Le petit de l’Homme a le sens de l’urgence

Je suis en haut, vaquant à mes occupations, le petit de l’Homme est en bas, jouant avec ses trains en bois.

Tout d’un coup, j’entends hurler:

« Diiiiiiiiiiis, viens viiiiiite ! »

Moi, fort occupée: « Qu’est-ce qu’il y a, mon chéri ???? »

Lui: « Descends ! »

Moi: « Mais je suis occupée, qu’est-ce qu’il y a ? »

Lui: « Descends, tout de suite !!! »

Moi: « J’arrive, j’arrive, je termine, 5 secondes, mais dis-moi ce qui ne va pas ! »

Lui:  » J’ai BESOIN D’UN CALIN ! »

Il a raison, il y a des urgences vitales dans la vie…

Le petit de l’Homme a le sens du compliment

Le petit de l’Homme, 4 ans et demi, dans un élan fou et avec un regard rempli de feux d’artifice et d’étoiles scintillantes:

« Toi, je t’aime du feu du centre de la Terre à la fin de l’espace »

Profitons-en encore un peu avant le jour où il dira d’aussi jolies choses à une autre femme…

Le petit de l’homme sait parler aux femmes

Moment tendresse dans la salle de bain entre le petit de l’Homme et moi. On se mire tous les deux, joue contre joue, dans le miroir.

Moi: « Tu ne trouves pas qu’on se ressemble ? Tu ne trouves pas qu’il y a des ressemblances entre nous ? Tu en vois ? »

Lui, après avoir scruté un instant le miroir: « … Ha oui, on a des cernes !!! »

Va falloir que j’apprenne à cet enfant à être un peu moins réaliste…

Le petit de l’homme est altruiste

Conversation entre le petit de l’Homme et son père après une journée-marathon…

L’Homme: « Tu veux que je te porte, mon chéri ? »

Le petit de l’Homme: « … Oui… »

L’Homme, le prenant dans les bras: « T’es fatigué, toi, hein ?! »

Le petit, catégorique: « Non. »

L’Homme: « Ben alors pourquoi veux-tu être dans mes bras ? »

Le petit: « Parce que ça te fait plaisir « 

Le petit de l’homme est un linguiste (5)

Entendu il y a deux minutes dans sa bouche:

« Dis, j’ai un petit problème, la sonnette de mon vélo ne « dring » plus bien  »

A conjuguer à tous les temps et tous les modes, faites-le, ça donne pas mal…

Le petit de l’Homme est un rebelle

Le petit de l’Homme, 4 ans 4 mois (il y tient !):

« Dis, ça veut dire quoi ‘se faire mettre à la porte de la classe’ ? »

« Ca veut dire qu’on est puni, mon chéri »

« Ouuuuuuuuuuuuuh, alors je crois bien que j’ai été puni aujourd’hui, moi… »

Le petit de l’Homme découvre l’Histoire (2)

En parents attentifs, nous avons surfé sur la vague de ce que le petit de l’Homme découvre à l’école pour l’emmener au Musée d’histoire naturelle voir les dinosaures.
La visite lui a énormément plu, il a écouté les explications données par son père toutes oreilles tendues et a dévoré des yeux les squelettes exposés…

Une semaine et demi plus tard, dans la voiture, il prend un air grave et une voix de circonstance pour sortir à son père: « tu sais, papa, les dinosaures, hein, ben, ils sont tous MORTS »

Son père: « Nooooooon, c’est pas vrai ! Si ??? »

Le petit de l’Homme, sérieux comme un pape: « Si ! En fait, il y a eu une grosse pierre qui est tombée sur la Terre, les dinosaures ont tous sauté en l’air, ils sont retombés sur leur tête et… ils étaient TOUS MORTS ».

Son père: « Mais c’est fou, ça ! »

Le petit de l’Homme: « Si, c’est vrai. Et même qu’après, on n’a plus retrouvé les dinosaures, on a juste retrouvé les tuyaux qui étaient dedans ! »

Je vous avoue que j’attends avec impatience sa vision du darwinisme…

Le petit de l’Homme découvre l’Histoire (1)

Le petit de l’Homme, 4 ans, a commencé à explorer la ligne du temps à l’école. Il en est très fier et ne parle que de cela.

Dernière découverte en date:

Lui: « Dis, tu sais, on a vu les Romains, à l’école »

Moi, intéressée: « ha oui ? Ben tu connais Rome, hein, tu y as été avec nous il n’y a pas longtemps, tu te souviens ? »

Lui: « Oui, oui, je sais. Mais ceux qu’Eva (son instit) elle parle, c’est pas les mêmes… Les siens, ils sont tous morts. »

Pauvre Eva…

Images d’Epinal

Impressions, sensations, jolies choses…

En vrac:

– le petit de l’Homme suivant son père à la trace sur les pistes immaculées, petit bonhomme en chasse-neige, ébouriffé de soleil et de vent…

– le vin chaud partagé entre amis, avec du saucisson, devant une montagne imposante et immuable…

– fou rire continu dans une luge trop petite, collés les uns aux autres, à faire une course débile…

– discussions sans fin avec des nouvelles rencontres dans un monde sans horaire, sans limite, mais pas sans chaleur…

– bouffées d’air frais, léger, dans un soir lumineux…

– …

J’aurais dû rester là-bas, moi…

(snif)

PS: le petit de l’Homme a son ourson et son flocon sera une formalité, il s’est fait un copain anglais qu’il va revoir quand nous serons à Londres, il a même commencé à émettre des mots dans cette langue, ce qui est une vraie victoire (il comprend enfin l’utilité de la chose). L’Homme s’est remis à skier pour pas avoir l’air couillon devant son fils, ça donne qu’il skie mieux que moi, le traître. Faut jamais sous-estimer les effets secondaires de la paternité. La maison d’hôte était un endroit magique (le petit de l’Homme est d’ailleurs persuadé que des fées s’y cachent et personne n’a osé lui démentir la chose), elle est déjà prévue au programme de l’année prochaine (des endroits comme ça, y’en a pas 10 sur Terre, chuis sûre). Voilààààààààààà…