Le pari de Cousin Baudouin

Voici ce que Baudouin (alias Somebaudy) a pris comme bonne résolution 2008:

« Je teste un concept de blogging qui pourrait bien m’occuper tout 2008 : publier chaque jour un résumé de la journée précédente en image(s) accompagné d’un minimum de texte. Ca me ferait débuter chaque journée par un micro exercice d’écriture, ce qui ne peut pas être tout à fait mauvais. »

Wouaw.

A la lecture de ce défi (c’en est un, mazette), je me suis dit que lui, le matin, il doit pas mettre 4 heures à se réveiller, hein. Moi, avant mon 4ème café et mon 2ème Red Bull (j’exagère à peine), chuis pas opérationnelle. C’est pas récent, ça fait 34 ans que ça dure, demandez à ma mère. Donc, voilà , là , déjà , ça m’épate.

Ensuite, je me dis qu’il faut penser à prendre et à dégainer son Lumix partout, tout le temps, sans relâche. Baudouin, il sait faire ça, je le sais, je l’ai vu à l’oeuvre. Moi pas. Déjà penser à prendre mon Lumix avec moi, c’est un vrai défi en soi. Moi qui oublie toujours soit mes clés, soit mon téléphone, voire même les deux les jours fastes, je pourrais pas. Et puis en plus, faut pas juste penser à le prendre, hein, le Lumix, faut penser à le dégainer. Déjà en vacances, j’y pense pas. Alors pendant toute une année, on multiplie clairement les chances d’oubli par 365, hein.

Et puis, faut aimer raconter sa vie. Heuuuu. J’aime ça, oui, clairement. Mais raconter toute ma vie, là, par contre… C’est un petit point qui me dérange. Ca ferait un peu « Marie, sa vie, son oeuvre »… Ca peut vite devenir lassant. Ou alors faut avoir le style qui lasse pas. Et là est le vrai défi, on est d’accord.

Enfin, faut prendre son ordi partout quand on bouge et se trouver une connexion là où on est. Et moi, je bouge tout le temps, partout. Là, je pars à Deauville, je reviens, je repars au Luxembourg, je reviens et je repars encore au Luxembourg (oui, c’est très joli, le Luxembourg, si, si !). Ensuite, je serai à Paris en février et en mars, je suis à New York. Et c’est que le début, le planning risque de s’étoffer. J’ai la bougeotte, c’est plus fort que moi… Et mon ordi me suit souvent mais pas toujours. Il a le mal du pays donc, parfois, je le laisse à Bruxelles se reposer, ça lui fait beaucoup de bien.

Bref, tout ça pour dire que j’ai été réellement tentée par le défi cousinesque. Mais que ça va pas l’faire.

Par contre, si lui relève son défi et tient bon tout le long de 2008, là, je le déclare solennellement: je lui offre le resto à la fin de l’année !!!!!

Photo de moi nue…

… ou comment faire pour attirer le badaud.

Bon, la petite réflexion qui suit vient à la base d’un petit délire avec un collaborateur au boulot (mon boulot, à part écrire des petites bafouilles pour le thétre et les jouer, c’est bosser là aussi: www.e-criture.org ), je vous narre:
Alors que je m’énervais sur le fait que personne ne lit jamais mes mailings au boulot (y’a rien de plus agaçant, surtout quand on prend le temps de les écrire et que toutes les infos sont dedans et qu’on vous demande ensuite 40 fois les mêmes infos et que vous n’avez pas que ça à faire et que, et que, et que… ), je me suis vue répondre par un collègue: « Ben écoute, tu mets en titre « photo de moi nue à la fin de ce mail » et je lirai tes mails jusqu’au bout, promis ! »

