Je vais vraiment, vraiment me la péter…

Voilà, je reviens de chez Delvaux.

Donc l’Homme avait prévenu mes copains au concept 35 que ceux qui voulaient participer à un cadeau commun pouvaient mettre l’argent pour que j’aie le sac de mes rêves. Plein de gens ont participé, l’Homme ne m’a pas dit la somme, mais il était scotché…

Voilà, il ne me restait plus qu’à aller chercher ledit cadeau, hein. Trouver un créneau pour débarquer au magasin Delvaux du blvd de Waterloo. On a enfin trouvé un moment en fin d’après-midi aujourd’hui.

A la base, je voulais un Astrid. Ca fait des siècles que je craque pour ce sac. Donc, voilà.

Sauf que, chez Delvaux, on n’affiche les prix nulle part. Ni en vitrine et encore moins dans le magasin. Faut demander, quoi. Ouais. Sauf que j’ose pas demander, moi. Du coup, l’Homme me dit « on s’en fiche, tu choisis et si c’est plus cher que la somme des copains, je mets le complément ». Adjugé.

Bref, je rentre, je parle du Astrid à une vendeuse des plus charmantes. Elle me sort toute la gamme, je me décide pour un tout noir avec le D de Delvaux en doré, épuré et simple. Ok, elle part pour aller l’emballer.
J’me balade encore dans le magasin pour m’en mettre plein les mirettes (ouais, j’en profite, hein, je rentre pas franchement tous les jours chez Delvaux, moi) et là…

Flash.

ZE sac.

Que je n’avais pas remarqué sur le site web de Delvaux, ni dans le catalogue.

Misère qu’il est cool ! Kiki k’a dit que Delvaux, c’est pour les vieilles ??? (si, si, y’en a une qui l’a dit !)

Là, chuis bouche-bée, ce sac, il m’irait bien mieux que le Astrid. La vendeuse remarque un truc et s’arrête:
« Vous désirez autre chose, madame ? »

(ouaaaaaaaais, mettez-moi deux autres sacs, 3 porte-feuilles et une valise tant qu’on y est, hein !)

La, je bredouille un truc, genre… « Heu, ben, en fait, j’avais pas vu ce sac, là, maintenant, enfin, j’hésite… Mais bon, pas grave, hein, ça ira… »

« Ha mais non, madame, je vais vous le prendre, vous pouvez le voir de plus près, pas de soucis, vous pouvez changer d’avis ! »

Elle me le refile.

Je me mire sous toutes les coutures. Je compare avec le Astrid. Y’a pas à dire, le nouveau (le Roma, collection Dolce Vita, sur le site de Delvaux) me va mieux. Pas de grand D (j’ai pas le culte des marques, moi, à la base), plus fun, plus bariolé (beige, blanc, doré, noir) tout en restant assez classique. Assez grand mais pas trop, transformable. Bref, nickel. L’Homme est d’accord avec moi, ce sac me va mieux que l’autre. Le petit de l’Homme, par esprit de contradiction, préfère le Astrid (rappel utile: ne plus jamais faire de courses chez Delvaux avec le petit de l’Homme, il donne ses impressions tout haut « oooooouh, c’est mooooooche ! » à une dame qui essayait un Astrid verni noir, grand moment de solitude…).

Bref, ok, vendu, je prends le Roma.

Argh.

Faut savoir un truc. J’ai un 6ème sens quand il faut choisir sans connaître les prix : je prends systématiquement le plus cher. Chais pas comment je fais, c’est inné. Quand on va dans un resto où les prix ne figurent pas sur la carte de madame (et que donc il n’y a que l’Homme qui ait les prix sur sa carte), je prends systématiquement le plus cher de la carte. Ca fait toujours marrer l’Homme (surtout quand c’est lui qui paye, y’a pas à dire, il a de l’humour). Pourtant j’ai pas été élevée dans le luxe, hein, loin du compte. Mais voilà, quoi, quand je dois choisir sans savoir, paf, t’es sûr que je tombe sur LE truc cher.

Ca a pas raté chez Delvaux.
J’ai dû prendre un des plus chers du magasin.
L’Homme a payé sans broncher.
J’savais plus où me mettre.
Je suis sortie trèèèèès digne du truc.

