Sex and the city – the movie

C’était of course un film très attendu. Pas par moi, non, vu que je n’ai jamais vu un millième de seconde de la série en question… Ben non, me demandez pas pourquoi, les séries ciblées « nanas » (Desperate Housewives, Sex and the City…) ne me tentent pas, pas, mais alors absolument pas (je leur préfère les Experts ou le Dr House, allez comprendre…)… mais par des tonnes d’autres filles, ce l’était assurément…

Cela ne pouvait donc que piquer ma curiosité. Alors quand Céline a gagné des places pour l’avant-première, j’ai sauté sur l’occasion d’assouvir ma curiosité, hein (ouais, chuis curieuse, comme fille, c’est parfois un atout, siiiiii !).

Première remarque: oui, c’est bien ciblé « nanas ». Là, on ne s’est pas plantées de lieu, hein. Mecs castés pour l’occasion (ai rarement vu un aussi grand nombre de beaux mecs en un seul endroit, je remercie d’ailleurs les casteurs pour leur bon goût et postule pour offrir mes services pour le prochain event, j’ai un flair pour dégoter des beaux mecs moi aussi, laissez-moi vous le prouver, vous serez pas déçus…), décors du film reconstruits dans le Kinépolis, petits cadeaux dans un sac rose à la sortie… On y était !

Deuxième remarque: salle remplie à 90% de fiiiiiiiiiilles. Les rares mecs égarés là avaient l’air heureux du gladiateur devant le lion dans les arènes romaines… Ce qui contrastait d’ailleurs solidement avec l’air réjoui des 90% du reste de la population de la salle qui, elles, avaient l’air heureux du lion devant un gladiateur bien dodu (et hop, la boucle est bouclée).

Troisième remarque: salle archi-pleine. Et on est à la troisième séance. C’est dire si l’avant-première en question a du succès.

Bref, j’dois vous parler du film quand même.

Ben qu’en dire. On va pas crier au chef d’oeuvre, hein. Ok, j’ai pas vu la série. Ok, j’ai dû passer à côté de détails ou autres private jokes réservés aux afficionadas… Mais néanmoins, ça va, hein fallait pas être prix Nobel de physique pour comprendre les tenants et aboutissants de l’histoire…

Bon, moi qui apprécie plus que tout les jeux de mots, le piquant et les dialogues savoureux ben j’en ai été pour mes frais… Y’en a pas. Circulez y’a rien à retenir. A la limite la scène (déjà vue mille fois dans la bande annonce, je ne dépucèle rien…) du dialogue sur le coloriage… A la limite… Mais le reste, snif. C’est pauvret. Chais pas comment c’est dans la série mais ça donne pas envie… Et quant à l’histoire, elle est d’un simpliste à faire peur. On peut résumer ça à « les mecs sont cons, plaquez-les, ils comprendront ». Ouaich. Les nanas peuvent être connes aussi, le saviez-vous ? Elles n’échappent d’ailleurs pas à la règle dans ce film, mais ne pensent pas un seul instant à se remettre en question… Ou alors, tardivement, et encore, du bout des lèvres mais si et seulement si on reste bien d’accord sur le fait que le mec est et reste un salaud. Bof. J’aime pas ce côté manichéen-premier degré qui m’a laissé un sale goût dans la bouche…

Ouais, ok, je vous entends hurler. On ne va pas voir ce genre de film pour avoir une analyse fouillée et in-extenso des relations hommes-femmes. Non. On va voir ce film pour rêver et sourire (parce que rire, c’est pas possible pour moi sans bon dialogue cf première remarque), on va voir ce film entre copines pour parler chiffons, luxe et sexe.

Haaaaaaaaa, d’accoooooooooord ! Fallait le dire !

Dans ce cas, c’est mission accomplie, hein.

Ce film a tout pour plaire aux nanas. Et, même, il a 4 points particulièrement ciblés pour me plaire à MOI:

– l’action se passe à NYC, ville que j’adore et connaîs bien (ça m’a donné envie d’y retourner, ça tombe bien l’Homme a besoin d’un iPhone 3G et le petit de l’Homme veut retourner jouer dans les plaines de jeux de Central Park)

– le personnage principal, Carrie, a un Mac identique au mien-à-moi (maiiiiiiiiiiis qu’ils ont bon goût dans ce film !) et sa copine a un iPhone (pas encore le 3G qui n’existait pas au moment du tournage, donc elle a le même que le mien, nananèreuh). Apple a joliment sponsorisé le film, ça se voit, ça se sent (c’est à peine s’ils n’ont pas dessiné de grosses pommes sur les robes de Carrie, ça aurait eu de la gueule quand on y pense).

– le personnage principal écrit (ce que je fais aussi… oui, ok, dans une moindre mesure car je suis une grosse paresseuse mais quand même, je bafouille sur un ordi, quoi…)

– l’histoire parle d’une bande de topines qui se serrent les coudes dès qu’il y en a une qui dévisse… (et ça, purée, clair, ça me parle en plein !) Et qui causent sexe. Et qui boivent des mojitos. Y’a pas à dire, ce film ne parle que de nanas bien. Ca fait plaisir.

Donc voilà, chuis partagée, quoi.

Entre:

– d’un point de vue intellectuel, ce film est d’une vacuité rarement atteinte au ciné.

– d’un point de vue « copinel », ce film est un incontournable pour une soirée de filles réussie (quoique, quand même, « Le mariage de Muriel » reste ZE must pour ce genre d’événement).

Bref, à vous de voir… Tout dépend de l’angle avec lequel vous prenez la chose, voilà tout…

Bon, notez, sur ce, je vais aller me faire Eldorado de Bouli Lanners. Clair, là, je ne vais pas le prendre d’un point de vue « copinel » du tout parce qu’à mon avis, ça le fera pas. Ce qui me fait dire que mon côté intellectuel va possiblement être flatté…

Non, n’en déduisez pas allègrement que pour avoir un sentiment de satiété cinématographique ce mois-ci, il vous faut absolument enchaîner « Sex and the City  » et « Eldorado » sur la même soirée… Parce que là, perso, si vous êtes malade en sortant du ciné…

ne venez pas m’en tenir pour respondable !!!!!