Etre un bad boy, ça ne paye pas

Il a la mine sombre.

Il va « bof-bof » comme il dit.

Son amoureuse (depuis leurs 3 ans quand même) n’est plus amoureuse de lui. Ils sont encore amis, proches, mais elle est amoureuse d’un autre.

Après le gros chagrin, sa petite vie à lui reprend son cours. Lire la suite

Il a 8 ans

« Ha, ha, ha, je suis ému en 3D ! »

Le petit de l’Homme a fêté son anniversaire avec un peu d’avance et il fait le bilan de sa journée remplie d’émotions. Tout en contemplant sa montre et en essayant de calculer dans combien d’heures, minutes, secondes il aura exactement 8 ans.

« Bon, ça veut rien dire ce que je viens de dire mais je trouvais ça rigolo ! »

Sur ce, il se couche, satisfait. Lire la suite

Je suis là

« Marie, tu peux monter, là ??? Le petit est malade ! »

La voix un peu stressée de l’Homme dans la cage d’escalier…
Cette voix désemparée…

Je monte les escaliers, arrive à la hauteur de l’Homme, il me regarde, un peu perdu : « il vomit, là, on fait quoi ? »

Ils me font sourire ces moments où l’Homme, d’habitude si assuré, si rassurant, si protecteur, perd ses moyens… Sa question « on fait quoi ? » me montre que je dois prendre le relais, c’est moi la maman, c’est à moi de gérer.

Je sais c’est couillon. Un papa est tout aussi capable de gérer son gamin malade. C’est cliché de dire que c’est à la mère d’assurer dans ce cadre-là. Lire la suite

Patriotisme et religion

Le petit de l’Homme a de chouettes copains.

Et, donc, comme il a de chouettes copains, il les invite à dormir à la maison. Surtout quand ses copains sont au même stage que lui et que, comme à la base ils vivent en France, c’est carrément la fête qu’ils puissent venir passer la soirée et la nuit à la maison.

Je récupère 4 gamins survoltés au sortir du stage cirque-multisport (oui, ça ne s’invente pas, mais on est très forts en Belgique pour faire faire des stages aux noms décalés à nos gamins, l’année passée le petit de l’Homme avait fait néerlandais-piscine. Bonheur, maintenant il peut se noyer en flamand !).

Comme je passe de mère d’enfant unique à mère de 4 gamins sans transition aucune (d’habitude, on a un peu plus de temps pour s’y faire, non ?), je me noie dans leurs compte-rendus, considérations et réflexions philosophiques (« Moi, je voudrais être une miette de pain, comme ça je pourrais tomber là, je me ferais pas mal, on me verrait pas, mais je verrais tout ! » en est une qui m’a laissée admirative, je dois bien avouer)… Lire la suite

« Pourquoi je ne me sens pas vieillir ? »

Chambre du petit de l’Homme, heure du coucher.

Il vient de perdre sa deuxième dent, celle du dessous. Il en est d’autant plus fier qu’il a dû attendre longtemps : il perd ses dents tard, ces dernières ne se sont décidées à balancer qu’une fois ses sept ans bien sonnés.

« Tu as d’autres dents qui balancent ? »

Un éclair illumine son regard, il touche ses deux dents du dessus et les fait, un peu, balancer.

« Oh, tu vas bientôt perdre tes dents du dessus aussi ! Tu vas parler comme un petit ssssssserpent ! »

Il pouffe « un sssssssserpent ? »

« Oui, c’est comme ça que ma maman m’appelait quand j’ai perdu mes deux dents du dessus ‘mon petit sssssssserpent sssssssssiffleur' »

Il éclate de rire. Un peu à cause du serpent. Mais surtout à cause de l’idée, absurde, que moi aussi j’aie pu un jour avoir 7 ans.

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Recette imparable pour vacances réussies

Nous voici bloqués à Bruxelles pour cause d’intempéries. Londres devra donc attendre avant de nous revoir. Les personnes qui me connaissent savent combien je ronge mon frein, des congés à la maison ne sont pas des congés pour moi. Je pense que ce sera bien la première fois depuis plus d’un an d’ailleurs… Je n’ai jamais eu l’esprit « cocooning », je ne l’aurai jamais, ça, c’est dit. Lire la suite

7 ans, l’âge de raison d’une mère

New York AquariumNew York SkyNew York Metropolitan Opera
Qu’il soit émerveillé face aux méduses bleues…

Qu’il soit sérieux dans le cockpit d’un hélicoptère…

Qu’il soit appliqué devant le Metropolitan Opera…

Le petit de l’Homme reste fidèle à lui-même.

Lumineux, honnête, vif, drôle et tendre. Lire la suite

Et d’un coup, le silence…

« Tu veux que je te raconte le film que je viens de voir ? »

Il n’a pas attendu ma réponse, il a entamé son résumé à peine dehors. Je ferme la porte de la maison, m’accroche pour ne pas glisser sur la neige. Il continue, il est tout entier à son récit.

« Ok, vas-y, fais-moi le résumé »

Mais de résumé, il n’en est point question. Au contraire, son « résumé » est plus long que l’histoire originale, il y ajoute des détails, son avis personnel sur certaines choses, ses constatations…

Je ne l’écoute pas, j’avoue. Plongée que je suis dans mes préoccupations boulot, dans mes réflexions philosophiques à deux balles, dans l’heure qui avance et qui fait que nous allons être en retard à son cours de gym, dans la gestion de la soirée, du quotidien, dans mes idées de « grande personne »… Lire la suite

Etre triste et être content, c’est être vivant !

Je parle peu de lui ces derniers temps sur mon blog.

La raison en est simple : le petit de l’Homme m’a demandé de ne plus le citer sur le web… « Je ne veux pas que les gens rient de moi en lisant ton blog, tu comprends ? Je ne veux plus que tu écrives des choses sur moi. »

Cela m’a posé question. Je lui ai bien sûr expliqué que le gens qui lisaient mon blog ne riaient pas « de lui »  mais « avec lui » sauf que la nuance est difficile à faire passer auprès d’un petit garçon de 6 ans… Il a lui aussi un droit de regard sur son image sur le net. Pour finir, qui suis-je, moi, pour décider de mettre toutes ses paroles sur la Toile sans lui demander son avis ???!!!

Pourtant elles sont magiques, ses paroles, merveilleuses et réconfortantes, très souvent. Et très lucides. Je ne suis pas la seule à le dire. Nombre d’adultes dans son entourage le pensent également (et la pédopsychiatre qui l’a rencontré, à la demande de l’école, aussi).

Alors, je voulais juste, avec infiniment de précautions, vous mettre ses deux dernières réflexions…

Parce que la famille est touchée de plein fouet. Parce que l’Homme et le petit de l’Homme sont dans l’oeil du cyclone…

Hier soir, alors que je lui demandais s’il était triste et que je voulais savoir son sentiment, ce petit bonhomme de 6-ans-presque-et-demi m’a répondu :

Oui, je suis triste, très triste, mais c’est normal, c’est la vie. Etre triste et être content, c’est être vivant !

Et quand je lui ai demandé s’il croyait que les gens pouvaient encore vivre car on pensait à eux même s’ils n’étaient plus là, il m’a répondu :

Tu sais, on peut vivre mille vies, il suffit d’être amoureux chaque fois !

Mon amour, s’il te plaît, n’oublie pas, n’oublie jamais d’être vivant et d’être amoureux. Jamais, jamais !

Le reste, les adultes s’en occupent… On te le promet…