Amo, amas, amare…

Combien de fois, je l’ai conjugué, ce verbe. En 7 ans de latin (ben oui, j’ai insisté un peu, quand on aime, on ne compte pas), j’ai dû le voir, l’écrire, le lire des centaines de fois…
Mais le réfléchir, pas vraiment.
Le vivre, pas toujours.

Et puis ce verbe a pris sens, racine, ampleur…

Amo, amas, amare.
J’aime, tu aimes, aimer.

Il y a un an, j’ouvrais ce blog. Pour parler de moi, de la belle aventure qu’allait être ma pièce… et puis pour parler de lui, mon amour, mon tendre, mon schtroumpf, mon monstre, mon p’tit prince… parler de lui, en filigranes ou en plein.

Je ne voulais pas d’enfant au départ. Ca sonne bizarre dans la bouche d’une femme. Disons, pour préciser, que je n’avais pas cet appel du plus profond de mes tripes, cette urgence, cette évidence qu’il me fallait porter un enfant, le mettre au monde, le nourrir et le guider pour lui éviter les écueils de la vie. Non. Ca serait peut-être venu… plus tard… ou pas…
Et puis, il y a eu lui, l’Homme, et il voulait un enfant.

J’ai fait un enfant pour un homme, par amour pour un homme. Et c’est, au final, le plus beau cadeau qu’un homme ait jamais pu me faire.

Et ce cadeau a 5 ans.
Pile 5 ans.
A cette heure, j’étais dans une chambre d’hôpital, je me demandais ce qu’il m’arrivait, je regardais ce petit extra-terrestre dans son lit à côté du mien et je me disais que je n’allais jamais y arriver, je me demandais si j’allais assez l’aimer…

Amo, amas, amare.
J’aime, tu aimes, aimer.

Fini de conjuguer sur le papier. Il a fallu le vivre et l’éprouver.

De là est né « Etats d’âme », de là est né ce blog,… tout est dans tout…

A toi, mon amour. A cette année qui vient de s’écouler, à ta trop grande lucidité sur les choses, à tes fugues dans ta tête (et en dehors de la salle de classe), à ton intérêt pour les autres poussé à son paroxysme, à tes délires, à tes excès… mais aussi à tes mots succulents, à ton regard pétillant, à l’amour dont tu débordes, à ta passion pour les chiffres, les nuages et les étoiles, et à cette force, cette envie que tu as de grandir encore mieux, encore plus… A toi, mon tendre.
Le monde des adultes ne t’a pas forcément épargné cette année. Tu n’as jamais été dupe. Tu m’as montré plus d’une fois le chemin sans vraiment t’en rendre compte.

Tu es lumineux, mon amour.

Et sans ta lumière, ton père et moi, nous serions vraiment, vraiment dans le noir.

Amo, amas, amare !

Heureux 5 ans, Petit Prince.

C’est un enfant unique ?

… question posée par un papa qui venait chercher sa fille à l’issue de l’anniversaire du petit de l’Homme (14 copains, une salle aménagée avec des jeux en bois et des ballons partout, un chevalier-magicien qui raconte un conte, maquille tout le monde, fait des animaux en ballons, un gâteau spécialement préparé avec ses goûts préférés et les voitures de « Cars », une salle à manger en déco total look « Cars »… Oui, oui, il n’a que 5 ans…)…

« C’est un enfant unique ? »

Je reste un peu interloquée et réponds avec un beau sourire posé…

« Oui, oui ! »

Sourire du papa…

« Bonne fin de journée et encore un tout grand merci pour ma fille ! »

Commentaire de Valou: « et quoi, il t’a pas dit ‘ben ça s’voit, hein !’ ?  »

Moi: « Ben nan, même pas, il est parti »

Valou: « Oui, en même temps, tout était dans la question, hein… »

De fait.
On ne fait pas mentir la sacro-sainte théorie de l’enfant unique pourri-gâté.
Comme dit Gana: « tu comptes l’ouvrir quand, la succursale ? Parce que dans le genre magasin de jouet, tu fais fort ! Sa chambre et le salon débordent !!! »

On va voir à donner des trucs à des gamins qui ont moins de chance. Si vous avez des pistes, des idées, y’a des jouets ici qui ne demandent qu’à faire pétiller des petits yeux…

Et en attendant, je souhaite remercier les personnes qui ont fait de cette grande fête une vraie réussite:

Ma copine Alex de Glace Mania (le meilleur glacier de Namur !!!!!!!!!!!!)
Et le comédien-conteur-magicien d’Arlequin-event

Merciiiiiii !

Le petit de l’Homme est diplomate

Ca y est, l’événement de l’année dans la vie du petit de l’Homme approche à grand pas. Moment incontournable pour lui, tout-à-fait contournable pour moi (pour explication relire ceci).

Le petit de l’Homme va avoir 5 ans.

Prenant cette fête très à coeur, il en parle depuis 12 mois. Elabore des plans, des listes, des tactiques.

La liste des invités à cet événement mondial est d’ailleurs la principale source de discussion (enfin, ex aequo avec la liste des cadeaux, notez). Il prend la chose très au sérieux. Le problème, c’est qu’en 12 mois, un homme, ça évolue. Ses affinités et alliances aussi. Et la liste suit cette évolution. Mais là, le temps est venu de l’arrêter. Choix drastique.

