Restons amants ?

Même si les gares si les regards
Indifféremment nous séparent
De plus en plus souvent
Même si se tiennent ta main la mienne
Pour la fin des temps que nos vies deviennent
Celles de tous les gens

Quoi qu’il advienne restons amants
Restons amants des impatiences
Des minutes qui sont comptées
Des trésors de ruse et de science
Pour se retrouver

Restons amants des corps à corps
Des peaux qui savent où se trouver
Laissons les coeurs qui battent encore
L’un à l’autre mêlés

A l’instar des paroles de cette chanson de Maxime Leforestier, s’il est bien un rêve, un voeu qui hante tous les couples, c’est cette envie profonde de voir la beauté des débuts, cette attirance, cette légèreté, cet émerveillement, cette curiosité durer, durer, durer, durer et durer encore… Ne pas laisser cette magie et ce désir puissant s’éroder avec le temps, nous glisser entre les doigts sans avoir la possibilité d’en retenir une étincelle, un soupir, un battement…

C’est rageant. Comment faire, quelle est la recette magique qui permettra au couple de tenir sur la longueur ? De ne pas se faire rattraper par les minutes qui ont déjà décidé, les vaches, qu’elles auraient sa peau ?

C’est sur ce thème qu’a abouti la discussion avec un copain il y a peu…

– « Ne plus vivre ensemble, être ensembles, oui, mais séparés, vivre chacun dans son espace, de son côté… »

– « C’est une option… »

Et de fait, en répondant cela, l’option me tente… Vachement, vachement, soyons honnête…

Il continue:

– « Sommes-nous obligés de vivre ensembles, ne peut-on réinventer les choses ? N’y a-t-il qu’un seul schéma acceptable, qu’un seul chemin à suivre ? »

– « NON ! »

Si j’avais pu hurler mon NON plus fort sans passer pour une grosse impolie qui ne sait décidément pas se tenir au resto, je l’aurais fait… Il venait du plus profond de moi et remontait, grosse vague, à la surface. Non au chemin tout tracé, non au schéma à suivre, c’est évident…

C’est d’ailleurs d’une telle évidence que l’Homme a enfoncé le clou 3 jours plus tard. Exilé volontaire pour un nouveau boulot à Paris, il est revenu en me disant (attention, phrase importante, l’Homme parle peu de ce qu’il se passe dans sa tête, ou alors il le fait entre deux phrases anodines et il m’a fallu des années d’entraînement pour saisir ZE phrase importante, donc, là, je vous la livre après décryptage): « tu sais, le fait d’être envoyé à Paris, éloigné de toi, de vous, met les choses en perspective, je me rends compte des priorités, de mes priorités… »

Outre le fait que cet homme se rende compte que sa femme et son fils sont ses priorités (alléluïa, merci d’être passé dans le coin, mon Dieu !), on peut se dire que l’éloignement, la vie pas forcément en commun peuvent avoir vraiment du bon sur les liens qui unissent un couple. Que cela les renforcerait, même. Et j’ajouterais même que, vu ma réaction à moi quand l’Homme est rentré (le premier qui me demande un dessin, je le remballe potasser le KamaSutra), cela ravive le désir.

La séparation comme solution à l’érosion du couple. Bon plan.

Et c’est de cette vision que je discute avec mon amie Véro, pendant une après-midi « mission-commando-ne-nous-laissons-pas-abattre-par-la-grisaille-ambiante-et-nos-humeurs-de-chien » ( en gros: papotons pendant des heures en nous goinfrant gaiement, prétextant que c’est la seule chose qui nous soulagera de nos misères en ce bas monde )…

Et là, elle me sort:

– « Chuis pas trop d’accord avec cela, moi… Je trouve que le mariage, de nos jours, c’est un vrai défi, un beau défi… ! »

– « … ? »

– « Ben oui, même si au final ça marche pas, on aura relevé le défi, tenté l’affaire, on se sera mouillé, engagé, je trouve ça fort, moi ! Signer quelque chose, oser formaliser, y aller à fond… Oui, vraiment, c’est un défi ! »