Et je me suis jetée sur l’Homme quand on a atterri sur le trottoir: « Je vais participer à mon sac, hein !!!! »
L’Homme a rigolé « Ben non, tant pis, je rembourserai ma carte en plusieurs fois… »
« Nan, je bosse aussi, je peux payer ma part »
« M’enfin, c’est ton cadeau et j’avais dit que je mettrais la différence »
« Oui, mais non, là, t’as mis plus du double (si pas le triple, en fait) !!! »
« Be oui mais t’as pas 35 ans tous les jours… »
« Ben 36 non plus, 37 pareil… Donc on va stopper là, hein, je participe ! Faudra juste attendre un peu que je me refasse une santé financière pour acheter le nouveau canapé »
Il a dit ok.

Ayé, je vais lui virer l’argent.

Mais, en attendant…

JE COURS ENFERMER CE SAC DANS UN COFFRE A LA BANQUE ! CE TRUC, C’EST UN PLACEMENT !

(et j’vais jamais oser me balader avec ça dans la rue, moi !)

PS: ce billet, c’est surtout pour dire à ceux et celles qui ont participé à mon cadeau d’annif… MERCI (et voilà, ça y est, je l’ai, quoi 😉 )

« Arrête ta masturbation du cerveau, Marie »

Graaaaaaaande phrase que Val et Cath viennent de me sortir à l’issue d’un resto entre copines.

Clair, c’était carrément un week-end copines (Mélo trouve qu’on se voit trop, de fait, je la quitte force grandes embrassades et je reviens deux heures après), week-end décantage, week-end mise au point, week-end grandes phrases…

Je pourrais aussi ressortir, en vrac:

« Regarde-moi droit dans les yeux et jure-moi que tu ne l’aimes plus… Note, même si tu le faisais, j’te croirais pas une demi-seconde » (Gana, clairvoyante)

« Lance-toi un nouveau défi: objectif banalité. Imagine-toi à Planckendael en famille, tu tiens pas une heure… » (re-Val, décidément très en verve)

« Retiens bien ça: il est périmé, ton joker » (Val, spécialiste du bridge)

« Viens vivre chez moi, tu vas comprendre ce qu’est l’armée » (Valou, prête pour ouvrir sa chambre d’hôte)

« Le repassage devant Dr House tous les mardis, je suis sûre que t’en rêves » (NSL, créatrice de fantasmes)

« Et si tu sautais sur un autre mec ? » (plusieurs, cris du coeur)

« Tu parles de confiance en lui, moi, je te parle de confiance en toi » (Cath, clairvoyante 2)

Bon, lu comme ça, c’est assez cryptique pour les non-initiés. Mais je vous jure, ce week-end fut des plus éclairant…

Je vous aime, les filles.

Il y a des jours comme ça…

… qu’on aimerait bien ne pas vivre.

En plus, si je me mets Snow Patrol en boucle, ça va pas m’aider, hein…

PAUSE
JE VEUX DESCENDRE

MERCI

Je vais faire un billet merci.
Voilà, c’est décidé. Ok, ça fait un peu chocolat, mais c’est quand même joli, non ?

Merci d’abord à ceux et celles qui ont fait du concept 35 un grand moment. Merci à vos phrases, vos poèmes, ce sont les plus beaux cadeaux que j’aie pu recevoir en 35 ans (avec une mention spéciale pour le cadeau de Cath, hein, là, je suis encore limite au bord des larmes dès que je regarde la cheminée de ma salle à manger… Ca va passer, ça va passer, pas d’inquiétude ! Mention spéciale à Audrey aussi, qui fait des enveloppes oeuvre d’art, pas touche, je les garde !!!), les phrases/poèmes/dessins seront en ligne dès que j’aurai un peu de temps avec vos noms si vous l’avez laissé…

Merci pour vos encouragement, ben oui, j’ai repris le chemin des répet, youplaboum. Gasp, glurp, gloups, je me dis que je suis une vraie maso, j’ai mal au ventre, la gorge serrée, je dors mal, mais une fois en « Juliette », ça passera, on touche du bois… Oui, j’admets, faut vraiment être dingue pour aimer ce métier (faute avouée…).