« Donc, on va reprendre la liste de l’année passée et tu me dis si tu veux encore inviter les mêmes, ok ? »

Moue sérieuse, « Mmmmoui ! »

Le début de la liste convient, ça va assez vite, c’est oui à tout (merdum, vais me retrouver avec 800 gamins, si ça continue…). On arrive à M., l’amoureuse indétrônable du monstre. Celle qu’il bouffe du regard en arrivant à l’école (la réciproque est vraie), celle qu’il va épouser car il-en-sera-toujours-amoureux-pas-comme-toi-et-papa-quoi (merci, mon chéri), celle qu’il embrasse sur la bouche (« mais toi, tu peux pas, t’es pas mon amoureuse, ok ? » Purée, il est où, Oedipe ???!!), bref LA femme avec un grand F.

« Ha non, M., je l’invite pas »

Je m’étrangle, « QUOI ?! »

Il y aurait eu rupture et, moi, sa mère, chuis même pas au courant ??!!!

« Tu n’es plus amoureux de M. ?  »

« Ha si, mais si, enfin ! »

« Ben alors pourquoi tu l’invites pas ? »

Regard embêté… « Parce que N. veut pas la voir »

Merde. N., c’est le meilleur pote. Y’a comme un stress.

« Et quoi, parce que N. veut pas voir ton amoureuse, tu ne l’invites pas ? »

« Ben oui, je peux l’inviter à un autre moment, quoi. Comme ça, pas de problème ! »

« M’enfin ! Mais c’est ton annif, tu imagines ce qu’elle va dire, M., si tout le monde est invité à ton annif sauf elle ? Elle va être solidement triste, là ! »

Regard noir du monstre, purée, je me sens mère-culpabilisante à mort. Honte sur moi. Il lâche « ok, on l’invite, ça va, écris son nom sur la liste ».

Je n’insiste pas, je me dis que, quand même, faire passer son meilleur pote avant son amoureuse à 5 ans, c’est peut-être normal mais que bon, quoi, voilà, c’est mieux comme ça. J’écris le nom et on passe à la suite.

« Tu réinvites E. ? »

« Ha non, E., j’l’invite pas ! »

« Ha. Et pourquoi ? Vous n’êtes plus potes ? »

Regard frondeur… « Y’a Ma. qui veut pas le voir »

« Oh c’est pas vrai ! Hé, on va pas faire toute la liste comme ça, là ! Je te rappelle que c’est TON annif, pas celui de N., ni celui de Ma. ! »

« Ouais mais Ma., il m’a invité chez lui, c’est trop cool chez lui, j’aime bien aller chez lui, j’veux pas inviter E. ! Et c’est moi qui décide, c’est MON annif, c’est pas toi le chef ! »

Je sens que les annifs des 20 prochaines années, il va se les coltiner tout seul, ce gamin !

Je vais vraiment, vraiment me la péter…

Voilà, je reviens de chez Delvaux.

Donc l’Homme avait prévenu mes copains au concept 35 que ceux qui voulaient participer à un cadeau commun pouvaient mettre l’argent pour que j’aie le sac de mes rêves. Plein de gens ont participé, l’Homme ne m’a pas dit la somme, mais il était scotché…

Voilà, il ne me restait plus qu’à aller chercher ledit cadeau, hein. Trouver un créneau pour débarquer au magasin Delvaux du blvd de Waterloo. On a enfin trouvé un moment en fin d’après-midi aujourd’hui.

A la base, je voulais un Astrid. Ca fait des siècles que je craque pour ce sac. Donc, voilà.

Sauf que, chez Delvaux, on n’affiche les prix nulle part. Ni en vitrine et encore moins dans le magasin. Faut demander, quoi. Ouais. Sauf que j’ose pas demander, moi. Du coup, l’Homme me dit « on s’en fiche, tu choisis et si c’est plus cher que la somme des copains, je mets le complément ». Adjugé.

Bref, je rentre, je parle du Astrid à une vendeuse des plus charmantes. Elle me sort toute la gamme, je me décide pour un tout noir avec le D de Delvaux en doré, épuré et simple. Ok, elle part pour aller l’emballer.
J’me balade encore dans le magasin pour m’en mettre plein les mirettes (ouais, j’en profite, hein, je rentre pas franchement tous les jours chez Delvaux, moi) et là…

Flash.

ZE sac.

Que je n’avais pas remarqué sur le site web de Delvaux, ni dans le catalogue.

Misère qu’il est cool ! Kiki k’a dit que Delvaux, c’est pour les vieilles ??? (si, si, y’en a une qui l’a dit !)

Là, chuis bouche-bée, ce sac, il m’irait bien mieux que le Astrid. La vendeuse remarque un truc et s’arrête:
« Vous désirez autre chose, madame ? »

(ouaaaaaaaais, mettez-moi deux autres sacs, 3 porte-feuilles et une valise tant qu’on y est, hein !)

La, je bredouille un truc, genre… « Heu, ben, en fait, j’avais pas vu ce sac, là, maintenant, enfin, j’hésite… Mais bon, pas grave, hein, ça ira… »

« Ha mais non, madame, je vais vous le prendre, vous pouvez le voir de plus près, pas de soucis, vous pouvez changer d’avis ! »

Elle me le refile.

