit de nombreux textes sur ses bons mots, ou ses pas mots du tout, ses urgences, ses aventures, ses découvertes, mes états d’âme de mère, on peut tous les retrouver sous la rubrique e-chographie (des fois que vous n’ayez pas encore assez reniflé avec les textes sur ses anniversaires…).
Ce blog garde une trace très vivante et attachante de l’enfance du petit de l’Homme. Il m’est et me restera infiniment précieux.
Mais justement, le petit de l’Homme n’est tout doucement plus un enfant.
Et il faut bien l’avouer, même s’il reste le fils de l’Homme, il n’est en fait plus du tout « petit ». A deux centimètres près, il fait ma taille. Et il me dépasse de 5 pointures.
Il vit sa vie propre, ses aventures et ses passions.
Enfant des réseaux sociaux, il est très conscient de son image et de l’orientation qu’il veut lui donner. Tout en ayant également bien conscience que les adultes autour de lui sont là pour le guider.
Je n’ai jamais étalé son image, mais il est vrai que j’ai un peu raconté sa vie (ici, et sur Facebook pour ceux qui suivent mon profil privé).
Il est temps de rendre à César/petit de l’Homme ce qui lui appartient…
A lui de prendre le relais.
Si vous voulez de ses nouvelles, il faudra dorénavant se rendre sur ses réseaux. Qu’il gère avec une intransigeance qui force mon admiration. Je ne vous donnerai donc pas ses comptes privés, si vous ne le connaissez pas, il ne vous acceptera pas.
Mais j’ai la permission de vous donner l’adresse de sa chaîne YouTube, la voici : VIE D’ADOS.
Vous y reconnaîtrez la petite fille qui lui a souhaité la première un bon anniversaire ce matin. Ils forment un duo lumineux et tonitruant (accompagné aussi d’un tout mimi troisième larron qui complète cette énergie décoiffante !). C’est le « petit » de l’Homme qui filme et monte lui-même les vidéos. Ce sont eux qui décident de leur contenu, de leurs textes, de leurs lieux de tournage, ils ont créé logo et avatars. Les parents jettent un coup d’œil au produit fini pour éviter les éventuels soucis mais en fait surtout… par fierté !
Le monde dans lequel évoluera mon fils ne sera pas forcément celui que j’ai connu.
Et si mon rôle va être de lui apprendre à naviguer parfois à vue dans le blizzard sans pour autant perdre le cap, il a tout autant à m’apprendre, lui.
On va naviguer ensemble.
En espérant ne pas se prendre trop d’écueils, ni de bas fonds.
Il y a 8 ans, je souhaitais d’heureux 4 ans à mon petit Prince.
Aujourd’hui, je salue les 12 ans du Capitaine du nouveau navire.
A toi de jouer, fils !
PS : la photo qui illustre ce post a été prise par Thémis.