« Je suis un pré-ado ! » ou « Heureux 11 ans, mon amour »

Je pense que la phrase fétiche du petit de l’Homme (à part « ça craint » -phrase number one-, « c’est TROP classe » et « qu’est-ce que tu veux que j’en sache ! » -qu’il vient de gentiment me souffler) est « je suis un pré-ado, hein ! ».
Ca excuse tout, ça explique tout.

Et ça le rend extrêmement fier, au passage.

Et de fait, il en a tous les signes, du pré-ado.
« Tu veux qu’on aille visiter un musée, mon chéri ? »

« Un musée ????? Ca craint ! »

(plus petit, il réclamait des « visites de musée », si, si)

« On va quelques jours à Berlin, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Pffff, ça craint »

(il n’avait encore jamais mis les pieds à Berlin, il a par la suite trouvé la ville « trop classe »)

« Non, tu n’iras pas en skateboard à l’école »

(surtout que tu ne gères pas le truc et qu’il y a deux parkings et deux rues dangereuses à traverser)

« Mais ça craint !!!!! »
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10 ans de vie et d’amitié

Je vérifie si je n’ai rien oublié dans la chambre. Ca fait 4 fois que je passe tout en revue pour être sûre que j’ai tout pris.
La chambre est vide.

Enfin, vide… Il me reste ce bébé, dans son maxi cosy, sur le lit.

L’Homme est descendu charger la voiture et il m’a promis de remonter très vite. Je ne réalise pas complètement. Je vais rentrer chez moi (youpie !), avec un enfant, mon enfant (ha, merde).

« Ganaëlle est là, Marie ! Je viens de croiser C. (l’homme de Ganaëlle) dans le couloir, ça y est, elle est rentrée, elle va accoucher ! »

Je suis restée bouche-bée.

 

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10 ans de stupéfaction

Il est là, à côté de moi, silencieux et appliqué. Penché sur ses devoirs et moi, sur les miens.

Il ne comprend pas que mon métier ce soit « écrire », lui qui réduit cette corvée au minimum.

Il aime les maths, les chiffres, les sigles, les plans même s’il déteste bricoler ou dessiner.

Il économise pour s’acheter des New Balance, rêve d’un pantalon rouge, a argumenté pour obtenir la veste orange de ses rêves.

Les meilleures vacances du « monde entier de sa vie de tout l’Univers », il les a passées dans la maison perdue dans les collines de Malibu et il rêverait d’y vivre.

Il ne veut pas « faire un métier ennuyeux comme médecin ou avocat », il veut « conduire un tram ou être policier, c’est chouette, ça bouge ». Lire la suite

Aux enfants morts sans raison…

Je dois courir, j’ai encore du boulot mais je le terminerai plus tard.

Ne pas arriver en retard surtout, ne pas arriver en retard.

Il fait froid, il pleut à verse, je suis crevée… Mais le petit de l’Homme m’attend. Avec impatience. Heureux. Excité.
Ne pas lui faire défaut surtout.

J’arrive à l’école, je le cherche, je m’énerve déjà. Il y a un monde de fou. Partout. Un bruit constant.
Je veux la paix. Je me dis que j’ai encore du boulot, des choses à vérifier, que j’ai autre chose à faire que de venir à une fête d’école.

Je tourne en rond en le cherchant, rencontre d’autres parents, ma cousine qui a ses enfants dans la même école…
Je suis crevée. On est vendredi soir, je veux la paix, je veux la paix. Lire la suite

Manifeste de la mère pourrave

(rendons à César ce qui lui appartient, la création de la magnifique locution « mère pourrave » revient à mon amie Gana, mais je la lui emprunte car c’est on ne peut plus explicite dans le cas qui nous occupe !)

Le petit de l’Homme, comme bon nombre de ses congénères de 8 ans et plus, a une vie sociale bien chargée. Des activités en pagaille. Et encore, on s’est empressés de lui mettre des limites parce que, sinon, c’est notre vie à nous qui n’allait plus suivre. Une activité extra-scolaire par jour nous semblant être une moyenne plus que raisonnable.

Bref. Parmi ses nombreuses activités, il prend des cours de solfège. Il ne trouve pas ça nul du tout, ça l’éclate, il aime. Et il aime aussi et surtout les potes qu’il s’est fait à ce cours (plus marrants que Beethoven, j’en conviens). Lire la suite

Etre un bad boy, ça ne paye pas

Il a la mine sombre.

Il va « bof-bof » comme il dit.

Son amoureuse (depuis leurs 3 ans quand même) n’est plus amoureuse de lui. Ils sont encore amis, proches, mais elle est amoureuse d’un autre.

Après le gros chagrin, sa petite vie à lui reprend son cours. Lire la suite

Il a 8 ans

« Ha, ha, ha, je suis ému en 3D ! »

Le petit de l’Homme a fêté son anniversaire avec un peu d’avance et il fait le bilan de sa journée remplie d’émotions. Tout en contemplant sa montre et en essayant de calculer dans combien d’heures, minutes, secondes il aura exactement 8 ans.

« Bon, ça veut rien dire ce que je viens de dire mais je trouvais ça rigolo ! »

Sur ce, il se couche, satisfait. Lire la suite

Je suis là

« Marie, tu peux monter, là ??? Le petit est malade ! »

La voix un peu stressée de l’Homme dans la cage d’escalier…
Cette voix désemparée…

Je monte les escaliers, arrive à la hauteur de l’Homme, il me regarde, un peu perdu : « il vomit, là, on fait quoi ? »

Ils me font sourire ces moments où l’Homme, d’habitude si assuré, si rassurant, si protecteur, perd ses moyens… Sa question « on fait quoi ? » me montre que je dois prendre le relais, c’est moi la maman, c’est à moi de gérer.

Je sais c’est couillon. Un papa est tout aussi capable de gérer son gamin malade. C’est cliché de dire que c’est à la mère d’assurer dans ce cadre-là. Lire la suite

Jeanne est née

Comment faire pour annoncer une nouvelle qui vous retourne, qui vous émeut, qui vous remue au plus profond de vous ?

Quel titre choisir pour en exprimer l’importance, la valeur, la beauté ?

Avec quels mots parler d’un événement qui se vit plus qu’il ne se décrit ?

Je ne suis pas arrivée à répondre à ces questions.

Alors je vous l’ai écrit en allant à l’essentiel, au plus simple, au plus vrai.

Jeanne est née. Lire la suite