Je me mire sous toutes les coutures. Je compare avec le Astrid. Y’a pas à dire, le nouveau (le Roma, collection Dolce Vita, sur le site de Delvaux) me va mieux. Pas de grand D (j’ai pas le culte des marques, moi, à la base), plus fun, plus bariolé (beige, blanc, doré, noir) tout en restant assez classique. Assez grand mais pas trop, transformable. Bref, nickel. L’Homme est d’accord avec moi, ce sac me va mieux que l’autre. Le petit de l’Homme, par esprit de contradiction, préfère le Astrid (rappel utile: ne plus jamais faire de courses chez Delvaux avec le petit de l’Homme, il donne ses impressions tout haut « oooooouh, c’est mooooooche ! » à une dame qui essayait un Astrid verni noir, grand moment de solitude…).

Bref, ok, vendu, je prends le Roma.

Argh.

Faut savoir un truc. J’ai un 6ème sens quand il faut choisir sans connaître les prix : je prends systématiquement le plus cher. Chais pas comment je fais, c’est inné. Quand on va dans un resto où les prix ne figurent pas sur la carte de madame (et que donc il n’y a que l’Homme qui ait les prix sur sa carte), je prends systématiquement le plus cher de la carte. Ca fait toujours marrer l’Homme (surtout quand c’est lui qui paye, y’a pas à dire, il a de l’humour). Pourtant j’ai pas été élevée dans le luxe, hein, loin du compte. Mais voilà, quoi, quand je dois choisir sans savoir, paf, t’es sûr que je tombe sur LE truc cher.

Ca a pas raté chez Delvaux.
J’ai dû prendre un des plus chers du magasin.
L’Homme a payé sans broncher.
J’savais plus où me mettre.
Je suis sortie trèèèèès digne du truc.

Et je me suis jetée sur l’Homme quand on a atterri sur le trottoir: « Je vais participer à mon sac, hein !!!! »
L’Homme a rigolé « Ben non, tant pis, je rembourserai ma carte en plusieurs fois… »
« Nan, je bosse aussi, je peux payer ma part »
« M’enfin, c’est ton cadeau et j’avais dit que je mettrais la différence »
« Oui, mais non, là, t’as mis plus du double (si pas le triple, en fait) !!! »
« Be oui mais t’as pas 35 ans tous les jours… »
« Ben 36 non plus, 37 pareil… Donc on va stopper là, hein, je participe ! Faudra juste attendre un peu que je me refasse une santé financière pour acheter le nouveau canapé »
Il a dit ok.

Ayé, je vais lui virer l’argent.

Mais, en attendant…

JE COURS ENFERMER CE SAC DANS UN COFFRE A LA BANQUE ! CE TRUC, C’EST UN PLACEMENT !

(et j’vais jamais oser me balader avec ça dans la rue, moi !)

PS: ce billet, c’est surtout pour dire à ceux et celles qui ont participé à mon cadeau d’annif… MERCI (et voilà, ça y est, je l’ai, quoi 😉 )

Concept 35: vos phrases et textes

Ayé ! Je m’y mets, je vous donne les phrases composées à l’occasion du concept 35.

Petit rappel, la consigne était de répondre à:

« Que vous évoque 35 ? »

Et voici des réponses en vrac (certaines sont cryptiques, mais ce coup-ci, j’y suis pour rien, hein !):

– 35 bonnes raisons de se bourrer la gueule, haut les coeurs. (anonyme, assoiffé)

– 35 ans… Tu as besoin d’une journée entière pour te remettre d’une soirée bien arrosée… Mais le plus important est de rester jeune dans le coeur. (Valérie R., dans la même veine)

– 35 ans, c’est l’âge qu’avaient mes parents quand j’ai commencé le lycée. Ils me paraissaient vieuuuux et cela me semblait surtout bien loin ! A la veille d’y être, je me dis « Déjà ? » mais nous sommes encore jeunes !!!! D’ailleurs… il est où mon déguisement de coccinelle ??? (Véro VK, nostalgique)

– Ca y est, t’as 35 dents, ça doit être bien: c’est 3 de plus que la sagesse. (Jean-Mi, concret)

– En Haute Bretagne, on dit que l’Ile est Vilaine. (Sam et DD, codés)

– 35 ans, ce n’est pas l’âge bête, ce n’est pas l’âge tendre, ce n’est pas l’âge mur, ce n’est pas l’âge de raison, ce n’est pas l’âge d’or. Et oui… 35 ans, c’est juste l’aurore de la quarantaine, mais c’est quand même pas si mal ! (Jiëf, rassurant)

– Concept 35 ? A 35 si rien ne bouge, je m’offre des seins ! (Gana, pragmatique)

– 35 ans, c’est l’âge de ma première paternité. (Carl, tendre)

– 35, c’est un nombre entier qui suit 34 et qui précède 36. (anonyme, mathématique)

– Trente-cinq
« 35 heures, c’est le nombre d’heures qu’il te faudrait dans une journée, Marie
35 ponts sur la Seine à Paris, où je te souhaite de jouer un jour (et plus si affinités) sur scène
35 pièces de théâtre écrites par Corneille, je t’en souhaite autant, Marie. Allez, avec 1 par an en moyenne, tu en as jusqu’à… 60 ans 😉
35 paires de nombres premiers jumeaux jusqu’à mille, ça te fait une belle jambe, hein Marie !
35 ans, tu peux désormais être nommée secrétaire en chef du parquet d’une cour d’appel ou d’une cour du travail ou du parquet fédéral, yahouuuuuuuu !!! » (Fred N, époustouflante)

