Comment devient-on une Mac addict…

… quand on est une femme, pas geek pour un sous (mais alors pas du tout, rien, niet, nada) et que l’informatique est le cadet de nos soucis (plus loin dans notre liste d’intérêt que la relation Bruni-Sarko, c’est vous dire les années-lumières) ?

C’est le billet de Marie qui m’a donné envie de vous en parler.
(Alors, petit aparté: oui, oui, c’est bien le blog de Baudouin et oui, oui, c’est bien un billet de Marie. C’est normal. Vous n’avez rien consommé d’illicite. Ou alors vous l’avez fait mais ça change rien.)
Apple sort l’Ipod rose pour la Saint-Valentin. C’est un Ipod pour les fiiiiiiiiiiiiiiiiilles. On crawle en plein stéréotype primaire. C’est con. Mais ça marche.
Autant les petites filles de 4 ans sont à fond dans le trip « princesse à paillettes, avec des tonnes de froufrous », autant les femme de 30 ans sont en plein trip « voyons-tout-en-rose, de préférence avec Hello Kitty dessus ou un dessin animé de notre enfance ».
(Autre aparté: tiens, faudrait proposer un Ipod Hello Kitty à Steve, pffff, y pensent vraiment à rien, chez Apple)
Je passerai sur le fait que je trouve ces deux faits extrêmement important sociologiquement parlant (les mères et les filles sont ENFIN sur la même longueur d’onde, on a peut-être trouvé là de quoi combler ce fameux fossé des générations) pour me concentrer sur ce qui nous occupe pour l’instant, en l’occurence les femmes de 30 ans et plus et le rose. Et sur le fait que chez Apple, à ce sujet, ils ont une longueur d’avance.

Quelqu’un se souvient-il de l’iMac en 1999 ?
Un ordi décliné en 5 couleurs.
Dont le rose.
Bon, il était pas vraiment tout-à-fait rose. Il était Strawberry, ou, du moins, c’était son nom. Ils l’ont traduit par Framboise en français. Fraise, ça devait pas faire assez classe. Trop commun. Trop Wépion.

Donc voilà, c’était un grand coup. Moi, à ce moment-là, justement, je cherchais à m’acheter un nouvel ordi. J’avais établi un budget pour la chose mais n’avais aucune idée de ce qu’il fallait que j’achète. J’ai donc traîné l’Homme en ville pour tenter de trouver ce qui me conviendrait.
Et là, illumination.
Un ordi ROSE trônait en plein milieu de l’entrée de la Fnac.
Coup de foudre.
Il me fallait cet ordi.
Là.
Tout de suite.
Dans l’instant.
L’Homme a failli faire un infarctus sur place. Qu’importe, l’ordi rose était à moi.

Bon, après, j’ai eu des tonnes de potes bien intentionnés (merci les gars) qui m’ont mailé la fameuse blague qui a fait le tour du net:

« Mac invente le premier ordinateur pour les femmes. Un ordinateur qui leur rappelle leur fer à repasser »

Bande de vaches. D’abord mon fer à repasser n’a jamais été rose (par contre, sur ce coup-là, chez Philips, ils ont une longueur de retard). Ensuite, mon iMac faisait nettement moins de vapeur (mais oui, je sais qu’un Mac ne fait pas de vapeur, alleeeeeez, c’était pour la blague !).
M’en fiche, j’ai attrapé le virus. Et je l’ai refilé à l’Homme (ben oui, il a dû utiliser mon iMac pour m’expliquer comment ça fonctionnait, ce pauvre être), devenu depuis un Mac Addict pur et dur. Qui a lui-même contaminé son frère et sa belle-soeur. Et tout ce beau monde a contaminé les parents. La famille au complet est sur Mac, c’est beau à voir.

Et d’ailleurs, depuis, mon iMac framboise (baptisé mamac à l’époque, vous saurez tout) a été remisé au grenier (puis démonté par l’Homme qui a des jeux bizarres parfois, je vous le concède) et remplacé par un joli iBook de mon côté (et un Mac-chais-plus-trop-quoi chez l’Homme). Mais mon iBook est blanc. Plus rose. Y’avait pas. Tant pis.

