Il est des moments magiques…

… qui vous donnent des ailes et des envies.

C’est ce qui s’est passé hier, en allant écouter Helena présenter son livre à la 16ème session du Brussels Girl Geek Dinner (qui se passait à Vilvorde, le grand Bruxelles, moi, j’aime !).

Helena, c’est Imke Dielen, un blog, un concept, un monde imaginaire. Qui est devenu un livre, car cette petite perle devait pouvoir aussi être lue par des personnes qui ne se baladent pas forcément sur le web…

Cette histoire me parle car j’ai vécu un peu la même chose avec « Etats d’âme », la base des textes de ma pièce venant de textes écrits pour mes amies sur un forum de mamans à l’époque. Je les ai pris, retravaillés, j’en ai écrit d’autres et… tout cela a pris vie sur scène…

Des oeuvres nées sur le web, de cette envie qu’on a de communiquer des choses, des moments, des étincelles, des sourires, des coup de coeur, des coups de gueule… avec ceux et celles qui nous lisent… En les rassemblant toutes, on forme un joli collier irisé… qui illumine bien des écrans bleus.

Quand j’ai demandé à Helena quand son livre serait traduit, elle m’a répondu qu’elle ne savait pas, que ce serait bien mais que ce n’était pas à l’ordre du jour…

M’en fiche. Ma maîtrise de la langue de Vondel n’est pas terrible mais n’empêche, j’ai envie de le lire, ce bouquin…

Car justement, faudrait peut-être le dire aux francophones, qu’apprendre le flamand ne permet pas juste de trouver un boulot, mais permet aussi… de lire de jolies choses. Chuis sûre qu’il y aurait plus de bilingues, moi…

Ce soir, je passe à la radio…

Ben wé.

Sur Fun Radio.

On rigole pas, là bas, dans le fond, please.

Ok, la dernière fois que j’ai écouté Fun, c’était en 1992. Le Doc et Difool, le débarquement des questions en tous genres, le « c’est pas saaaaale, ton corps chaaaange ». Et avec mon petit ami de l’époque, ça nous a faisait bien marrer… (surtout les descriptions de certaines positions du KamaSutra, qui passaient pas toujours très bien en radio: « et, là, on lève la jambe, on laisse l’autre au sol, on se retourne… » Ha.)

Donc, ben voilà, quand Amaury m’a dit « on a une interview dans « La Tribu » sur Fun, tu viens avec moi ? », j’ai eu un peu l’impression d’avoir passé 17 ans sur Pluton… ou à écouter La Première, c’est kif kif.

Bref, « La Tribu », c’est une émission. C’est sur Fun. Et on y sera, Amaury et moi, ce jeudi soir, de 17h00 à 18h00.

Pour quoi faire ?

Pour parler du TWESTIVAL.

flyer september 09

Qui aura lieu ce samedi 12 septembre.

Oui, oui.

Le Twestival, j’en avais déjà parlé en février.

Et ben, on remet ça.

Sauf que, cette fois, ce n’est pas un projet en Afrique qui va être financé avec l’argent que rapportera cette soirée, mais un projet belge et, en fait, on aimerait même bien en financer plusieurs.

5 projets ont été retenus, ils seront tous présentés, on demandera aux gens de choisir celui qui leur parle le plus. Alors, là, je sais, le système est controversé, plusieurs personnes s’en sont fait écho, c’est le système qui a été choisi ici et dans d’autres villes mais qui est vraiment remis en cause pour le prochain Twestival.

Car oui, il y en aura un prochain.

Le Twestival est et reste un événement repris par de nombreuses villes dans le monde à la même date (ce soir-là, d’autres gens dans le monde feront donc aussi leur Twestival) et la date du suivant est déjà prévue…

En attendant, ce samedi, les 5 associations viendront présenter leur projet, mais aussi l’association en elle-même (chacune aura son stand) et ses actions. Une occasion de découvrir un peu plus ceux qui agissent sur le terrain pour venir en aide à d’autres, ici et maintenant.

Toutes les personnes impliquées dans le Twestival sont bénévoles, les sponsors ont répondus présents, les artistes aussi. Plus nous recueillerons d’argent, plus nous pourrons financer de projets. Tout l’argent ira intégralement à ces projets, of course.