– 35 ans comme Romane Borhinger, Vanessa Demouy, Elsa, Julie Depardieu, Nadiya, Ingrid Chauvin – Sean Paul, Benjamin Biolay, Michael Youn. (anonyme, systématique)

– A 35 ans, on ne fait que changer de folie. (Laure, poétique)

– 35…
« 35 tomes dans l’encyclopédie Diderot et d’Alembert
35 espèces de félidés
35 km d’épaisseur de croûte terrestre
35 l’âge de l’éveil de Bouddha
35 ponts sur la Seine à Paris
35 la somme de deux cubes 2 et 3
35 cm… c’est un peu beaucoup 🙂
et dire que le seul 35 dont on se souviendra, c’est la soirée de tes 35 ans… » (Vanessa, géniale)

– En 3ème gardienne, j’ai poussé l’art de la multiplication jusqu’au chiffre 35, ce qui a épaté mon institutrice de l’époque qui s’appelait et s’appelle toujours Madame Langendries, dont le mari est bourgmestre de Tubize et a été incarcéré au perchoir de la Chambre des Représentants quelques années et dont le fiston, Vincent, cause de sport sur les antennes de la télé publique. (Baudouin, proustien)

– 35… comme le F-35 Lightning II, le X-35A, le X-35B, le X-35C, le X-35, le F-35 JSF… Pour info, ce sont des avions, hein ! (Mick, planant à 10.000)

– 35- un concept
« Entre 18 et 20 ans une femme est comme l’Afrique: à moitié sauvage, naturellement belle et pleine de mystérieux deltas à la fertilité certaine.
Entre 21 et 30 ans une femme est comme l’Amérique: développée et ouverte au commerce, spécialement avec ceux qui ont du pognon.
Entre 31 et 35 ans une femme est comme l’Inde: sensuelle, relaxée, épanouie, convaincue de sa beauté.
Entre 36 et 40 ans une femme est comme la France: délicieusement mûre, elle reste un agréable territoire à visiter.
Entre 41 et 50 ans une femme est comme la Yougoslavie: la guerre est aujourd’hui perdue, les erreurs du passé la hantent. De gros travaux de reconstruction doivent être lancés.
Entre 51 et 60 ans une femme est comme la Russie: étendue, aux limites incontrôlées. Le climat froid décourage les visiteurs.
Entre 61 et 70 ans une femme est comme la Mongolie: un glorieux passé, de grandes conquètes, mais hélas, aucun futur.
Après 70 ans une femme est comme l’Afghanistan: beaucoup savent où ça se trouve, mais personne ne veut plus y aller… » (Valou, réaliste !)

Voilà les textes qui m’ont été laissés. Si vous avez le vôtre sous la main et qu’il ne figure pas ici (et il en manque beaucoup !), mettez-le en commentaire !
Et si 35 vous inspire… A vos plumes !

Le grand gagnant « la position 35 » (oui, oui, c’est sexuel sinon ça aurait pas gagné, hein !) sera en ligne sous peu…

Concept 35

Attention, attention, ceci est un live blogging à deux voix, voire plus si d’autres les sentent au cours de la soirée.
MAIS.
Il n’y aura pas de nom. Pas d’indication de qui écrit quoi.
Z’avez qu’à deviner.
(bon, ok, l’équipe de base, c’est cousin Baudouin et moi).
Règle N°1: tout est bloguable.
Règle n°2: tout est VRAIMENT bloguable.

19h30 Merci à Drey et Mick de filer chercher un gâteau (c’est malin, c’est un annif et y’a pas de gâteau). Merci à Valou, à Isa et à Sam d’arriver à l’heure, ça leur permet d’aider à tout installer (la prochaine fois, elles seront en retard, c’est sûr).

20h00 Marie file prendre sa douche (oui, la soirée commençait à 19h30, et alors ? C’est mon annif, d’abord, je prends une douche si j’veux !).

21h00 ouverture des plateaux de choses qui se mangent, tous les invités n’ont pas leur phrase, le sujet de conversation « sac Vuitton taille dé à coudre » semble épuisé.

21h13 première victime de la soirée : une chaise de jardin. Je vérifie qu’il y a du réseau, ça ressemble aux soirées qui se terminent par un appel au 112.

21h09 les mojitos sont bien entamés (à moi que ce soit les invités ? Chais plus…) et Marie doit promettre de ne pas entraîner Gana à boire (paraît que je l’influence mal)…

21h29 L’Homme me déclare: « c’est chouette, ton annif, y’a plein de filles… » Je suis contente qu’il trouve un point positif à mes anniversaires…

21h41 : bientôt dans votre supermarché, le sac en plastique biodégradable, gratuit mais sans poignée. You read it here first.

22h02 : quelqu’un de célibataire est assis avec une fille sur les genoux. Cette fille a fait Jacqmain, option Latin/sous-sol.

