38 ans, l’anniversaire royal

Ayé, j’ai 38 ans.

Oui.

Aujourd’hui. Pile aujourd’hui.

– Le jour du mariage de Kate et Will ?

– OUAIS. ET ALORS ?

– Ha ben non rien, c’est original, quoi.

– En même temps, ça fait 38 ans que je suis originale, alors. (Je parviens à an-ti-ci-per l’originalité. La classe, quand même !)

– Non, t’es pas originale, toi. Je veux juste dire que fêter son annif le jour d’un mariage royal, c’est pas commun.

– En même temps, j’étais quand même là avant eux, hein. Et j’en faisais pas tout un plat.

– Ca s’sent, t’es quand même un peu jalouse ! Lire la suite

T’as pas d’bol !

Besoin de décompresser, de s’aérer, de changer de rythme…

Alors un Eurostar, un bel hôtel en bord de Tamise, du soleil qui éblouit et le tour était joué…

En passant dans Regent Street, on remarque les décorations déjà installées pour le mariage princier de vendredi prochain.

– Dis, va y avoir une fête ici ? Lire la suite

Recette imparable pour vacances réussies

Nous voici bloqués à Bruxelles pour cause d’intempéries. Londres devra donc attendre avant de nous revoir. Les personnes qui me connaissent savent combien je ronge mon frein, des congés à la maison ne sont pas des congés pour moi. Je pense que ce sera bien la première fois depuis plus d’un an d’ailleurs… Je n’ai jamais eu l’esprit « cocooning », je ne l’aurai jamais, ça, c’est dit. Lire la suite

J’veux faire une boum !

« Pour mon annif, j’veux faire une boum ! »

« Hein ???!!!! »

J’ai dû mal entendre, il ne veut pas faire une boum à 7 ans. A cet âge tendre, on joue aux Légos, on se demande si le Père Noël existe, on traque la petite souris et, surtout, on est amoureux de sa mère. Non, on ne veut pas faire une boum. Ca, c’est pas possible.

« Mais tu sais ce que c’est, une boum ? »

« Ben ouais, hein »

Son regard me donne un léger aperçu de la manière dont il va me regarder dans même pas 10 ans. Et qui me renverra fissa dans mes goals car j’ai osé le prendre pour un con. Oui, de toute évidence, il sait ce qu’est une boum, il veut en faire une et il ne m’expliquera pas d’où lui vient cette idée. Démerde-toi, ma grosse ! Lire la suite

Mots d’amour

« Je suis perdue quand il me regarde… Et quand il ne me regarde pas… aussi »

dit-elle.

« Quand ses doigts se crispent sur mon dos, comme s’ils voulaient me faire très mal, quand elle cherche sa respiration, se crispe et se détend, quand sa voix se transforme, s’élève et me galvanise, quand tout son être n’est tendu que vers un seul but, et que ce but, je me fais vaisseau pour l’y mener… C’est, je pense, l’une des plus belles choses qu’il m’ait jamais été donné de voir… »

dit-il. Lire la suite

7 ans, l’âge de raison d’une mère

New York AquariumNew York SkyNew York Metropolitan Opera
Qu’il soit émerveillé face aux méduses bleues…

Qu’il soit sérieux dans le cockpit d’un hélicoptère…

Qu’il soit appliqué devant le Metropolitan Opera…

Le petit de l’Homme reste fidèle à lui-même.

Lumineux, honnête, vif, drôle et tendre. Lire la suite

Marie, face au miroir

Etonnante. Drôle. Charmante. Sensible. Réfléchie. Rêveuse. Idéaliste. Intelligente. Talentueuse. Piquante. Emouvante. Touchante. Impressionnante. Forte. Généreuse. Sincère. Nuancée. Tordante. Impulsive. Compliquée. Et pourtant Raisonnée. A la belle Simplicité. Attachante. Douée. Motivante. Spontanée. Geek. Radieuse. Belle. Sensuelle. Epanouie. Grandie. Sage. Folle. Amie en or. Maman tendresse. Auteure marquante. 37 qualificatifs que j’ai pris le temps de choisir avec soin, chacun te définissant telle que mes yeux te voient…

37 qualificatifs. Et ce n’est pas moi qui les ai écrits. J’en serais bien incapable. Ils m’ont été envoyés cette nuit par une amie. Les exposer sur mon blog est quelque peu indécent. Car elle ne les a écrit que pour moi. Mais c’est MON annif. Je fais donc ce que je veux aujourd’hui. Et, là, j’en suis restée le souffle coupé. J’ai du mal avec les compliments, 37 ans ou pas, j’ai du mal. Mais j’ai décidé de prendre. Car mon amie, elle a du talent pour toucher au coeur, pour toucher au ventre. Et là-dedans, je pioche. Je pioche le « compliquée », je pioche le « rêveuse », je pioche le « spontanée » et je pioche le « sensuelle », oui ! Mille fois oui !!! Je pioche l’amitié, celle passée, présente et à venir. Celle qui aide à tenir, qui aide à grandir, qui aide à sourire. 

