New York Diaries, Jour 9 : Brooklyn suite mais pas fin

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Se lever, rire et puis s’y mettre, les valises, le rangement, ne rien oublier…

Pour ce dernier jour, je voulais juste qu’on se balade à Brooklyn, comme ça, pour rien, dans des endroits pas « touristiques », là où les gens vivent, travaillent, respirent.
Et au lieu de prendre le métro, j’ai proposé à ma mère de prendre le bus. Histoire de voir les quartiers, les gens et le ciel. Offre acceptée avec empressement.
Une fois dans le bus, ma mère me dit « C’est quand même plus agréable comme ça… Le métro est tellement bruyant ici, ce bruit métallique, continu, ces rames nombreuses qui se croisent, c’est assez infernal, tu ne trouves pas ? »
Comme je le disais au début de cette série, nous percevons tous une ville, et New York en particulier, différemment, avec nos sensibilités, nos histoires particulières, nos sensations à nous… Lire la suite

New York Diaries, jour 6 : des toiles et des chants

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

S’il est bien un endroit qui attire et fascine le petit de l’Homme à New York, c’est Times Square. Les lumières, la foule, les magasins, mais surtout, la taille et le gigantisme. Je n’ai pas découvert New York aussi jeune que lui. Du coup, je me demande souvent comment cette ville, à laquelle il a été exposé tout petit déjà, va le marquer et, quelque part, le façonner. Nous sommes tous pour grande partie le résultat de nos expériences d’enfance et je me demande souvent quel homme le petit va devenir vu les expériences, les sensations, les découvertes… qu’il a pu faire depuis qu’il est tout petit.
Et justement, depuis tout petit, Times Square l’attire, exactement comme un papillon est attiré par la lumière. Forcément, me direz-vous, la lumière à Times Square, c’est un peu la base de la base. Il explore tout, remarque tout, veut décoder… tout. Les chiffres de la Bourse, c’est quoi ? Cette énorme affiche-là, elle parle de quoi ? Hé, tu as vu la pub de Coca-Cola ? On dirait qu’elle est cassée ! C’est une comédie musicale, là ? Dis, on ira la voir ? Il est infatigable (et assurément fatiguant). Et difficile de lui expliquer l’importance de la prise de recul par rapport à ses images nombreuses, invasives, ultra-lumineuses, même, aussi, agressives. En tant qu’adultes nous sommes tout autant happés que lui… Alors, la dissection du discours publicitaire, ça attendra qu’on soit rentrés à Bruxelles. Là, face à ce monde d’images, de bruits, de mouvements, c’est juste impossible. Lire la suite

New York Diaries, jour 5 : balade et temps suspendus

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Le New York d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui dont je me souviens du début des années 90.
Les règles en cours à l’époque, les quartiers où aller se balader, les choses à voir ou celles à éviter, tout a changé et a été bousculé.

Et un de ces changements notables (et non le moindre), c’est bien la High Line. A la place de cette promenade suspendue, à l’époque, il y avait une voie de chemin de fer abandonnée. Il n’y serait venu à l’idée de personne d’aller s’y balader (à moins d’avoir des envies suicidaires). Certes, la végétation avait envahi le lieu (fermé depuis 1980) mais cela ne rendait pas franchement l’endroit plus sympa et accueillant pour autant (ni le quartier autour).
Bref, pendant des années, ce lieu et surtout le quartier (appelé Meatpacking District) qui l’entoure étaient plutôt à éviter.
Pour moi, les endroits hype où aller, c’était SoHo ou, par la suite, Tribeca. Lire la suite

New York diaries, Jour 4 : glisser en douceur

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Le petit de l’Homme a déjà tenté pas mal de choses du haut de ses 9 ans (le parapente, l’hélicoptère,…) mais il était une chose qu’il n’avait jamais encore jamais essayé et qu’il rêvait de faire : du patin à glace.
Pourtant me direz-vous, du patin à glace, on peut en faire (presque) partout et surtout à Bruxelles. Clairement. Et il aurait même dû en faire à Bruxelles avec sa meute de louveteaux. Mais il venait d’être opéré au moment où ils ont prévu cette activité et le médecin lui avait formellement interdit d’y participer. Pour le consoler, je lui avais promis d’en faire plus tard, quand on serait à New York, sur la patinoire du Rockefeller Center. J’avais moi-même un souvenir assez magique de cette patinoire… datant de l’époque où tenir sur des patins à glaces me paraissait encore évident (ça doit bien dater d’il y a plus de 15 ans, là).

Ca fait un bail que j'ai plus eu ce genre de machins aux pieds...
Ca fait un bail que j’ai plus eu ce genre de machins aux pieds…

Lire la suite

New York diaries, jour 3 : de l’or et des bulles

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Parmi les musées que j’ai le plus visités au monde (entier de la galaxie de l’Univers de… etc), je pense que le Met (Metropolitan Museum, s’entend) caracole largement en tête.

