De la légitimation du racisme ordinaire…

Malaise…

Ce soir, au Brussels Summer Festival, Stromae faisait le concert de clôture du Festival.

A un moment de ce concert, alors qu’il allait entamer une chanson d’Arno, chanteur et compatriote du côté néérlandophone du pays, il s’est écrié : « Il n’y a pas de problèmes de communautés en Belgique ! ».

La foule a hurlé son adhésion à cette affirmation. Heureuse. Et conquise.

J’aurais voulu hurler aussi.

Mais je me suis retenue. Lire la suite

Grotesque Belgique

Revenir d’un pays où la pauvreté vous saute à la gorge à chaque tournant.
Rester éblouie devant la richesse et l’abondance de nos magasins, et abasourdie devant les nouvelles de la situation politique inchangée du pays.
Avoir envie de rire, tout d’un coup reconnectée à cette risible actualité qui, face au décalage énorme avec le pays d’où vous revenez, vous fait réaliser le grotesque de la situation.
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Un an et un jour

« Cela fait un an, ce 13 juin 2011, que la Belgique est sans gouvernement. Toutes les négociations pour en établir un ont échoué jusqu’ici. Néanmoins, la Belgique va bien, très bien même et le citoyen belge ne souffre pour l’instant pas de cet état de fait »

Il est 8h30, j’ai allumé la télé dans cet hôtel deauvillois pour avoir les nouvelles du monde. Et les nouvelles de mon pays font exactement 3 phrases.

Et ce n’est pas parce que les Français ne savent pas quoi dire sur le sujet, c’est clairement parce qu’il n’y a absolument rien à dire de plus. Lire la suite

Ils ont écrit à (sur) la Belgique

Voilà, c’est fait, de nombreux blogueurs ont répondu à l’appel de Charles Bricman qui lançait l’idée d’écrire une lettre de Saint-Valentin à la Belgique. Lettre d’amour franc, lettre d’amour-haine, lettre d’amour déchu, lettre d’amour déçu, je n’y ai à aucun moment trouvé de lettre de haine absolue.
Merci à eux, merci à Charles.
Je vous enjoins à aller lire ces lettres sur les blogs de leurs auteurs respectifs, ce sont des perles chacune dans son style :

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Lettre d’amour et de fierté (A la Belgique)

« Hey, salut le Belge, je te sers quoi ? »

On est dans un bar parisien. Début des années 80. Dans le quartier de Barbès. Je ne me souviens pas de l’endroit avec exactitude, je ne sais plus quel âge j’ai : 8, 10 ans ? Mais je me souviens du bar par contre. Extrêmement bien. De son zinc brillant, de la fumée des cigarettes, de ses tabourets hauts, de ses vitres ouvrant sur la rue dont une, d’ailleurs, sera brisée un jour où nous nous y trouvons par un client mécontent…

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Soyez sans crainte, je porte le drapeau…

Voilà.

On y était.

Avec 35.000 autres personnes. Au bas mot.

Pour une manifestation dont l’idée à été lancée il y a 15 jours (jour pour jour) et qui a été largement critiquée, c’est assurément un succès.

Vous trouverez ailleurs le décorticage et l’analyse de cette manifestation. Les sceptiques le resteront. Les convaincus aussi. Lire la suite

Les 10 plus mauvaises raisons de ne pas descendre dans la rue dimanche

Juste trois points avant d’entamer ce texte :

1. pour comprendre un chouïa la situation belge, si vous ne la connaissez pas déjà, je vous renvoie à la lecture de « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves » sur Megaconnard.com. Certes ce texte ne se prétend pas ultra complet ni pointu sur la situation mais il en donne une vue d’ensemble. Et puis c’est moi qui l’ai écrit et j’adore faire ma propre promo.

2. quand je dis qu’il y a de mauvaises raisons de ne pas descendre dans la rue, cela implique qu’il y en a de bonnes, oui, mille fois oui. Mais pas celles-ci. Lire la suite

Look at all the lonely people…

(oui, mon titre est encore tiré d’une chanson, celui ou celle qui devine laquelle gagne une médaille en chocolat et un podium en carton, et, oui, ça va encore causer situation belge, car dans les soldes, j’ai rien trouvé de bien)

« Rappelle-toi un truc : quoiqu’on fasse, on est toujours seul au monde. Ceux qui disent le contraire disent des foutaises. »

Mes parents avaient l’art des grandes phrases (parfois bien édifiantes mais toutes sorties au bon moment, au bon endroit) et celle-ci était l’une d’elles. Elle a bercé mon adolescence. Bon, comme programme de vie, tout le monde appréciera, c’est moyennement joyeux. Mais pas entièrement faux. Lire la suite

A tout moment la rue peut aussi dire non…

Titre piqué à une chanson d’Eiffel qu’il y a quelques mois je me passais en boucle. En me demandant pourquoi dans mon petit pays (dont on n’a cessé depuis l’enfance de me dire que c’était un « pays de cocagne, Marie, rends-toi bien compte de cela ! »), personne ne ruait dans les brancards et n’allait dire merde aux politiciens en descendant en masse dans les rues.

Notez, en même temps, j’ai été élevée à cela, moi, aux descentes dans la rue, ma mère était de toutes les manifs. A raison d’ailleurs. Et elle embarquait ses enfants bien souvent. J’ai toujours adoré l’ambiance des manifs, les gens qui se parlent, les slogans qu’on crée, l’espoir qu’on y met… Enfant et ado, ça me réchauffait le coeur. Lire la suite