Je suis dans une maison. C’est la maison de mon adolescence. Je suis en bas, dans la pièce qui donne sur le jardin. J’ai regardé dans l’armoire et trouvé des chocolats et des gaufres, je souris en me disant que ma mère a fait un stock.
En haut de l’escalier, quelqu’un fait du bruit, marche dans le salon.
Je demande qui est là, joyeusement, pensant que ma mère est rentrée et que je vais pouvoir lui demander, pour les gaufres. Et puis, en un éclair, je me rends compte que cela ne peut pas être elle, elle n’est pas censée être là, à cette heure. Du coup, je me tais, je retiens mon souffle, espérant qu’on ne m’a pas entendue…
Mais trop tard, on m’a entendue, la personne descend l’escalier…
Je me retrouve face à un homme que je ne connais pas, il a une expression indéfinissable, et, en un éclair, je sais, et la panique, l’angoisse, l’épouvante s’emparent de moi…
Et je me suis réveillée. En nage. Avec le coeur qui battait à en faire exploser ma poitrine. J’ai regardé mon réveil, je pouvais encore dormir une demi-heure. Mais ce n’était plus du tout envisageable, j’avais eu trop peur, j’étais bien trop angoissée.
Croyez-moi ou pas, j’ai fait ce rêve la nuit passée. Exactement ce rêve. Et ça m’a solidement pourri la journée. Et ça me donne pas du tout envie d’aller me coucher ce soir, en plus, soyons franche.
Sauf que, pour moi, ce n’était qu’un rêve. Un cauchemar, certes, mais pas un truc vécu en vrai. Et que pour d’autres femmes, si c’est aussi un cauchemar, c’est un cauchemar vécu dans leur vie, leur chair, leur quotidien. Et que, elles, elles n’ont pas seulement envie de ne plus aller dormir, elles ont surtout, aussi, envie de ne plus rien faire du tout, de disparaître à tout jamais.
75.000 femmes se font violer chaque année en France. Je n’ai pas les chiffres pour la Belgique, mais à mon avis, ils sont proportionnellement similaires.
Pour lutter contre cela, la campagne Contre le viol a été lancée. Et même si je suis assez d’accord sur les réserves émises à propos de leur manière de communiquer sur cette campagne (comme très bien expliqué ici), je n’en suis pas moins convaincue que le combat est plus que nécessaire, il est vital.
Parallèlement à cette action, le comité Ni putes Ni soumises a aussi lancé un appel et déclaré ce jeudi 25 novembre Journée de la jupe. Le principe est simple : porter la jupe comme symbole de la liberté de chacune de s’habiller comme elle l’entend, de vivre comme elle l’entend. Sans passer pour une pute, ni une salope.
On peut hurler que porter une jupe un 25 novembre et se cailler à mort, ça ne va rien changer. Certes. Mais de un, avec des bottes et des bas, une jupe, ça le fait, même en plein hiver et je sais de quoi je cause, j’en porte souvent, par tous les temps. De deux, revendiquer de pouvoir porter ce qu’on veut, même un bout de chiffon, comme le dit si bien Pamina, n’est pas un combat si futile et inutile que ça.
Et pour prouver mon propos, je me rappelle de ce que j’ai vécu comme prof d’alphabétisation dans une maison de femmes en 2001. Plus de la moitié de mes élèves étaient des femmes voilées. Et dans notre classe, la parole avait une liberté que je n’avais que rarement rencontré ailleurs. Alors j’ai osé leur poser la question (elles n’ont d’ailleurs pas hésité à me poser 10.000 questions, elles non plus) : « pourquoi portez-vous le voile ? »
Et la majorité de ces femmes m’ont répondu la même chose, ce n’était pas tant par ferveur religieuse (disons que cette raison-là venait aussi, mais… parfois très loin derrière d’autres raisons nettement plus pragmatiques), la raison qui venait très vite était « pour qu’on me fiche la paix, que les hommes me laissent tranquille dans la rue », suivie de près par « car c’est notre rôle de ne pas tenter l’homme, tu sais, Marie » (et suivie ensuite par son corolaire « parce que je me réserve pour mon mari »). On était loin du port du voile par choix pour exprimer sa foi chez ces femmes-là… Et cela m’a posé question. Qu’on porte le voile par choix et pour exprimer quelque chose de fort, auquel on croit, cela me va. Et cela me va même très bien. Mais pas qu’on le porte pour se protéger des violences faites aux femmes. Parce que « l’homme » ne sait pas se tenir, ne sait pas « résister ». En gros, en prenant les hommes pour des enfants capricieux, qu’il ne faut pas trop tenter avec un beau jouet.
