Et tu pars où, là ?

A chaque fois que je vais quelque part, cette question sort à un moment ou à un autre :

Et tu pars où, là ?

(La deuxième phrase étant « Tu veux boire quelque chose ? On a prévu du Champagne ne t’inquiète pas ! »)
(Tant qu’à être un stéréotype sur pattes, autant en être un chic, hein)

C’est, je pense, la chose que les gens retiennent le plus de moi : je suis toujours partie.
Ce qui, pourtant, à côté de certains et certaines, est une réputation largement usurpée.
Mais je bouge néanmoins pas mal, oui. Lire la suite

New York Diaries, Jour 9 : Brooklyn suite mais pas fin

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Se lever, rire et puis s’y mettre, les valises, le rangement, ne rien oublier…

Pour ce dernier jour, je voulais juste qu’on se balade à Brooklyn, comme ça, pour rien, dans des endroits pas « touristiques », là où les gens vivent, travaillent, respirent.
Et au lieu de prendre le métro, j’ai proposé à ma mère de prendre le bus. Histoire de voir les quartiers, les gens et le ciel. Offre acceptée avec empressement.
Une fois dans le bus, ma mère me dit « C’est quand même plus agréable comme ça… Le métro est tellement bruyant ici, ce bruit métallique, continu, ces rames nombreuses qui se croisent, c’est assez infernal, tu ne trouves pas ? »
Comme je le disais au début de cette série, nous percevons tous une ville, et New York en particulier, différemment, avec nos sensibilités, nos histoires particulières, nos sensations à nous… Lire la suite

New York Diaries, jour 8 : sous la plage, les hipsters

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Ou que je sois, dès qu’il y a moyen de trouver une plage, la mer, du vent, j’y cours.
Quel que soit le temps.
Et même et surtout, quand le temps n’est pas au beau fixe.
Je préfère les plages vides, avec un vent froid et une bruine, que les plages bondées de corps avachis qui cherchent à tout prix à parfaire une couleur caramel douteuse.

Ca tombe bien, New York a des plages.
Et ça tombe bien bis, je n’y ai jamais été qu’en hiver ou au printemps. Lire la suite

New York Diaries, Jour 7 : Liiiiiiiiiiibre !

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Journée qu’attendait le petit de l’Homme : on a décidé d’aller visiter l’American Museum Of Natural History. Mais pas que !
Bon, le musée, rien à redire, il est nickel.
Et, à l’instar du Metropolitan, je n’ai encore jamais réussi à le visiter complètement.
Je vais commencer à me dire que moi et les musées new yorkais, on a un souci, hein.
Ou alors qu’ils sont trop grands.
Ou alors les deux à la fois. Lire la suite

New York Diaries, jour 6 : des toiles et des chants

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S’il est bien un endroit qui attire et fascine le petit de l’Homme à New York, c’est Times Square. Les lumières, la foule, les magasins, mais surtout, la taille et le gigantisme. Je n’ai pas découvert New York aussi jeune que lui. Du coup, je me demande souvent comment cette ville, à laquelle il a été exposé tout petit déjà, va le marquer et, quelque part, le façonner. Nous sommes tous pour grande partie le résultat de nos expériences d’enfance et je me demande souvent quel homme le petit va devenir vu les expériences, les sensations, les découvertes… qu’il a pu faire depuis qu’il est tout petit.
Et justement, depuis tout petit, Times Square l’attire, exactement comme un papillon est attiré par la lumière. Forcément, me direz-vous, la lumière à Times Square, c’est un peu la base de la base. Il explore tout, remarque tout, veut décoder… tout. Les chiffres de la Bourse, c’est quoi ? Cette énorme affiche-là, elle parle de quoi ? Hé, tu as vu la pub de Coca-Cola ? On dirait qu’elle est cassée ! C’est une comédie musicale, là ? Dis, on ira la voir ? Il est infatigable (et assurément fatiguant). Et difficile de lui expliquer l’importance de la prise de recul par rapport à ses images nombreuses, invasives, ultra-lumineuses, même, aussi, agressives. En tant qu’adultes nous sommes tout autant happés que lui… Alors, la dissection du discours publicitaire, ça attendra qu’on soit rentrés à Bruxelles. Là, face à ce monde d’images, de bruits, de mouvements, c’est juste impossible. Lire la suite

New York Diaries, jour 5 : balade et temps suspendus

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Le New York d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui dont je me souviens du début des années 90.
Les règles en cours à l’époque, les quartiers où aller se balader, les choses à voir ou celles à éviter, tout a changé et a été bousculé.