– « Heu, tu sais, la plupart des gens ne voient pas ça sous cet angle, hein, ils se marient parce que c’est comme ça, au mieux pour faire la fête, au pire pour faire comme tout le monde, rarement pour relever le défi de l’extrême… »

– « Oui, je sais. Chuis peut-être la seule à penser en ces termes d’ailleurs, ai parfois des idées un peu space, moi… Mais je maintiens que, à mes yeux, le mariage est un défi pur et dur et que si on réfléchit en ces termes, c’est splendide de le relever. »

De fait. Me suis pas mariée pour faire la fête, ni pour faire comme tout le monde, mais néanmoins, j’ai jamais pris ça comme un défi. Enfin, ça m’est pas apparu comme tel à l’époque.

Et pourtant, non seulement signer, formaliser, mais, au delà, vivre avec l’être aimé, au jour le jour, supporter les travers, le quotidien, les grincements, les crispations, tout cela en tenant bon, en continuant à voir en l’autre le positif, la beauté, les pétillements, le constructif, ce n’est clairement pas quelque chose d’aisé à faire.

Et à l’époque où l’on envoie des pauvres gens sur une île déserte passer des épreuves atroces et manger trois grains de riz et un criquet tout en les filmant pour voir s’ils vont tenir le coup, à l’époque où l’on demande à d’autres gens de faire le tour de la planète avec 3 francs 6 sous en poche et sans voiture s’il vous plaît, à l’époque, toujours, où l’on vous demande de plonger la main dans un bac rempli de mygales pour en tirer une clé ( haaaa, si ça c’est pas du défi, ça, braves gens !), on vient me dire que tout cela, c’est de la gnognote. Vivez en couple, les amis, CA, c’est du défi ! Koh Lanta, Pekin Express, Fort Boyard réunis et, ce , tous les jours !

Je me suis d’un coup sentie la femme la plus puissante, la plus incroyable de mon époque. Mon ego s’en est toujours pas remis. Je relève le défi de la vie à deux. YEAH !

Pas coton, notez.

Mais si, de toute évidence, l’éloignement me fait entrevoir que je tiens à l’Homme autrement que pour son incroyable capacité à récurer un plat à gratin (pour ça aussi, d’accord, mais pas que, quoi), et que cela va peut-être me permettre d’aller le violer par surprise sous un porche parisien (bon, évidemment, s’il lit ceci, c’est fichu, tant pis, je tenterai l’affaire sur un bateau-mouche), je me rends compte que c’est au quotidien, quand il reviendra (car il va revenir, si, si, siiiiii), que la vie prendra tout son sens.

Elle a pas tort, ma copine.

Mais en y réfléchissant, il n’a pas tort non plus, le copain.

Car, un défi, ce n’est pas quelque chose qu’on suit, de tout tracé, de banal. C’est quelque chose qu’on relève et, par là, qu’on prend à bras-le-corps, d’assaut, qu’on attaque, qu’on empoigne !

Un chemin choisi, assumé et, même, créé, inventé aussi souvent. Qui justement sort des schémas s’il est pensé, réfléchi, vu avec ce recul si nécessaire à une vie menée en dehors du troupeau.

Les deux ne sont pas incompatibles.

Restons amants, oui.

Mais restons amants en partageant le même WC , la même vaisselle, les mêmes factures.

Je sais, ça fait peur dit comme ça, mais éteignez votre télé, le défi du siècle, il se joue sur votre canapé.

Z’êtes pas sûrs de le gagner ? Ha mais moi non plus, hein. Ouuuuuuuuuhlà, non !

Mais tant pis, au moins, j’aurai joué !!!!!

You got the love

Le 23 septembre 1994, j’écrivais cette seule phrase dans mon journal intime:

« Aujourd’hui, je suis plus triste qu’orpheline »

Mon papa venait de décéder.