Passé le premier fou-rire en imaginant la tête de certains autres collaborateurs devant un mail intitulé de la sorte (oui, ils n’ont pas tous le même humour, hein… ), je me suis quand même sérieusement posé la question de savoir comment faire pour intéresser les gens à ce que j’écris et, même, soyons fou, les faire réagir.
Que ce soit pour un mailing, une pièce ou… un blog.
Ha ha, un blog.
Le truc que je suis justement en train d’écrire.
Là, oui là, maintenant.
Que vous lisez, donc (y’en a plein qui lisent, si, si, j’ai des preuves !).
Et à propos duquel je me dis et me répète depuis presque 15 jours « mais que suis-je allée faire dans cette galère ?! »
Parce que, bon, c’est bien joli, cet endroit.
Sympathique. Cosy. Confortable. Avec certes encore quelques aménagements possibles. Quelques petits travaux de ci de là. Des tags, des liens, des photos aux murs. Mais bon, c’est gentillet, quoi.
Je devrais m’y sentir bien, dans l’absolu.
Ben non. Non, non, non, non, non.
M’y sens seule.
Moi l’habituée d’un forum d’acharnées (y’en a qui vont se reconnaître) qui aime les débats passionnés sur tout et sur rien (la crise belge, les bottes dans les pantalons ou au dessus, l’état de nos prisons, les hommes qui nous font le plus fantasmer, les sorties entre filles, et j’en passe et des meilleures), moi la nana qui aime rencontrer plein de monde en un minimum de temps (pour ça, le théâtre, c’est très bien, 100 personnes minimum en une fois, c’est un très bon rendement), moi qui compare une heure de silence à une retraite au carmel (état pour lequel je ne me sens aucune vocation, ça tout le monde aura compris), moi qui passe 2 heures minimum au téléphone à chaque fois que j’appelle une copine (ou un copain, ça marche aussi)… Ben moi, j’ai du mal avec le « format blog ».
Pourtant, j’ai des tonnes d’encouragements, hein. De vive voix. Par mail. Sur le forum. Plein !
J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui m’ont dit qu’ils aiment cet endroit. Qu’ils s’y sentent comme chez eux. Que cet orange, c’est fort joli. Que le petit de l’homme est bien drôle (je précise qu’il ne le fait pas exprès, le bougre). Et qu’ils décomptent les jours avant de me voir sur scène en mars.
Merci mille fois, ça me touche, ça me chatouille, ça m’émeut aussi.
Mais bon, voilà. Ca n’arrange pas mes bidons.
Que faire pour rendre cet endroit un brin interactif (un peu à mon image, quoi)?
Un peu comme un petit salon où on se retrouve pour boire un chocolat chaud ?
Oui, je sais, mes questions sont couillonnes, elles sont celles de toute débutante qui débarque dans ce monde bizarre qu’est la blogosphère. Certes. Mais ça n’empêche, je débute, j’assume et je me les pose. Toc.
Et si, au passage, vous avez des réponses, chuis preneuse…

Ha, et au fait, non, je ne mettrai pas de photo de moi nue en fin d’article, ce n’est pas que je sois d’une modestie à toute épreuve mais, très clairement, je ne pense pas du tout, du tout, du tout, du tout que ça va provoquer un débat… 😉

Le petit de l’homme sait ce qu’il veut

Et il a sa manière bien à lui de le faire savoir.

Soir du réveillon de Noël. Heure du champagne. Comme il y a du monde dans le salon, je squatte l’un des deux petits tabourets qui servent d’habitude au petit de l’homme (4 ans depuis peu). Ce dernier a un réel et agaçant côté mono-maniaque et, malgré le fait qu’il y ait deux tabourets, sa préférence va complètement à celui sur lequel je suis assise.

Et il me le fait savoir: « Je VEUX m’asseoir sur ce tabouret-là ! Boooooouge ! »

Je m’offusque, le remets à sa place et, en bonne pédagogue, lui édicte la marche à suivre pour demander la chose poliment: « Non, je ne bougerai pas tant que tu ne m’auras pas demandé cela poliment et avec le mot ‘pourrais’  »

Le petit de l’homme reste interdit un instant. On le sent réfléchir à la manière de faire une phrase correcte en respectant mes injonctions sémantiques.

Un éclair de fierté passe dans ses yeux, ça y est, il a trouvé et il me sort d’un seul trait, avec un sourire angélique:

« Pourrais-tu mettre ton pet sur l’autre tabouret, s’il te plaît ? »

Tendre Noël

Petit aperçu de ma cheminée

Que votre Noël soit lumineux, rempli de rires et de magie…

Etats d’âme, dossier de presse

Ca y est, il est fini, lui aussi !

