New York Diaries, jour 5 : balade et temps suspendus

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Le New York d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui dont je me souviens du début des années 90.
Les règles en cours à l’époque, les quartiers où aller se balader, les choses à voir ou celles à éviter, tout a changé et a été bousculé.

Et un de ces changements notables (et non le moindre), c’est bien la High Line. A la place de cette promenade suspendue, à l’époque, il y avait une voie de chemin de fer abandonnée. Il n’y serait venu à l’idée de personne d’aller s’y balader (à moins d’avoir des envies suicidaires). Certes, la végétation avait envahi le lieu (fermé depuis 1980) mais cela ne rendait pas franchement l’endroit plus sympa et accueillant pour autant (ni le quartier autour).
Bref, pendant des années, ce lieu et surtout le quartier (appelé Meatpacking District) qui l’entoure étaient plutôt à éviter.
Pour moi, les endroits hype où aller, c’était SoHo ou, par la suite, Tribeca. Lire la suite

New York diaries, Jour 4 : glisser en douceur

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Le petit de l’Homme a déjà tenté pas mal de choses du haut de ses 9 ans (le parapente, l’hélicoptère,…) mais il était une chose qu’il n’avait jamais encore jamais essayé et qu’il rêvait de faire : du patin à glace.
Pourtant me direz-vous, du patin à glace, on peut en faire (presque) partout et surtout à Bruxelles. Clairement. Et il aurait même dû en faire à Bruxelles avec sa meute de louveteaux. Mais il venait d’être opéré au moment où ils ont prévu cette activité et le médecin lui avait formellement interdit d’y participer. Pour le consoler, je lui avais promis d’en faire plus tard, quand on serait à New York, sur la patinoire du Rockefeller Center. J’avais moi-même un souvenir assez magique de cette patinoire… datant de l’époque où tenir sur des patins à glaces me paraissait encore évident (ça doit bien dater d’il y a plus de 15 ans, là).

Ca fait un bail que j'ai plus eu ce genre de machins aux pieds...
Ca fait un bail que j’ai plus eu ce genre de machins aux pieds…

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New York diaries, jour 3 : de l’or et des bulles

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Parmi les musées que j’ai le plus visités au monde (entier de la galaxie de l’Univers de… etc), je pense que le Met (Metropolitan Museum, s’entend) caracole largement en tête.

J’ai dû, en gros, le visiter à chaque fois que j’ai mis les pieds à NYC (à part une ou deux fois où j’ai pu esquiver la chose, yeah). On pourrait, décemment, en conclure que je connais donc cet endroit par cœur.
Mais à l’instar de la ville dans laquelle il trône imperturbable, le Met n’est pas un musée qu’on peut visiter une fois (ou même 100) et prétendre connaître. Comme New York, il change, évolue et tout comme l’expérience new yorkaise, il varie et s’éclaire différemment selon les perspectives et aspirations de ceux et celles qui le visitent.
Cette fois-ci, je le visitais avec ma mère. Et pour la première fois, avec un audioguide (ceci n’ayant absolument aucun lien avec cela, hein). L’idée était bonne, sauf qu’elle était longue. Lire la suite

New York diaries, jour 2 : Plonger dans le passé…

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S’il y a bien une chose que je déteste, c’est le tourisme macabre. Je m’étais toujours dit que je n’irais pas voir le Memorial de 9/11 s’ils en faisaient un. Les tours, je les ai vues. Plusieurs fois. Je parle d’ailleurs de ma première rencontre avec ces dernières dans cet article-ci.Et je ne les portais pas dans mon cœur. L’endroit n’était pour moi pas du tout emblématique. Deux blocs de fer et de vitres battus par les vents et, à leurs pieds, une grande esplanade vide, stérile et inhumaine, balayée par les courants d’air. Avouez qu’il y a plus réjouissant comme visite et vision. Je ne me souviens pas d’y avoir vu un arbre ou un buisson, il y en avait peut-être, mais les souvenirs à ce niveau me font défaut. Pour moi, l’endroit était inintéressant au possible. Et je pense que pour bon nombre de New Yorkais, c’était le cas également. Si vous ne travailliez pas dans ce coin, ce n’était pas franchement ze place to be. Lire la suite

New York diaries : Jour 1, Brooklyn

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles qui relatent mon dernier voyage à New York avant mes 40 ans. J’en profite pour me remémorer mes précédents voyages dans cette ville et faire certains parallèles, mon premier voyage datant d’il y a tout pile 21 ans)

