Le petit de l’homme (3 ans et demi) est dans l’avion de retour de Rome. On amorce l’atterrissage.
Il déclare, à la cantonade: « Ca y est, les gens, on recolle ! »
Le petit de l’homme (3 ans et demi) est dans l’avion de retour de Rome. On amorce l’atterrissage.
Il déclare, à la cantonade: « Ca y est, les gens, on recolle ! »
Le petit de l’homme, 3 ans, est dans la voiture.
On l’entend chantonner:
« mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte »
Il glousse.
« mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte »
Il pouffe.
« mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte »
Il rit aux éclats.
« mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte, mo-to-cy-cle-tte »
Il pleure de rire à s’en étouffer.
Quelques minutes plus tard, après s’être un peu remis de ses émotions, il déclare, joyeux:
« En tous cas, c’est un vachement rigolo mot, ça, motocyclette, vous trouvez pas ???!!! »
Y’a pas à dire, être parents d’un enfant de trois ans, ça aide quand même pas mal à se rendre compte combien la langue française peut être furieusement drôle, hein !
Le petit de l’homme, 3 ans et demi, est à Bilbao (ben oui, parce qu’en plus d’avoir des pigeons voyageurs comme parents, il a aussi des amateurs d’art, le pauvre).
Le voilà confronté a un autre enfant qui, tout confiant, s’adresse à lui en espagnol. Le petit de l’homme, bonne pâte, fait un effort pour comprendre. L’enfant s’entête. Le petit de l’homme s’accroche, mais ne saisit rien. Dépité, l’enfant déclare forfait. Le petit de l’homme ne se démonte pas et, d’un air nonchalant, le cheveux en bataille, les deux mains enfoncées dans les poches du jeans, s’avance vers son père et lui déclare:
« En tous cas, ils parlent vachement bien l’anglais, les Espagnols ! »
Oui-Oui passe à Forest National.
Si, si.
Et l’info n’a pas échappé au petit de l’homme qui a aussitôt décidé qu’il fallait qu’il y aille.
Son père a donc acheté des tickets.
Me voilà ainsi conviée à aller voir Oui-Oui avec eux.
J’y serai donc.
Dans la fosse, au premier rang, prête à lui jeter mon string.
Et je ne manquerai pas de vous tenir informés du prochain passage d’Henri Dès au Sportpaleis d’Anvers, ça devrait être méga chaud aussi, ça…
J’ai 4 ans de maternité. Un choc, une impression d’hier et d’éternité.
4 ans de quoi… ?
De vie, de rage, d’ouragan, de passion, de cris, de fureur, de
tendresse, de douceur, de joie, de caresses, de bisous, de sucré, de bulles-qui-pétillent!
4 ans qui sont mon passé et mon avenir.
4 ans qui me portent, m’envolent et me font rire.
4 ans qui me dévisagent, me scrutent et me réfléchissent.
4 ans porteurs et terreau de mes plus beaux projets.
4 ans d’yeux bleus, de cheveux en bataille, de bisous-chocolat, de magie et d’orage.
4 ans de toi, mon amour.
4 ans tout court.
Heureux anniversaire, Petit Prince.
Ton Renard