Avec, en prime, un petit aperçu du texte de présentation:

« Il y a des projets qui commencent comme dans un rêve. C’est le cas d’ «Etats d’âme d’une jeune mère».
Tout est parti d’une balade de deux amis une douce nuit d’été bruxelloise, d’un pari lancé en riant dans la chaleur ambiante, un pari un peu fou.
Ce pari a pris de l’ampleur, a fédéré d’autres personnes, d’autres envies. Pour devenir un projet construit, réfléchi, sérieux et solide.
Basé sur les textes écrits par Marie Véja, «Etats d’âme d’une jeune mère» parle de la maternité vécue par une jeune femme d’aujourd’hui. De ce moment dans la vie d’une femme sacralisé par les média et la société, qui en font non seulement quelque chose de glamour, mais aussi un challenge à réussir comme on réussit tout le reste : son couple, sa carrière, sa coiffure, sa gym, ses vacances. On ne nous parle que de performance, de gestion, de paillettes. Des mots qui, soyons francs, ne représentent en aucun cas la maternité !
Mis en forme et dirigé par Frédéric Gibilaro, ce spectacle nous transporte dans la tête de cette jeune femme qui affronte ce moment de sa vie avec ses armes, ses doutes, son humanité et son humour ! »

Petit texte pour expliquer la magie du projet. De cette petite nuit de délire entre Fred et moi dans les rues de St Gilles et d’Uccle, de sa phrase « tu écris les textes, je mets en scène, tu en dis quoi ? » « Heuuuu, j’en dis, heuuuuu… oui ? »

OUI

On m’y reprendra, à me balader, la nuit, dans Bruxelles, quand il fait chaud, moi !!!!!!!

😉

Tout joli, tout doux, le site d’I Pulcini

Voilà, le nouveau site de la compagnie I Pulcini sera en ligne mi-janvier.

Fred et Jero ont bossé comme des malades. Z’ont pas collectionné les heures de sommeil ces derniers jours, là !

Résultat: un petit site tout beau, tout magique… Auquel j’ai ajouté ma petite patte pour les textes…

C’était la belle nouvelle du jour 🙂

Le petit de l’homme et l’art

Bon, là, soyons francs, le petit de l’homme n’est pas un très grand amateur d’art. Il est quand même la seule personne que je connaisse qui se soit profondément endormi devant le « Guernica » de Picasso au Musée Reina Sofia de Madrid et qui ait fait une sieste marathon dans le Metropolitan Museum à New York. Bref, tout ça pour dire que l’art et lui, ça marche moyen.

Malheureusement, il a des parents têtus.
Parents qui ont décidé d’aller visiter les musées du Vatican à Rome.
Et surtout de l’emmener voir la Chapelle Sixtine.

Arrivé dans la Chapelle, le petit de l’homme commence déjà à saturer (sont grands, les musées du Vatican, hein). Son père, malgré tout, se penche pour lui expliquer l’endroit extraordinaire où il se trouve, qui l’a dessiné, conçu, etc.
Moi-même, j’essaye d’attirer son attention sur certains points. Sur les superbes rideaux peints en trompe-l’oeil, par exemple.
« Regarde, chéri, regarde les rideaux peints sur les murs !!!! » je m’extasie.

Pour le petit de l’homme, trop, c’est trop et la réplique est cinglante, excédée et sans appel :

« Oui, bon, moi aussi, je sais dessiner des rideaux, hein ! »

Y’a pas à dire, j’aime la façon avec laquelle cet enfant recadre les choses.
Et pour les cours d’art. je pense qu’on va faire une pause…

Le petit de l’homme est mystique

Le petit de l’homme, 3 ans, se balade dans la Cathédrale Notre-Dame de Reims. Il y entend de l’orgue et demande à son père d’où vient la musique. Je me mets en tête de chercher avec lui.
Nous ratissons donc toute la cathédrale, de long en large et en travers.
Pas l’ombre d’un orgue.
Nous fouillons les moindres recoins.
Non, vraiment, il n’y a pas d’orgue du tout.
En relevant la tête, j’aperçois des baffles et je conclus, contente de mon explication : « Ha ben écoute, on a bien vu qu’il n’y avait pas d’orgue, à mon avis, c’est un CD qui passe »
Mais le petit de l’homme n’est pas du même avis :
« Ou alors, c’est le petit Jésus qui chante.»

Je crois que je vais encore attendre un peu avant de lui expliquer qu’il y a des gens qui se tapent sur la gueule au nom de la religion, non ?