Que pouvez-vous faire de votre côté ?

Venir vous amuser.

Le Twestival sera une grande soirée, cette fois. Avec 3 groupes en concert et 3 DJs pour assurer l’ambiance tout au long de la nuit. Et un bar, hein !

Et c’est ouvert à tous, pas seulement aux gens de Twitter (ce sont eux qui organisent, mais la fête, elle, est pour tous les autres !).

Le programme de la soirée ? On fonce voir ici !

Le lieu de la soirée ? On va voir là !

Les tickets pour concrétiser tout cela ? C’est iciiiiiiiiiiiiii !

Et pour m’écouter me ridiculiser sur une radio de d’jeuns à une heure de grande écoute, on se branche sur Fun Radio, ce soir, de 17h00 à 18h00, yep…

PS: message perso à certaines: essayez de pas boire de coca pendant cette heure là, ça salit quand ça éclabousse…

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir…

… sur une fille qui se prépare pour partir en soirée sans jamais avoir osé le demander !

Si vous êtes un mec, tapez 1.

Si vous êtes une fille, tapez 2.

1. depuis votre plus tendre enfance, la femme de votre vie (votre mère, votre copine, votre voisine, au choix) a toujours passé des heures dans la salle de bain pour en ressortir pile poil identique à elle-même. Bon, ok, parfois mieux aussi. Ou parfois pire. Et depuis cette époque, vous vous demandez ce qu’elle peut fichtre bien faire pendant tout ce temps et plus le temps avance, plus ce mystère s’épaissit. Pour avoir enfin une réponse (alléluïa, c’est votre jour de chance !!!), allez au point 3…

2. si on vous pose des questions à propos de tout ce qui va suivre, niez en bloc. Farouchement. Il en va de la survie d’un des plus grands mythes féminins sur cette Terre. On inspire-on expire, ok, passez au point 3.

3. le point 3

(ben oui, c’est le titre)

Comme la meilleure démonstration se fait souvent par l’exemple, nous prendrons donc un une femme M., une situation V. et un lieu S.

La femme M. est donc notre objet d’expérimentation pendant toute la durée de l’observation clinique. 36 ans, 1m60 (elle triche, elle fait 1m59,5 mais soit), poids non mentionné (piles de la balance en panne nous rapporte-t-on), brune. La fille de base, quoi. Ajoutons aussi qu’elle est mère. D’un petit de l’Homme qui doit partir passer la nuit en terrain dégagé (ou pour dégager le terrain) chez sa grand-mère.

La situation V. est une situation normale de sortie d’un vendredi soir. Mais nous l’avons corsée un peu et nous avons, pour votre plus grand plaisir, décidé d’envoyer notre cobaye dans deux soirées successives. Tout d’abord, la soirée d’ouverture du Klara Festival où elle est invitée par le Brussels Girl Geek Dinner et ensuite à la soirée RTBF DJ Experience (où elle s’est invitée toute seule comme une grande). La première soirée étant une soirée où elle va aller écouter Gavriel Lipkind (ok, il est beau, mais il joue surtout bien du violoncelle, ce qui ne gâche rien si on vient pour l’écouter en plus de le regarder) en sirotant du champagne avec ses copines au Flagey. La deuxième, une soirée où elle va aller écouter Hugues Dayez (oui, il est pas mal non plus dans son genre mais c’est pas pareil…) mixer de la musique hurlante alors que c’est pas son métier (à Hugues Dayez). Tout en buvant de la bière chaude et en s’égosillant pour parler dans l’oreille de ses copains (et pas de Hugues Dayez, de toute façon, lui, il a un casque et puis, y s’en fout, en fait).

Donc il faudra trouver UNE tenue pour DEUX soirées. Le niveau de complexité de la chose se corse, que ne ferait-on pas pour la science !

Le lieu S est la salle de bain. En ordre (enfin oui, plus ou moins, quoi, on va pas chipoter) au départ et dans un franc et joyeux bordel à l’arrivée (et là, on chipote plus du tout, du tout, du tout).

Temps de départ 17h00.

Temps d’arrivée (théorique) 20h00.