22h08 : complétez le syllogisme qui se termine par « …donc les pétasses aiment les macarons »

22h36 message à Baudouin: option latin-sciences, les caves, c’était en option… (mais, de fait, j’ai pris l’option…)

22h39 Baudouin tente de se concentrer sur une moto (qui ne lui appartient pas)…

22h44 : la désormais célèbre mooncup continue à diviser la foule des membres féminins de l’assemblée, les membres masculins s’étant enfuis d’un air écoeuré. Marie est une adepte qui s’ignore, car elle a investi dans des verres en plastique rappellant d’une manière qui ne peut être une coïncidence la-dire mooncup. Vous verrez que pour ses 40 ans, elle en utilise comme photophores.

22h47 Cath, je te hais.

22h48 : « Mais non Marie, ta foufoune me remerciera un jour »

22h49 Non, on n’a pas bu. Je le jure mais, en même temps, y’a plus de mojitos, on a dû passer au champ.

22h50 On passe aux PHRASES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Question: que vous évoque le chiffre 35 ?
Réponse dans quelques minutes !

23h20 : d’une boutade grivoise à une tirade wikipédienne, tout le monde passe au 35-fessionnal. La contribution qui suscite le plus d’intérêt n’est pas une phrase mais un dessin à ne pas pratiquer en présence des enfants…

23h35 Gagnant: Renaud avec « la position 35 » Le document (très instructif, au demeurant) sera en ligne dès demain !

00h03 : ça commence à sentir l’heure du baby-sitter…

02h53 l’Homme vient de me sortir: « c’est ton anniversaire, donc je range tout, hein »… Aaaah, s’il le veut, je vais pas le contredire, hein !

Que vous dire ?

Merci ?

Oui. Merci.

Merci à Cath pour ce cadre avec la photo d’Etats d’âme et sa dédicace (Cath, l’Homme veut vous inviter à souper Oli et toi, votre date sera nôtre !) . Merci à Greg pour son « cadeau inutile » (ok, t’as gagné, mais je me vengerai l’année prochaine, je te jure, je vais trouver pire !). Merci à Véro et Erica pour les soins chouchoutage. Merci à tous pour le bon « déco » (ils se reconnaîtront, hein !!!!!). Merci pour le bon « soin et bien-être » (après la reprise d’Etats d’âme, je vais en avoir besoin !!!).

Et… merci, merci pour… le sac. ZE sac ! La pétasse finie que je suis va avoir un Delvaux pour mettre son iPhone, je vais complètement me la pêter, là !!! (Gana, fais gaffe, je vais devenir fashion addict, argh !) Sérieusement… MERCI.

Merci à Chris et Fabian d’être passés quand même, merci !!!

En vrac et sans heure: on a parlé de seins gros et petits (surtout petits, hé, hé !), de 10 doigts qui font 35 (Jean-Mi, va falloir que tu réexpliques, mais quand j’aurai toute ma tête, hein), de soirées qui se terminent la tête dans un seau (celle-ci n’en était pas une, il y avait des hommes et on sait se tenir devant les hommes, nous !), de pièce de théâtre (Etats d’âme, beaucoup), d’avoir 35 ans (en fait… ça change quoi ? On m’a posé 20 fois la question, j’ai toujours pas la réponse…)…

Demain, le concept 35 vous met en ligne le dessin du grand gagnant et les phrases des autres participants…

Car, dans le concept 35, c’est cela qui m’a le plus touchée. Outre votre présence, ce sont vos phrases, vos recherches, votre humour… pour dire un truc magique, fou, drôle, touchant ou tout ça à la fois… qui m’ont transportée. Ca, c’est mon plus beau cadeau !!!!!!!!!

Ayé, j’ai vraiment 35 ans.

« 35 ans, c’est un chiffre un peu banal, pas vraiment bien dans ses baskets, qui se demande s’il est bien utile, si on le remarque un peu, s’il a quelque chose à faire sur cette Terre. Il n’a pas la maturité de 40 ni la fraîcheur de 30… Il se sent un peu perdu et très commun… Alors, pour lui redonner du punch, on a inventé le concept 35. On l’a mis en lumière, on lui a expliqué que sans lui 34 et 36 n’existeraient pas, on l’a fait rire, respirer, prendre de l’ampleur… Il a souri, pris confiance, accepté sa place parmi les autres…  Merci pour lui. Merci vraiment… car, 35, c’est un peu moi. »

😉

PS: merci à Baudouin et à Cath pour leur contribution à ce billet…

45 pour 35

On sera 45 personnes au bas mot (ahum, même un peu plus, j’ai arrêté de compter à 45, en fait !).

45 personnes pour fêter le concept 35.

45 petites phrases sur ce que « 35 » vous évoque.

45 cerveaux pour célébrer la mi-trentaine.

Wouaw.

Va falloir assurer, là.

Donc, voilà, ce blog va prendre ses dispositions. Assurer le relais de l’événement. Avec plusieurs actions:

1) live blogging pendant l’événement MAIS à plusieurs voix (kiki est partant ? Y’aura des blogueurs dans la salle ! J’attends des noms !) ici-même. Ecriture collective de la soirée, en quelque sorte (ça va être un beau bordel, ça, madame ! Mais j’m’en fiche, j’fais c’que j’veux, c’est MA fête, na !).

2) sélection des meilleures phrases de la soirée mise en ligne et, bien évidemment, LA phrase élue sera relayée ici !

3) photos des meilleurs moments de l’événement.

4) vidéos-interview des personnes pendant la soirée (placées sur youtube).