Je me souviens, adolescente, quand une prof nous avait demandé d’établir notre « échelle des valeurs », j’avais mis « amitié » sur le plus haut échelon. L’amour et la famille ne venant qu’après. Ca avait fait grogner. Pourtant je ne l’ai jamais regrettée, cette échelle. Jamais.

Parce que dans les moments rudes, vaches, noirs, mes amis m’ont tenu la tête hors de l’eau. Dans les moments drôles, gais, lumineux, ils m’ont tenu la main. Ca vaut le coup de leur rendre hommage le jour de mes 37 piges, nan ?!

37 ans dans les dents… Oui.

Et ce matin, plantée nue devant le miroir de ma salle de bain, j’ai bien tout détaillé. Tout. C’est un truc de fille, ça. Un truc méga maso. Se regarder en face, pas amoureusement du tout. Et faire le bilan. Les seins trop lourds (c’est le mot poétique pour dire qu’ils sont irrésistiblement attirés par le sol), les hanches généreuses (c’est un autre mot poétique pour dire qu’outre les frites, la cellulite aime vos hanches aussi. Ex aequo avec votre culotte de cheval), la silhouette épanouie (encore un mot poétique pour dire, cette fois, que vous avez pris 6 kilos dans les dents, enfin non, pas dans les dents, en fait, partout, sauf dans les dents justement), tout, tout a été scruté. Détaillé. Ausculté. Pesé. Palpé. Pincé. Malaxé.

Et vous savez quoi ? Le bilan n’était pas négatif. Non. Regardez-moi les yeux écarquillés, ouvrez la bouche en vous étouffant d’étonnement, non, il ne l’était pas.

Ils sont bien, mes 37 ans. Ils portent beau.

Ils sont mieux que mes 17 ans (1990) et mes 27 ans (2000 et son bug). (oui, je sais compter, tout le monde a remarqué ?)

En rentrant dans ma douche, j’ai continué mon point sur moi et moi et moi encore (c’est un billet « c’est mon annif, j’fais c’que j’veux », rappel).

A 17 ans, je ne m’aimais pas. Et je ne m’aimais pas non plus dans le regard d’autrui. C’est moche, l’adolescence. 

Jusqu’à 27 ans, j’ai appris. Beaucoup. Et surtout, surtout, à m’aimer dans le regard des autres. Il était flatteur, ce regard. Enivrant. Epatant. Exaltant.

A 27 ans, si l’an 2000 n’a pas eu son bug, c’est parce qu’en fait, le bug, c’est chez moi qu’il a eu lieu. Dans ma vie. J’ai tout pris, j’ai rien laissé à la planète, ne me remerciez pas, chuis généreuse comme fille, et, je vous jure, je vous ai évité le pire.

Et pendant 10 ans, j’ai perdu ce regard d’autrui. Enfin, peut-être pas perdu, mais j’y ai cru de moins en moins, jusqu’à ne plus y croire du tout. Il peut être faux, ce regard. Destructeur. Intéressé. Blessant. Je le croise encore et je ricane, je lui tire la langue. Je le nargue. Il ne m’emprisonnera plus.

Forcément, on arrive à un vide. C’est triste, une certitude perdue.

Mais le corollaire de la chose est extrêmement positif. Y’a pas à se lamenter du tout, c’est une belle histoire en fait.

Comme on ne peut plus croire en l’autre, on doit bien se décider à croire en soi. Ainsi une amie m’a dit récemment « comme tout est mouvant autour de moi, j’ai décidé de trouver la solidité en moi ». Bingo ! C’est exactement cela.

Et c’est moi, à 37 ans. En lieu et place du regard d’amour d’autrui auquel je ne crois plus, j’ai osé, jour après jour, me regarder moi avec amour. En lieu et place d’une stabilité fixée par une tierce personne, j’ai forgé mon propre socle, ma propre structure, mon propre équilibre. Bon, hé, soyez indulgents, hein, c’est encore loin d’être parfait, ça ne respecte pas encore toutes les normes anti-sismiques en vigueur, mais Rome ne s’est pas faite en un jour ! Et puis les tremblements de terre, on ne peut tous les éviter, non plus… Mais punaise, la chantier est déjà bien avancé, je le constate tous les jours !

Donc, je vais plutôt remercier mon bug. Et je n’accuse personne. Juste la faute à pas de chance, juste les aléas de la vie. Qui, pour finir, sont autant de chances à saisir.