4. Description des événements (alias le point 4, qui vient donc après le point 3, c’est simplissime jusqu’ici)

17h01 M. est dans son divan et réfléchit profondément à la tenue qu’elle va mettre ce soir. Son air préoccupé nous indique que la chose est de la plus haute importance (sa vie en dépend).

17h30 elle change de tactique, elle va réfléchir au contenu du sac de voyage du petit de l’Homme pour ce soir et demain.

17h31 c’est fait. Il va prendre un pyjama, un caleçon, un short et un tee-shirt.

17h32 le pyjama, le caleçon, le short et le tee-shirt sont dans un sac. Le sac est prêt à l’entrée.

17h33 cette première tâche accomplie, elle monte à l’étage pour aller choisir sa propre tenue.

17h34 pour finir, elle a dû oublier de mettre un truc dans le sac.

17h35 elle descend mettre une paire de chaussettes dans le sac.

17h36 elle ouvre sa penderie et réfléchit.

17h37 elle descend mettre les doudous dans le sac.

17h38 elle ferme sa penderie et réfléchit.

17h39 elle ouvre son tiroir et réfléchit.

17h40 elle ferme son tiroir et réfléchit.

17h41 elle demande à l’Homme (en hurlant dans la cage d’escalier) en combien de temps on fait Uccle-Flagey. Il lui hurle en retour qu’elle doit être prête à 19h30. Elle lui lance un délicieux « oh, pas de soucis, je serai prête ! ».

17h50 elle ouvre www.meteo.be sur son Mac. Et découvre qu’il va faire mitigé-mais-pas-si-moche-en-fait.

17h55 elle relit le sms de sa copine qui lui dit qu’elle, elle va mettre sa nouvelle petite robe « et toi? » Heu.

18h00 elle descend ouvrir la porte à sa belle-mère. Qui est pile à l’heure. Et constate qu’elle ne pourra donc pas utiliser le retard de sa belle-mère comme potentielle excuse pour son retard à elle.

18h30 après avoir discuté de tonnes de trucs importants et urgents avec sa belle-mère (qui ne pouvaient pas être remis à demain, non, non), dit 15 fois au revoir au petit de l’Homme, fait 10.000 bisous et 456.782 câlins, elle ferme la porte et se dit qu’elle va aller prendre une douche.

18h31 se rend compte qu’elle n’a toujours rien à mettre.

18h32 est le nez dans sa penderie qu’elle vide sur son lit avec une agilité et une vitesse surprenantes.

18h34 se dit qu’elle mettrait bien ce petit top noir serrant qui lui fait une poitrine de vamp.

18h35 réalise que le petit top doit être partout sauf dans la penderie.

18h36 vide donc consciencieusement ses tiroirs. Toujours sur le lit.

18h45 trouve le petit top, en boule, au fond du 4ème tiroir. Pousse un cri qu’un animal venu du fin fond des âges n’aurait pas renié. C’est beau, la victoire de l’humain sur le textile.

18h46 constate que le petit top ne se repasse pas (ben oui c’est mis « ne pas repasser » sur l’étiquette, ndlr), maudit H&M et ses tissus pas pratiques et prie pour que ça « déchiffonne » miraculeusement d’ici 20h00 (ça aussi, c’est H&M).

18h47 réalise qu’il est 18h47.

18h48 décide qu’une robe serait, en fait, du plus bel effet. Se jette sur sa penderie.

18h49 elle est vide, la penderie, faut se jeter sur le lit, rappel.

18h50 essaye deux robes rouges, une robe grise, et une noire aussi. Ha et la bleue en plus.

19h06 cherche son jeans.

19h10 a trouvé son jeans, empoigné son top et fonce vers la douche.

19h12 est sous sa douche et se dit que 30 minutes pour faire Uccle-Flagey, c’est vachement surestimé. En 20 minutes, on y est facile.

19h14 même en 15 minutes, en fait.

19h25 sort de sa douche, entièrement épilée, même le maillot. Surtout le maillot. Et se réjouit de ce sens inné des priorités qu’elle développe depuis l’enfance.