J’ai dû, en gros, le visiter à chaque fois que j’ai mis les pieds à NYC (à part une ou deux fois où j’ai pu esquiver la chose, yeah). On pourrait, décemment, en conclure que je connais donc cet endroit par cœur.
Mais à l’instar de la ville dans laquelle il trône imperturbable, le Met n’est pas un musée qu’on peut visiter une fois (ou même 100) et prétendre connaître. Comme New York, il change, évolue et tout comme l’expérience new yorkaise, il varie et s’éclaire différemment selon les perspectives et aspirations de ceux et celles qui le visitent.
Cette fois-ci, je le visitais avec ma mère. Et pour la première fois, avec un audioguide (ceci n’ayant absolument aucun lien avec cela, hein). L’idée était bonne, sauf qu’elle était longue. Lire la suite

New York diaries, jour 2 : Plonger dans le passé…

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

S’il y a bien une chose que je déteste, c’est le tourisme macabre. Je m’étais toujours dit que je n’irais pas voir le Memorial de 9/11 s’ils en faisaient un. Les tours, je les ai vues. Plusieurs fois. Je parle d’ailleurs de ma première rencontre avec ces dernières dans cet article-ci.Et je ne les portais pas dans mon cœur. L’endroit n’était pour moi pas du tout emblématique. Deux blocs de fer et de vitres battus par les vents et, à leurs pieds, une grande esplanade vide, stérile et inhumaine, balayée par les courants d’air. Avouez qu’il y a plus réjouissant comme visite et vision. Je ne me souviens pas d’y avoir vu un arbre ou un buisson, il y en avait peut-être, mais les souvenirs à ce niveau me font défaut. Pour moi, l’endroit était inintéressant au possible. Et je pense que pour bon nombre de New Yorkais, c’était le cas également. Si vous ne travailliez pas dans ce coin, ce n’était pas franchement ze place to be. Lire la suite

New York diaries : Jour 1, Brooklyn

(Cet article fait partie d’une série de 9 articles qui relatent mon dernier voyage à New York avant mes 40 ans. J’en profite pour me remémorer mes précédents voyages dans cette ville et faire certains parallèles, mon premier voyage datant d’il y a tout pile 21 ans)

Je pense que je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un que New York laisse indifférent. Pourtant, il n’y a rien de plus commun que de dire « j’aime New York, cette ville est géniale ». C’est bateau, plat et attendu. Bien sûr que New York est une ville emballante. Son potentiel touristique est hallucinant. Sa séduction sans contestation possible.
Mais si on s’éloigne de ces lieux communs, si on creuse un peu, on se rend compte que le New York qu’un individu a vu ne correspond pas du tout au New York qu’un autre a découvert. Comme si cette ville avait autant de visages et de formes qu’il y a d’êtres humains sur cette planète. Et c’est là que la chose devient intéressante. C’est là, en approfondissant cette idée, qu’on comprend en quoi New York est une ville qui plait et touche chacun intensément. On se rend compte que clamer « j’aime New York » ne veut pas dire la même chose d’un individu à un autre. Et que donc, il n’y a rien de moins bateau que de s’écrier qu’on trouve cette ville absolument géniale. Ce n’est pas New York en soi qui est géniale, c’est la manière donc chacun et chacune la perçoit. Et c’est là toute la magie de cette ville. Lire la suite

La Belgique : avec ou sans soleil ?

Jacques B vous aurait répondu « avec ».

Vous allez clairement me répondre « sans ». Enfin, les 4/5ème du temps.

Vous aussi parfois, vous vous dites que la cigogne a dû se planter dans la livraison à votre naissance et qu’elle aurait dû vous déposer plus au sud, en fait ? On ne se méfie jamais assez des erreurs de livraison de cigogne, ça peut briser des vies.

Regardez la mienne, par exemple, (de vie, pas de cigogne) : c’est clair, le manque de soleil la mine. Quand le temps est pourri, l’envie de noyer toute personne qui m’emmerde dans chaque flaque d’eau à ma portée me démange. Et, bizarrement, il y a beaucoup plus de gens qui m’emmerdent quand il fait moche que quand il fait beau. C’est mathématique. On admettra donc que ça peut poser problème. Surtout un été comme celui-ci où il commence royalement à y avoir un rayon de soleil aux alentours du 5 août. Je risque gros. Les autres aussi.

Afin d’éviter la taule pour cause de déficit en UV, j’avoue que ce mois de juillet, j’ai dû sortir l’artillerie lourde. Et comme il n’était pas question de prendre le premier avion pour l’Afrique du Sud (qui aurait d’un coup résolu tous mes problèmes, on est d’accord), j’ai dû trouver des solutions à portée de main. En Belgique, donc. Ouais. Lire la suite