Merci à Fred pour… la babelutte !!!!! (hé ben non, moi, j’ai pas reçu de mooncup pour mon annif, mais j’ai eu une babelutte, hé, hé, la première des folles qui se marre aura une pincette…) Mais aussi surtout pour… tadaaaaam… mon nom de domaine ! (si j’ai bien compris, mais là, Fred faudra que tu m’éclaires un peu…)

Merci au petit de l’Homme pour son beau cadeau dimanche: un pot de choco à tartiner fait maison et décoré de ses petites mains ! J’applaudis à deux mains l’esprit créatif et gourmand de l’instit de ce gamin. Et je vais veiller à ce qu’il ne change pas d’école pour les 20 prochaines années au moins, je sens que son école et moi, on est complètement raccord au niveau pédagogique…

Merci à Marina au boulot de supporter mes absences/présences. Et mes délires. Je ne l’ai jamais dit, mais elle a un courage incroyable, ma copine !

Merci à mon petit frère pour… tout… tout ce qu’il a pu me dire ce week-end. Vais pas m’étendre mais… voilà… je suis contente que tu viennes voir la générale, Jief…

Et re-merci à ceux/celles qui seront là dès vendredi soir pour rire, pleurer et applaudir (et même si vous ne ferez peut-être rien de tout cela, merci quand même !!!!).

MERCI !

Concept 35

Attention, attention, ceci est un live blogging à deux voix, voire plus si d’autres les sentent au cours de la soirée.
MAIS.
Il n’y aura pas de nom. Pas d’indication de qui écrit quoi.
Z’avez qu’à deviner.
(bon, ok, l’équipe de base, c’est cousin Baudouin et moi).
Règle N°1: tout est bloguable.
Règle n°2: tout est VRAIMENT bloguable.

19h30 Merci à Drey et Mick de filer chercher un gâteau (c’est malin, c’est un annif et y’a pas de gâteau). Merci à Valou, à Isa et à Sam d’arriver à l’heure, ça leur permet d’aider à tout installer (la prochaine fois, elles seront en retard, c’est sûr).

20h00 Marie file prendre sa douche (oui, la soirée commençait à 19h30, et alors ? C’est mon annif, d’abord, je prends une douche si j’veux !).

21h00 ouverture des plateaux de choses qui se mangent, tous les invités n’ont pas leur phrase, le sujet de conversation « sac Vuitton taille dé à coudre » semble épuisé.

21h13 première victime de la soirée : une chaise de jardin. Je vérifie qu’il y a du réseau, ça ressemble aux soirées qui se terminent par un appel au 112.

21h09 les mojitos sont bien entamés (à moi que ce soit les invités ? Chais plus…) et Marie doit promettre de ne pas entraîner Gana à boire (paraît que je l’influence mal)…

21h29 L’Homme me déclare: « c’est chouette, ton annif, y’a plein de filles… » Je suis contente qu’il trouve un point positif à mes anniversaires…

21h41 : bientôt dans votre supermarché, le sac en plastique biodégradable, gratuit mais sans poignée. You read it here first.

22h02 : quelqu’un de célibataire est assis avec une fille sur les genoux. Cette fille a fait Jacqmain, option Latin/sous-sol.

22h08 : complétez le syllogisme qui se termine par « …donc les pétasses aiment les macarons »

22h36 message à Baudouin: option latin-sciences, les caves, c’était en option… (mais, de fait, j’ai pris l’option…)

22h39 Baudouin tente de se concentrer sur une moto (qui ne lui appartient pas)…

22h44 : la désormais célèbre mooncup continue à diviser la foule des membres féminins de l’assemblée, les membres masculins s’étant enfuis d’un air écoeuré. Marie est une adepte qui s’ignore, car elle a investi dans des verres en plastique rappellant d’une manière qui ne peut être une coïncidence la-dire mooncup. Vous verrez que pour ses 40 ans, elle en utilise comme photophores.

22h47 Cath, je te hais.

22h48 : « Mais non Marie, ta foufoune me remerciera un jour »

22h49 Non, on n’a pas bu. Je le jure mais, en même temps, y’a plus de mojitos, on a dû passer au champ.

22h50 On passe aux PHRASES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Question: que vous évoque le chiffre 35 ?
Réponse dans quelques minutes !

23h20 : d’une boutade grivoise à une tirade wikipédienne, tout le monde passe au 35-fessionnal. La contribution qui suscite le plus d’intérêt n’est pas une phrase mais un dessin à ne pas pratiquer en présence des enfants…

23h35 Gagnant: Renaud avec « la position 35 » Le document (très instructif, au demeurant) sera en ligne dès demain !