19h30 l’Homme passe une tête dans la salle de bain et lui demande si elle est prête . « Ben non, enfin ! » Il soupire. Elle lui crie qu’il la stresse.

19h33 prie pour que ses copines ne lui en veuillent pas d’attendre dans le froid. Se réconforte en se disant qu’elles rentreront, voyons.

19h34 agrémente le top chiffonné d’une petite veste tout-à-fait-à-la-mode en imitation peau de léopard. Sauf que c’est du léopard gris. Ça doit être du léopard qui a vieilli.

19h35 en fait, c’est moche, le léopard gris. Et c’est plus à la mode du tout.

19h36 cherche son gloss payé un pont en parfumerie. Et tombe sur les 45 gloss qu’elle a reçu cet été avec ses magazines féminins préférés.

19h37 se jure de renouveler à vie son abonnement au Elle, au Flair, au Gaël, au Femmes d’Aujourd’hui et au Lou. Tiens, et à Santé Magazine aussi, ça peut pas faire de mal.

19h39 sursaute car, là, l’Homme a l’air stressé d’un coup.

19h39 glisse ses pieds dans ses chaussures compensées, en se disant qu’elle a pas le temps de chercher les autres et que dans 2 heures, même pas, elle se maudira.

19h40 passe devant le miroir de l’entrée en se disant que le style « Marquise de Merteuil » pour le haut mixé avec du « Peggy la Cochonne » pour le bas, c’est pas si commun.

19h41 est dans la voiture et aimerait beaucoup pleurer à gros bouillons en hurlant que sa soirée est fichue, qu’elle n’a rien à se mettre, qu’elle est moche et grosse, que « Peggy Merteuil » en vieux léopard, c’est relou, qu’elle voudrait être au fond de son lit et qu’en plus, elle n’aime même pas le violoncelle ni la bière chaude. Mais se retient. L’Homme comprendrait pas.

Croyez-le ou non, elle sera au Flagey à 20h00.

Et elle passera une excellente soirée.

Et se dira que, purée, définitivement, non, ces chaussures ne sont pas confortables.

Bien, maintenant que nous avons pu décortiquer cette scène, que pouvons-nous tirer comme conclusions à cette observation ?

  • qu’il aura fallu 1h12 (dont 2 minutes utiles) pour trouver une tenue adéquate pour M. contre 1 minute pour trouver deux tenues pour le petit de l’Homme.
  • que pour s’habiller, une femme réfléchit beaucoup.
  • que la femme reviendra toujours à sa tenue de confort (améliorée si nécessaire)
  • et que le léopard gris, pour finir, ça le fait.

Constatations vitales. Importantes. Scientifiques. Et sérieuses.

Maintenant, on espère que l’Homme lira cet article. Et que d’autres hommes aussi.

Comme ça, la prochaine fois, on pourra toutes, joyeusement, foutre notre maquillage en l’air en fondant en sanglots hystériques dans la voiture. Et, ce, en étant totalement et complètement rassurées : notre homme nous comprend !

La petite barre en dessous…

Oui, oui, la petite barre qui est récemment apparue dans le bas de ce blog mérite une explication.

C’est un truc encore à l’essai (ça s’appelle wibiya), sur lequel l’Homme a flashé (oui, l’Homme est le gestionnaire de ce blog, rappel utile) et, à première vue, moi, j’en voulais pas.

Puis, il m’a expliqué et bon, ben, ok, je la laisse là.

A quoi elle sert ?

Ben à vous aider.

  • à chercher un truc sur mon blog (au hasard « sexe », au hasard, tout-à-fait au hasard, hein)
  • à traduire mes billets (des fois que mon russe ne vous paraisse pas accessible, vous pourrez traduire en chinois, elle est pas belle, la vie ?)
  • à lire les derniers articles (là, j’avoue, le côté incontournable de cette fonction me laisse sans voix…)
  • à naviguer dans ce blog (et si vous lisez à haute voix, ça pourra même ressembler à votre GPS, on dit merci qui ?)
  • à rajouter mon petit flux rss à votre netvibes, google reader ou autre agrégateur (mais en voilà une idée qu’elle est bonne, dites donc !)
  • à partager cet article profond, brillant, drôle et tellement bien écrit que vous êtes en train de lire (ou tout autre article de ce blog, ça tombe bien, ils correspondent exactement tous à cette même description) via vos réseaux sociaux préférés (en gros, ça s’appelle « mon article sur ton Facebook », pour être plus direct)
  • à devenir « fan de » Marie Véjà sur Facebook (ça fait déjà un bail que cette page existe, merci à Val L et Cath de l’avoir créée à l’époque, j’ai un endroit pour la mettre, maintenant !!!)
  • et à lire les dernières notifications (heu, hé, hé, moi-même chais pas encore ce que c’est donc, ben, je découvrirai en même temps que vous, ça va être du sans fil, là !)