En même temps, même en achetant un ordi blanc, j’ai quand même repris un Mac. Ce qui veut donc dire que le coup de l’ordi rose, c’était un coup de maître. Ils ont gagné une famille entière, là, tous devenus clients chez Apple. C’est fou, ça !

Alors, ok, je hais les stéréotypes, les idées reçues, les grandes généralités…

Mais purée, faut bien avouer que des fois, surfer sur ces lieux communs, ça marche tellement bien que ça me laisse sans voix…

Edit: et pour aller lire ce qu’une vraie fille geek (oui, oui, ça existe) dit de Mac, allez faire un petit tour par là: Marie-en avoir ou pas (bon, là, c’est le blog de Marie, non, non, c’est pas celui de Baudouin, etc.)

Argh, ils m’ont eu !

Ca fait des décennies, que dis-je des siècles, des millénaires que j’allais l’acheter religieusement toutes les semaines (pour la version française) ou tous les mois (pour la version belge, et, là, ça fait des millénaires aussi, mais des millénaires moins longs vu que la version belge est plus récente).
J’avais résisté à toutes les tentations. Tous les appels. Subliminaux ou pas.
Non, non, non, j’allais dans une librairie pour l’acheter. Ca faisait partie du plaisir.
Je feuilletais d’abord tous les autres. Genre, la nana qui hésite. Qui se sent bien tentée. Mais qui, arf, ne s’en laisse pas compter et revient dare-dare aux vraies valeurs. Paf.
Un vrai sacerdoce.
Un acte de foi.

Bref, hé ben, là, tout ça, c’est fini. J’ai craqué.

Je me suis abonnée à ELLE BELGIQUE.

Je culpabilise à mort en pensant à mon libraire qui n’aura plus ma visite courtoise tous les mois. Je suis intimement persuadée que je précipite la fin des petits commerces. Surtout du sien.
Mais là, je ne pouvais pas faire autrement.
Misère…
Jugez par vous-même:
ce mois-ci, l’offre spéciale abonnement est que pour tout abonnement pris avant la fin du mois, on reçoit une crème de la Mer.

Gasp !!!!!!

Alors, chuis pas la nana à mort motivée par la cosmétique, hein. J’ai mes crèmes jour-nuit-anti-poches des yeux (mmmmmh, c’est le moment top sex de ce billet, profitez-en), un mascara et de l’anti-cerne pour les moments difficiles (en gros, tous les jours, ahum). Ca s’arrête là. Je me tue à le répéter, c’est pas à moi que l’Oréal doit ses incroyables marges bénéficiaires (car, en plus, les trois crèmes que j’ai ne sont pas produites par L’Oréal, donc, vraiment, là, je les aide pas du tout, du tout, du tout, les pauvres !).
Mais quand même, je lis le Elle. Chuis donc pas totalement inculte sur ce sujet hautement intellectuel.
Et en plus, j’ai de bons yeux. Assez bons pour voir, à chaque fois que je vais en Angleterre (càd assez souvent) que la crème de la Mer est à la cosmétique ce que le Crillon est à l’hôtellerie… Le must du must.
A 120 euros les 30 ml.

Ouais.

Alors, j’ai beau être très curieuse, mais là, j’ai un peu de mal. Ma tentation était grande d’essayer cette crème dont tout le monde parle mais… 120 euros pour se rendre compte que c’est pas ça, que je suis allergique, que j’aime pas la texture, que je supporte pas l’odeur, que ça convient pas à ma peau… ça me refroidit sec.

Mais là, je la reçois.
En plus, je paye mon Elle moins cher.
Et puis on me traite de fidèle lectrice.

Y’a pas à dire, chez Elle, y savent comment parler aux femmes.
Et ça, mon libraire, y sait pas faire.

Manuel de survie en milieu hostile

Tenez-vous, ça va être rude.

Pour le milieu hostile, vous prenez 10 gamin/es de 4 ans (enfin, non, vous en enlevez un et vous le remplacez par une petite terreur bien décidée de 20 mois). Un salon avec des fauteuils en cuir et de beaux meubles. Une salle à manger avec des meubles déco. Et un joli parquet nickel.