00h03 : ça commence à sentir l’heure du baby-sitter…

02h53 l’Homme vient de me sortir: « c’est ton anniversaire, donc je range tout, hein »… Aaaah, s’il le veut, je vais pas le contredire, hein !

Que vous dire ?

Merci ?

Oui. Merci.

Merci à Cath pour ce cadre avec la photo d’Etats d’âme et sa dédicace (Cath, l’Homme veut vous inviter à souper Oli et toi, votre date sera nôtre !) . Merci à Greg pour son « cadeau inutile » (ok, t’as gagné, mais je me vengerai l’année prochaine, je te jure, je vais trouver pire !). Merci à Véro et Erica pour les soins chouchoutage. Merci à tous pour le bon « déco » (ils se reconnaîtront, hein !!!!!). Merci pour le bon « soin et bien-être » (après la reprise d’Etats d’âme, je vais en avoir besoin !!!).

Et… merci, merci pour… le sac. ZE sac ! La pétasse finie que je suis va avoir un Delvaux pour mettre son iPhone, je vais complètement me la pêter, là !!! (Gana, fais gaffe, je vais devenir fashion addict, argh !) Sérieusement… MERCI.

Merci à Chris et Fabian d’être passés quand même, merci !!!

En vrac et sans heure: on a parlé de seins gros et petits (surtout petits, hé, hé !), de 10 doigts qui font 35 (Jean-Mi, va falloir que tu réexpliques, mais quand j’aurai toute ma tête, hein), de soirées qui se terminent la tête dans un seau (celle-ci n’en était pas une, il y avait des hommes et on sait se tenir devant les hommes, nous !), de pièce de théâtre (Etats d’âme, beaucoup), d’avoir 35 ans (en fait… ça change quoi ? On m’a posé 20 fois la question, j’ai toujours pas la réponse…)…

Demain, le concept 35 vous met en ligne le dessin du grand gagnant et les phrases des autres participants…

Car, dans le concept 35, c’est cela qui m’a le plus touchée. Outre votre présence, ce sont vos phrases, vos recherches, votre humour… pour dire un truc magique, fou, drôle, touchant ou tout ça à la fois… qui m’ont transportée. Ca, c’est mon plus beau cadeau !!!!!!!!!

Ayé, j’ai vraiment 35 ans.

« 35 ans, c’est un chiffre un peu banal, pas vraiment bien dans ses baskets, qui se demande s’il est bien utile, si on le remarque un peu, s’il a quelque chose à faire sur cette Terre. Il n’a pas la maturité de 40 ni la fraîcheur de 30… Il se sent un peu perdu et très commun… Alors, pour lui redonner du punch, on a inventé le concept 35. On l’a mis en lumière, on lui a expliqué que sans lui 34 et 36 n’existeraient pas, on l’a fait rire, respirer, prendre de l’ampleur… Il a souri, pris confiance, accepté sa place parmi les autres…  Merci pour lui. Merci vraiment… car, 35, c’est un peu moi. »

😉

PS: merci à Baudouin et à Cath pour leur contribution à ce billet…

45 pour 35

On sera 45 personnes au bas mot (ahum, même un peu plus, j’ai arrêté de compter à 45, en fait !).

45 personnes pour fêter le concept 35.

45 petites phrases sur ce que « 35 » vous évoque.

45 cerveaux pour célébrer la mi-trentaine.

Wouaw.

Va falloir assurer, là.

Donc, voilà, ce blog va prendre ses dispositions. Assurer le relais de l’événement. Avec plusieurs actions:

1) live blogging pendant l’événement MAIS à plusieurs voix (kiki est partant ? Y’aura des blogueurs dans la salle ! J’attends des noms !) ici-même. Ecriture collective de la soirée, en quelque sorte (ça va être un beau bordel, ça, madame ! Mais j’m’en fiche, j’fais c’que j’veux, c’est MA fête, na !).

2) sélection des meilleures phrases de la soirée mise en ligne et, bien évidemment, LA phrase élue sera relayée ici !

3) photos des meilleurs moments de l’événement.

4) vidéos-interview des personnes pendant la soirée (placées sur youtube).

Hop, si on arrive à faire tout ça, ça va être grandiose !

Le concept 35 comme si vous y étiez !
(et si vous en êtes, ben, ça fera des souvenirs !!!)

Bon, plus que deux fois dodo, ouiiiiiiiiiii !

35 ans et une poussière…

Billet sérieux, pour une fois. Certes, ça m’arrive.

