Fallait pas demander !

Hélène a eu la bonne, l’excellente idée de faire un petit questionnaire sur les amours-de-nos-vies (messages aux hommes: on parle bien des enfants, là, hein) et ce qu’il va se passer à la Saint-Nicolas (jolie gentille coutume belge en majorité). Les questions étaient fort sympas et les folles se sont empressées de répondre. Moi itou.

Par contre, le dernier point du questionnaire était plus cryptique, ça donnait:

6) divers, tout ce qui vous passe par la tête 😉

Ha.

Tout ?

Tout, tout ?

Tout, vraiment tout ?

Tout, tout, tout, tout, tout, tout (tourloutoutou) ?

Bien. Allons-y. Vous n’allez pas regretter le voyage.

Ai envie d’un café, deux cafés, même trois, mettons. Ai envie d’écrire les 3.487 textes que j’ai en tête. Ai envie de dormir.  Ai envie de sortir en bande de potes et de délirer jusqu’au lever du soleil. Ai envie de décorations de Noël, de vin chaud et d’odeurs de cannelle. Ai envie de la neige au lieu de la pluie. Ai envie de mes Quality Street. Ai envie de tendresse, de câlins, de sexe, de vin et de Boursin. Ai envie de médire entre copines. Ai envie de bisous sucrés. Ai envie d’être en janvier. Ai envie de rire aux larmes. Ai envie de prendre une main. Ai envie de bouffer du guacamole. Ai envie de pleurer à chaudes larmes. Ai envie de me sentir jolie. Ai envie d’un salon propre et rangé. Ai envie d’un nouveau top Esprit. Ai envie d’entendre rire aux éclats. Ai envie d’être dans de l’eau bleue. Ai envie de Grills et de Chipitos. Ai envie d’un feu de bois et d’un thé des Marmottes. Ai envie de ma couette chaude et douce. Ai envie… Ai envie… Ai envie…

De tout à la fois, là, maintenant, tout de suite, immédiatement, viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!

Et vous, si on vous demandait tout ce qui vous passe par la tête, ce serait… ???

Un mur, donnez-moi un mur !

Un mur, donnez-moi un mur !

Pour t’y taper la tête ?

Naaaaaaaaaan !
Pour qu’on m’y colle en m’empêchant de respirer tellement on m’embrasse !!!!!

(la copine qui est à l’origine de ce billet, certainement le plus court de l’histoire de mon blog, se reconnaîtra…)

Faire sens…

Pourquoi un homme de 41 ans, père de famille nombreuse, doit-il se tuer, un mercredi après-midi, sur une route de Bretagne, dans ce petit coin de paradis qu’il avait enfin trouvé… ?

Pourquoi la moto de cet homme s’est-elle trouvée face-à-face avec une voiture, n’a pu l’éviter, ni éviter le choc mortel ?

Pourquoi la conductrice de cette voiture s’en est sortie indemne alors que l’homme a succombé à ses blessures à l’arrivée des secours ?

Faire sens…

Faire sens de ces souvenirs d’enfance qui remontent et étranglent.
De ce petit garçon blond, de cet adolescent secret, de cet homme dont l’humour cachait mal les fêlures…

De ce mec de 23 ans qui a un jour serré très fort une adolescente de 17 ans à peine, au sortir d’une soirée d’agapes, dans les vapeurs d’alcool, de cigarettes et de sueur, alors que 6 heures du matin sonnaient au clocher d’une église: « je t’aime, petite cousine, t’oublies jamais ça, ok ? »
Mouvement si inattendu, si imprévisible, si inhabituel, si tendre que la petite cousine s’est raidie d’un coup. Mais qu’elle a gravé dans sa mémoire à jamais…

On ne vous dit jamais assez souvent qu’on vous aime… Prenez quand on le fait.

La petite cousine n’a jamais répondu. N’a pas osé dire qu’elle aussi. S’est enfuie avec le mec rencontré à cette soirée-là, en riant, gênée. On est con à 17 ans.

Faire sens…

Faire sens de ce qui arrive dans ma vie.
Faire sens de ce départ.
Dire les choses, ne plus juste les murmurer…

Purée, il est temps que je comprenne, là…!

Alors, je commence aujourd’hui, je le gueule:

JE T’AIME AUSSI, ERIC

Tu laisses une femme, des enfants, une soeur et une mère anéantis.

Et des cousins orphelins.

Je dédie ce billet à Philippe, Arnaud, Christian, Muriel, Daphné, Thierry, Angie, Dimitri, Jean-François, Tania, Cassandre, Brigitte, David, Alix et Michaël. A ceux qu’ils aiment et qui les aiment.

Ainsi qu’à ceux que j’aime, que ce soit d’amour, d’amitié ou tout autre chose encore, et à qui je ne le dis peut-être pas assez souvent… Je n’attendrai plus qu’on se fracasse en voiture pour le faire…

Promis.

Le petit de l’Homme a le sens de l’urgence

Je suis en haut, vaquant à mes occupations, le petit de l’Homme est en bas, jouant avec ses trains en bois.

Tout d’un coup, j’entends hurler:

« Diiiiiiiiiiis, viens viiiiiite ! »

Moi, fort occupée: « Qu’est-ce qu’il y a, mon chéri ???? »

Lui: « Descends ! »

Moi: « Mais je suis occupée, qu’est-ce qu’il y a ? »

Lui: « Descends, tout de suite !!! »

Moi: « J’arrive, j’arrive, je termine, 5 secondes, mais dis-moi ce qui ne va pas ! »

Lui:  » J’ai BESOIN D’UN CALIN ! »

Il a raison, il y a des urgences vitales dans la vie…

Le petit de l’Homme a le sens du compliment

Le petit de l’Homme, 4 ans et demi, dans un élan fou et avec un regard rempli de feux d’artifice et d’étoiles scintillantes:

« Toi, je t’aime du feu du centre de la Terre à la fin de l’espace »

Profitons-en encore un peu avant le jour où il dira d’aussi jolies choses à une autre femme…

« Arrête ta masturbation du cerveau, Marie »

Graaaaaaaande phrase que Val et Cath viennent de me sortir à l’issue d’un resto entre copines.

Clair, c’était carrément un week-end copines (Mélo trouve qu’on se voit trop, de fait, je la quitte force grandes embrassades et je reviens deux heures après), week-end décantage, week-end mise au point, week-end grandes phrases…

Je pourrais aussi ressortir, en vrac:

« Regarde-moi droit dans les yeux et jure-moi que tu ne l’aimes plus… Note, même si tu le faisais, j’te croirais pas une demi-seconde » (Gana, clairvoyante)

« Lance-toi un nouveau défi: objectif banalité. Imagine-toi à Planckendael en famille, tu tiens pas une heure… » (re-Val, décidément très en verve)

« Retiens bien ça: il est périmé, ton joker » (Val, spécialiste du bridge)

« Viens vivre chez moi, tu vas comprendre ce qu’est l’armée » (Valou, prête pour ouvrir sa chambre d’hôte)

« Le repassage devant Dr House tous les mardis, je suis sûre que t’en rêves » (NSL, créatrice de fantasmes)

« Et si tu sautais sur un autre mec ? » (plusieurs, cris du coeur)

« Tu parles de confiance en lui, moi, je te parle de confiance en toi » (Cath, clairvoyante 2)

Bon, lu comme ça, c’est assez cryptique pour les non-initiés. Mais je vous jure, ce week-end fut des plus éclairant…

Je vous aime, les filles.