44 ans moins un jour

Yep, de retour.

Mais pas pour longtemps.

Je voulais tout d’abord m’excuser de ne pas avoir été jusqu’au bout de mon défi fin décembre. Plusieurs choses m’en ont empêchée, que je ne ai pas vraiment envie de détailler ici, mais qui étaient assez importantes pour que je perde toute envie d’écrire encore un mot sur ce blog.
Ecrire est un exercice compliqué (surtout écrire en public, je ne parle pas d’écrire juste pour soi, ça, c’est un autre problème) qui demande pas mal d’énergie, de temps et de travail. Ca demande aussi un peu de souffrance, parfois. J’accepte complètement cette règle du jeu, mais si le niveau de souffrance devient bien plus élevé que le plaisir ou les bienfaits que vous pouvez retirer d’une écriture publique, je pense que le jeu n’en vaut plus la chandelle, ni l’énergie. Il y a clairement une certaine forme de masochisme à l’écriture (du moins, pour moi, n’hésitez pas à me donner votre avis sur le sujet…), mais si cela devient une souffrance intenable, là, c’est clairement maladif et il faut se poser des questions.
Donc, j’ai arrêté. Mon masochisme a des limites et ça, c’est une bonne nouvelle ! Lire la suite

Calendrier de l’avent : Jour 6, que penserait votre moi de 15 ans de vous maintenant ?

(Cet article fait partie de la série « Calendrier de l’Avent », pour retrouver les explications et l’article du Jour 1, c’est par ici)

Ooooooooh, la jolie question existentielle que voilà !
Wé, je sais, on est un mardi de décembre, il fait noir et froid et, sincèrement, vous auriez préféré que je cause de plage plutôt que d’un truc existentiel qui ressemble vaguement à un bilan de vie sans vraiment vouloir en avoir l’air.

C’est vrai.

Mais ça fait plusieurs années que cette question me tracasse. Alors on va tenter d’y répondre encore aujourd’hui.

Notez, je suis plutôt contente qu’elle me tracasse cette question, m’imaginer devant l’ado pénible et à l’énergie d’un paresseux neurasthénique (sauf quand il s’agissait de me marrer avec mes copines, là, d’un coup, j’avais l’énergie d’un marathonien olympique) que j’étais alors m’a toujours remis toutes les pendules à l’heure, pile à l’heure. Lire la suite

Sous les pavés, la plage

(NDLR : cet article est en lien avec un autre article posté le 29 avril dernier à l’occasion de mon 43ème anniversaire -argh-, si vous l’avez lu vous comprendrez le lien entre la plage, les pavés, toussa… Allez, voici le bilan !)

Wé, j’ai joué mon caliméro pour mes 43 piges.
(Je fais ce que je veux, je suis sur mon blog)
Cette nuit-là, j’ai longtemps hésité à poster quelque chose, j’ai écrit au bas mot 4 articles et les ai tous effacés. Et puis, j’ai posté le dernier, celui que vous avez probablement lu. En me disant que j’allais allègrement le regretter.

Et je n’ai rien regretté du tout.
Mon côté petit canard noir à coquille d’œuf a été accueilli avec une incroyable bienveillance, même dans les réponses « coup de pied au cul ».
J’aurais raté quelque chose de ne pas l’avoir écrit.

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43 ans, le néant

Ok, aujourd’hui, j’ai 43 ans.
Oui, 43.

J’ai beau le répéter en boucle, l’écrire, le déglutir, le remâcher, rien ne change : ça ne passe pas.

Pourquoi ? Un âge est un chiffre. Et rien n’est plus semblable à un chiffre qu’un autre chiffre.

En fait, si on creuse un peu, ce n’est pas le chiffre qui ne passe pas. C’est tout ce qu’il y a autour.

Ma vingtaine a eu des hauts et des bas, mais au final, j’y ai avancé.
Ma trentaine a eu des à-côtés et des pauses, mais au final, j’y ai évolué.
J’étais prête pour la quarantaine…
Le plus bel âge de la femme m’ont répété certaines.
Ca fait 3 ans que je cherche ce qui est « beau » dans cet âge.

Oh non, pas que ma vie soit moche, pas du tout.
D’un point de vue strictement privé, elle est même magnifique. Je ne pouvais rêver plus translucide (comme l’eau des nombreuses plages sur lesquelles je me balade souvent ces derniers temps, un peu partout dans le monde).
Mais à la base, mes rêves n’étaient pas faits de plages.
Ils étaient faits de combats, d’intelligence et de créativité.
Mais je les ai perdus en chemin.
Ces dernières années, mes rêves de réalisation accusent soit de solides retards, soit s’annulent sans autre forme de procès.
Et si, quand même, l’envie leur vient de commencer à prendre forme, je m’empresse de les saborder. Faudrait pas qu’ils réussissent à exister non plus, les salauds.

Bref, je vais arrêter ici ce post Calimero.
Mais il fallait que je vous l’écrive.
Je vous dois la vérité, n’est-ce pas ?

La vérité, c’est que le bilan de mes 43 ans est le néant.

Et qu’on ne parle pas du néant.

Portez-vous bien, prenez soin de ceux que vous aimez, et si vous pensez à moi, parfois, sachez que je regarde l’eau s’écouler…

Marie, le 29 avril 2016

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