Je pense que je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un que New York laisse indifférent. Pourtant, il n’y a rien de plus commun que de dire « j’aime New York, cette ville est géniale ». C’est bateau, plat et attendu. Bien sûr que New York est une ville emballante. Son potentiel touristique est hallucinant. Sa séduction sans contestation possible.
Mais si on s’éloigne de ces lieux communs, si on creuse un peu, on se rend compte que le New York qu’un individu a vu ne correspond pas du tout au New York qu’un autre a découvert. Comme si cette ville avait autant de visages et de formes qu’il y a d’êtres humains sur cette planète. Et c’est là que la chose devient intéressante. C’est là, en approfondissant cette idée, qu’on comprend en quoi New York est une ville qui plait et touche chacun intensément. On se rend compte que clamer « j’aime New York » ne veut pas dire la même chose d’un individu à un autre. Et que donc, il n’y a rien de moins bateau que de s’écrier qu’on trouve cette ville absolument géniale. Ce n’est pas New York en soi qui est géniale, c’est la manière donc chacun et chacune la perçoit. Et c’est là toute la magie de cette ville. Lire la suite

Guérir

On se demande souvent comment on va s’en sortir… si on va guérir, trouver la force.
Quand est-ce que cela va s’arrêter de saigner, de faire mal aux poumons, au coeur, aux tripes.
Quand ?

Sérieux, on aimerait que cela finisse, voir le bout du tunnel, la fin du calvaire.

Et on se demande sérieusement si ce moment arrivera.

On s’ausculte, on s’inspecte, on se fouille. Mais la réponse est toujours la même : ça lancine et ça brûle.

Alors on décide que ça va mieux. Oui, ça va mieux, hein ? Hein, que ça va mieux ??!
On le hurle et on l’affirme. On veut convaincre le monde entier. Tout en sachant que la seule personne qui ne soit absolument pas convaincue de la chose, c’est nous. Et que le reste du monde peut bien être persuadé, cela ne changera rien. On n’en sera pas guéri pour autant.
C’est atrocement décourageant. Lire la suite

Aux lecteurs de ce blog

Coucou !

(Ok, ok, c’est pas drôle, mais je ne savais pas comment commencer cet article alors que je débarque pour vous souhaiter la bonne année glorieusement un 11 janvier…)

(Bon, en pratique, j’ai jusqu’au 31 janvier pour le faire, notez)

(Mais cela reste pas des masses poli, on est d’accord)

(Bon, ben, je le fais correctement, alors)

BONNE ANNEEEEEEEEEEEEEEE !

(voilà, bonne chose de faite) Lire la suite

T’y crois, toi, au Prince Charmant ?

L’Homme me regarde avec le regard du condamné à mort qui se dit qu’il ne lui reste plus que quelques minutes avant l’injection létale. Mais je tiens bon : « On y va ? »

Il enchaîne sur la râlerie « On va arriver en retard, tu vas voir, et puis y’aura pas de place pour se garer dans le quartier, ça va être galère ».
Je reste calme : « C’est fort probable, oui. N’empêche, on y va. »
Il me suit avec des pieds de plomb.

Je l’emmène à une soirée boulot, à la projection d’un documentaire, pièce maîtresse d’un projet sur lequel je suis depuis plus d’un an. Et quand on sait que le docu s’appelle « A la recherche du Prince Charmant », on se dit que l’Homme a toutes les raisons d’être à cette projection.

Quoique…

Est-ce que l’Homme est mon Prince Charmant ? Lire la suite

La Belgique : avec ou sans soleil ?

Jacques B vous aurait répondu « avec ».

Vous allez clairement me répondre « sans ». Enfin, les 4/5ème du temps.

Vous aussi parfois, vous vous dites que la cigogne a dû se planter dans la livraison à votre naissance et qu’elle aurait dû vous déposer plus au sud, en fait ? On ne se méfie jamais assez des erreurs de livraison de cigogne, ça peut briser des vies.

Regardez la mienne, par exemple, (de vie, pas de cigogne) : c’est clair, le manque de soleil la mine. Quand le temps est pourri, l’envie de noyer toute personne qui m’emmerde dans chaque flaque d’eau à ma portée me démange. Et, bizarrement, il y a beaucoup plus de gens qui m’emmerdent quand il fait moche que quand il fait beau. C’est mathématique. On admettra donc que ça peut poser problème. Surtout un été comme celui-ci où il commence royalement à y avoir un rayon de soleil aux alentours du 5 août. Je risque gros. Les autres aussi.

Afin d’éviter la taule pour cause de déficit en UV, j’avoue que ce mois de juillet, j’ai dû sortir l’artillerie lourde. Et comme il n’était pas question de prendre le premier avion pour l’Afrique du Sud (qui aurait d’un coup résolu tous mes problèmes, on est d’accord), j’ai dû trouver des solutions à portée de main. En Belgique, donc. Ouais. Lire la suite