Pour la leçon de survie, vous prenez 3 nanas d’une petite trentaine. Qui sont habituées à survivre chez H&M un premier jour de soldes (autre milieu hostile urbain) et, même, à y survivre très bien. Ca vous montre leur niveau d’entraînement quand même. C’est pas rien.

Ok, là, le décor est planté.

L’action commence à 14h30 pile. Les parents amènent un à un leurs enfants. Deux des amies sont déjà sur place, la troisième est en route (Beersel, c’est pas une île déserte perdue au milieu de nulle part mais l’accès n’en est pas plus facile pour autant). Elles sont gonflées à bloc.
Ca commence en douceur. Les monstres sont encore assez calmes. L’une des amies s’en étonne « tiens, on n’en a pas encore retrouvé un jouant à Spiderman sur le dossier du divan ! ». Ouais, te réjouis pas trop vite, ma vieille.

L’amie qui reçoit a prévu des jeux pour occuper les enfants (au final, cette épreuve de survie, je ne l’ai pas encore mentionné, s’appelle officiellement « anniversaire des 4 ans d’un des meilleurs copains du petit de l’Homme », ça fait plus smart que « charge mortelle de buffles sur jolie maison beerseloise »), elle commence donc en force et annonce aux monstres assemblés: « on va faire des maaaaaaasques! ». Et apporte outre des masques à décorer, une énorme caisse remplie de plumes, colles, papier crépon, boules de couleur, serpentins… Que du joli !
« Allez-y, les enfants, asseyez-vous en rond et chacun prend un masque ». Là, une gamine sort tout de go: « beurk, je veux pas faire de masque, moi » et se casse. Les deux amies se regardent et leur regard exprime un grand « faites-que-les-autres-aient-une-folle-envie-d’en-faire-eux-car-sinon-on-n’est-pas-dans-la-merde ». Les autres monstres ne réagissent pas. Ils veulent bien faire un masque, eux. Ouf.
On commence donc par demander à l’assemblée ce qu’ils veulent faire de leur masque. Silence peu coopératif. On réitère la question. Un des monstres masculins s’exclame: « moi, je veux faire un indien ! ». Les autres monstres (masculins s’entend) enchaînent tous: « moi aussi, moi aussi, un indien ! ». L’indépendance d’esprit n’est pas un vain mot chez les garçons de 4 ans. Mais ne leur jetons pas la pierre, toutes les gamines ont sur-le-champ décidé qu’elles allaient faire une princesse avec une couronne de fleurs. Toutes. On peut donc en déduire que l’individualisation vient APRES 4 ans. Dont acte.
Les deux amies se mettent à essayer d’aider qui, un indien, qui, une princesse fleurie, qui, un indien-mieux-que-celui-du-voisin (par contre, l’esprit de compétition, à 4 ans, on est en plein dedans, hein !), qui, une-princesse-avec-des-plus-jolies-fleurs-que-la-voisine. Tout en endiguant la colle qui coule gentiment sur le parquet, les ciseaux qui s’approchent dangereusement des doigts, les plumes qui s’éparpillent un peu loin et les serpentins qui seront, très bientôt, plus marrants à dérouler dans toute la maison que faire des masques. Et, là, la monstre qui ne voulait pas faire de masque change brutalement d’avis (le premier qui en déduit un truc sur la versatilité féminine va se prendre mon genou là où ça fait mal, vous êtes prévenus), elle veut en faire un. Maintenant.

La maîtresse de maison déclare que les masques, c’est fini. Qu’on va manger les gâteaux. De fait, ce n’est pas tant une décision qu’une constatation des faits vu que les deux seules qui bricolaient, au final, c’étaient les adultes.
La troisième copine arrive enfin (bon, à sa décharge aussi, sa fille avait danse juste avant). Avec une très jolie princesse. Ha oui, car, pour reconnaître la tribu des monstres, il leur avait été intimé l’ordre de se déguiser. Ils sont donc tous arrivés déguisés en… princesses pour les filles et chevaliers pour les garçons. Ca dégouline de rose et d’épées. Sauf une gamine qui, allez comprendre pourquoi, est déguisée en danseuse de flamenco. Là, on ne peut s’empêcher de se demander comment sa mère a réussi à la convaincre que princesse, c’est complètement has-been et que le flamenco, c’est le déguisement du futur. Je suis sûre qu’il y a des tonnes de mamans de petites filles qui aimeraient vraiment connaître son truc. Sérieux. Cette mère va faire des envieuses.
La troisième copine, à la vue de la troupe de monstres, déclare d’ailleurs tout de go: « ben, y doit pas faire bon de se déguiser en coccinelle de nos jours, hein ! »
« Non, ma chérie, la coccinelle, c’était NOTRE époque »
Silence douloureux.