Voilàààà.

 

Et donc, je remercie l’Homme qui ne met pas sur mon blog les fonctionnalités que je lui demande mais qui rajoute celles que j’ai jamais demandé. Allons bon cela fait de lui, il faut bien l’avouer, un être complètement merveilleusement délicieusement inattendu, on peut pas tout avoir !

Une histoire de toboggans

Texte écrit il y a 11 ans et dédié à 22 autres personnes qui se reconnaîtront…

(merci à Valérie R. de l’avoir retrouvé !)

Et, oui, l’Homme existait déjà à l’époque (et c’était déjà le même homme, tiens !). Je ne lui ai pas inventé ce surnom en ouvrant ce blog, ça fait plus de 15 ans qu’il a le même dans mes écrits, c’est beau, la constance…

Histoire de toboggans

Recette pour marcher sur un nuage

(Avis du sommelier : billet à savourer avec grâce, gourmandise et bonheur, accompagné d’une boisson fraîche, légère, et même fruitée si possible)

Prenez une fille normale, gabarit plutôt petit (1m60 les bras tendus), poids réglo (se vante à qui veut l’entendre qu’elle rentre dans du 36, voire du 34), mettez-la dans un environnement traditionnel  (mari, enfant, maison, un de chaque et deux boulots. Ok, l’inverse aurait été sympa mais on a dit traditionnel, hein) secouez bien (si, si, allez-y, osez, les filles, c’est plus solide qu’il n’y paraît) et rajoutez une pincée de lundi (jour de déprime selon plusieurs spécialistes. Surtout un lundi de retour au boulot après des congés et quand il fait splendide, nom de nom).

Chauffez le tout au doux soleil de la fin août.

Emballez dans un pantalon de toile légère, avec un tee-shirt fluide blanc cassé et chaussez de sandales blanches.

Et surtout, surtout, promettez-lui une soirée avec 10 autre filles déjantées, un bon film, des mojitos (oui, encore), des bonnes choses à manger et des éclats de rire.

Hé ben, croyez-le ou pas, une fois tous ces ingrédients réunis et le temps de pose respecté…

Vous la verrez marcher sur un nuage, la fille normale…

PS: ça marche aussi avec une fille plus grande, plus boulotte, plus mince, plus brune, plus blonde, plus bouclée,… Et un mardi, un samedi, voire un dimanche. Et ça marche même aussi avec une fille pas si normale que ça ! Recette facile également pour les nulles en cuisine.

Je dédie ce billet à toutes les autres filles qui auront compris et appliqué cette recette. Elles se reconnaîtront.

De l’Air et de l’Espace

Ariane 5Il n’a vraiment pas de bol, le petit de l’Homme…

Non seulement, il a des parents qui aiment les musées (surtout quand il fait plus de 30° sur Paris et que tout autre endroit est absolument invivable) mais, en plus, ses parents choisissent les musées en fonction de ses intérêts. Non, je vous dis, cet enfant n’a vraiment pas de chance.

Bref, il fut embarqué, à son corps défendant, au Musée de l’air et de l’espace, au Bourget.

