Ce mercredi a eu lieu un shooting pour le magazine GAEL. Le but était de faire un reportage sur 6 blogueuses belges, 6 portraits, 6 blogs dans des catégories différentes.
Je me suis donc retrouvée avec Amélie, MademoiselleleK, Fanfan, Pamina et Boucles d’or dans un studio photo en plein centre de Bruxelles. 6 filles, 6 personnalités, 6 caractères bien trempés, 6 boules de condensé d’énergie, 6 trajectoires de vie différentes. Nous ne nous connaissions pas pour la plupart (si ce n’est certaines à travers leurs blogs, justement) et le courant est vraiment tout de suite passé. Du bonheur en barre et une tonne de gros délires.
Et des délires, il en fallait pour passer l’épreuve du shooting. Aucune de nous n’est aguerrie à l’exercice. Et il a fallu tout le professionnalisme et la patience de la maquilleuse et de la photographe pour nous tirer un portrait de groupe convenable. Entre fou-rire, sourires crispés et mains qui ne savent pas où se mettre pour paraître naturelles, la séance fut sportive (encore un grand bravo à Pamina qui parvient quand même à se casser la figure alors qu’elle, elle est déjà à terre, si c’est pas de l’art, ça, madame !). Mais, au final, un vrai moment de plaisir.
Le soucis est venu après. Alors que nous étions sur le départ, interview de chacune faite, photo individuelle qui illustrera chaque intervention aussi, une remarque a fusé: « de toute façon, vous allez voir, sur la photo de groupe, vous serez toutes canons et moi, je serai la seule moche ». « Ha non, ce sera pas toi, ce sera moi. Vous 5, vous serez réussies et moi, la seule ratée » « Mais naaaaan, paniquez pas, la seule ratée, ce sera moi, avec mon bol… ! »… Bref, chacune de nous était persuadée que les 5 autres allaient être des copies parfaites de Linda Evangelista et qu’elle-même allait plutôt évoquer Mimie Mathy. Ce qui, question taille et glamour, on en conviendra est un vrai, grand moment de solitude…
Les femmes et leur image… Les femmes et leur confiance en elle… Les femmes et leur amour d’elle-même…
Pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi est-ce si rare de trouver une femme qui soit totalement heureuse de son apparence, d’elle-même ? Notez, j’en connais, hein. Mais elles ne sont pas légion, y’a même pas de quoi composer une équipe de mini-foot pour vous dire (ceci dit, ça tombe bien, j’aime pas le foot, ouf). A tout casser, se faire un double au tennis, et encore…
Cette question, cela fait longtemps que je me la pose. Et il y a peu est tombée une action pour le boulot (ha ben oui, j’en ai eu marre de me balader dans le froid, iPhone à la main, pour trouver la permanence chômage, là) qui a fait écho à cette interrogation. Action lancée par OralB (voui, voui, le dentifrice, les brosses à dent, toussa) visant à booster la confiance en soi et, plus spécialement, la confiance en soi chez les femmes.
Bon, comme me le disait Pamina sur le shooting de Gaël : « tu peux m’expliquer le lien entre un dentifrice et la confiance en soi au féminin ? »
Bon, ok, j’avoue, au premier abord, ça paraît lointain. Ben en fait, pas tant que ça. Ils ont réfléchi chez OralB (si, si !), ils se sont dit que la confiance en soi découlait aussi d’une apparence agréable. Pas que. Mais aussi. Et que la nana qui a un sourire dont elle n’est pas fière n’aura pas une superbe image d’elle-même et verra d’office sa confiance en elle écornée.
Et sur ce point, chuis quand même un peu d’accord. Le sourire pas terrible, c’est du vécu. J’ai fait partie de ces adolescentes dont le sourire à longtemps été agrémenté de petites plaquettes et de fils argentés en tous genres. Total glamour. Une horreur sans nom face aux mecs. Pour vous dire, l’Homme, cet être délicieux, et ses potes (ces êtres nettement moins délicieux, eux) m’avaient amoureusement surnommée « Jaws, les dents de la mer » au lycée. Petit surnom que j’ai quand même ressorti à l’être admirable qui m’a choisie comme femme de sa vie le jour de notre mariage « alors, ça fait quoi d’épouser Jaws ??? ». Il avait entre-temps oublié que les requins ont la dent dure…
Bref, cet appareil de malheur m’a solidement pourri mon adolescence (même si, néanmoins, tout le monde en conviendra, ça va, j’ai survécu et les garçons que j’ai pu embrasser à l’époque aussi, merci pour eux). Et si j’ai maudit ma mère comme j’ai rarement pu la maudire à l’époque, aujourd’hui, j’embrasse ses deux pieds avec emphase. Car mon sourire est nickel. Mes dents aussi. Et ça, quand on est comédienne, ça n’a pas de prix. Merci maman.
Alors voilà, quand OralB m’a demandé si je voulais être la community manager francophone pour leur action, ainsi que la rédactrice (francophone idem, cela va de soi) pour relater ladite action, j’ai dit oui sans hésiter.
Donc deux mots sur l’action en question car ça peut en intéresser certaines d’entre vous: elle s’appelle « Il y a plus en vous ». Les femmes (via le magazine Flair et via la plateforme mise en place par OralB) sont appelées à soumettre un projet, un rêve qui leur tient à coeur. La deadline est la mi-avril.