Mais pas le temps de s’apitoyer sur leur grand âge, l’épreuve suivante commence déjà: le gâteau. Ou comment caser 10 gamins autour d’une table qui ne comporte pas 10 chaises.
Première solution proposée par la maîtresse de maison: « hé bien, les amis, on va manger sans chaise ! Voilà ! »
Là, une gamine (la même que pour le masque ?) déclare « noooooooooon, moi, je VEUX PAS manger debouuuuuuut ! »
Faut trouver autre chose. Vite.
La troisième copine a une idée de génie: « ok, les gars, on va faire un pique-nique ! Vous savez ce que c’est, un pique-nique ? Oui ? Allez, zou, tout le monde assis par terre ! »
L’idée remporte tous les suffrages.
Et ça commence bien. Avec une parfaite coordination (dûe à l’entraînement des soldes, c’est certain), les trois copines distribuent gâteau au chocolat, gâteau aux pommes, gâteau « sans rien », jus de pomme, jus d’orange et Champomy à l’assemblée assise en rond par terre. Ca roule. Les monstres mangent. Et quand ils mangent, ils font moins de bruit. Ce qui n’est pas négligeable du tout.
Mais un fois les gâteaux engloutis, le naturel revient au galop. Au triple galop même. Et les restes de gâteau et de Champomy ne résistent pas à la charge. Les assiettes ont beau être retirées au plus vite, les verres sauvés à une vitesse grand V, il y a des miettes partout et du jus s’est répandu sur le parquet. La petite princesse de la troisième copine se met à frotter par terre, avec un air très sérieux, ce qui tranche un peu avec son déguisement de la Belle dans « La Belle et la Bête ». On vogue plutôt en plein « Cendrillon ». Et les chevaliers restent dignes, pas un ne bouge. Comme quoi, Disney, à l’épreuve du quotidien, ça tient pas la route, hein… même chez les mômes de 4 ans.

La maîtresse de maison décide de passer à l’épreuve suivante (pardon: au jeu suivant). Les deux autres copines décident d’une pause. Et filent se boire du Champomy à la cuisine.
C’est là que le magasin Louis Vuitton choisit d’appeler la troisième copine. Qui manque de s’étrangler avec les bulles du Champomy.
« Bonjour, Madame G ? Ici le magasin Louis Vuitton de Bruxelles ! »
« Heuuu, oui, oui, bonjour… »
« Dites, voilà, nous appelons nos bonnes clientes (la copine ouvre la bouche mais aucun son n’en sort) pour les prévenir que Louis Vuitton va mettre en vente des sacs exclusifs, qui viennent du défilé et qui ne seront commercialisés dans aucune boutique. Ce serait pour savoir si vous êtes libres aux dates de la vente privée ? »
« Heu, attendez, vous pouvez préciser ? Ces sacs sont-ils soldés ou bien juste exclusifs ? »
« Juste exclusifs, madame. Vous ne les trouverez nulle part d’autre ! Peut-on vous ajouter à la liste des invités ? »
« Ben, heu, oui, oui… C’est cela, à bientôt »
Nouvelle rasade de Champomy.
« T’as vu, hein, chuis dans le fichier des bonnes clientes chez Vuitton, maintenant ! Hop, ça y est, je suis invitée à aller acheter un sac à 3000 euros ! » Elle pouffe.
L’autre copine regarde le décor de fin du monde qui règne autour d’elle… Le chocolat partout, le parquet qui, malgré les efforts de la petite princesse, ne veut plus briller et colle quand on marche, la nappe de la table dont la couleur est devenue méconnaissable et les monstres, revenus d’une pêche aux canards organisée par la maîtresse de maison, en train de siffler dans des trucs-qui-font-un-bruit-d’enfer-en-se-déroulant et jouant à la bataille de chevaliers en hurlant.
« Heu, c’est quand, dis, ta vente chez Vuitton ? »
3000 euros, pour finir, c’est pas si cher payé pour se retrouver dans un endroit propre, civilisé, silencieux et glamour, hein… Là, tout de suite, la deuxième copine serait même capable de mettre 6 mois de salaire pour avoir 3 secondes de silence… Juste 3 petites secondes…