Que désirer pour les 10 années à venir ? 

Arriver à concilier cette force intérieure avec une sérénité extérieure. Arriver à croire à nouveau au regard d’autrui (et si autrui est un homme, je dis banco), aux sentiments (j’ai rien d’intelligent à dire sur le sujet, je passe), aux engagements (ne plus ricaner à chaque mariage d’amis en se demandant s’ils croient vraiment à cette mascarade de promesse serait un premier pas) sans perdre ce regard sur moi qui me dit que j’avance, que je suis en vie et que je suis digne d’amour.

Ce que je garde ? Les fou-rire, les caresses, les lèvres, les mains, la lumière. Et mon corps. Pour finir, 37 ans de bons et loyaux services, je lui en suis extrêmement reconnaissante. Et à la fin du bulletin, je vais lui mettre « continue comme ça ! » au lieu de « peut mieux faire », car, franchement, c’est mérité.

En attendant, je vais encore un peu ricaner sur les hommes, l’amour, toussa… Mais si un jour, je ne ricane plus…

Je vous le ferai savoir !

Et cette négligence, Dandy,
Et cette nonchalence, Dandy,
Cet air que rien n’a d’importance,
C’est de l’élégance…

Je suis sortie de ma douche, j’ai enfilé ma jupe légère qui vole en marchant, mon t-shirt rose champagne et je suis sortie au soleil…

PS: heureux anniversaire à des êtres tout-à-fait spéciaux et délicieux qui sont, eux aussi, nés en ce 29 avril. Car c’est définitivement une date de choix, qui donne des humains complètement exceptionnels, je dédie donc ce billet à Hélène D, Valérie S et Jérémie L, mes jumeaux ! Que la fête commence !!!

6 ans, pile 6 ans

6 !

Ce matin, le monstre s’est réveillé au son d’une chorale de nounours bien installés autour de lui et lui souhaitant un très joyeux anniversaire, ils se sont ensuite jetés sur lui pour lui faire des câlins à tour de rôle. Les yeux du petit de l’Homme brillaient de plaisir. Je me suis dit qu’il fallait fixer ce regard de tout petit au plus profond de ma mémoire parce que le voir s’émerveiller devant ses nounours qui parlent et chantent par mon entremise ne durera plus très longtemps…

6 ans, pile 6 ans.

Le petit de l’Homme n’est plus un bébé. Au contraire, il affirme ses goûts, ses choix, ses opinions. Il exprime ses mécontentements, ses ras-le-bol, ses trop-plein. Il ne nous ménage pas, parfois et nous ménage trop, souvent. Un enfant de 6 ans, un vrai, qui revendique sa place d’enfant, avec tous les paradoxes que cela sous-entend car un enfant… ça grandit.