Hop, si on arrive à faire tout ça, ça va être grandiose !

Le concept 35 comme si vous y étiez !
(et si vous en êtes, ben, ça fera des souvenirs !!!)

Bon, plus que deux fois dodo, ouiiiiiiiiiii !

Concept 35

Ca fait presque un an que ça me turlupine.

Que je me demande, m’interroge, me questionne…

Le faire ou pas ?

Là, depuis début janvier, toutes les copines y passent. Et que je fête par ici et que je souffle des bougies par là (heu, oui, on ne parle pas d’autre chose, hein…). Je me suis même dit « ha ben, elles le font pour moi, inutile de stresser, j’aurai fait la fête pour 10 ans, pas besoin d’en rajouter une couche ».
En plus, le jour J tombe en semaine.
Le lendemain du jour J aurait convenu (veille d’un long week-end) mais c’est le spectacle de l’amie du petit de l’Homme et il veut y aller (donc on ira, non, non, cet enfant ne fait pas la loi à la maison), je m’en voudrais de briser les amitiés amoureuses du monstre, après il ira me reprocher des tas de trucs à l’adolescence, je ne veux pas courir le risque… Le surlendemain, on part à Londres. Pour le long week-end.
Bref, pour trouver une bonne date en plus, c’est mal barré.

Mais soit.

Là, l’Homme m’appelle.
« Tiens, tu sais quoi ? »
Moi: « Nan, tu as acheté un nouvel ordi ? L’iPhone ? Tu ne rentres pas ce soir ? »
Lui: « Ben c’est bientôt ton annif »
(misèèèèèèèère !)
Moi: « Ben oui, je sais, hein »
Lui: « Ben tu veux pas fêter ça ? »
Moi: « Heu… Bof »
Lui: « Une petite fête ? »
Moi: « Ouais, mais quand ? »
Lui: « On peut faire ça à Londres »
Moi: « On peut, mais y’aura pas les copains »
Lui: « Exact. Alors… On peut faire ça le vendredi après Londres »
Moi: « C’est une idée »
Lui: « On fait ça ? mais faut trouver une idée, un concept »
Moi: « Concept 35 ? »

Ca lui a plu !
Hop, du coup, on a décidé de délirer sur le truc, d’ouvrir un event sur Fecbook, de marquer le coup…

Et voilàààààààààà !

Je déclare le concept 35 lancé ! On va bosser dessus et on reviendra avec le truc finalisé, hein !

Et, pour finir, je préfère dire:

« Je lance le concept 35, ça va être un event incontournable »

plutôt que

« Je fête mon anniversaire de 35 ans, venez m’aider à passer le cap en douceur »

Chais pas, c’est psychologique, ça bloque moins.

(et j’attends, du coup, avec impatience, le concept 92, comme quoi, hein, l’importance de la formulation !!!)

PS: à tous ceux qui aiment les défis: devinez ma date d’annif exacte, y’a moyen !

Manuel de survie en milieu hostile

Tenez-vous, ça va être rude.

Pour le milieu hostile, vous prenez 10 gamin/es de 4 ans (enfin, non, vous en enlevez un et vous le remplacez par une petite terreur bien décidée de 20 mois). Un salon avec des fauteuils en cuir et de beaux meubles. Une salle à manger avec des meubles déco. Et un joli parquet nickel.

Pour la leçon de survie, vous prenez 3 nanas d’une petite trentaine. Qui sont habituées à survivre chez H&M un premier jour de soldes (autre milieu hostile urbain) et, même, à y survivre très bien. Ca vous montre leur niveau d’entraînement quand même. C’est pas rien.

Ok, là, le décor est planté.

L’action commence à 14h30 pile. Les parents amènent un à un leurs enfants. Deux des amies sont déjà sur place, la troisième est en route (Beersel, c’est pas une île déserte perdue au milieu de nulle part mais l’accès n’en est pas plus facile pour autant). Elles sont gonflées à bloc.
Ca commence en douceur. Les monstres sont encore assez calmes. L’une des amies s’en étonne « tiens, on n’en a pas encore retrouvé un jouant à Spiderman sur le dossier du divan ! ». Ouais, te réjouis pas trop vite, ma vieille.