Et un de ces changements notables (et non le moindre), c’est bien la High Line. A la place de cette promenade suspendue, à l’époque, il y avait une voie de chemin de fer abandonnée. Il n’y serait venu à l’idée de personne d’aller s’y balader (à moins d’avoir des envies suicidaires). Certes, la végétation avait envahi le lieu (fermé depuis 1980) mais cela ne rendait pas franchement l’endroit plus sympa et accueillant pour autant (ni le quartier autour).
Bref, pendant des années, ce lieu et surtout le quartier (appelé Meatpacking District) qui l’entoure étaient plutôt à éviter.
Pour moi, les endroits hype où aller, c’était SoHo ou, par la suite, Tribeca. Lire la suite

New York diaries, Jour 4 : glisser en douceur

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Le petit de l’Homme a déjà tenté pas mal de choses du haut de ses 9 ans (le parapente, l’hélicoptère,…) mais il était une chose qu’il n’avait jamais encore jamais essayé et qu’il rêvait de faire : du patin à glace.
Pourtant me direz-vous, du patin à glace, on peut en faire (presque) partout et surtout à Bruxelles. Clairement. Et il aurait même dû en faire à Bruxelles avec sa meute de louveteaux. Mais il venait d’être opéré au moment où ils ont prévu cette activité et le médecin lui avait formellement interdit d’y participer. Pour le consoler, je lui avais promis d’en faire plus tard, quand on serait à New York, sur la patinoire du Rockefeller Center. J’avais moi-même un souvenir assez magique de cette patinoire… datant de l’époque où tenir sur des patins à glaces me paraissait encore évident (ça doit bien dater d’il y a plus de 15 ans, là).

Ca fait un bail que j'ai plus eu ce genre de machins aux pieds...
Ca fait un bail que j’ai plus eu ce genre de machins aux pieds…

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New York diaries, jour 3 : de l’or et des bulles

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Parmi les musées que j’ai le plus visités au monde (entier de la galaxie de l’Univers de… etc), je pense que le Met (Metropolitan Museum, s’entend) caracole largement en tête.

J’ai dû, en gros, le visiter à chaque fois que j’ai mis les pieds à NYC (à part une ou deux fois où j’ai pu esquiver la chose, yeah). On pourrait, décemment, en conclure que je connais donc cet endroit par cœur.
Mais à l’instar de la ville dans laquelle il trône imperturbable, le Met n’est pas un musée qu’on peut visiter une fois (ou même 100) et prétendre connaître. Comme New York, il change, évolue et tout comme l’expérience new yorkaise, il varie et s’éclaire différemment selon les perspectives et aspirations de ceux et celles qui le visitent.
Cette fois-ci, je le visitais avec ma mère. Et pour la première fois, avec un audioguide (ceci n’ayant absolument aucun lien avec cela, hein). L’idée était bonne, sauf qu’elle était longue. Lire la suite

New York diaries, jour 2 : Plonger dans le passé…

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S’il y a bien une chose que je déteste, c’est le tourisme macabre. Je m’étais toujours dit que je n’irais pas voir le Memorial de 9/11 s’ils en faisaient un. Les tours, je les ai vues. Plusieurs fois. Je parle d’ailleurs de ma première rencontre avec ces dernières dans cet article-ci.Et je ne les portais pas dans mon cœur. L’endroit n’était pour moi pas du tout emblématique. Deux blocs de fer et de vitres battus par les vents et, à leurs pieds, une grande esplanade vide, stérile et inhumaine, balayée par les courants d’air. Avouez qu’il y a plus réjouissant comme visite et vision. Je ne me souviens pas d’y avoir vu un arbre ou un buisson, il y en avait peut-être, mais les souvenirs à ce niveau me font défaut. Pour moi, l’endroit était inintéressant au possible. Et je pense que pour bon nombre de New Yorkais, c’était le cas également. Si vous ne travailliez pas dans ce coin, ce n’était pas franchement ze place to be. Lire la suite