  • Porte un vrai culte à Depeche Mode (merci à son père): « Je ne comprends pas pourquoi vous dites que je ne peux pas aller au concert de Depeche Mode, que c’est pas pour les enfants, ils savent qu’il y a des enfants qui aiment leurs chansons ? » (faudra penser à le dire à Dave, là), « J’irai à l’école des fans quand ce sera Depeche Mode ! » (ce n’est donc pas demain qu’on nous verra, l’Homme et moi, dans le public de cette émission phare, ouf), « Caaaaaan you feel, a little luuuuuuv, dream on, dream oooooon ! C’est beau cette chanson, non ? » (en hurlant de préférence)…
  • N’est pas un très grand fan de l’institution qu’est l’Ecole: « Dis, ça va pas, là. Mais ça va pas du tout. Ca fait UNE semaine que je suis rentré. Et ça fait UNE semaine qu’on n’a pas joué à l’école ! Mais c’est nul, la première ! » (avec la moue du gars à qui on a fait une très mauvaise blague), « Tu sais ce qu’il y a de bien dans les classes vertes ? Non ? C’est qu’il n’y a PAS DE DEVOIR » (il irait donc bien en classes vertes toute l’année et l’assume), « Pourquoi il y a deux pages d’écriture ? Mais une ça suffit ! » (on est d’accord mais la maîtresse en a mis deux, voilà), « Les math, c’est trooooop facile, je sais les faire, pas besoin de faire le devoir, là » (bien essayé, jeune homme, mais ça marche pas)
  • Est fan des nouvelles technologies: « j’ai pris ton iPhone pour téléphoner à papa car je ne trouvais pas le papier pour l’imprimante et je veux imprimer mon dessin de Oui-Oui » (véridique, son père ne s’en remet toujours pas), « tu me donnes ton code iTunes ? Alleeeeez, je veux télécharger un jeu ! » (et le code de ma carte de banque, tu le veux aussi ?), « Je prends ma DSi, hein, on va jouer en réseau avec Emma ! Un câble ? Pourquoi un câble ? M’enfin, on a le bluetooth ! Et puis c’est quoi, un câble ? » (laisse tomber, ta mère est un dinosaure), « C’est trop nul, on n’a pas de Blu Ray » (hein ??!!), « Tu sais jouer à ce jeux sur la DS ? Tu veux que je te montre ? Je vais mettre le niveau facile, hein, c’est mieux pour toi » (plusieurs adultes se sont entendus dire ça, en public, ça fait toujours plaisir), « Trop cool, je veux le Super Mario Bros pour la Wii, c’est vraiment un jeu TROP génial ! » (pourtant il n’a pas croisé de Wii addict ces derniers temps et ne lit pas le blog de Flo, ou alors il me cache des trucs)
  • N’entend pas déménager à Paris (où son père travaille) mais il aime l’endroit: « c’est trop bien Paris, c’est plus joli que Bruxelles, y’a plein de manèges et un funiculaire » (forcément, quand on est à Paris, faut que je l’occupe et le funiculaire de Montmartre est un must), « Oui, je sais, oui, tu venais ici quand tu étais petite, tu me l’as dit 10 millions de 10 millions de fois » (ndlr mon père vivait à Paris quand j’étais petite, j’y ai plein de souvenirs mais, visiblement, je deviens gâteuse, je les lui raconte en boucle), « Ben c’est simple, pour aller là, on prend ce métro-là, hein, tu me suis ? » (j’en suis restée bouche-bée, il avait raison), « Non, je ne veux pas aller à l’école à Paris. Tu sais pourquoi ? Parce que je devrais quitter mon amoureuse. Et ça fait 3 ans que c’est mon amoureuse, ça fait vachement du temps. Alors je peux pas partir comme ça, on serait trop tristes ! » (il pense d’abord à son amoureuse avant ses copains, je fonds…)
  • A des goûts esthétiques très affirmés: « C’est moche chez nous. Vraiment, il faudrait tout changer. Mais ça va, hein, sois pas triste, c’est encore plus moche chez Tante C » (me voilà complètement rassurée), « Dis, à quoi il sert le bouton sur ta casquette ? A rien ??!! Ha. Parce que c’est rigolo, oui, mais c’est pas beau » (asséné ce matin même, merci mon chéri) « On peut pas dire que c’est moche  et nul ? Ha, je dois dire que je n’aime pas, c’est plus poli ? Ben j’aime pas, alors » (au moins j’en ferai un mec diplomate)

Et le reste à l’avenant, ça cause, un petit garçon de 6 ans…

Ce matin, comme tous les matins, j’ai été le conduire à l’école. En revenant, je me dirige vers la cuisine pour me faire un café avant de m’installer pour écrire. Et, là, sur le mur peint à la peinture spéciale tableau, je lis…

11/12/2009

Ecriture maladroite d’un petit garçon de 6 ans, venu mettre sur son espace à lui la date du jour J pendant que je me maquillais. « Tu as accouché il y a combien de temps ? » « Ben il y a 6 ans, mon chéri » « Nan, déjà ! »… Oui, déjà, tu le dis toi-même, mon amour…

Il y a deux jours, arrivés à l’école, je l’ai vu me faire un bisou vite fait et courir derrière un copain pour rentrer avec lui en classe. Les mains dans les poches, le cartable sur le dos, il discutait avec passion. Me laissant moi derrière la grille.

Il grandit trop vite…

Il rentre dans le couloir, je m’apprête à partir et, là, je vois une petit silhouette qui ressort, porte la main à sa bouche et… m’envoie un énorme bisou avant de s’engouffrer à nouveau dans l’école.

« Tu sais, maman, à 6 ans, on est encore un tout petit peu petit quand même »

Je sais et… Heureusement, mon amour, heureusement…

 

iPhone addictBatman sur la plageCourse aux galetsPapa et Paris

Dis, c’est quoi, pour toi, l’amour ?

Question con posée il y a peu à l’Homme par votre serviteuse.

Oui, je sais, j’ai de ces questions…

Mais il a aussi, des réponses, parfois, ben, hein…

« C’est tout donner, sans hésiter »

Pour ceux/celles qui le connaissent, c’est pas étonnant comme réponse, c’est même exactement lui. Dans la générosité comme dans l’excès exécrable.

Tout cela pour annoncer (roulement de tambour) que l’Homme et moi avons décidé de réintégrer les mêmes pénates à partir de ce mercredi 29 avril.

Oui, ce sera mon anniversaire ce jour-là.

Oui, ça peut être vu comme un cadeau. Ou pas.

L’avenir seul nous le dira… !