L’homme n’est pas un enfant. La femme n’est pas un jouet.
Et oui, porter une jupe ou lancer une campagne « contre le viol » ne va pas forcément changer les comportements. Cela ne pourra évoluer que par un travail d’éducation, et de longue haleine. Travail dans lequel les femmes ont d’ailleurs pleinement leur rôle à jouer, pas en tant que victimes mais en tant qu’éducatrices, mères et citoyennes.
Mais en attendant, je pense à celles pour qui mon cauchemar est une réalité. Qu’on parle de leur cauchemar, enfin, est primordial.
Et ce jeudi 25 novembre, je porterai une jupe car je me sens belle, légère et attirante en jupe. J’aime ça. Et ce n’est pas un crime… ni un appel au viol.
PS : Juste une remarque qui a été soulevée sur twitter, le viol ne concerne pas que les femmes. Des hommes se font violer aussi. Mais si, déjà pour une femme, il est très difficile de témoigner et, même, de se faire entendre, pour un homme, c’est carrément mission impossible. Une vraie chape de plomb empêche d’aborder ce sujet, celle d’une honte inénarrable… Cela serait pourtant utile aussi, je trouve. Comme le dit la campagne « la honte doit changer de camp », et, ce, que la victime du viol soit un homme ou une femme.
Beau billet, Marie, nuancé comme il faut.
Merci 😉
Mais en fait, je me rends compte, en en discutant, combien, effectivement, le coup du « je porte une jupe pour manifester mon féminisme » peut paraître absurde et débile.
Et ce l’est certes, à pas mal de niveaux.
Mais justement, moi, ça me touche car JE PORTE UNE JUPE quelque soit le temps, le moment, j’en ai des tas, j’aime ça, chuis pas une dinde, ni une conne, ni une débile, j’aime ça et j’assume.
J’aime aussi mes jeans. J’aime aussi mes leggin. J’aime changer, la diversité, m’habiller selon mon humeur, ma vie, mes envies, et, heu… le temps aussi.
Mais, du coup, je me sens souvent menacée dans ce choix. Car porter une jupe, c’est faire face à des remarques (venant d’hommes comme de femmes, aussi, d’ailleurs), voire des menaces, voire des attouchements (et, comme à de nombreuses femmes, ça m’est arrivé).
Le « hé, t’as une jupe, tu veux te faire sauter ? », je connais.
Non merci, je ne veux rien. Ca ira. Juste être libre.
Et pour une fois qu’on dénonce ce fait (juste ça, ce petit fait) ben je suis contente, voilà.
Pas compliqué à comprendre 😉
Maintenant, les grands combats, les avancées féminines, toussa, je vote pour aussi. Et j’agis itou.
Je pense que ce dont les femmes ne se rendent pas toujours compte c’est à quel point les hommes, sans être de petits enfant capricieux, ont dans leur nature d’être interpellés par une belles paires de jambes ou de seins.
Alors, dans notre petit monde, bien calibré, où notre homme à nous sait se maîtriser car il a accès aux belles jambes, très bien, très louable… très civilisé.
Mais je ne souhaiterais pas être un homme qui n’a pas forcément le loisir de baiser tous les soirs, voir même chaque année car celui-là devra faire appel à bien des resources ou se mettre la main devant les yeux pour que nous puissions toutes préserver notre sexitude en toute liberté.