Un papa qui brûlait la vie par les deux bouts, qui vivait la nuit, qui avait un parcourt tellement différent des autres papas normaux que je m’étais habituée à être extrêmement évasive sur sa vie, sa manière d’être, ses choix…

Comme l’explique si bien Melissa dans son dernier et très bel article, notre père est le premier homme de notre vie. Celui qui façonne notre vision des hommes, celui qui façonne aussi la femme que l’on sera, l’amoureuse que l’on deviendra.

Hé bé, le mien m’a pas ratée.

Ma vision des hommes est un peu chaotique, ma vision de l’amour l’est plus encore.

Et ne parlons pas de ma manière de faire confiance au sexe opposé. C’est pas grandiose.

Non que je sois jalouse, même pas (et l’Homme me l’a déjà reproché, ce manque de jalousie, c’est pas mal de voir parfois votre tendre moitié vous prouver qu’il/elle tient à vous en piquant une petite crise, histoire de marquer le coup), j’y arrive pas, mais juste que j’ai pas confiance fondamentalement en l’honnêteté du sexe dit fort (quelle jolie expression à la con, tiens !).

Monsieur vous dit qu’il vous aime ? Allons bon, ricanez un coup, il le dira à une autre demain. Il vous dit qu’il veut s’engager ? Marrez-vous, il a certainement peur d’être seul. Il vous trouve extraordinaire et murmure que vous êtes la seule, l’unique ? Pouffez et dites-vous qu’il y a des milliards d’autres uniques potentielles pour lui sur cette terre.

Argh. Je sais, chuis pas drôle.

Justement, c’est fort triste d’être pas drôle comme ça.

Et je me dis que je détesterais que le petit de l’Homme pense la même chose une fois devenu grand. Ca, ça me tuerait. Et puis, il aurait pas le droit. Car lui, la première femme de sa vie, elle l’aime énormément. Et il ne pourra que croire en toutes les femmes qu’il croisera, ça, j’vous jure !

Qui plus est, il me réconcilie avec l’amour chaque jour. Et là, ça devient plus drôle, plus léger…

Je me souviens d’une discussion sur twitter autour des arguments pour ne pas avoir d’enfant. Chacun son choix, et je conçois à merveille qu’on choisisse de ne pas en faire (ben oui, oui, franchement, oui, c’est pas parce que j’en ai un et que ça me comble de bonheur que ça doit combler le reste de la planète, hein).

Mais voilà, mon seul et unique argument pro-maternité est un regard. Un seul regard qui me fait comprendre l’amour à l’état pur, à l’état brut. Et ce regard, il appartient à mon fils. Personne d’autre ne m’a jamais regardée de cette manière, jamais. Ca donne le vertige et ça fait même suffoquer, parfois. A en perdre pied tellement c’est absolu, intègre, puissant.

Et je ne veux pas que ce regard perde cette intensité trop tôt. Il la perdra, oh oui, je ne me fais pas d’illusion, mais j’aimerais tant que ce soit le plus tard possible…

Dans une chanson des années 90 (une chanson à texte comme on n’en fait plus, c’est ma minute « culture de boîte de nuit », digne des 3 minutes kitsch de Fred, savourez), la chanteuse disait « you got the love I need to see me through » (du texte, du vrai, je vous avais prévenus, hein).

On a tous (et toutes) besoin de se voir au travers de l’amour de l’autre, c’est vital. C’est cela qui fait avancer l’humain, qui fait s’épanouir l’enfant. Le regard encore et toujours.

J’ai dû regarder mon père comme cela un jour. C’est juste dommage que je ne m’en souvienne plus. Il m’a peut-être même regardée en ayant lui aussi cette sensation que personne d’autre ne le regarderait jamais de cette façon. Je ne le saurai jamais.

Je garde de lui des yeux bleus, des doigts de pianiste, un nom imprononçable et un caractère fantasque au possible (bon sang ne saurait mentir). Et cette envie rageuse de regarder un homme avec un regard absolu.

Merci papa…

Et 15 ans après, malheureusement, je suis encore et toujours plus triste qu’orpheline…

Il est des moments magiques…

… qui vous donnent des ailes et des envies.