L’amie qui reçoit a prévu des jeux pour occuper les enfants (au final, cette épreuve de survie, je ne l’ai pas encore mentionné, s’appelle officiellement « anniversaire des 4 ans d’un des meilleurs copains du petit de l’Homme », ça fait plus smart que « charge mortelle de buffles sur jolie maison beerseloise »), elle commence donc en force et annonce aux monstres assemblés: « on va faire des maaaaaaasques! ». Et apporte outre des masques à décorer, une énorme caisse remplie de plumes, colles, papier crépon, boules de couleur, serpentins… Que du joli !
« Allez-y, les enfants, asseyez-vous en rond et chacun prend un masque ». Là, une gamine sort tout de go: « beurk, je veux pas faire de masque, moi » et se casse. Les deux amies se regardent et leur regard exprime un grand « faites-que-les-autres-aient-une-folle-envie-d’en-faire-eux-car-sinon-on-n’est-pas-dans-la-merde ». Les autres monstres ne réagissent pas. Ils veulent bien faire un masque, eux. Ouf.
On commence donc par demander à l’assemblée ce qu’ils veulent faire de leur masque. Silence peu coopératif. On réitère la question. Un des monstres masculins s’exclame: « moi, je veux faire un indien ! ». Les autres monstres (masculins s’entend) enchaînent tous: « moi aussi, moi aussi, un indien ! ». L’indépendance d’esprit n’est pas un vain mot chez les garçons de 4 ans. Mais ne leur jetons pas la pierre, toutes les gamines ont sur-le-champ décidé qu’elles allaient faire une princesse avec une couronne de fleurs. Toutes. On peut donc en déduire que l’individualisation vient APRES 4 ans. Dont acte.
Les deux amies se mettent à essayer d’aider qui, un indien, qui, une princesse fleurie, qui, un indien-mieux-que-celui-du-voisin (par contre, l’esprit de compétition, à 4 ans, on est en plein dedans, hein !), qui, une-princesse-avec-des-plus-jolies-fleurs-que-la-voisine. Tout en endiguant la colle qui coule gentiment sur le parquet, les ciseaux qui s’approchent dangereusement des doigts, les plumes qui s’éparpillent un peu loin et les serpentins qui seront, très bientôt, plus marrants à dérouler dans toute la maison que faire des masques. Et, là, la monstre qui ne voulait pas faire de masque change brutalement d’avis (le premier qui en déduit un truc sur la versatilité féminine va se prendre mon genou là où ça fait mal, vous êtes prévenus), elle veut en faire un. Maintenant.

La maîtresse de maison déclare que les masques, c’est fini. Qu’on va manger les gâteaux. De fait, ce n’est pas tant une décision qu’une constatation des faits vu que les deux seules qui bricolaient, au final, c’étaient les adultes.
La troisième copine arrive enfin (bon, à sa décharge aussi, sa fille avait danse juste avant). Avec une très jolie princesse. Ha oui, car, pour reconnaître la tribu des monstres, il leur avait été intimé l’ordre de se déguiser. Ils sont donc tous arrivés déguisés en… princesses pour les filles et chevaliers pour les garçons. Ca dégouline de rose et d’épées. Sauf une gamine qui, allez comprendre pourquoi, est déguisée en danseuse de flamenco. Là, on ne peut s’empêcher de se demander comment sa mère a réussi à la convaincre que princesse, c’est complètement has-been et que le flamenco, c’est le déguisement du futur. Je suis sûre qu’il y a des tonnes de mamans de petites filles qui aimeraient vraiment connaître son truc. Sérieux. Cette mère va faire des envieuses.
La troisième copine, à la vue de la troupe de monstres, déclare d’ailleurs tout de go: « ben, y doit pas faire bon de se déguiser en coccinelle de nos jours, hein ! »
« Non, ma chérie, la coccinelle, c’était NOTRE époque »
Silence douloureux.

Mais pas le temps de s’apitoyer sur leur grand âge, l’épreuve suivante commence déjà: le gâteau. Ou comment caser 10 gamins autour d’une table qui ne comporte pas 10 chaises.
Première solution proposée par la maîtresse de maison: « hé bien, les amis, on va manger sans chaise ! Voilà ! »
Là, une gamine (la même que pour le masque ?) déclare « noooooooooon, moi, je VEUX PAS manger debouuuuuuut ! »
Faut trouver autre chose. Vite.
La troisième copine a une idée de génie: « ok, les gars, on va faire un pique-nique ! Vous savez ce que c’est, un pique-nique ? Oui ? Allez, zou, tout le monde assis par terre ! »
L’idée remporte tous les suffrages.
Et ça commence bien. Avec une parfaite coordination (dûe à l’entraînement des soldes, c’est certain), les trois copines distribuent gâteau au chocolat, gâteau aux pommes, gâteau « sans rien », jus de pomme, jus d’orange et Champomy à l’assemblée assise en rond par terre. Ca roule. Les monstres mangent. Et quand ils mangent, ils font moins de bruit. Ce qui n’est pas négligeable du tout.
Mais un fois les gâteaux engloutis, le naturel revient au galop. Au triple galop même. Et les restes de gâteau et de Champomy ne résistent pas à la charge. Les assiettes ont beau être retirées au plus vite, les verres sauvés à une vitesse grand V, il y a des miettes partout et du jus s’est répandu sur le parquet. La petite princesse de la troisième copine se met à frotter par terre, avec un air très sérieux, ce qui tranche un peu avec son déguisement de la Belle dans « La Belle et la Bête ». On vogue plutôt en plein « Cendrillon ». Et les chevaliers restent dignes, pas un ne bouge. Comme quoi, Disney, à l’épreuve du quotidien, ça tient pas la route, hein… même chez les mômes de 4 ans.