Mais la première partie de ce Koh-Lanta-à-Beersel touche à sa fin. La sonnette retentit. La maîtresse de maison hurle presque: « les premiers parents !!!!!! ». Cri quasi-primal de la trentenaire qui veut retourner à la vie normale.
La troisième copine s’enquiert: « Dis, ils peuvent peut-être repartir avec deux, nan ? »
La deuxième copine: « ben oui, dis-leur qu’on leur fait même un prix s’ils en prennent 3 !!! »
Mais les parents n’en prendront qu’un. Faut pas rêver. Ils n’ont pas relevé de défi débile, eux.
Ceci dit, les autres parents arrivent aussi. Rapidement, les monstres s’en vont. Tous.
Murmure… « Ca y est, ils sont tous partis… »

« Oooooooooh, il fait tout caaaaaaalme »

Mais là, la deuxième partie commence. Parce que, dans les anniversaires de gamins de 4 ans, y’a un deuxième effet kiss cool. Une after. L’effet de l’acool en moins.
Je ne sais pas si vous savez mais Beersel, c’est en endroit assez mal placé, question ouragan.
Et quand ils frappent, ils frappent. Vraiment.
Et là, l’ouragan, il s’était déchaîné. A côté, « Terre, champ de bataille », ça fait rangé. Pour vous dire.
Les deux copines ont sorti à la maîtresse de maison « bon, on va pas partir comme ça, hein, on va t’aider ». L’entraide féminine, ce n’est pas un vain mot.
Moins d’une heure après, la maison avait repris allure humaine. La troisième copine achevait de passer l’aspirateur (« elle passe quand, ta femme de ménage ? » « mardi prochain » « ok, il est où, ton aspi ? »), la deuxième copine traquait les derniers emballages de papier-cadeau et la maîtresse de maison achevait de remplir son 118.000ème sac poubelle.
Les enfants qui restaient (ceux des copines, au nombre de 5 pour elles trois) essayaient bien de ressemer le chaos. Mais, hé, ça va, hein, on en a maté 10, c’est pas 5 qui vont résister.

Enfin, la maison rangée, les choses vérifiées, les enfants ramenés dans le droit chemin, la maîtresse de maison déclare:

« Merci les filles, merci. Bon, heu, pour l’année prochaine, que diriez-vous de faire un annif groupé (le petit de l’Homme, la princesse et le meilleur ami étant nés à 15 jours de différences les uns des autres), dans une salle, avec une activité toute prévue ??? »

Moi, chuis partante, hein. Parce que, quand on y pense, ça fait 5 ans qu’on trime dur à la même date, là. Ben oui parce que c’est un truc qu’on oublie trop souvent de dire aux jeunes mères quand elles accouchent: « Madame, ne vous plaignez pas trop… Le plus dur est à venir, chaque année pile à cette date-ci » (notez, à mon avis, c’est plus sain de ne pas leur dire, ça aurait été moi, j’aurais arrêté d’accoucher illico).
Ou alors il faudrait dûment s’enquérir de l’aptitude desdites jeunes mères à survivre dans des endroits extrêmes du globe (stage en Alaska, training de survie dans la forêt amazonienne, traversée du désert de Gobi, soldes aux Galeries Lafayettes dès le premier jour,…). C’est primordial.

Mais bon, le mot de la fin revient quand même au petit de l’Homme, hein. Qui m’a déclaré une fois à la maison:

« C’est chouette, les annifs, faudrait qu’on fasse ça tous les mercredis !!!! »

Courage, à 18 ans, cet enfant ne me demandera plus d’organiser une pêche aux canards, de se déguiser en chevalier et de faire un pique-nique par terre dans le salon…

Spéciale dédicace à Ganaëlle et Sandrina, mes complices de camp de survie 😉

Une mooncup peut-elle se transformer en coquetier ?