Je ressens des émotions et des pulsions qui sont propres à ma nature féminine.
Je suis tellement femme qui me faut écouter un homme et lui poser 10000 questions pour comprendre à quel point ce pénis entre les jambes peut parfois déclencher des sensations incontrôlables. Des bouffées de chaleur, des envies de pénétration intenses. C’est naturel. C’est d’ailleurs le but en soi.
Oui, un homme doit pouvoir se contrôler, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut revendiquer un droit de « sexitude » à tort et à travers, parce que la compréhension ne va pas que dans un sens… Je ne pense pas que montrer un maximum de chair soit un gage de féminité ou un symbole de liberté et ce n’est certainement pas à mon sens la façon la plus intelligente et sensible de régler les problèmes d’agressions des femmes.
Je crois qu’on se trompe de moyens pour atteindre les objectifs.
Cordialement
Gaëlle
Intéressant point de vue, Gaëlle.
Clairement, je n’ai ni pensé ni eu l’empathie de me mettre dans la peau d’un mec. Mais, en même temps, j’aurais du mal à le faire, je n’en suis pas un. Malgré que, comme toi, je leur pose de nombreuses questions (ô combien !), je n’ai jamais abordé le sujet « pulsion sexuelle » clairement. C’est clair, j’aurais peut-être franchement dû.
Maintenant, qu’il ne faille pas revendiquer un droit de sexitude à tort et à travers, je suis ok. Et ce n’était d’ailleurs pas mon propos. Je revendiquais juste le droit (et la liberté) de m’habiller comme je l’entends. Avec ou sans chair exposée à tout vent. Et je ne lie effectivement pas ma féminité à ma tenue, je ne pense pas avoir sous-entendu cela (et si c’est l’impression que cela donne, je le dis ici, ce n’est pas le cas).
Qui plus est, mon billet, à ce niveau, est brouillon. Lier la journée de la jupe et la violence faite aux femme n’était pas des plus judicieux. J’ai pu longuement y réfléchir aujourd’hui 😉
Car la violence faite aux femmes n’est pas forcément liée à leur tenue. C’est cela le plus grave. Avec ou sans chair montrée à tout vent, des femmes se font agresser.
Alors qu’on arrête peut-être de leur dire que les hommes ont des pulsions et qu’elles doivent y faire gaffe.
Car elles ne font que ça : gaffe. Dans le métro, dans la rue, au boulot. Partout. Avec ou sans jupe.
Et là, je me demande ce qu’elles peuvent faire de plus…
Mais tu as raison, la solution n’est pas dans le fait de porter une jupe une journée. Non. Et cela je l’ai dit dans mon billet.
Mais la solution, je ne la vois pas pointer le nez, moi… !
Vivre à la campagne ? promouvoir la prostitution ?
Non, allez je taquine… mais sincèrement, je crois que mon message, c’est d’essayer de trouver une solution qui prenne également en compte que d’être un homme, c’est aussi compliqué que d’être une femme à mon sens.Nous n’avons pas le monopole de la souffrance, ni celle de l’émotion…
En discutant, j’ai cru comprendre que les beaux et larges décoltés en réunion pouvaient être aussi subis comme une agression par les hommes par exemple : parce que c’est difficile de regarder la femme dans les yeux, parce que si jamais le mec ne veut absolument pas regarder le décolté mais qu’il dérape, il va direct être pris pour un gros connard, par exemple. Ca peut jouer sur sa crédibilité, ça peut aussi irriter, agacer…
D’ailleurs, si un mec venait avec un pantalon bien serrant qui montrait bien sa grosse bite de 20 cm, je ne suis pas certaine que je le vivrai de manière super sereine.
Et moi de rétorquer dans le débat : « oui, mais on le fais pour nous sentir bien, belle, voire avant tout pour nous -mêmes », ouais, ben c’est pas facile de rester de marbre et bienséant en toute circonstances quand on a un défilé devant la tronche. Quand y’a des seins qui débordent et des fesses bien serrées qui se dandinnent de façon désinvolte….C’est clair !
