« Moi, si j’avais vécu pendant la guerre, j’aurais été résistant, clairement »
Cette phrase, j’ai dû l’entendre au bas mot 25.000 fois en 47 ans d’existence.
Surtout ado.
Période où un paquet de personnes autour de moi pensaient mordicus qu’elles auraient été un grandiose mélange de de Gaulle et de Jean Moulin en 42. En mieux.
Et ça me faisait ricaner à l’époque.
Ca me fait toujours autant ricaner aujourd’hui, notez.
En rhéto (classe de terminale pour les potes français égarés par ici), j’ai été choisie, comme plusieurs autres élèves de mon école, pour participer à une émission TV qui célébrait les 50 ans de la résistance.
Nous avions passé une sélection, dû montrer notre connaissance et notre intérêt du sujet et, ensuite, proposer la question que nous voulions poser aux résistant(e)s qui allaient être sur le plateau. Je ne me souviens plus du tout de la question que j’avais soumise, mais j’ai été choisie. Et je me suis donc retrouvée sur un plateau TV, en gros, à poser ma question à des personnes qui avaient fait montre d’un courage et d’une abnégation dont je me savais totalement et absolument incapable. Et plus j’écoutais leurs témoignages, plus ma conviction se renforçait. Lire la suite