La maîtresse de maison décide de passer à l’épreuve suivante (pardon: au jeu suivant). Les deux autres copines décident d’une pause. Et filent se boire du Champomy à la cuisine.
C’est là que le magasin Louis Vuitton choisit d’appeler la troisième copine. Qui manque de s’étrangler avec les bulles du Champomy.
« Bonjour, Madame G ? Ici le magasin Louis Vuitton de Bruxelles ! »
« Heuuu, oui, oui, bonjour… »
« Dites, voilà, nous appelons nos bonnes clientes (la copine ouvre la bouche mais aucun son n’en sort) pour les prévenir que Louis Vuitton va mettre en vente des sacs exclusifs, qui viennent du défilé et qui ne seront commercialisés dans aucune boutique. Ce serait pour savoir si vous êtes libres aux dates de la vente privée ? »
« Heu, attendez, vous pouvez préciser ? Ces sacs sont-ils soldés ou bien juste exclusifs ? »
« Juste exclusifs, madame. Vous ne les trouverez nulle part d’autre ! Peut-on vous ajouter à la liste des invités ? »
« Ben, heu, oui, oui… C’est cela, à bientôt »
Nouvelle rasade de Champomy.
« T’as vu, hein, chuis dans le fichier des bonnes clientes chez Vuitton, maintenant ! Hop, ça y est, je suis invitée à aller acheter un sac à 3000 euros ! » Elle pouffe.
L’autre copine regarde le décor de fin du monde qui règne autour d’elle… Le chocolat partout, le parquet qui, malgré les efforts de la petite princesse, ne veut plus briller et colle quand on marche, la nappe de la table dont la couleur est devenue méconnaissable et les monstres, revenus d’une pêche aux canards organisée par la maîtresse de maison, en train de siffler dans des trucs-qui-font-un-bruit-d’enfer-en-se-déroulant et jouant à la bataille de chevaliers en hurlant.
« Heu, c’est quand, dis, ta vente chez Vuitton ? »
3000 euros, pour finir, c’est pas si cher payé pour se retrouver dans un endroit propre, civilisé, silencieux et glamour, hein… Là, tout de suite, la deuxième copine serait même capable de mettre 6 mois de salaire pour avoir 3 secondes de silence… Juste 3 petites secondes…

Mais la première partie de ce Koh-Lanta-à-Beersel touche à sa fin. La sonnette retentit. La maîtresse de maison hurle presque: « les premiers parents !!!!!! ». Cri quasi-primal de la trentenaire qui veut retourner à la vie normale.
La troisième copine s’enquiert: « Dis, ils peuvent peut-être repartir avec deux, nan ? »
La deuxième copine: « ben oui, dis-leur qu’on leur fait même un prix s’ils en prennent 3 !!! »
Mais les parents n’en prendront qu’un. Faut pas rêver. Ils n’ont pas relevé de défi débile, eux.
Ceci dit, les autres parents arrivent aussi. Rapidement, les monstres s’en vont. Tous.
Murmure… « Ca y est, ils sont tous partis… »

« Oooooooooh, il fait tout caaaaaaalme »

Mais là, la deuxième partie commence. Parce que, dans les anniversaires de gamins de 4 ans, y’a un deuxième effet kiss cool. Une after. L’effet de l’acool en moins.
Je ne sais pas si vous savez mais Beersel, c’est en endroit assez mal placé, question ouragan.
Et quand ils frappent, ils frappent. Vraiment.
Et là, l’ouragan, il s’était déchaîné. A côté, « Terre, champ de bataille », ça fait rangé. Pour vous dire.
Les deux copines ont sorti à la maîtresse de maison « bon, on va pas partir comme ça, hein, on va t’aider ». L’entraide féminine, ce n’est pas un vain mot.
Moins d’une heure après, la maison avait repris allure humaine. La troisième copine achevait de passer l’aspirateur (« elle passe quand, ta femme de ménage ? » « mardi prochain » « ok, il est où, ton aspi ? »), la deuxième copine traquait les derniers emballages de papier-cadeau et la maîtresse de maison achevait de remplir son 118.000ème sac poubelle.
Les enfants qui restaient (ceux des copines, au nombre de 5 pour elles trois) essayaient bien de ressemer le chaos. Mais, hé, ça va, hein, on en a maté 10, c’est pas 5 qui vont résister.

Enfin, la maison rangée, les choses vérifiées, les enfants ramenés dans le droit chemin, la maîtresse de maison déclare:

« Merci les filles, merci. Bon, heu, pour l’année prochaine, que diriez-vous de faire un annif groupé (le petit de l’Homme, la princesse et le meilleur ami étant nés à 15 jours de différences les uns des autres), dans une salle, avec une activité toute prévue ??? »

Moi, chuis partante, hein. Parce que, quand on y pense, ça fait 5 ans qu’on trime dur à la même date, là. Ben oui parce que c’est un truc qu’on oublie trop souvent de dire aux jeunes mères quand elles accouchent: « Madame, ne vous plaignez pas trop… Le plus dur est à venir, chaque année pile à cette date-ci » (notez, à mon avis, c’est plus sain de ne pas leur dire, ça aurait été moi, j’aurais arrêté d’accoucher illico).
Ou alors il faudrait dûment s’enquérir de l’aptitude desdites jeunes mères à survivre dans des endroits extrêmes du globe (stage en Alaska, training de survie dans la forêt amazonienne, traversée du désert de Gobi, soldes aux Galeries Lafayettes dès le premier jour,…). C’est primordial.

Mais bon, le mot de la fin revient quand même au petit de l’Homme, hein. Qui m’a déclaré une fois à la maison:

« C’est chouette, les annifs, faudrait qu’on fasse ça tous les mercredis !!!! »

Courage, à 18 ans, cet enfant ne me demandera plus d’organiser une pêche aux canards, de se déguiser en chevalier et de faire un pique-nique par terre dans le salon…

Spéciale dédicace à Ganaëlle et Sandrina, mes complices de camp de survie 😉