Me voici donc au milieu de cette tranche de la vie appelée la trentaine.

Bon, question fête, ça va, je vais être servie. Ai déjà pris un peu d’avance, d’ailleurs, tout le monde en conviendra. Je suis au jus d’orange pour les 50 prochaines années (c’est très bon, la vodka-orange, nan ?). J’ai fêté mon annif un petit peu ce lundi soir (avec un bonnet d’âne sur la tête, photo qui va gentiment rester dans les archives de l’Homme sinon le divorce va lui tomber sur le nez sans coup de semonce aucun, paf), l’Homme m’a offert mon iPhone dimanche (tadaaaam, Marie a un nouveau jouet, elle n’a pas arrêté aujourd’hui du coup, et que je te le sors par çi et que je te le montre par là… Pétaaaaaaaaasse !). Je continue ce mardi 29 (en namoureux). J’enchaîne jeudi en partant en famille à Londres dans un endroit magique (rappel: j’aime les très beaux hôtels). Et je fais la fête avec mes copains (oui, encore ! Mais là, ce ne sera pas « girls only », on convie des mecs aussi, si, si !) le 9 mai pour mon… Concept 35 (d’ores et déjà merci à ceux qui ont répondu présents !)…

Je me tue à le répéter: elle est belle, ma vie !

Mais alors, pourquoi…
Pourquoi ces 10.000 questions me tourmentent-elles ?
Pourquoi est-ce que je suis prise de vertiges en me demandant où je serai dans 10 ans ?
Pourquoi est-ce que je me demande si j’ai envie de faire l’amour avec le même homme le restant de mes jours ?
Pourquoi est-ce que, un jour, je me dis qu’un autre enfant serait un plus dans ma vie et, la seconde d’après, la pire des choses qu’il pourrait m’arriver sur cette Terre ?
Pourquoi j’étouffe ?
Ou, au contraire, parfois, pourquoi je grelotte ?
Pourquoi…

Parce que j’ai 35 ans. Un sentiment d’urgence et une envie de dévorer.
Je ne pourrai pas tout vivre.
Je ne pourrai pas tout humer.
Je ne pourrai pas tout embrasser.
Je suis mortelle.

Et, en ce jour, j’ai beaucoup de mal à m’y résigner…  

Pause luxembourgeoise

Hop, je m’enfuis !

Oui, là-bas (tout est vert et tout est sauvage *air connu*).
Pas parce que c’est bucolique (quoique…).
Pas parce que le petit de l’Homme s’y amuse comme un malade (grand jardin, des copains, des folies).
Pas parce que j’adore prendre le train (2 heures minimum, ils le terminent quand, ce fichu TGV ?!).

Mais parce que la femme de ma vie y habite.

Et que la femme de ma vie, en ce jour (oui, oui, regardez la date, c’est fait exprès !), elle passe ce fameux cap « concept 35 ». Donc je me dois d’être présente, hein.

Que vous dire d’elle ?
Que malgré le fait qu’elle se soit mariée, ait pondu trois lardons (que des petits mecs !) et ait été habiter dans un bled paumé, elle est et reste d’un dynamisme, d’un positivisme et d’un entrain qui m’épatent encore et toujours.
Là où moi je traîne la patte (et je la traîne souvent), elle se démène.
Là où je m’agite mollement, elle fonce.
Là où je me torture des heures, elle voit clair.
Et pas moyen de savoir comment elle fait.

Le jour où je l’ai rencontrée dans la cour de récré (oui, ça date) fut une jolie bénédiction.
On s’est d’ailleurs promis très vite qu’on serait le témoin du mariage de l’autre et la marraine de nos premiers enfants. Notez, avec moi, c’était pas gagné, à la base, je ne voulais pas me marier et, surtout, pas avoir de mioche (j’en entends qui ricanent, oué, oué…).
Près de 20 ans après, elle se mariait.
Elle m’a demandé d’être témoin.
J’ai pleuré comme une madeleine (« attends, je vais aller voir s’il reste des mouchoirs dans la salle de bain »).
Ensuite, elle mettait au monde un joli brun.
Elle m’a demandé d’être marraine.
J’ai remis ça (« oh noooooon, tu vas pas pleurer à nouveau, mais enfin, c’est pas possible ! Tu pleures à chaque fois que je te demande un truc, t’es grave ! »).

