« Cela fait un an, ce 13 juin 2011, que la Belgique est sans gouvernement. Toutes les négociations pour en établir un ont échoué jusqu’ici. Néanmoins, la Belgique va bien, très bien même et le citoyen belge ne souffre pour l’instant pas de cet état de fait »
Il est 8h30, j’ai allumé la télé dans cet hôtel deauvillois pour avoir les nouvelles du monde. Et les nouvelles de mon pays font exactement 3 phrases.
Et ce n’est pas parce que les Français ne savent pas quoi dire sur le sujet, c’est clairement parce qu’il n’y a absolument rien à dire de plus.
La vie suit son court dans un petit pays qui entend hurler au loup depuis un an, sur lequel les pires catastrophes vont certainement s’abattre, qui va avoir des soucis, attention, hein, c’est grave, on n’a pas de gouvernement, ça va devenir l’enfer, toussa…
Le citoyen belge se porte bien, merci pour lui. Il pousse même son état de satisfaction jusqu’à dire, dans un sondage, qu’il revoterait exactement tout pareil et même encore plus, tout en ajoutant par ailleurs que, bon, là, les politiques ne font rien de bon, que ce sont quand même des incapables et qu’on n’y arrivera jamais, dites.
Se rend-il compte qu’en répondant de la sorte à ce sondage, il n’est pas tout-à-fait-tout-à-fait cohérent ?
Qu’il revoterait pour ceux qu’il incrimine ? Et qu’il revoterait pour une politique qui immobilise le pays depuis un an (voire plus) déjà ?
On a les politiciens qu’on mérite, m’sieurs-dames, arrêtez de leur taper dessus ou alors tendez la joue aussi, qu’on puisse vous donner une réponse à la hauteur de vos attentes.
Allez, demain, ça fera un an et deux jours, et si vous voulez, on peut célébrer cette date aussi, on n’est plus à ça près. Tchin !
mais un sondage ce n’est pas un vote! On l’oublie beaucoup…et pourtant ça s’est tellement vérifié à la sortie des urnes… Parcequ’à ce compte là inutile de voter, prenons les résultats des sondages et hop hop hop…
Effectivement, tu as raison, mais bon, ces réponses m’ont quand même effarée…
Ceci dit, je suis quand même curieuse de voir ce qui sortirait des urnes si on devait revoter… pas si sûre que ce serait très différent de ce sondage, tu sais !
Nous nous contentons de ce qui est, décidé dans un bac à sable, tout en nous préservant un droit inaliénable, celui de nous plaindre, notre opium à nous. Le relativisme a raison de nous. Triste constat.