 

Alors que je m’attendais à ce qu’il soit emballé par les étoiles, les fusées (y’a quand même une fusée Ariane 5 en exposition, là, on n’en voit pas tous les jours !) et les planètes (le Planétarium est sympathique et les planètes et le ciel sont quand même une des grandes interrogations du petit de l’Homme), j’en ai été pour mes frais. Rien à fiche des astronautes. Oui, oui, ils ont marché sur la Lune (ben quoi, il marche bien sur la Terre, lui, il n’en fait pas tout un plat), oui, oui, c’est génial, les satellites qu’on envoie dans le ciel…

Seul éclair d’intérêt dans les yeux du petit de l’Homme: Laïka. Un chien dans l’espace, c’est pas commun. Mais comme il est mort, le chien, parions qu’il n’enverra pas son lapin adoré (qui porte le doux nom de Saturnin) faire un tour du côté de la Lune, hein. Trop dangereux. 

Non, ce qui a remporté tous les suffrages, c’est d’abord le Boeing 747-400. Vous imaginez un avion qui peut porter des voitures ???!!! Scotché qu’il était, le monstre, devant la Twingo dans la cale du Boeing !

Ensuite, le top du top, ce sont quand même les hélicoptères. Il a fait la salle sans courir, en regardant bien tout, partout, sous toutes les coutures. Des hélicoptères comme s’il en pleuvait. De toutes sortes. Rage, néanmoins, de ne pas pouvoir monter dedans, prendre les commandes. A 5 ans et demi, il est des choses pour lesquelles on est encore trop petit.

Ceci dit, c’est sans compter sur la promesse de l’Homme (qui, lui, a été plus que passionné par la visite de ce musée, allez-y pour le fils, emballez le père, hop, hop !) à son rejeton:

« Je te promets que tu vas monter dans un hélicoptère bientôt »

Reste plus qu’à trouver quand et comment mais, je le sens, ce jour-là, les oiseaux vont devoir dégager le ciel, car il n’y en aura que pour un petit prince aux cheveux blonds à qui il faut de l’air et de l’espace…

 

ConcordePS: autre moment émouvant: le petit de l’Homme se baladant dans le Concorde en exposition au musée. Il ne le connaîtra jamais puisque cet avion effectua son dernier vol quelques mois avant la naissance de ce dernier… qui en est pourtant tombé amoureux au premier regard… !

Le petit de l’Homme est bouddhiste

A 5 ans et demi, le petit de l’Homme commence à avoir des questions métaphysiques. Et ça l’embête vachement.

La question de la mort revient souvent (paraît que c’est de son âge, alléluia, dans quelques années, ce sera le sexe, profitons-en donc maintenant !). Petit extrait choisi:

-Dis, papa, qu’est-ce qu’il se passe après qu’on est mort ?

L’Homme, soucieux d’inculquer une vue complète et pluraliste de la chose à son fils, se lance dans une explication lui retraçant un panel qui se veut exhaustif de la manière de voir la mort selon diverses religions et philosophies:

– Donc, tu vois, il y a même des gens qui pensent, que, une fois qu’on est mort, on se réincarne en autre chose. On devient une autre personne, par exemple.

– Ha ? Qui c’est qui pense ça ?

– Les Bouddhistes.

Le petit de l’Homme regarde le bout de ses chaussures:

– Ben, moi, chuis bouddhiste, en fait.

– …

L’Homme essaye de ne pas s’étouffer…

– Oui, je trouve ça bien de se réca… récarin… enfin de devenir une autre personne après la mort, quoi.

– Ha ben oui, ça peut être bien, oui…

Et là, le petit de l’Homme s’écrie dans un élan rageur:

– Oh oui, c’est vrai, si je pouvais recommencer ma vie depuis le début, y’a plein de trucs que je ferais plus du tout pareil, moi !!!

5 ans et demi, hein. J’ai hâte que cet enfant ait 15 ans, vous pouvez pas savoir !

POP !

Oui, oui c’est la crise.
On en parle partout. Tout le temps.
C’est un peu comme la grippe, faut pas serrer la main des gens sinon vous allez vous retrouver au chômage vite fait.