C’est ce qui s’est passé hier, en allant écouter Helena présenter son livre à la 16ème session du Brussels Girl Geek Dinner (qui se passait à Vilvorde, le grand Bruxelles, moi, j’aime !).

Helena, c’est Imke Dielen, un blog, un concept, un monde imaginaire. Qui est devenu un livre, car cette petite perle devait pouvoir aussi être lue par des personnes qui ne se baladent pas forcément sur le web…

Cette histoire me parle car j’ai vécu un peu la même chose avec « Etats d’âme », la base des textes de ma pièce venant de textes écrits pour mes amies sur un forum de mamans à l’époque. Je les ai pris, retravaillés, j’en ai écrit d’autres et… tout cela a pris vie sur scène…

Des oeuvres nées sur le web, de cette envie qu’on a de communiquer des choses, des moments, des étincelles, des sourires, des coup de coeur, des coups de gueule… avec ceux et celles qui nous lisent… En les rassemblant toutes, on forme un joli collier irisé… qui illumine bien des écrans bleus.

Quand j’ai demandé à Helena quand son livre serait traduit, elle m’a répondu qu’elle ne savait pas, que ce serait bien mais que ce n’était pas à l’ordre du jour…

M’en fiche. Ma maîtrise de la langue de Vondel n’est pas terrible mais n’empêche, j’ai envie de le lire, ce bouquin…

Car justement, faudrait peut-être le dire aux francophones, qu’apprendre le flamand ne permet pas juste de trouver un boulot, mais permet aussi… de lire de jolies choses. Chuis sûre qu’il y aurait plus de bilingues, moi…

Une histoire de toboggans

Texte écrit il y a 11 ans et dédié à 22 autres personnes qui se reconnaîtront…

(merci à Valérie R. de l’avoir retrouvé !)

Et, oui, l’Homme existait déjà à l’époque (et c’était déjà le même homme, tiens !). Je ne lui ai pas inventé ce surnom en ouvrant ce blog, ça fait plus de 15 ans qu’il a le même dans mes écrits, c’est beau, la constance…

Histoire de toboggans

Recette pour marcher sur un nuage

(Avis du sommelier : billet à savourer avec grâce, gourmandise et bonheur, accompagné d’une boisson fraîche, légère, et même fruitée si possible)

Prenez une fille normale, gabarit plutôt petit (1m60 les bras tendus), poids réglo (se vante à qui veut l’entendre qu’elle rentre dans du 36, voire du 34), mettez-la dans un environnement traditionnel  (mari, enfant, maison, un de chaque et deux boulots. Ok, l’inverse aurait été sympa mais on a dit traditionnel, hein) secouez bien (si, si, allez-y, osez, les filles, c’est plus solide qu’il n’y paraît) et rajoutez une pincée de lundi (jour de déprime selon plusieurs spécialistes. Surtout un lundi de retour au boulot après des congés et quand il fait splendide, nom de nom).

Chauffez le tout au doux soleil de la fin août.

Emballez dans un pantalon de toile légère, avec un tee-shirt fluide blanc cassé et chaussez de sandales blanches.

Et surtout, surtout, promettez-lui une soirée avec 10 autre filles déjantées, un bon film, des mojitos (oui, encore), des bonnes choses à manger et des éclats de rire.

Hé ben, croyez-le ou pas, une fois tous ces ingrédients réunis et le temps de pose respecté…

Vous la verrez marcher sur un nuage, la fille normale…

PS: ça marche aussi avec une fille plus grande, plus boulotte, plus mince, plus brune, plus blonde, plus bouclée,… Et un mardi, un samedi, voire un dimanche. Et ça marche même aussi avec une fille pas si normale que ça ! Recette facile également pour les nulles en cuisine.

Je dédie ce billet à toutes les autres filles qui auront compris et appliqué cette recette. Elles se reconnaîtront.

POP !

Oui, oui c’est la crise.
On en parle partout. Tout le temps.
C’est un peu comme la grippe, faut pas serrer la main des gens sinon vous allez vous retrouver au chômage vite fait.