Elizabeth, l’âge d’or

La semaine passée, grâce à ma copine Poutchi, j’ai pu assister à l’avant-première du film « Elizabeth, L’âge d’or ». Suite à cela, je lui ai fait un petit compte-rendu à mettre sur son blog.
Et je ne résiste pas à l’envie de vous mettre cette petite critique ici, vu que le film est sur les écrans dès aujourd’hui…

Elizabeth, The Golden Age

Bon, chuis une fille assez consensuelle, d’habitude, hein.
Même plutôt franchement gentille. Vite contente. Ok, pas du genre à fondre en très gros sanglots parce que la maman de Bambi se fait tuer, mais quand même, ça me touche.

Bref, au ciné, je sors assez vite guillerette, heureuse, touchée, même parfois emballée…

En plus l’Histoire, la vraie, avec un grand H, je connais. Chuis d’ailleurs plutôt calée dans le domaine. Donc les graaaaaandes fresques historiques, ça me plait.

Alors voilà, « Elizabeth, l’âge d’or », c’était ZE film pour moi, non ?

Ben non.
Non.
Non.
Re-non.

Non, parce que pour apprécier un film, il faut d’abord pouvoir l’écouter avec plaisir. Toutes oreilles ouvertes. Sans être agressée par une musique omniprésente, constante, tonitruante… Alors, ok, elle était peut-être belle, la musique. Deux minutes. Pas deux heures. Insoutenable.

Non encore, parce que j’aime bien les histoires d’amour compliquées (qui a dit que j’étais une fiiiiiille ?). Et qu’ici, j’ai carrément cru être devant un téléfilm allemand. Avec le happy end à l’américaine. Tout ce que j’aime, quoi. Une intrigue d’amour cousue de fils blanc devinable au bout de la 10ème minute du film (j’exagère à peine).

Non toujours, parce que les images léchées, très léchées, trop léchées devenaient un fifrelin lourdes à la fin. On virevolte dans tous les sens, on en attrape le tournis et on comprend même plus l’intrigue, tenez.

Non enfin, parce que d’un point de vue historique, on s’y perd un chouïa. Ok, on comprend le rôle de Marie Stuart dans l’affaire. On appréhende l’inquisition et les guerres de religion. Mais, heu, question combat entre les Anglais et les Espagnol, défaite de l’Invincible Armada, tout le monde va se rasseoir, on n’y comprend plus rien du tout ! On nous largue sans explication en nous montrant qu’au final, les Anglais ont gagné et tout le monde est content. Youpie. Un peu mince, jeune homme.

Bon, évidemment, on pourrait trouver des tonnes d’excuses au réalisateur, Shekhar Kapur, qui a fait ses armes à Bollywood avant de débarquer sur la côte ouest américaine. Et en plus on peut me traiter de partialité vu que j’aime pas les films indiens. De fait, j’aime pas du tout. Mais néanmoins, ce film pêche quand même par ses nombreux excès et c’est rendre service que de les souligner, amoureux du ciné indien ou pas.
Ceci dit, je vais arrêter de jouer ma peau de vache et avouer que mon côté girly a été, lui, enchanté. Purée, quels costumes !!! Rhaaaaa, je veux les mêmes pour Noël !!! Pile la même robe que Cate Blanchett ! Avec les froufrous, les trucs qui brillent, les plis dans le dos, la traîne dorée,… TOUT ! Et alors, Père Noël, pliiiiz, si vous passez dans le coin et jettez un coup d’oeil à ce billet, envoyez-moi un Clive Owen aussi, sous le sapin. Misère, que ce type est beau. A bouffer. Je le veux bien à la place de la dinde, là. Ou en déco dans la crèche. Ou enrubanné de rouge. N’importe comment, démerdez-vous, il me le FAUT. Et, ce qui ne gâche rien, il joue bien. Si, si.

Parce que, justement, c’est là, le côté positif (haaaaa) du film: les acteurs. Cate Blanchett, impeccable (qui a dit Oscar ?). La petite jeune Abbie Cornish, frémissante. Même Samantha Morton, en Marie Stuart, royale et humaine. Sans oublier le beau Clive Owen, donc, héros de Sin City, qu’on va revoir dans Sin City 2 (je sens que je vais aimer, chais pas pourquoi… Alleeeez, accusez-moi de partialité !) et qui joue un touchant Raleigh. Bref, là, rien à redire, beau casting. Tout comme il faut.

Bon, pour finir sur une touche drôle, un détail qui, si vous allez voir ce film, est à capter: à un moment, on voit le micro du preneur de son apparaître… Si vous le voyez aussi, faites-moi signe 😉

Elizabeth, the Golden Age, sur vos écrans le 12 décembre.