(Cet article fait partie d’une série de 9 articles, pour la suivre chronologiquement depuis le début, cliquez ici)

Le New York d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui dont je me souviens du début des années 90.
Les règles en cours à l’époque, les quartiers où aller se balader, les choses à voir ou celles à éviter, tout a changé et a été bousculé.

Et un de ces changements notables (et non le moindre), c’est bien la High Line. A la place de cette promenade suspendue, à l’époque, il y avait une voie de chemin de fer abandonnée. Il n’y serait venu à l’idée de personne d’aller s’y balader (à moins d’avoir des envies suicidaires). Certes, la végétation avait envahi le lieu (fermé depuis 1980) mais cela ne rendait pas franchement l’endroit plus sympa et accueillant pour autant (ni le quartier autour).
Bref, pendant des années, ce lieu et surtout le quartier (appelé Meatpacking District) qui l’entoure étaient plutôt à éviter.
Pour moi, les endroits hype où aller, c’était SoHo ou, par la suite, Tribeca.

Et puis, en 2004, le maire Michael Bloomberg (on ne dira jamais assez combien les maires de New York et leur volontarisme ont joué un rôle prépondérant dans la renaissance de nombreux quartiers sur Manhattan et même en dehors) a donné son accord à l’association « les amis de la High Line » pour la réalisation de leur projet : créer une promenade suspendue.
Les travaux ont commencé. La première partie de ce parc-promenade a été inaugurée en 2009. Nous avons été visiter cette partie avec le petit de l’Homme en 2010.
La deuxième partie a été ouverte en 2011. Nous avons donc été nous balader sur les deux parties cette fois-ci.

L’endroit m’a clairement paru plus « bondé » que la première fois. Il devient évidemment plus connu, non seulement les New Yorkais s’y baladent, mais les touristes s’y précipitent (ce qui est compréhensible, le contraire serait dommage). Du coup, y’a foule. Mais ça n’en reste pas moins un incontournable spot new yorkais. La verdure, les plantes, les oeuvres d’art disséminées (un guide est disponible pour visiter en sachant qui est quoi)… Le cachet est réussi et magique. Et dommage que je ne sois pas photographe car il y a moyen de prendre des photos de fou !

La renaissance de la High Line a signé la renaissance du quartier, aussi. Qui est clairement devenu un « place to be ». Les enseignes hype (surtout de créateurs),  décalées ou avant-gardistes s’y sont installées. L’endroit qui était à l’époque fait d’abattoirs (pas une blague !) et franchement à éviter (il y a 20 ans, ce n’était pas un endroit à visiter du tout) est devenu beau et classe. La transformation est soufflante !
Je me prends à rêver que Bruxelles puisse un jour connaître un tel dynamisme… (même si, à Bruxelles, on a aussi eu notre « gentrification » : il y a 20 ans, la Place St Géry était un endroit à éviter, avec des chancres horribles, c’est, il y a un peu plus de 10 ans, devenu un quartier vivant rempli de bars et de restaurants… Comme quoi, on est capables de revitaliser des quartiers de Bruxelles aussi !)

La balade s’est continuée vers Madison Square Garden… Et nous nous sommes ensuite arrêtés pour manger dans le Tik Tock Diner. En passant dans ce quartier où j’étais venue loger en 1997 avec ma meilleure amie, je me rappelle nos délires, nos fou-rire, nos espoirs…
Elle aura 40 ans dans 3 jours.
J’en aurai 40 moi-même 11 jours après elle…

Ah si on pouvait suspendre le temps, un peu comme la High Line… !

(Pour la suite, rendez-vous sur New York diaries, Jour 6)

PS : si vous voulez comparer les différents quartiers, je vous conseille de faire aussi Chelsea, SoHo et Greenwich Village (quartiers où on a d’ailleurs continué la balade après le repas), c’est sympa de changer d’ambiance au fur et à mesure qu’on change de quartiers !