Le truc c’est que ne peut pas dire que c’est ça le problème : toutes les femmes ne choisissent pas de s’habiller comme ça : par contre on utilise ce moyen en particulier pour affirmer notre point de vue : franchement, n’avait-on pas une façon plus intelligente de se défendre ?
Moi non plus, je ne parviendrai sans doute pas à vraiment passer mon message sous forme de post. Et c’est vrai que, comme toi, j’ai eu ma dose à Bruxelles (raison d’ailleurs pourquoi les grandes concentrations humaines, c’est pas mon truc et donc aussi raison pour laquelle j’habite la campagne où aucun fermier ne m’a encore sauté au cou). Au final,oui, c’est pas « jupe ou pas jupe », c’est l’histoire de se comprendre sans mettre un sexe plus haut que l’autre. Ne faisons pas les mêmes erreurs que les hommes : pas besoin de les sous-estimer ou de les rabaisser à des bêtes viles et sans cerveau. On reproche aux hommes de nous avoir stigmatisées pendant des siècles et puis, aujourd’hui, il y a une défense tonitruante de la cause des femmes, parfois au détriment des hommes. C’est pas une guerre de clan qui va panser les plaies du passé. Par contre, en s’écoutant et en essayant de comprendre le ressenti de chacun, on peut peut-être trouver un juste milieu qui ne nécessite pas de propagande par le fait. Moi, dans toute cette campagne et dans le mouvement féministe, je vois beaucoup de provocation. Il y a un désir d’affirmation qui n’est pas, à mon sens, réfléchi. La provocation n’est pas un moyen pacifique de réagir, c’est très émotionnel et comme tout ce qui est régit par l’émotion, c’est vain et sans résultat : la preuve tout le monde s’engueule sur le sujet. En ça, oui, oui nous sommes l’égal de l’homme.
Juste un dernier truc : quand tu dis :
Clairement, je n’ai ni pensé ni eu l’empathie de me mettre dans la peau d’un mec. Mais, en même temps, j’aurais du mal à le faire, je n’en suis pas un.
Pourtant, nous attendons des hommes qu’ils se mettent dans la peau des femmes !
Sur tous ces points, je partage ton avis, Gaëlle.
Mais comme tu le dis si bien, la cause des femmes (très récente à l’échelle de l’histoire de l’Humanité, hein, le calcul est facile) vient du reproche, et pas seulement du reproche mais aussi du fait, que ces dernières ont été longtemps (des siècles) stigmatisées par les hommes (et, soyons franches, elles le sont encore, va voir l’article sur mon profil FB où je dis que je retourne à ma vaisselle, ok, il est orienté et monté, mais ça fait peur, quand même, de tels discours encore à l’heure actuelle). Du coup, quand la cocotte explose, elle explose fort, et a presque tendance à pulvériser tout sur son passage. Tu as raison, c’est émotionnel. Mais cette émotion est aussi un incroyable vecteur d’énergie sans lequel rien ne serait possible. Du moins, je le vois comme ça.
Alors, après, en appeler à la raison, expliciter, prendre du recul, évoluer, se mettre à la place de l’autre, de ses émotions, de ses sens et de son vécu, oui, oui, mille fois oui.
Mais il faut laisser le temps au temps.
Ceci dit, je le répète, je suis d’accord avec toi. Vu que moi-même, sur ce blog et dans ma réflexion, je suis passée par l’étape « émotion » (j’vais mettre une jupe, chuis libre, je l’affirme, merde) à la réflexion (ha oui, mais, attends voir, réfléchissons à…), mais sans l’émotion initiale, je n’aurais clairement pas atteint la deuxième étape !