Loin de moi l’idée de réfuter la chose, j’ai des exemples sous les yeux (enfin, sur les effets de la crise, du moins, de la grippe, va falloir patienter) qui me le prouvent tous les jours…

Mais rien de tel qu’un petit tour dans les caves de Champagne (les grandes, les marques) pour se dire que, eux, on n’a pas dû les prévenir… Ou alors, ils doivent pas regarder la télé (un bon point, un) ou pas lire les mêmes journaux que nous, ça c’est sûr.
De fait, la couv du Figaro Magazine nous parle des top et flop de l’été 2009 (on y apprend quand même que les socquettes dans les baskets sont à proscrire cet été pour vous messieurs. Je me suis d’ailleurs empressée d’aller vérifier ce que l’Homme portait dans ses Converses. Rien. Ouf, l’honneur et le style sont saufs. Et comme en plus, il a des lunettes aux verres fumés et un iPhone, il est méga hype selon le Fig Mag, ça lui a fait chaud au coeur de l’apprendre dites donc) et on parle des Seychelles aussi, cet endroit idéal pour passer l’été (tu m’étonnes…). Seul signe d’austérité dans le Figaro: dans la série « Ces Rois qui ont fait la France », on aborde Louis XIII, qui n’était effectivement pas le plus rock’n’roll des rois de France, si ça c’est pas un signe d’austérité ambiante, ça, madame…
Mais dans le Marianne, là, on aborde les sujets chauds du moment en plein. Je passe sur le sexe des animaux (à imiter impérativement selon eux, je cherche donc un arbre assez haut, histoire de me la jouer Ouistiti, ça peut être drôle) et en viens au coeur du gros titre: La Grande Bourgeoisie sous la Crise. On y apprend qu’elle rejette le Bling-Bling et qu’elle déteste les nouveaux riches. Elle croit aussi à la pierre et à l’or et rejette les spéculations (de fait, ça n’a pas des masses réussi à certains ces derniers mois, faut être réaliste). En gros, que des trucs nouveaux, quoi. Mais on y parle de la crise, c’est ça le principal.

Hé bé voilà, paf ! C’est là où le bât blesse ! Ils doivent pas lire le Marianne dans les grandes caves de Champagne, je vous dis !

Pour preuve, ce superbe petit Minox M3 (j’ai craqué, je le veux) en vitrine dans la boutique Moët et Chandon. Juste accompagné d’une cravatte en toile de chez eux (lisez en toile de Jouy), d’un ou deux bijoux fantaisie et, ben oui quand même, d’une bouteille de champagne. Le tout pour la modique somme de plus de 875 euros (prix approximatif, je ne me souviens plus de la somme exacte au centime près, le choc certainement…). J’ai hésité. Quand on sait que le Minox M3 fait un peu moins de 200 euros, on en vient vite à se demander le prix de la petite bouteille de champ pile à côté dans la boîte dudit Minox (me dites quand même pas que c’est 600 euros pour une cravatte en toile de Jouy, car, à ce prix-là, faut s’étrangler avec, au moins, pour rentabiliser la solidité du fil de Jouy). Ca doit être de l’excellent champagne. Et on devrait peut-être trouver quelqu’un qui se dévoue pour aller leur dire, chez Moët, que c’est la crise. Ils sont moyennement au courant, visiblement…

Autre preuve, le petit produit POP chez Pommery.
Plus bling-bling que ça, tu meurs. A faire verdir d’horreur une grande bourgeoise. Un champagne en petite bouteille qui peut se boire à la paille. Total festif (passque le champagne, à la base, c’est pas « assez » festif, sachez-le). Super entre potes (t’as pas ton POP ? Allez, prend un POP, dis !). Frais au bord de la piscine (dedans aussi, soit dit en passant).

Ben moi, j’ai craqué…

Bling-bling
Bling-bling

(autres photos de POP sur mon Flickr, avouez, c’est joli, nan ?)