Ensuite, 3 projets seront retenus, 3 rêves, 3 femmes.
Et pendant 12 semaines, ces femmes seront coachées (par Inge Rock, une coach flamande bourrée d’énergie et incroyable ! Rien qu’à elle toute seule, elle vaut le détour, tiens !), suivie par les community managers (moi et la community manager néérlandophone) qui animeront les comptes Twitter de l’action et la page fan sur Facebook et qui relateront les aventures des gagnantes sur le blog. On pourra donc suivre pas à pas la réalisation de trois rêves, trois désirs, trois chemins. Ces mêmes femmes seront aussi suivies dans le magazine Flair. Pas moyen de les rater, donc !
Si vraiment l’initiative vous intéresse, je ne peux que vous pousser à tenter votre chance en inscrivant votre projet, là: Il y a plus en vous – participer
En commençant cette aventure, je me suis demandée quel projet j’aurais pu soumettre, quel rêve j’aurais pu réaliser. Et je me suis rendue compte que je l’avais déjà réalisé. Mon rêve était d’écrire ma pièce, de la jouer, de la voir produite et de la voir plaire. Buts atteints. Et je me rends compte que moi aussi, j’ai eu mes coachs. L’Homme et Fred, mon metteur en scène, m’ont boostée, portée, cajolée, secouée, soutenue, encouragée tout le long du processus de la création de cette pièce. Je raille souvent les hommes mais, en fait, un des rêves de ma vie n’aurait jamais pu voir le jour sans eux ! Sans leur regard, leur énergie, leur amour !!!
Je sais ce que ça fait de donner vie à un projet. Je sais ce que ça fait de gagner en confiance en soi au fur et à mesure du processus, de s’affirmer, d’oser, de se découvrir des compétences que l’on ignorait jusqu’alors. Et mon boulot va me permettre de voir d’autres femmes suivre le même chemin, la même transformation, d’être le témoin de la réalisation de leur rêve. Punaise, y’a pire comme boulot, nan ?
Et mercredi, au milieu des 6 blogueuses qui avaient été choisies par le magazine Gaël pour illustrer l’article sur le blogging au féminin qui sortira dans le magazine fin mai, au milieu des rires, des pétillements de voix, des moues à se tordre de rire, je me suis rendue compte que nous allions être toutes des bombes. Parce que, comme femmes, on s’assume, s’affirme et, quelques soient nos défauts,… on a compris qu’il faut s’aimer soi avant toute chose !
Les « haaaaan, naaaan, toi tu seras bien, moi pas », ça commence dès l’école primaire (enfin, d’après ce que je me rappelle).
« L’est beau ton dessin! »
– « Tu rigoles, j’espère! il est tout raté! »
« Mais non, l’est beau, l’est mieux que le mien, en tout cas! »
– « Oh non!! Le tien, il est beaucoup mieux!! Le mien il est tout pourri, regarde, là et là c’est tout raté! »
Jamais on n’aurait osé dire « oui, c’est vrai qu’à côté du tien, le mien ressemble à du Botticelli! »
🙂 Les réflexes ont la vie dure…
Sinon, comme d’hab’, joli moment de vie joliment (d)écrit. Merci!
Je n’étais pas « par terre », j’étais assise sur un plan incliné qui m’a raboté le popotin pendant plus d’une heure, tandis que vous preniez, chères collègues, la ou les poses demandées. J’en connais qui ont effectivement la dent dure: celles qui étaient assises dans le fauteuil. Ah non, c’est vrai, sur le cube. M’enfin, qui étaient confortables, quoi…
Jolie analyse quoi qu’il en soit. Une petite addition de type méditativo-philosophique: j’ai cessé d’avoir peur d’un appareil photographique, parce que l’âge venant, je redécouvre ces photos de moi que j’ai détestées et cachées (on voit mon gros nez… que j’ai pas de seins, que j’ai trop de fesses… ce rose de mes pommettes on dirait de la couperose). Je les redécouvre, je soupire et me dis: flûte, après tout, j’étais pas si mal. Et que j’ai été stupide de croire que ça pouvait avoir la moindre importance sur le fait d’être une femme aimable ou aimée.
Comme toi, je pense: beau projet que celui d’OralB, et puisse-t-il donner à ces trois élues la confiance en soi qui fait une vie réussie. Accomplir ses objectifs, plutôt que se tortiller sous l’objectif. Parole d’ancêtre! Yeah!
Je crois qu’en dépis de notre manque apparent de contenance (ou plutôt d’entraînement) devant un cyclo blanc, nous avons toute une bonne dose de confiance en « soi », par le simple fait de partager nos visions sur la toile, d’affirmer nos goûts, nos avis et nos choix. Avoir confiance en soi, cela peut s’illustrer par un sourire ravageur Oral B (lol), mais c’est aussi, en tant que blogueuses, accepter un regard extérieur et les critiques qui vont avec, sur nos micro-univers ouverts sur les autres et sur le monde.
Alors, sur les photos, c’est MOI la plus belle… même avec un appareil dentaire et une haleine de chacal !
Comment ça, non ?