Ensuite, c’est moi qui me suis mariée.
Ben je lui ai rien demandé, elle a pas pleuré, elle m’a juste dit « bon, faut que tu me dises qui tu veux que j’invite à ton enterrement de vie de jeune fille, hein ! ».
Puis, je suis tombée enceinte aussi. A l’annonce, elle m’a sorti, « ok, là, je vais voir avec le parrain, faut qu’on s’arrange pour les dragées ».
L’évidence. Ca coulait de source, incontestable.

On a tenu parole. Pas juste pour la parole, hein. Parce que c’était encore et toujours d’actualité plus de 20 ans après.
Y’a des tonnes de souvenirs.
Mais pas que ça, y’a un énorme avenir aussi.
C’est dingue quand on y pense…

Voilà, c’était juste une petite bafouille sur celle que j’appelle encore et toujours « ma meilleure amie ». J’ai l’impression d’avoir 12 ans quand je prononce ces mots. Et je les ai. C’est délicieux et désuet. C’est enfantin et magique. C’est nous deux.

Et ce concentré d’énergie, cette jolie nana qui parvient à faire des merveilles autour d’elle…
Ben, ma Laure… Elle a 35 ans aujourd’hui.

Heureux 35 ans à la femme de ma vie !!!!!!!!!

Des mères de famille bien sous tous rapports

Message de Cath:

« L’alcoolisme chez les jeunes mères.
—————————————-

Phénomène de société, cette inquiétante tendance semble avoir atteint son point culminant la nuit de vendredi à samedi à B. en Brabant Wallon.
Village au-dessus duquel les capteurs de l’IRM ont décelé des traces de vapeur d’alcool supérieures à 78 degrés.
Que fait la police ? « 

Ben, je me pose la question.
D’autant qu’il y a des preuves flagrantes.
Un message complètement incompréhensible laissé à 3h00 du mat (enfin, tapé à 3h00 du mat, mais envoyé plus d’une demi-heure après, non sans avoir été édité 18 fois pour cause de « trop bourrées »).
Des photos (floues, mais c’est un effet artistiquement voulu).
Des noms et des visages reconnaissables (V, V, P, M et M).
Et, last but not least, mon état digne d’un poireau au mieux de sa forme le lendemain d’un ébouillantage pendant toute la journée de samedi.

Alors là, je me pose des questions. Parce que, aussi loin que vont mes souvenirs, je ne me souviens pas d’avoir un jour vu ma mère rentrer beurrée comme un petit Lu (mettez le paquet en entier, merci) après une sortie avec ses copines. Nan, nan, ma mère est une femme bien, elle allait manger une salade avec ses copines et revenait à une heure décente en tenant des discours cohérents. Et avait le regard vif et allègre dès 8h00 le lendemain.
Oui, ça me pose question.
Est-ce que les mères de la génération suivante ont changé à ce point ?

Non, me répondrez-vous, ça existe encore, même dans notre génération, des mères qui ont une vie calme, paisible et douce. Si, si.
J’en suis fort aise.
Mais ça doit pas être moi.
Pire, c’est pas moi NI les 10 autres nanas qui étaient à la même soirée que moi vendredi (et surtout les 4 autres qui ont terminé la soirée dans le même état que moi).

MAIS le lendemain, tout le monde était sur le pont (c’est vraiment pas une image, qu’est-ce que ça tanguait !), y’en a même une qui a réussi à aller chez le coiffeur et une autre qui a fêté l’annif de son homme (je les admire à un point, vous ne pouvez pas imaginer). Perso, j’ai pieuté les 3/4 de la journée, passé le reste du temps à répéter au petit de l’Homme que « maman a mal à la tête, mon chéri », réclamé du Dafalgan à hautes doses et juré mes grands dieux que je ne toucherais plus à l’alcool (du moins, plus avant la prochaine soirée).
Et nos gamins ne sont pas plus mal élevés pour autant. Ni plus malheureux (attention, hein, je ne prône pas l’alcoolisme récurrent !!!!!). Ni traumatisés.
Juste que, là-dedans, les jeunes mères ont passé un moment mémorable. Une soirée à elles. Un truc à part.

C’est ça, peut-être, la différence entre nous et nos mères. Je me tue à le répéter. On peut être mère et avoir dix milles autres vies.
Et, même, être bourrée.

Et ça fait vachement du bien de s’en rendre compte…