 

J’en ai acheté. Et en doré, en plus. Et avec la petite pochette « dorée-à-paillettes ». Paf.
Et plusieurs, histoire de boire pleiiiiiiin de champ, à la paille (même si j’ai pas de piscine).
Bling !!!!

Et c’est la que je me dis que c’est grave.

Non seulement, j’ai un mec qui s’habille comme dans le Figaro Mag mais en plus, je renie mon côté grande bourgeoise. Manquerait plus que j’investisse en Bourse, tiens.

Mais heureusement, devant mes états d’âme visibles, la madame de chez Pommery, très concernée, m’a rassurée totalement:

« C’est un produit très bobo, vous savez ! »

Haaaaaaa, ben voilà, ouf, je respire, hein !

Et les Oscars sont attribués à…

C’est la faute à Gana, argh. Ma copine est une vraie fana de chaînes, non, pas de celles qu’on met aux pieds (enfin, ça, j’en sais rien, notez) mais de celles qu’on transmet via blogs interposés.
Et forcément, comme elle m’aime beaucoup, beaucoup, beaucoup (c’est du moins la seule explication que j’aie trouvé pour expliquer sa folle envie de me taguer à tout bout de champ, là…), elle m’a collé une chaîne sur le dos: donnez votre top 5 des blogs que vous lisez.
Ha.
Wé.

Ben sur le coup, j’ai râlé.
Puis je me suis dit que je lisais pas de blogs, moi (non, mais, hé, ho).
Puis j’ai réfléchi (siiiiiiii !).
Puis je me suis avoué qu’en fait, si, quand même, un peu.
Et finalement, je me suis dit que c’était une excellente occasion de revoir ma blogroll qui prenait solidement la poussière. Et mon netvibes aussi.

Donc j’ai un peu fait le ménage dans tout cela (un comble pour moi qui suis une bordélique assumée) et ça donne:

ma blogroll nouvelle version

ma page netvibes (mais là, faut encore du boulot, ok, ok)

Et donc, du coup, je peux bien me fendre d’un petit top 5 en plus, pour faire plaisir à ma topine à moi…

Chacsam: si vous ne lisez son blog que pour les 3 minutes de kitsch, c’est déjà un clic de souris plus que rentable. Mais en sus, pour ne vraiment pas regretter le voyage, lisez plus loin, c’est souvent plus qu’excellent !!! (et en plus, cet homme est délicieux, ‘fin, ça, c’est pas moi qui le dis, mais je crois la personne en question sur parole…)

Somebaudy: cousinou, j’y fais souvent référence donc, forcément, je ne peux pas ne pas le mettre dans mon top 5, hein. Bon, parfois, il ne vous occupera pas des masses de neurones vu qu’il peut faire un billet avec une seule photo mais c’est pour mieux solliciter vos neurones sur d’autres billets !

Charles Bricman: parce que, lui, la langue de bois, il ne connaît pas… mais les sujets d’actualité, si. Et il les connaît bien, très bien.

Flo et Mélissa: comment ça, je triche ? Comment ça, j’en mets deux ? Comment ça, je fais du favoritisme parce que ce sont des copines ? Ben oui, mais justement, j’aime bien aussi ce qu’elles écrivent, sinon si ça tombe, on serait pas copines, hein !

e-criture.be: oui, c’est le site (et le blog) de l’association. Et alors ? Moi, je le trouve plus qu’intéressant, hé, hé…

Oh et y’en a encore plein d’autres, mais j’ai plus d’Oscars (j’en avais que 5, c’est lourd à porter ces machins) et pour connaître la suite de ma liste… allez voir ma blogroll, nom de nom !!!

MAIS tadaaaaam, je peux vous dire que je lis aussi un blog méga-hyper-ultra secret, le blog de l’Homme qu’il n’écrit que pour lui tout seul dans son coin, allez, je vous lâche l’affaire: leBlog, le seul blog avec une majuscule mal placée
Mais purée, le(la) premier(e) qui cafte que j’ai lâché le morceau, j’lui fais sa fête !