Le temps serait venu (pas que pour moi, pour les femmes et les hommes en général) d’avoir une vraie réflexion en ce sens, un vrai débat…
Mais, là, chais pas si les unes (et toutes les unes, pas juste quelques-unes) et les autres sont prêts à cela…
On en reparle dans un siècle ? 😉
Oui, malheureusement, tu as raison sur ce point : peu de gens sont prêts à cela : femmes et hommes confondus… et ce dans tous les domaines : que ce soit la compréhension dans un couple, dans les relations professionnelles ou sociales.
Et heureusement que nous ne sommes pas obligés d’attendre que ce soit universel pour pouvoir le vivre individuellement.
J’ai la chance d’être bien entourée et de ne pas devoir attendre le siècle prochain pour vivre cette révolution. J’en discutait avec une collègue : que ce soit chez moi ou au boulot, je suis arrivée à un stade de ma vie ou je n’ai pratiquement plus que des personnes capables de faire preuve d’empathie autour de moi…
Je sais que c’est un chance, en même temps, il y en a plus que les doigts d’une main, ce qui est finalement plutôt prometteur pour le futur !
Mais en fait, il en faut peu pour initier le changement : j’ai remarqué que le jour où je suis passée de « la théorie bien intentionnée » à la pratique (c’est-à-dire vivre mes intentions, m’engager dans mes valeurs, me taire complètement pour écouter et intégrer ce que l’autre ressent et surtout mettre mes vérités de côté : celles du « tu ne peux pas comprendre parce que… »), c’est quand quelqu’un m’a donné tout cela. Gratuitement et de façon continue. Par amour tout court.
Bon weekend.
Donc, si chacun fait ce travail avec ne fut-ce qu’une seule personne, il y a des chances que petit à petit cela se propage comme une semence.
Très bon article encore une fois, par contre, même si sur quelques points ( assez peu ) je suis d’accord avec Gaëlle, je trouve que certains autres sont hyper bordeline : je ne pense pas nécessairement qu’on se trompe de moyen avec la jupe.
C’est un signe visible, très visible, qui dit notamment : je ne me soumets pas.
A contrario, dans d’autres pays, les tenues diront « je me soumets » Les femmes sont-elles pour autant plus en sécurité ? Humm pas totalement certaine…
En disant, je cite » Je ne pense pas que montrer un maximum de chair soit un gage de féminité ou un symbole de liberté et ce n’est certainement pas à mon sens la façon la plus intelligente et sensible de régler les problèmes d’agressions des femmes », je trouve qu’on est pas loin de rejoindre le » mets la burqa, au moins tu tenteras personne », à rapprocher du « elle l’a bien cherché ».
Bref, sur ce genre de sujet, je veux bien être compréhensive sur certains points mais pas du tout prête à mettre de l’eau dans le vin, car c’est de violence dont on parle : le coup de la frustration du mec de ne pas pouvoir pénétrer, merci, je suis sur le point de pleurer tellement cette scène est dramatique…
Allons, allons…
Essayons d’élargir nos oeillères : Dans ce cas, nous devrions mettre les petits enfants sous burqa pour les protéger des regards mal-intentionnés, non ?
Bonne journée à toutes et à tous !
Je suis assez d’accord avec Céline à propos de cette notion de pulsion. Ne pensez-vous pas que la limite soit impossible à établir? Les déclencheurs sont infinis; une jupe fluide ou moulante, un décolleté pigeonnant, un string, des seins sans soutien-gorge, une bouche glossée ou entrouverte, une chevelure lâchée, des sandales nu-pieds, des bras nus, un t-shirt moulant, un pantalon bien coupé, des cheveux ébouriffés (les derniers déclencheurs s’appliquant aussi bien aux hommes)… Utiliser les termes « agression » ou « provocation » quand il n’y a eu aucune interaction explicite autre qu’une exhibition (volontaire ou non) du corps attribué à chacun et chacune par dame nature, c’est ramener la responsabilité dans le camp de la victime et cela me révolte. Je pense que l’éducation est la solution, la seule. Que les petits garçons cessent d’être valorisés pour leurs pulsions guerrières et dominantes. Que les petites filles cessent d’être regardées et coachées comme des corps en devenir. Merci pour toutes ces réflexions.