Sale temps pour les bisounours

On parle plus, on éructe. Et quand on va bien, on gémit.

Quand on est en forme, on commet des phrases drôles, mordantes, sarcastiques, cyniques, remplies de références auxquelles personne comprend rien.

On est au dessus de la mêlée.

Dans un monde où faut surtout pas montrer qu’on pourrait être au milieu, dedans, avec, entre, parmi.

Merde, c’est dégueulasse d’être parmi les autres, d’être comme eux. Frayer avec le commun des mortels, ça avilit.

Alors on critique, on abat.

Et on étale notre misanthropie, notre misogynie, notre misandrie, bref, notre misère, en grand. En très grand.

On est mieux qu’eux. On aime personne. Ou alors des choisis, des élus, des vrais. Des comme nous.

Mais on clame abhorrer faire partie d’un monde, être enfermé dans des clichés. Lire la suite