Titre de billet suggéré par Cath, je relève donc le défi. Et le lui dédie (et la prochaine fois, je ferme ma grande gu… moi avec mes défis).

Bon déjà, pour les néophytes, faut vous expliquer ce qu’est une Mooncup. Accrochez-vous.

– Non, ce n’est pas un objet sexuel. Mais ça sert dans cette région-là.
– C’est un peu comme les voitures au Salon de l’auto cette année: écologique.
– ça gagne du terrain parmi mes copines mais moi, j’ai du mal…
– et, de fait, ça pourrait peut-être servir de coquetier (en tous cas, moi, je n’utiliserais pas la bête pour autre chose)

Alors ? Une idée ?

La Mooncup, c’est ça:
« La Mooncup est une coupe menstruelle en silicone souple en forme de cloche de 5 cm de longueur. La mooncup se porte en interne comme un tampon, adhère aux parois vaginales, et récupère votre flux menstruel sans fuite ni odeur. »

Ca ressemble à ça:
mooncup2.jpg

Je vogue en plein glamour, là…

Notez, à la base, chuis pas contre le fait de trouver une protection plus écologique, hein. Il est bien évident que les serviettes et autres tampons qui ne sont pas biodégradables, c’est pas top pour l’environnement…
Mais, heu, ici par contre…
Je ne sais pas, ça me semble peu pratique à première vue.
Il faut la placer (ok, c’est comme un tampon, là, ça irait), l’enlever (là, ça se corse, non ?), la nettoyer (super quand vous êtes dans une station-service sur l’autoroute ou dans les toilettes d’un aéroport avec 10.000 paires d’yeux qui vous scrutent… « excusez-moi, excusez-moi, je dois nettoyer ma mooncup » et zou, on nettoye tout ça à grandes eaux… Grand moment de solitude…).
Alors, l’écologiste qui veille en moi (très profondément parfois, on est d’accord, mais bon, elle refait surface de temps en temps) ose l’avouer: elle préfère son petit confort et éviter des tonnes de manipulations ces jours-là (déjà que c’est pas les moments les plus hypes dans la vie d’une femme, mmmmh).

Enfin, bref, pour clôturer ce billet informatif, je me dois quand même de vous donner le lien vers le site (c’est ça, l’information avec un grand F !): Mooncup

Si ça vous tente, revenez en parler, n’hésitez pas !

Et, message tout spécial à Francine: c’est pas parce que je n’ai pas de Mooncup que je vais obligatoirement m’acheter un 4X4, hein !!!!

Bon, non, pour finir, je garde mes coquetiers en forme de canard, ils n’aident en rien les mauvais jours du mois mais pour contenir des oeufs à la coque, ils sont terrrrrriblement efficaces et… bien plus décoratifs qu’une mooncup !

Bande-annonce Entre deux portes (court-métrage)

Rien à voir avec Etats d’âme.
Si ce n’est le réalisateur.
Et que je joue dans ce court (mais on ne me voit pas dans la BA).

Mais juste pour le plaisir de vous montrer la tête de Juan dans ce film…

Un pur moment de bonheur !!!!!

Avec les voix de Romain (qui joue dans Etats d’âme) et d’Olivia (dont il faut absolument que je vous parle) aussi 🙂

Bande-annonce d' »Etats d’âme »

Et la voilàààààà !

Bon, pour ceux qui ne sont pas encore au courant (y’en a ?), j’ai donc écrit ma pièce, elle a été achetée (par deux centres culturels et est en passe d’être achetée par un troisième) et je vais la jouer dès ce mois de mars…

Bande-annonce ?
Ha ben oui, parce que ce n’est pas un one woman-show comme les autres. Pour ceux qui ne sauraient pas encore, c’est du ciné-théâtre.

Késako ? Ben du théâtre avec des interventions vidéos, pardi ! Donc, je joue seule en scène et j’interagis avec d’autres personnages en vidéo !

La mise en scène est assurée par Frédéric Gibilaro.
L’autre comédien (à l’écran) est Romain Barbieux.
Et ça se joue du 5 au 15 mars à La Vénerie à Watermael-Boitsfort et les 16 et 17 mai au Centre Armillaire à Jette.