Loin de moi l’idée de réfuter la chose, j’ai des exemples sous les yeux (enfin, sur les effets de la crise, du moins, de la grippe, va falloir patienter) qui me le prouvent tous les jours…

Mais rien de tel qu’un petit tour dans les caves de Champagne (les grandes, les marques) pour se dire que, eux, on n’a pas dû les prévenir… Ou alors, ils doivent pas regarder la télé (un bon point, un) ou pas lire les mêmes journaux que nous, ça c’est sûr.
De fait, la couv du Figaro Magazine nous parle des top et flop de l’été 2009 (on y apprend quand même que les socquettes dans les baskets sont à proscrire cet été pour vous messieurs. Je me suis d’ailleurs empressée d’aller vérifier ce que l’Homme portait dans ses Converses. Rien. Ouf, l’honneur et le style sont saufs. Et comme en plus, il a des lunettes aux verres fumés et un iPhone, il est méga hype selon le Fig Mag, ça lui a fait chaud au coeur de l’apprendre dites donc) et on parle des Seychelles aussi, cet endroit idéal pour passer l’été (tu m’étonnes…). Seul signe d’austérité dans le Figaro: dans la série « Ces Rois qui ont fait la France », on aborde Louis XIII, qui n’était effectivement pas le plus rock’n’roll des rois de France, si ça c’est pas un signe d’austérité ambiante, ça, madame…
Mais dans le Marianne, là, on aborde les sujets chauds du moment en plein. Je passe sur le sexe des animaux (à imiter impérativement selon eux, je cherche donc un arbre assez haut, histoire de me la jouer Ouistiti, ça peut être drôle) et en viens au coeur du gros titre: La Grande Bourgeoisie sous la Crise. On y apprend qu’elle rejette le Bling-Bling et qu’elle déteste les nouveaux riches. Elle croit aussi à la pierre et à l’or et rejette les spéculations (de fait, ça n’a pas des masses réussi à certains ces derniers mois, faut être réaliste). En gros, que des trucs nouveaux, quoi. Mais on y parle de la crise, c’est ça le principal.

Hé bé voilà, paf ! C’est là où le bât blesse ! Ils doivent pas lire le Marianne dans les grandes caves de Champagne, je vous dis !

Pour preuve, ce superbe petit Minox M3 (j’ai craqué, je le veux) en vitrine dans la boutique Moët et Chandon. Juste accompagné d’une cravatte en toile de chez eux (lisez en toile de Jouy), d’un ou deux bijoux fantaisie et, ben oui quand même, d’une bouteille de champagne. Le tout pour la modique somme de plus de 875 euros (prix approximatif, je ne me souviens plus de la somme exacte au centime près, le choc certainement…). J’ai hésité. Quand on sait que le Minox M3 fait un peu moins de 200 euros, on en vient vite à se demander le prix de la petite bouteille de champ pile à côté dans la boîte dudit Minox (me dites quand même pas que c’est 600 euros pour une cravatte en toile de Jouy, car, à ce prix-là, faut s’étrangler avec, au moins, pour rentabiliser la solidité du fil de Jouy). Ca doit être de l’excellent champagne. Et on devrait peut-être trouver quelqu’un qui se dévoue pour aller leur dire, chez Moët, que c’est la crise. Ils sont moyennement au courant, visiblement…

Autre preuve, le petit produit POP chez Pommery.
Plus bling-bling que ça, tu meurs. A faire verdir d’horreur une grande bourgeoise. Un champagne en petite bouteille qui peut se boire à la paille. Total festif (passque le champagne, à la base, c’est pas « assez » festif, sachez-le). Super entre potes (t’as pas ton POP ? Allez, prend un POP, dis !). Frais au bord de la piscine (dedans aussi, soit dit en passant).

Ben moi, j’ai craqué…

Bling-bling
Bling-bling

(autres photos de POP sur mon Flickr, avouez, c’est joli, nan ?)

 

J’en ai acheté. Et en doré, en plus. Et avec la petite pochette « dorée-à-paillettes ». Paf.
Et plusieurs, histoire de boire pleiiiiiiin de champ, à la paille (même si j’ai pas de piscine).
Bling !!!!

Et c’est la que je me dis que c’est grave.

Non seulement, j’ai un mec qui s’habille comme dans le Figaro Mag mais en plus, je renie mon côté grande bourgeoise. Manquerait plus que j’investisse en Bourse, tiens.

Mais heureusement, devant mes états d’âme visibles, la madame de chez Pommery, très concernée, m’a rassurée totalement:

« C’est un produit très bobo, vous savez ! »

Haaaaaaa, ben voilà, ouf, je respire, hein !