Me, me, me, just me…

Je sais que ce blog n’est pas un blog photo (loin du compte, certains s’en plaignent d’ailleurs, de mon aversion pour les photos, de mon amour pour le « text, just text, only text », hé, hé), mais à l’une ou l’autre reprise, je me suis dit (comme pour les photos faites par Cath) qu’une belle photo parle souvent d’elle-même…

Et ces 3 photos de moi parlent plus que tous les textes que je pourrais écrire aujourd’hui… Cette impression d’être redevenue moi-même ces derniers mois, ces dernières semaines…

Moi, juste moi.

 

Hythe


HytheHythe

Photos prises par l’Homme, dans le verger de ‘l »Imperial Hotel » à Hythe, sur la côte anglaise. Un vieil hôtel comme dans les romans d’Agatha Christie, où l’on prépare le tea time avec précaution, où l’on marche sur de gros tapis moëlleux dans de grands couloirs en se disant qu’on va rencontrer Hercule Poirot en villégiature, où l’on vous propose du champagne et des fraises à l’apéro, où même la piscine de l’hôtel a de la classe (surtout quand le petit de l’Homme y saute en faisant la bombe, hé !), bref, un autre monde…

Une balade dans le domaine de l’hôtel, entre le terrain de golf 18 trous et les terrains de tennis… Un verger caché avec des pommiers croulants sous les pommes… Une séance photo improvisée…

Et voilà ces 3 photos, les plus belles de la série, que l’Homme a finalement prises alors que je ne posais pas.
Et la première, la plus jolie à mon sens, qui montre une maman qui se retourne pour voir ce que fait son fiston comme bêtise… C’est lui qui me rend belle.

Punaise, ce que j’aime la côte anglaise !!!

36 chandelles

Ouaich.

J’vous jure.

C’est un peu l’effet que ça fait, 36 ans. Pas quand on les souffle, nan, nan, quand on se les prend sur le coin de la tronche. Aïe.

Purée, mais comment ça se fait que j’ai déjà cet âge-là, moi ????!!!

Enfin, voyons, recomptons, c’est pas possible, c’est triché, quelqu’un a dû m’en rajouter en douce ! (bon, là, j’arrête car je sens que ma môman va rappliquer vite fait en me disant que non, non, c’est bien mon âge, qu’elle se rappelle de ma naissance, de mon premier cri, de ma tête de nouveau-né, que j’étais toute belle, que je pesais autant, que…, que… Et le pire, dans tout cela, c’est que je fais exactement pareil au petit de l’Homme chaque année, faut que je lui raconte, que je me souvienne, pauv’ gamin, va !)

C’est marrant, pour l’occasion, j’ai relu mon billet sur mes 35 ans et, là, le choc. Que de chemin parcouru depuis lors !!! J’ai l’impression d’être 10.000 ans plus vieille (en fait, on m’a pas rajouté des années en douce, on m’en a enlevé, hé !), d’avoir parcouru des dizaines d’autres routes depuis lors.

En bien comme en mal.

De toute façon, on apprend des deux.

Et, là, y’a pas à revenir là-dessus, j’ai beaucoup appris. Et pas un apprentissage tiré des bouquins, non, à ce stade-ci, ce n’était plus valable, il me fallait monter au front. Pas pour gagner, non (gagner quoi ?), juste pour me confronter au corps à corps. Au coeur à coeur.

J’y ai perdu des illusions, mais c’était pour mieux grandir. Et surtout pour comprendre qu’on n’arrête jamais de grandir.

Alors me voilà sur le chemin de la quarantaine et, là, oui, je vais encore grandir. Mais ne me demandez pas de devenir adulte, ni de devenir sérieuse, ni de devenir sage, et encore moins de devenir discrète.

Parce qu’en grandissant cette année, j’ai aussi appris à apprécier mes côtés un peu décalés. A les apprécier, les assumer, les cultiver…

Alors voilà, je me fais une seule et unique promesse: celle de rester moi-même et mieux encore pour les 10.000 ans à venir.

Et d’y être fidèle comme je n’ai jamais été fidèle à quoique ce soit d’autre.

Purée, c’est le pire que je me souhaite !