Comment réserver ?
Très simple, c’est par ici: Etats d’âme – Réservation online

Purée, la pression monte, là… Ouch…

Ces salauds l’ont…

Assassinée.

Rien que le mot me fait horreur. L’image me fait hurler.

Et pourtant.

Journée noire pour le Pakistan. Journée noire pour la démocratie. Journée plus profonde que les ténèbres pour les femmes.

Purée, quel courage, cette nana. Quelle force, quelle rage.
Ceci dit, elle ne devait pas avoir trop le choix, hein. Elle était pas née au pays des bisounours non plus. Les hommes sont tombés comme des mouches autour d’elle. Ca vous fait tout de suite comprendre que la vie, c’est pas Disneyland, assurément.

Mais elle aurait pu la fermer. Avoir peur. Trembler et plier.

Elle ne l’a pas fait.

Elle a choisi une autre voie, celle de la lumière et de la démocratie.
Elle l’a, comme beaucoups, payé de sa vie.

Merde.
Ils m’écoeurent, tous ces salauds. Ces tueurs. Ces fous.

Mais une chose éclaire ce jour sombre, une seule.

En l’exécutant, ils lui ont rendu hommage, quelque part.
Ils l’ont traitée comme ils traitent les hommes.
Et, à cet endroit du monde, c’est un compliment, une victoire, un triomphe.
Elle leur faisait peur. Elle les menaçait.
Ils ont abattu une femme forte, une femme tout court.

Elle n’a jamais tremblé, mais eux, si…

A toi Benazir…
Aux femmes du Pakistan !

Le pari de Cousin Baudouin

Voici ce que Baudouin (alias Somebaudy) a pris comme bonne résolution 2008:

« Je teste un concept de blogging qui pourrait bien m’occuper tout 2008 : publier chaque jour un résumé de la journée précédente en image(s) accompagné d’un minimum de texte. Ca me ferait débuter chaque journée par un micro exercice d’écriture, ce qui ne peut pas être tout à fait mauvais. »

Wouaw.

A la lecture de ce défi (c’en est un, mazette), je me suis dit que lui, le matin, il doit pas mettre 4 heures à se réveiller, hein. Moi, avant mon 4ème café et mon 2ème Red Bull (j’exagère à peine), chuis pas opérationnelle. C’est pas récent, ça fait 34 ans que ça dure, demandez à ma mère. Donc, voilà , là , déjà , ça m’épate.

Ensuite, je me dis qu’il faut penser à prendre et à dégainer son Lumix partout, tout le temps, sans relâche. Baudouin, il sait faire ça, je le sais, je l’ai vu à l’oeuvre. Moi pas. Déjà penser à prendre mon Lumix avec moi, c’est un vrai défi en soi. Moi qui oublie toujours soit mes clés, soit mon téléphone, voire même les deux les jours fastes, je pourrais pas. Et puis en plus, faut pas juste penser à le prendre, hein, le Lumix, faut penser à le dégainer. Déjà en vacances, j’y pense pas. Alors pendant toute une année, on multiplie clairement les chances d’oubli par 365, hein.

Et puis, faut aimer raconter sa vie. Heuuuu. J’aime ça, oui, clairement. Mais raconter toute ma vie, là, par contre… C’est un petit point qui me dérange. Ca ferait un peu « Marie, sa vie, son oeuvre »… Ca peut vite devenir lassant. Ou alors faut avoir le style qui lasse pas. Et là est le vrai défi, on est d’accord.

Enfin, faut prendre son ordi partout quand on bouge et se trouver une connexion là où on est. Et moi, je bouge tout le temps, partout. Là, je pars à Deauville, je reviens, je repars au Luxembourg, je reviens et je repars encore au Luxembourg (oui, c’est très joli, le Luxembourg, si, si !). Ensuite, je serai à Paris en février et en mars, je suis à New York. Et c’est que le début, le planning risque de s’étoffer. J’ai la bougeotte, c’est plus fort que moi… Et mon ordi me suit souvent mais pas toujours. Il a le mal du pays donc, parfois, je le laisse à Bruxelles se reposer, ça lui fait beaucoup de bien.

Bref, tout ça pour dire que j’ai été réellement tentée par le défi cousinesque. Mais que ça va pas l’faire.

