Amo, amas, amare…

Combien de fois, je l’ai conjugué, ce verbe. En 7 ans de latin (ben oui, j’ai insisté un peu, quand on aime, on ne compte pas), j’ai dû le voir, l’écrire, le lire des centaines de fois…
Mais le réfléchir, pas vraiment.
Le vivre, pas toujours.

Et puis ce verbe a pris sens, racine, ampleur…

Amo, amas, amare.
J’aime, tu aimes, aimer.

Il y a un an, j’ouvrais ce blog. Pour parler de moi, de la belle aventure qu’allait être ma pièce… et puis pour parler de lui, mon amour, mon tendre, mon schtroumpf, mon monstre, mon p’tit prince… parler de lui, en filigranes ou en plein.

Je ne voulais pas d’enfant au départ. Ca sonne bizarre dans la bouche d’une femme. Disons, pour préciser, que je n’avais pas cet appel du plus profond de mes tripes, cette urgence, cette évidence qu’il me fallait porter un enfant, le mettre au monde, le nourrir et le guider pour lui éviter les écueils de la vie. Non. Ca serait peut-être venu… plus tard… ou pas…
Et puis, il y a eu lui, l’Homme, et il voulait un enfant.

J’ai fait un enfant pour un homme, par amour pour un homme. Et c’est, au final, le plus beau cadeau qu’un homme ait jamais pu me faire.

Et ce cadeau a 5 ans.
Pile 5 ans.
A cette heure, j’étais dans une chambre d’hôpital, je me demandais ce qu’il m’arrivait, je regardais ce petit extra-terrestre dans son lit à côté du mien et je me disais que je n’allais jamais y arriver, je me demandais si j’allais assez l’aimer…

Amo, amas, amare.
J’aime, tu aimes, aimer.

Fini de conjuguer sur le papier. Il a fallu le vivre et l’éprouver.

De là est né « Etats d’âme », de là est né ce blog,… tout est dans tout…

A toi, mon amour. A cette année qui vient de s’écouler, à ta trop grande lucidité sur les choses, à tes fugues dans ta tête (et en dehors de la salle de classe), à ton intérêt pour les autres poussé à son paroxysme, à tes délires, à tes excès… mais aussi à tes mots succulents, à ton regard pétillant, à l’amour dont tu débordes, à ta passion pour les chiffres, les nuages et les étoiles, et à cette force, cette envie que tu as de grandir encore mieux, encore plus… A toi, mon tendre.
Le monde des adultes ne t’a pas forcément épargné cette année. Tu n’as jamais été dupe. Tu m’as montré plus d’une fois le chemin sans vraiment t’en rendre compte.

Tu es lumineux, mon amour.

Et sans ta lumière, ton père et moi, nous serions vraiment, vraiment dans le noir.

Amo, amas, amare !

Heureux 5 ans, Petit Prince.

C’est un enfant unique ?

… question posée par un papa qui venait chercher sa fille à l’issue de l’anniversaire du petit de l’Homme (14 copains, une salle aménagée avec des jeux en bois et des ballons partout, un chevalier-magicien qui raconte un conte, maquille tout le monde, fait des animaux en ballons, un gâteau spécialement préparé avec ses goûts préférés et les voitures de « Cars », une salle à manger en déco total look « Cars »… Oui, oui, il n’a que 5 ans…)…

« C’est un enfant unique ? »

Je reste un peu interloquée et réponds avec un beau sourire posé…

« Oui, oui ! »

Sourire du papa…

« Bonne fin de journée et encore un tout grand merci pour ma fille ! »

Commentaire de Valou: « et quoi, il t’a pas dit ‘ben ça s’voit, hein !’ ?  »

Moi: « Ben nan, même pas, il est parti »

Valou: « Oui, en même temps, tout était dans la question, hein… »

De fait.
On ne fait pas mentir la sacro-sainte théorie de l’enfant unique pourri-gâté.
Comme dit Gana: « tu comptes l’ouvrir quand, la succursale ? Parce que dans le genre magasin de jouet, tu fais fort ! Sa chambre et le salon débordent !!! »

On va voir à donner des trucs à des gamins qui ont moins de chance. Si vous avez des pistes, des idées, y’a des jouets ici qui ne demandent qu’à faire pétiller des petits yeux…

Et en attendant, je souhaite remercier les personnes qui ont fait de cette grande fête une vraie réussite:

Ma copine Alex de Glace Mania (le meilleur glacier de Namur !!!!!!!!!!!!)
Et le comédien-conteur-magicien d’Arlequin-event

Merciiiiiii !