Par contre, si lui relève son défi et tient bon tout le long de 2008, là, je le déclare solennellement: je lui offre le resto à la fin de l’année !!!!!

Photo de moi nue…

… ou comment faire pour attirer le badaud.

Bon, la petite réflexion qui suit vient à la base d’un petit délire avec un collaborateur au boulot (mon boulot, à part écrire des petites bafouilles pour le thétre et les jouer, c’est bosser là aussi: www.e-criture.org ), je vous narre:
Alors que je m’énervais sur le fait que personne ne lit jamais mes mailings au boulot (y’a rien de plus agaçant, surtout quand on prend le temps de les écrire et que toutes les infos sont dedans et qu’on vous demande ensuite 40 fois les mêmes infos et que vous n’avez pas que ça à faire et que, et que, et que… ), je me suis vue répondre par un collègue: « Ben écoute, tu mets en titre « photo de moi nue à la fin de ce mail » et je lirai tes mails jusqu’au bout, promis ! »

Passé le premier fou-rire en imaginant la tête de certains autres collaborateurs devant un mail intitulé de la sorte (oui, ils n’ont pas tous le même humour, hein… ), je me suis quand même sérieusement posé la question de savoir comment faire pour intéresser les gens à ce que j’écris et, même, soyons fou, les faire réagir.
Que ce soit pour un mailing, une pièce ou… un blog.
Ha ha, un blog.
Le truc que je suis justement en train d’écrire.
Là, oui là, maintenant.
Que vous lisez, donc (y’en a plein qui lisent, si, si, j’ai des preuves !).
Et à propos duquel je me dis et me répète depuis presque 15 jours « mais que suis-je allée faire dans cette galère ?! »
Parce que, bon, c’est bien joli, cet endroit.
Sympathique. Cosy. Confortable. Avec certes encore quelques aménagements possibles. Quelques petits travaux de ci de là. Des tags, des liens, des photos aux murs. Mais bon, c’est gentillet, quoi.
Je devrais m’y sentir bien, dans l’absolu.
Ben non. Non, non, non, non, non.
M’y sens seule.
Moi l’habituée d’un forum d’acharnées (y’en a qui vont se reconnaître) qui aime les débats passionnés sur tout et sur rien (la crise belge, les bottes dans les pantalons ou au dessus, l’état de nos prisons, les hommes qui nous font le plus fantasmer, les sorties entre filles, et j’en passe et des meilleures), moi la nana qui aime rencontrer plein de monde en un minimum de temps (pour ça, le théâtre, c’est très bien, 100 personnes minimum en une fois, c’est un très bon rendement), moi qui compare une heure de silence à une retraite au carmel (état pour lequel je ne me sens aucune vocation, ça tout le monde aura compris), moi qui passe 2 heures minimum au téléphone à chaque fois que j’appelle une copine (ou un copain, ça marche aussi)… Ben moi, j’ai du mal avec le « format blog ».
Pourtant, j’ai des tonnes d’encouragements, hein. De vive voix. Par mail. Sur le forum. Plein !
J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui m’ont dit qu’ils aiment cet endroit. Qu’ils s’y sentent comme chez eux. Que cet orange, c’est fort joli. Que le petit de l’homme est bien drôle (je précise qu’il ne le fait pas exprès, le bougre). Et qu’ils décomptent les jours avant de me voir sur scène en mars.
Merci mille fois, ça me touche, ça me chatouille, ça m’émeut aussi.
Mais bon, voilà. Ca n’arrange pas mes bidons.
Que faire pour rendre cet endroit un brin interactif (un peu à mon image, quoi)?
Un peu comme un petit salon où on se retrouve pour boire un chocolat chaud ?
Oui, je sais, mes questions sont couillonnes, elles sont celles de toute débutante qui débarque dans ce monde bizarre qu’est la blogosphère. Certes. Mais ça n’empêche, je débute, j’assume et je me les pose. Toc.
Et si, au passage, vous avez des réponses, chuis preneuse…

Ha, et au fait, non, je ne mettrai pas de photo de moi nue en fin d’article, ce n’est pas que je sois d’une modestie à toute épreuve mais, très clairement, je ne pense pas du tout, du tout, du tout, du tout que ça va provoquer un débat… 😉